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3,94

sur 286 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ne vous fiez pas à l'adorable minois de Parvana et aux couleurs chatoyantes de la couverture… Cet ouvrage est loin d'être féerique : il plonge le lecteur au coeur d'un pays troublé… Un pays en guerre depuis plus de vingt ans… Un pays où les bombes tombent et où les mines explosent au quotidien. Un pays où les Taliban frappent en pleine rue, emprisonnent ou tuent ceux qui leur tient tête. Un pays où les Femmes n'ont aucun droit et doivent rester prostrées chez elles, quitte à mourir de faim. Un pays où il faut se travestir en garçon pour sauver sa famille. Un pays où il faut travailler, même si certaines besognes sont affreuses. Un pays où règnent la tyrannie et la violence. Ça, c'est le quotidien de la petite Parvana, l'héroïne de cette histoire. Adultes comme jeunes lecteurs seront certainement touchés par cette demoiselle courageuse, dynamique et avec un fort tempérament… Ce qu'elle a fait pour les siens est tout simplement incroyable…

À travers son héroïne pleine d'innocence et de naïveté, Deborah Ellis pointe du doigt cette culture où les Femmes sont inférieures à l'Homme. Certes, on est sur un point de vue enfantin qui va mettre parfois l'accent sur des jalousies entre deux soeurs, mais Parvana est tout de même très lucide sur l'horreur qu'elle vit au quotidien. Il est difficile de rester insensible aux scènes de cet ouvrage ou aux thématiques soulevées… Surtout lorsque l'on sait que cela se passe comme ça en Afghanistan, si ce n'est parfois pire… Bien que la majorité des faits soient durs, de bons lecteurs apprécieront et seront intéressés par le récit. La quatrième de couverture préconise de découvrir ce livre à partir de 11 ans et je suis assez d'accord, car certaines réflexions méritent de la maturité et quelques passages sont difficiles (ex : profanation des tombes pour vendre les os des défunts).

J'ai été très émue par le destin de cette famille à laquelle je me suis facilement attachée. L'entraide règne en maître entre toutes ces femmes. Il n'y a que le personnage de Nooria, la soeur de Parvana, qui m'a déplu. Il faut dire que c'est un personnage que l'auteure cherche volontairement à nous faire détester… En effet, Nooria va avoir un comportement agressif, hautain et cassant avec sa soeur qui a le malheur de faire toutes les corvées (eau à aller chercher, courses, changement en garçon, travail, etc.). Elle va se comporter comme une vraie peste et aura toujours un mot pour rabaisser sa cadette qui fait pourtant de son mieux. Il est donc difficile de comprendre ou de s'attacher à cette aînée qui fait passer son mal-être sur Parvana.

Ce roman réaliste a pour avantage de faire découvrir une autre culture. Ainsi, à plusieurs reprises, on va découvrir des coutumes afghanes ainsi qu'un mode de vie différent du nôtre. Je pense que cette lecture va susciter bien des questions auprès des jeunes lecteurs qui voudront certainement en savoir plus sur ce pays, voire sur la place des Femmes dans le monde… Enfin, j'ai aimé le fait que l'auteure ne prenne pas spécialement parti dans le conflit : à un moment, Parvana va faire la rencontre d'un taliban ayant perdu un être cher. Sa réaction, absolument pas hostile, va lui permettre de temporiser sa haine à l'égard de ceux qui dirigent le pays. Même si la majorité de ces hommes sont affreux avec son peuple ou sa famille, certains ne sont pas dans le même moule. Il est important de nuancer les choses, comme l'a fait Deborah Ellis. Je serais curieuse de voir comment l'ouvrage va être adapté en long-métrage cet été ! En tout cas, c'est le genre d'oeuvre qui dénonce à merveille une situation insoutenable et qui met en avant des messages importants.
Lien : https://lespagesquitournent...
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PARVANA, le film d'animation de Nora Twomey revenu multi primé du festival, d'annecy auréolé de trois prix dont le Prix du Jury et le Prix du Public,, sorti en salles depuis le 27 juin est un conte merveilleux sur l'émancipation des femmes et l'imagination face à l'oppression à voir à tous les âges.

