Les oiseaux du temps

Bleu et Rouge sont deux combattantes ennemies qui vont à l'insu de tous vont commencer une correspondance secrète faisant évoluer leur relation petit à petit à travers le temps et L Histoire.

Un roman épistolaire de science-fiction atypique car on a peu de contexte et deux personnages tout du long.
Chacune a une mission qui doit faire gagner son camp en influençant le passé pour avoir un impact sur le futur.
La narration fait aussi évoluer la relation des deux protagonistes d'ennemi respectée en amitie voir plus.
C'est bien écrit, assez court mais pas un coup de coeur comme pour beaucoup.

J'ai attendu d'avoir 36 ans pour me mettre à lire de la littérature de l'imaginaire (j'allais dire de la SF mais je voyais déjà les instagrameuses ergoter dans mes commentaires), et je dois avouer que mon cerveau n'est pas tout à fait calibré pour ce genre là, et que j'ai l'impression que mes neurones entrent en fusion une page sur deux quand j'essaie de comprendre - d'imager - ce que je suis entrain de lire.

Pour vous dire comme je suis candide quand il s'agit de l'imaginaire, j'ai cherché longtemps quel était ce prix "Hugo Nebula Locus" que Les oiseaux du temps a remporté en me disant quand même que c'était vraiment un drôle de nom pour un prix littéraire, avant de comprendre, et puis d'avoir honte.

Bon c'est bien ta vie mec, mais le livre ? Et bien j'ai dû m'accrocher mais je l'ai fait sans contrainte, et je vais essayer de synthétiser le truc en espérant ne pas avoir compris l'histoire à l'envers. Il y a donc une guerre entre l'Agence et le Jardin pour des raisons qui resteront mystérieuses, mais chaque camp utilise une combattante un peu unique, qui échappe au temps en voyageant dans le passé afin de l'altérer pour saboter un peu le camp adverse dans le présent.

Bleu (Jardin) et Rouge (Agence) sont opposées et se croisent furtivement dans les brins du temps, ou tout du moins les traces subtiles et discrètes qu'elles laissent. Et puis soudain, elles se mettent à correspondre, mais en utilisant des subterfuges malicieux afin d'échapper à la surveillance de leur propre camp.

C'était une sacré belle histoire, cette romance entre deux femmes que tout devrait opposer et qui tentent de tisser un lien grâce à ces lettres. J'ai adoré ces procédés un peu magiques qu'elles doivent utiliser pour que l'autre puisse les lire sans en laisser de traces. Un roman exigeant en terme de concentration mais qui est vraiment délicieux dans sa construction globale, la fin de l'histoire m'ayant totalement conquis ! Je dirais même : c'était brillant !

Service de presse adressé par l'éditeur.

Ce livre paraîtra le 14 mai et a été lu dans le cadre d'un service presse. Merci aux éditions Mu pour leur confiance !

Rouge travaille pour l'Agence. Sise dans le futur (ou plutôt un des futurs), l'Agence l'envoie, avec d'autres, dans les différents brins du temps pour influer le passé. Car l'Agence, qui privilégie le mécanique déshumanisant, mène une guerre temporelle acharnée contre Jardin, situé dans un autre futur et qui, lui, tient plutôt de l'organique étouffant. Jardin, pour lequel travaille Bleu. Un jour, Rouge découvre une lettre laissée par Bleu. Elle la lit, puis lui répond. D'abord simples provocations d'agente à une autre, au fil de leur correspondance se noue un lien. La méfiance laisse place à la confiance, bientôt aux confidences…

Et ainsi se tisse délicatement une relation épistolaire pleine d'émotion. Couronné par les prix Hugo, Nebula et Locus en 2020 (rien que ça, mais franchement, c'est mérité), Les Oiseaux du temps nous entraîne sur les pas de Rouge et Bleu, à travers le temps, dans une guerre sans merci. Rouge et Bleu qui se laissent des lettres (oubliez le papier, vu leur situation et leurs technologies respectives très avancées, elles usent d'autres stratagèmes). Rouge et Bleu qui apprennent à s'aimer. Ces deux femmes, d'abord ennemies, vont en effet progressivement abaisser leurs barrières.

