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3,26

sur 730 notes
Alors, moi, pour partir en voyage à Prague, je me dis que c'est le livre idéal...
Oui, c'est un livre magnifique, mais il se passe très très peu à Prague. On y voyage beaucoup, de Turin à Palerme, et surtout à Paris.
Notre héros, puisqu'il faut bien l'appeler ainsi, ne sait plus bien qui il est : un faussaire italien de talent ou un prêtre, à moins qu'il soit tantôt l'un, tantôt l'autre. Sur les conseils d'un certain docteur Froïde, il tente d'écrire son histoire afin d'y voir plus clair.
Avec l'érudition qu'on lui connaît, Umberto Eco nous emmène dans les secrets des loges maçonniques, de l'unification italienne par Garibaldi, et de la rédaction des protocoles de Sion, à la base de l'antisémitisme qui conduira, à terme, à la solution finale des nazis. C'est un livre passionnant qui revisite tout le 19ème siècle et ses folies.
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Je vois la note moyenne de cet ouvrage et me dis : "Ah bon ?". Je suis souvent à contre-courant il semblerait...

Quel plaisir de lire un Umberto Eco avec les ficelles qu'on a aimé dans "Le nom de la Rose", avec ces complots à l'échelle mondiale, dans les rues de Paris ou Turin où il nous décrit si bien les décors qu'on pourrait sentir la puanteur des lieux. Où on mangerait les mêmes mets aux mêmes tables, en s'enivrant du même vin.

Mais peut-être faut-il déjà aimer Umberto Eco depuis longtemps pour cela... ou peut-être, ai-je perdu en objectivité... peut-être... après tout, un de mes chiens s'appelle Eco et ce n'est pas pour rien...
Mais le fait que j'ai moins apprécié par la suite Numéro Zéro me fait penser que j'ai simplement aimé ce livre pour l'oeuvre qu'il est.
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Le roman addictif par excellence, dans lequel Ecco nous fait partager sa culture immense et ses facéties. Il faut se méfier de tout et de tous dans ce livre, y compris de ce qu'on y lit : le narrateur est un menteur pathologique et introduit des erreurs dans son journal intime pour perdre le lecteur. Cela n'est pas sans rappeler La Reprise de Robbe-Grillet.
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Je n'ai pas du tout accroché à la narration qui me paraissait décousue et anarchique. J'ai donc abandonné.
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Une écriture remarquable mais pourtant, quelque chose ne marche pas.
Je n'ai pas vraiment saisi ce qu'il y avait à prendre dans ce roman : Policier, histoire, énigme ? Intéressant bien entendu car Eco reste Eco mais pas du tout passionnant, poussif voir répétitif. Nous sommes très loin, mais ce n'est que mon avis, très loin du Nom de la rose.
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C'est un livre que je n'ai pas réussi à terminer et je ne suis pas parvenue à me forcer comme ça m'arrive, avec bonheur, quelquefois. J'ai même souvent dû reprendre la lecture de certaines pages tellement les phrases sont longues et les digressions nombreuses.

C'est vrai qu'il n'est pas présent" comme un livre facile à lire: il est structuré comme un journal intime mais ne raconte pas la vie au jour le jour du personnage central. On passe d'une époque à une autre, d'un personnage à l'autre car le personnage central à plusieurs identités, faussaire, agent secret et agent double. On navigue entre ces différentes personnalités et c'est fatiguant à suivre.

Pourtant la 4ème de couverture était alléchante et le début plutôt prometteur. Il présente un portrait plutôt acerbe de l'Europe de la fin du XIX ouvertement antisémite, anti-maçonnique, presque anti tout. le personnage en est lui-même la quintessence : il déteste tout et tout le monde. Rien ne trouve grâce à ses yeux ni les français, ni les allemands, italiens (surtout les piémontais, allez savoir pourquoi!), les juifs, les jésuites, les curés en général, les femmes. Cette misanthropie exacerbée pleine de préjugés qui frise le ridicule m'a fait franchement rire mais j'ai vite déchanté.
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J'ai trouvé ce livre dérangeant et négatif. J'ai arrêté sa lecture après une centaine de pages. Dès les premières pages, j'ai détesté le personnage principal, un piémontais qui déteste tout : les femmes, les étrangers, les francs-maçons, les juifs... Les histoires qu'il raconte sont incompréhensibles. Aucun plaisir de lecture - je ferme vite - peut-être pas assez vite - et je passe à autre chose de plus valorisant et moins prise de tête.
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Le cimetière de Prague n'a pas vraiment une thématique très grand public, et j'imagine que bon nombre de lecteurs se lasseront rapidement du roman.