la BD est sortie le 6 juin : elle est scénarisée par Deborah Ellis en personne, et côté dessins c'est 'un collectif d'artistes qui se réapproprie parfaitement l'univers du film et du roman!.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un roman jeunesse poignant par lequel le lecteur découvre l'Afghanistan, un pays qui connait la guerre depuis des dizaines d'années.
C'est l'histoire de Parvana, une jeune fille de 11 ans qui, comme ses soeurs, ne peut plus se rendre à l'école depuis près d'un an, depuis que les talibans ont interdit aux femmes de sortir de chez elles. Ces dernières n'ont le droit de sortir qu'en étant habillées d'un tchadri qui leur cache entièrement le visage et le corps. Un jour, le père de Parvana est emmené par les talibans et mis en prison sans réelles raisons. Malgré les efforts de la mère et de Parvana, les talibans ne leur donnent que des coups. C'est alors que ce qui reste de la famille doit trouver des solutions pour nourrir la famille. Pour cela, Parvana acceptera de changer d'apparence.
La narration est fluide, les péripéties sont bien réparties et le vocabulaire est bien défini. L'intrigue donne vraiment envie de poursuivre la lecture d'autant plus que la vraisemblance des événements permet au lecteur de mieux comprendre le contexte politique qui existe en Afghanistan. Il est vrai que les journaux télévisés et les médias donnent à voir l'atmosphère qui règne dans ce coin du monde mais l'histoire vu du côté de Parvana permet réellement de concevoir le quotidien des Afghans qui subissent une guerre depuis tant d'années.
A la fin du roman, le personnage se poste beaucoup de question sur son avenir, sa propre existence mais aussi celle de son pays. Ces questionnements témoignent de l'état d'esprit de tous les habitants de Kaboul et de ces pays d'Asie Centrale touchés par la guerre. Un sentiment d'espoir mais aussi d'appréhension.
L'ouvrage permet de concevoir la violence et la cruauté de certains hommes et de certains partis qui suivent des valeurs poussées à leur paroxysme voire à leur antagonisme. Il permet également de se rendre compte de la condition des femmes et de la difficulté de certaines familles de s'en sortir lorsque l'homme de la maison disparaît.
Je reste marquée par le passage où Maryam, la petite soeur de Parvana, sort de leur appartement après 1 an d'enfermement et qu'elle rencontre de grande difficulté à marcher et à se déplacer tant son corps à subit l'inertie. L'épisode de Parvana et une amie au stade de foot ou encore celui au cimetière m'ont également touchés.

Je recommande cet ouvrage dès la 4ème étant donné les passages violents voire pour des élèves de 5ème assez matures.
Un très bon roman jeunesse en tout cas, qui m'a permis à moi aussi de me familiariser avec L Histoire et la condition des femmes dans certains pays d'Asie centrale.
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Parvana est une petite fille Afghane de 11 ans, qui n'a connu que la guerre et le régime talibans.
Une vie de restrictions, d'interdits pour le sexe féminin, de dangers, de manque, de peur ... Voilà ce qu'est la vie de Parvana.

Ayant perdu le fils aîné de la famille, et pour aider son père estropié,elle l'accompagne tous les jours au marché où il lit les lettres à ceux qui ne savent ni lire ni écrire.
Un jour, il va être arrêté et emprisonné.
Privées de leur seule source de revenus, les femmes de la famille doivent se débrouiller pour subvenir à leurs besoins .
Oui, mais comment faire quand il est interdit aux femmes de sortir seules et de travailler ?
Parvana va donc se grimer en petit garçon et ainsi remplacer son père sur les marchés.

Une saisissante BD tirée du film du même nom et adaptée du roman de D.Ellis.
Retranscription d'une vie éprouvante, sous les bombes où l'on s'aperçoit qu'être une fille est un problème et est très dangereux.
Ce qui est frappant ici, est la rage de vivre de Parvana, sa détermination à faire manger sa famille, à sauver son père.
On oubli presque qu'il s'agirait d'une enfant tant elle agit avec lucidité, consciente de ce qu'elle risque mais obligée de le faire pour subvenir aux besoins de sa famille.