Dire que j'ai aimé ce court roman serait un euphémisme. Je le lâchais à regret le soir, tant je voulais connaître la suite. Porté par une plume lyrique, presque poétique, Les Oiseaux du temps est un récit très émouvant (ai-je eu une poussière dans l'oeil à la fin ? C'est très possible !). Les dernières pages m'ont beaucoup remuée. Les deux auteurs parviennent, au travers de simples messages entrecoupés de passages montrant des missions de Rouge et Bleu, à nous toucher profondément.

Et puis… je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais parfois, on lit un livre et on tombe sur un passage dont on a l'impression qu'il s'adresse directement à soi. Uniquement à soi. Comme un message caché. Un sentiment magique que quelque chose, là, d'exceptionnel est à l'oeuvre dans cette lecture. Eh bien il y a un passage des Oiseaux du temps qui m'a fait cet effet-là. Il m'a parlé, a résonné en moi de façon très forte. Cela a rendu ma lecture d'autant plus précieuse.

Je ne saurais qualifier ce court roman de romance épistolaire. Car il n'y a pas que de la correspondance. Car il ne suit pas les codes du genre (encore que… la romance mériterait vraiment qu'on cesse de la considérer à l'aune des idées reçues !). C'est une magnifique et subtile histoire d'amour qui se tisse à travers le temps, dans le fracas d'une guerre dont on ignore les tenants et aboutissants. C'est un rappel que des liens très forts peuvent se nouer même simplement au travers de lettres.

La plume magnifique achève de faire des Oiseaux du temps un vrai bijou que je vous recommande. J'ai noté plusieurs citations (deux figurent dans cette chronique), mais pas autant que je l'aurais souhaité, car parfois, je refusais de lâcher le livre, même pour seulement en noter un passage, tant j'étais portée par l'émotion qui s'en dégage. Ce sera pour ma prochaine lecture de ce livre, car je le relirai, c'est certain !
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Ce roman ,en partie épistolaire, reprend un thème rebattu de la SF . La guerre temporelle entre des entités antagonistes qui expédient des guerriers dans le temps pour opérer des modifications et faire advenir un futur qui leur convient. Leiber , Poul Anderson parmi les grands Anciens ont abordé ce sujet. Mais on a ici affaire à un traitement tout à fait original et délectable : des Roméo et Juliette temporels qui progressivement passent de la guerre à l'amour et entament une correspondance sur d'improbables et poétiques supports . C'est très beau, original et offre une approche nouvelle ,un ton innovant à une thématique ancienne.J'ai adoré.

Un petit livre pour les adeptes de fantasy mâtinée de science-fiction, bénéficiant du prix Hugo (meilleur roman court 2020) et du prix Nebula (meilleur roman court 2020) ; qui relate l'animosité puis le combat et enfin l'amour de deux femmes, par le biais d'écrits épistolaires, lors de voyages dans le temps, pour la suprématie de l'un des camps antagonistes : l'Agence ou le Jardin...

Une guerre donc les oppose, mais faut-il une raison pour faire la guerre ? Donc une totale abstraction des raisons, des moyens, des armes et de la façon de vivre ou de mourir dans un environnement, où le pragmatisme devrait apparaître parfois. Non, foin des descriptions des images, des lieux, des raisons, parfois pour le moins obscure ; seul intérêt pour ce livre, et si l'on arrive de faire abstractions de ce galimatias de scènes, serait la liaison entre Bleu et Rouge.

Une épopée, qui via l'attirement de ces deux femmes, m'ont semblé représenté la lutte du bien et du mal, de la tragédie de Roméo et Juliette, ou bien de l'homme contre la Nature. Un roman avec beaucoup de références, de métaphores mais aussi de présupposés pour admettre des idées abstruses, notamment dans le galimatias de la première partie.

La partie suivante, apporte une petite morale de ce roman, qui donc privilégie les sentiments au détriment de l'action « Je me fous de qui remportera cette guerre... ». Ainsi donc la morale de ce roman consiste non pas dans la lutte de l'hégémonie mais bien dans la relation de Bleu et Rouge. Un manichéisme latent qui ne fournira pas de gagnant, mais est-il nécessaire ? En fin de compte, après un difficile début de lecture devant ce salmigondis d'actions, l'épilogue consacre des faits plus tangibles et s'adonnent alors à un envol de poésie...