Heureusement pour moi, je me suis toujours délecté, avec un sentiment de supériorité un peu vain, des récits, vidéos et blogs racontant comment les juifs détiennent le monde de la presse et de la finance, que Sarkozy est une créature des franc-maçons déterminé à imposer un gouvernement mondial, et qu'Obama est en réalité une créature extraterrestre reptilienne qui a sournoisement pris le contrôle du monde. Outre la créativité et l'imagination débordante qu'on ne peut qu'applaudir, il me semble essentiel de comprendre comment l'esprit humain peut absorber aussi aisément de telles âneries. J'ai eu également une courte période ésotérique à la fin de l'adolescence (sur l'interprétation des rêves) qui s'est rapidement terminée, mais je suis toujours ébahi de voir des adultes à la tête apparemment solidement installée sur les épaules à adhérer à ces thèses. J'ai perdu d'innombrables heures à lire des histoires de ce type, et je n'en étais pas très fier ; aussi, savoir que quelqu'un comme Umberto Eco l'a visiblement fait aussi me met un peu de baume au coeur.

L'écrivain met un scène un homme, Simonini, faussaire de génie et nourri aux thèses antisémites par son grand-père, qui va forger à lui tout seul une bonne partie de la littérature complotiste qui a fleuri au XIXe siècle : protocoles des sages de Sion, complots jésuites, dénonciations d'adorateurs du diable, rituels de la franc-maçonnerie, … La littérature a été particulièrement abondante sur le sujet.

À la manière d'un Forest Gump des siècles passés, Simonini va toujours se retrouver au bon (ou mauvais?) endroit au bon moment, et sera chargé de réaliser quelques textes inspirés pour les services secrets de divers pays. Il croisera de nombreux personnages qui ont croisé l'histoire du siècle : Garibaldi, les participants de la Commune de Paris, l'affaire Dreyfus, Drumont, … et d'autres faussaires qui ont à leur époque défrayés la chronique : Léo Taxil, l'abbé Boullan, …

Si on a déjà goûté à cette curieuse littérature, on appréciera certainement de voir tous ces noms connus inspiré par une seule et même personne, d'autant que Simonini est assez pittoresque et attire facilement la sympathie. Dans le cas contraire, j'imagine que l'accumulation de ces complots sans queue ni tête irritera bien vite le lecteur, et même l'écriture d'Eco ne suffira pas à les retenir longtemps dans ces pages.
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Les Auvergnats ? D'une cupidité légendaire. Les Italiens ? Peu sûrs, menteurs, vils, traîtres. Les Espagnols ? Vaniteux. Les Croates ? Ignorants. Les Maltais ? Ingrats. Les Gitans ? Insolents. Les Anglais ? Sales comme chacun sait. Les Prussiens ? Impérieux, évidemment. Les Français ? Méchants, paresseux, arnaqueurs, orgueilleux, jaloux et persuadés que le monde entier parle français. Quant aux Allemands, ils sont proprement à chier étant entendu que, produisant le double de matières fécales que les autres, ils leur sont inférieurs physiologiquement puisque leur activité intestinale s'exerce aux dépens de leur activité cérébrale. Alors les Juifs, vous pensez !
Alors oui, le livre commence sur cet air là, assez léger et amusant, on ne sait pas où va nous mener cette lecture et on est titillé… Mais tout de suite après, le ton change et je dois avouer que j'ai très vite décroché et survolé des paquets de page en diagonale… On se perd dans l'intrigue et la construction alambiquée du roman, on se lasse des longs passages érudits et touffus, on se mélange les pinceaux et c'est vraiment dommage. Dommage parce que le sujet est intéressant, j'aime bien l'idée des journaux intimes complémentaires et le climat très bien rendu du XIXème siècle, mais voilà, je dois l'admettre, je n'ai vraiment pas aimé cette lecture…
Je me faisais un telle joie de lire un roman d'Umberto Eco, quelle déception !
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livre alambiqué avec un personnage central anti-héros négatif anti-jésuite et antisémite obsédé par le complot.un pseudo-polar sur la manie du conspirationisme à ne pas mettre dans les mains d' un imbécile ou d' un délirant.Une belle évocation du Risorgimento (mouvement d' unification) italien et de son idéalisme.Il est difficile de comprendre pourquoi le Vatican a vertement critiqué ce livre à sa parution.Ce livre est aussi un hommage ironique aux romans-feuilletons du 19è siècle (Dumas, Sue, Leroux).
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