Des femmes seules sont condamnées à mourir de faim ou bien pire sans la présence d'un homme à leurs côtés.

Du courage, de l'admiration, du respect, de la bravoure, de l'amour...voici ce qu'il en ressort.

Une très belle BD qui donne envie de lire le livre.
Ce qui contraste c'est qu'elle est pleine de douceur alors qu'elle traite de l'horreur.
Un très bon moment.
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Un très joli roman jeunesse pour aborder la guerre et ses complexités. La jeune Parvana, 11 ans, aide son père quotidiennement au marché. Elle n'a pas encore l'âge de porter la burqa et de rester enfermée chez elle avec sa mère et ses soeurs. Son père arrêté, elle se fait passer pour un garçon et organise à son niveau une résistance pour aider sa famille. Accompagnée par une voisine, elle épaule sa mère, femme éduquée et instruite brisée par la guerre et l'absence de son époux.
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critique de danika un jour le pere de parvana va se faire arreter chez lui du coup elle et sa famille ne peuve plus sortir du coup elle se coupe les cheveux et deviens un home mais sa soeur a ete demander en mariage du coup un jour on vient les chercher mais parvana n est pas a la maison et la guerre va eclater...
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Je poursuis ma lecture des livres qui ont comme thème l'Afghanistan. J'ai beaucoup aime ce livre destine aux jeunes ados. Il est très bien écrit et très prenant.

Lire la suite sur mon blog
Lien : http://lecturesdeliyah.over-..
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"Parvana: Une enfance en Afghanistan" est le premier tome d'une série de quatre sur une jeune Afghane de 11 ans, Parvana, et la réalité politico-sociale de son pays, écrasé et opprimé par le régime extrémiste taliban. Si Parvana elle-même est fictive, le contexte de son histoire est bien réel.

Parvana est né dans une Afghanistan en guerre, mais les choses ont empiré lors de la prise de Kaboul par les extrémistes talibans. Forcé de fuir maisons après maisons, détruites par les bombes, la famille de Parvana tente de survivre, dans ce pays qui fut autrefois florissant et moderne. Confinés dans un appartement minuscule, seul le père de Parvana, en sa qualité d'homme, est autorisé à sortir. Seule Parvana, cachée sous son tchador, est autorisée à suivre son père, car elle lui sert d'appuis, l'homme ayant perdu sa jambe et ayant vendu sa prothèse pour nourrir sa famille. Ils vendent tous les jours des objets qu'ils sont parvenus à garder et vendent la Lecture et l'Écriture, car l'analphabétisme est encore dominant. Un jour, cependant, des talibans viennent arrêter le Père de Parvana, furieux de le savoir instruit en Angleterre. Expédié en prison sans motifs ni toute forme de procès, la famille de Parvana doit se réorganiser. Comptant sur l'appuie de madame Weera, ancienne enseignante de sports, Parvana endosse alors un nouveau rôle: celui de Kaseem, un garçon de 11 ans, revêtant les habits de son aîné décédé, Hossain. le quotidien de Parvana est alors teinté d'une nouvelle liberté, mais elle est alors exposée aux horreurs commises par les Talibans.

Tout comme le roman "Le courage d'Amal", d'Aischa Seed, le récit de Parvana nous mène au Moyen-Orient, malheureusement trop connu pour ses guerres et ses factions extrémistes musulmanes. Pourtant, dans ce roman comme dans l'autre, on apprend que les gens de ces pays avait une culture dont ils étaient fiers et dont ils se font les gardiens, en ces temps incertains. le père de Parvana, instruit et sage, nous livre quelques pans d'Histoire, racontant avec fierté le courage des femmes Aghanes, l'hospitalité de son peuple dont il est très fier, les marchés florissants et la beauté des villes. Une Afghanistan que nous , étrangers, ne connaissons pas du tout. C'est donc une part très intéressante de ce roman d'entendre parler de leur culture.

Également, vous serez confronté à un phénomène social assez particulier qui a court dans les pays du Moyen-Orient: le phénomène Basha Posh, soit les jeunes filles travesties en garçons dans les familles qui n'ont plus d'hommes ou dont les garçons sont trop jeunes. Il existe de plus en plus de romans sur le sujet.

