J'ai découvert la fantasy très jeune, mais essentiellement grâce à des films. Avec les années, j'ai eu envie de combler mon imagination débordante avec des romans du genre. Malheureusement, il faut avouer que comme partout, on y trouve du très bon comme du très mauvais. Pour m'éviter ce genre de désagrément, j'ai donc misé sur des valeurs sûres telles que
Robin Hobb,
David Gemmel,
Guy Gavriel Kay, etc.
Les éditions France Loisirs n'ayant pas une mauvaise collection en la matière, je me suis laissée tenter par La Trilogie des Périls, dont je connaissais le nom de l'auteur. Mais en bonne ignare en la matière, je ne savais pas que ce roman faisait suite à une première trilogie nommée La Trilogie des Périls. C'est ainsi que ce pauvre livre a séjourné plusieurs années tout au fond de ma pile à lire sans jamais voir le jour ! Heureusement, le challenge ABC de Nanet est passé par là, et j'ai ajouté à ses règles de m'efforcer de lire les plus vieux livres de ma PAL. le destin de ce roman se traçait enfin !
Honnêtement, j'ai commencé ma lecture sans a priori, mais j'ai été rapidement déroutée par l'avalanche d'informations que je recevais. Dès le prologue,
David Eddings m'avait un peu perdue. Malgré tout, j'ai continué ma lecture avec autant de bravoure qu'un chevalier pandion. de toute façon, les meilleures sagas de fantasy ne sont-elles pas toutes déroutantes dès le départ ? Il m'aura tout de même fallu près d'une centaine de pages pour commencer à y voir plus clair. C'est aussi à ce moment-là que j'ai nettement compris que j'avais une suite entre les mains, et non un premier tome de saga comme le suggérait le beau 1 sur le dos de mon livre. Après un détour sur internet, la mémoire m'est revenue et je me suis souvenue pourquoi j'avais lâchement abandonné ce livre dans le gouffre paléen.
Il était pourtant hors de question d'abandonner pour si peu. En effet, je maîtrisais à peu près le folklore et l'histoire de cet univers, car les personnages principaux y font souvent référence. Cela cause d'ailleurs pas mal de répétitions et certains passages me sont apparus bien longuets. D'autant que
David Eddings par du principe qu'on connaît la majorité des personnages puisqu'on a déjà passé près de 2000 pages avec eux dans la trilogie précédente ! Certains paraissent donc un peu effacés, voire inutiles à l'intrigue, et je me suis souvent demandé ce qu'ils faisaient là exactement.
On pourrait considérer cela comme du détail, mais ça a vraiment nui à ma lecture. Entre les passages trop longs et répétitifs, et cette multitude de personnages pas toujours utile à la mise en place de ce premier tome, la lecture devient fastidieuse et ennuyeuse. D'autant que le héros pose souvent à sa fille-déesse des questions dont la réponse est évidente, ce qu'elle ne lui cache pas en le traitant gentiment d'idiot, mais même ce procédé-là est trop utilisé pour conserver son côté humoristique.
L'humour, d'ailleurs, aurait pu être une qualité de titre. Pourtant, si j'ai souri les premières pages, il possède ce côté répétitif qui finit par user la corde sensible du lecteur. D'autant qu'il n'est pas toujours utilisé à bon escient et donne donc parfois l'impression que les personnages sont de vrais paradoxes.
Mais tout cela mis à part, l'écriture de
David Eddings est charmante dans le sens où l'ensemble est assez simple avec des héros finalement très humains. Malgré le fait que je n'ai pas accroché à cette saga, voire à cet univers, je reste toute prête à tenter l'aventure de la Belgariade ou de la Mallorée dont j'ai beaucoup entendu parler. Cette fois en prenant garde de bien commencer par le tout premier tome de l'univers.
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