Je me suis astreins comme vous l'aurez compris, à passer le cap des premiers chapitres, pour chercher et tenter d'apprécier la vertu de ce récit ; dans le meilleur des mondes temporels, bien sûr.

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Une histoire d'amour épistolaire et plus encore. La poésie du roman qui nous fait voyager dans le temps et dans l'âme a été un véritable coup de coeur ! Ce roman a une forme originale et même inédite, on prend plaisir à découvrir peu à peu l'univers des deux auteurs ainsi qu'à s'attacher aux deux protagonistes.

Les Oiseaux du temps est un joli texte dans son exécution et son intention. Son contexte de science-fiction est un prétexte à une romance épistolaire entre deux femmes qui se battent chacune pour un camp différent dans une guerre dont on ne saura rien ou presque. le propos est ailleurs : il s'agit de se concentrer sur les émotions, sur les différences qui peuvent exister entre deux peuples et rappeler que celles-ci ne sont pas forcément des motifs de séparation. Un message fondamental à rappeler en cette époque passablement… compliquée ?
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Prix Hugo, prix Nebula, prix Locus, Prix British Science Fiction dans la catégorie « roman court ». Sacré palmarès qu'aligne ici « Les oiseaux du temps ». Il faut dire que ce roman sort assurément des sentiers battus tant dans sa forme que dans son fond.


On suit deux guerrière, deux agentes servant deux camps différents et s'opposant à travers le temps et l'espace. Deux ennemies partageant une correspondance cachée de leurs supérieurs. « Les oiseaux du temps » est un roman en partie épistolaire écrit à quatre mains par Amal El-Mohtar Max Gladstone, chacun incarnant un des personnages, Bleu et Rouge.


Concept original qui fait ses preuves dans un début enflammé, à la fois poétique et destabilisant, riche et intelligent. Malheureusement, ce même concept trouve rapidement ses limites avec un échange finalement redondant, d'où la douce lenteur hypnotisante et la subtile sensualité laisse la place aux longueurs et à l'ennui.


« Les oiseaux du temps » n'a pas volé ses prix ni sa réputation. C'est un roman hors norme, une expérience littéraire dont j'ai été malheureusement hermétique.

J'avais cru comprendre que ce roman était clivant… Well, je suis du mauvais côté du fossé émotionnel.
Trop nébuleux, trop vague, presque trop lyrique.
On est tellement dans le flou que je suis incapable de décrire ce que je viens de lire, je sais juste que je n'ai rien ressenti.

Tu es le livre que j'aurais dû aimer...

Les éditions Mu propose des récits de science-fiction pointus saupoudré d'une certaine poésie. Il en résulte des récits d'une profondeur agréable mais qui exigent de la part du lecteur une concentration assidue. Une caractéristique que l'on retrouve dans ce récit écrit à quatre mains nous contant la relation sentimentale épistolaire entre deux agents de factions rivales.

Je n'ai pas réussi à me plonger dans ce récit. J'avais beau tenté de relire deux fois les chapitres courts, essayer de lire à voix hautes les lettres que s'adressent Bleu et Rouge, rien à faire le livre me tombait des mains. La faute a une narration épileptique qui n'aide pas à s'imprégner de cet univers vaste et complexe et une caractérisation en filigrane des deux personnages principaux.

Je n'ai pas réussi à faire mienne cette révolution sentimentale qui entraîne deux êtres, pourtant endoctriné de longue date, à se rebeller face à leur hiérarchie. Plus je désirais m'attacher à eux et plus leurs battements d'ailes les mettaient hors de ma portée.

Je suis resté complètement extérieur au récit. J'entendais la mélodie que jouaient les phrases de l'ouvrage mais je ne la comprenais pas. Pourtant je suis persuadé que cet échec est personnel et j'invite tous les lecteurs curieux à se faire son propre avis sur cet ouvrage atypique qui mérite toute votre attention.

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