Parvana fait écho à Amal, à Malala, à Farroukzad, à tous ces personnages, réelles ou fictives, du Moyen-Orient qui sont des filles fortes et courageuses, dans une civilisation parasitée qui ont réduit les femmes à moins que rien. D'abord effrayée, elle prendra en assurance et fera tout en oeuvre pour soutenir sa famille. Mais alors qu' Amal, Malala et Farroukzad ont 14-15 ans, Parvana n'en a que 11. Comme les autres, elle est éduquée plus que la grande majorité des citoyens, mais contrairement aux autres, elle ne saisi pas tous les enjeux et est moins mature. Néanmoins, pour une si jeune fille, elle est confrontée à des situations particulièrement difficiles. Je pense notamment à cette arène de soccer dans laquelle on exécute ou démembre des "criminels" ou encore à ce commerce d'ossements pigés à même les tombes.

C'est un petit roman relativement court, bien écrit, dont la portée du sujets et le degré de violence en présence conviendrait aux Lecteurs de 11-12 ans, ou du troisième cycle primaire en montant. Vous trouverez également un lexique pour les mots plus exotiques.

J'apprécie beaucoup ce genre de roman, car il nous entraine dans le quotidien d'enfants de par le monde dont la réalité tranche radicalement avec le nôtre, douillet et sécuritaire. Il est bon de confronter nos jeunes à la réalité d'ailleurs, ne serait-ce que pour prendre conscience de sa chance et mieux apprécier son confort. Ne serait-ce que pour comprendre l'énorme chance d'être étudiant, qu'on soit un garçon ou une fille.

À découvrir!

Pour un lectorat du premier cycle secondaire, 13 ans+.

P.S: " Tous les droits de l'auteure provenant de la vente de ce livre seront versés à Canadian Women for women in Afghanistan ( www.cw4wafghan.ca) afin de venir en aide au fonds Parvana's Fund qui soutient les projets en matière d'éducation à l'intention des femmes et des enfants afghans," ( Note en bas de 4e de couverture)
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Ceci est un roman, mais cela pourrait fort bien être une histoire vraie. Une petite fille, Parvana, vit à Kaboul avec ses parents, ses soeurs et son petit frère. Toute la famille s'entasse dans une seule pièce, même si les parents avaient des professions honorables, avant l'apparition des talibans au pouvoir...
La mère ne peut pas sortir; Parvana seule peut accompagner son père qui ne peut pas marcher seul et va faire le lecteur public pour récolter quelques sous pour faire survivre sa famille. Quand le père est arrêté, c'est le drame: qui va pouvoir nourrir tout ce monde? Parvana doit alors se grimer en garçon et redonner de l'espoir dans ce pays envahi par la terreur et la guerre.
Certaines scènes sont vraiment dures pour un livre jeunesse, mais néanmoins je pense que le livre est abordable dès 8-9 ans. le vocabulaire est précis et assez élaboré pour un livre jeunesse, mais reste abordable.
Cette histoire m'a beaucoup émue, révoltée aussi... Un bien beau livre à proposer à nos enfants!
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Le roman « Parvana, une enfance en Afghanistan » de Deborah Ellis raconte l'histoire de Parvana, une afghane de 11ans. Sa famille, qui est composé de 4 enfants dont l'héroïne et de leurs parents, vit à Kaboul, la capitale de l'Afghanistan. le père de Parvana est emprisonné par les talibans. La jeune fille doit alors se déguiser en garçon pour travailler dans les rues de la capitale afghane.
Cette héroïne témoigne des conditions de vie en Afghanistan aujourd'hui des Afghanes, qui n'a jamais connu son pays autrement qu'en guerre.

Je conseille ce livre car il s'agit d'une histoire réelle et non fictive ce qui permet au lecteur de mieux prendre conscience du sujet traité sachant que l'Afghanistan est toujours en état de guerre,
On en apprend aussi plus sur les coutumes afghanes.
Et il permet de voir la vie sous un autre angle, il nous fait savoir que la vie n'est pas rose, qu'il y a pire que nous dans le monde.
Ce livre constitue une bonne morale.
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