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3,55

sur 465 notes
Cette uchronie aurait pu aussi s'appeler "Le jour où le tailleur rose Chanel de Jackie ne reçu pas la cervelle de John Kennedy"…

Titre sans doute non retenu car trop long. Trop gore aussi… Pas une bonne pub pour les tailleurs Channel, ni pour les décapotables.

À propos de capote, il semblerait que JFK était un chaud lapin qui tirait très souvent son coup (sauf que le dernier tir fut pour Lee Harvey Oswald – ok, je sors).

L'a-t-il fait plus souvent qu'un certain DSK, ça, l'Histoire ne le dit pas car on n'a pas compté les tirs.

Pour revenir aux choses sérieuses, le titre en V.O était bien trouvé car mystérieux (Trois balles – Celle qui l'a manqué, celle qui l'a tuée et celle qui a changé le monde).

Le portrait de JFK est sans paillettes et loin de ce que j'ai toujours entendu depuis que je suis gosse : Kennedy, le gendre idéal, parfait, le bô gosse, le jeune président, le sourire ravageur.

Les médias nous ont vendu un homme qui n'existait pas, on nous a fabriqué une légende, dressé un portrait flatteur de JFK et passé sous silence ses défauts, ses manies, ses erreurs, ses amitiés avec la mafia, les magouilles de son élection.

Dans cette uchronie, on part du principe que JFK n'a pas été abattu à Dallas, le 22/11/63… Qu'est-ce qu'il se serait passé ensuite, si John avait pu travailler à sa réélection ? Vous avez 432 pages pour y répondre.

Mêlant habillement la politique de l'époque, les personnages réels et ceux de fiction, cette dystopie nous montre un JFK tel qu'il était et nous sommes loin de la légende qu'on nous a fait bouffer durant des décennies.

Le portrait réel de John n'est pas flatteur et on a même envie d'aller le classer parmi les présidents les plus catastrophiques alors qu'on aurait eu envie, avant, de le mettre parmi les meilleurs.

Propagande, quand tu nous manipules et qu'on te croit sur parole.

Mais Ellory ne se contente pas de nous montrer les coulisses du pouvoir et de la chambre, il propulse aussi Mitchell Newman, un pauvre journaliste raté, dans une enquête sur un événement qu'il semble avoir eu lieu à Dallas, au moment où Kennedy traversait Dealey Plaza dans sa Ford Continentale décapotable.

Ce n'est pas lui qui avait soulevé le lièvre, mais son ex-petite amie, que l'on vient de retrouver suicidée (alors qu'elle avait un chat !) et dont la police est venue chercher tous ses papiers de journaliste. Louche, très louche.

Newman va devenir un nouvel homme (son nom était-il prédestiné ?) en se lançant sur l'enquête, commençant à sortir de sa léthargie, de son laisser-aller, de son apitoiement sur lui-même et ce qu'il va découvrir, sur l'enquête et sur lui-même, va le changer. Et il va hériter d'un chat.

L'équilibre est bien respecté entre le côté politique et celui de l'enquête de Mitch, qui est parti de quasi rien et à tout de même remonté une fameuse piste, sans jamais rien lâcher, emmerdant tout le monde dans cette quête qu'il n'accomplit que pour tenter de se racheter, tant il s'en veut encore d'être pari en Corée, laissant sa copine seule.

Il n'a manqué qu'une chose dans le roman : des émotions. Ellory m'a habitué à des émotions dans ses romans, certains m'ayant même foutu le coeur en vrac, mais ici, j'en ai moins ressenti, n'arrivant pas à m'attacher à Mitch, le trouvant un peu trop pathétique de vouloir effacer sa faute du passé en se rachetant aux yeux d'une morte.

Maintenant, ce n'est pas parce que je n'ai pas ressenti des émotions qu'il n'y en avait pas, juste que je suis restée de marbre face à elles.

Une uchronie bien ficelée, qui nous montre l'envers du décor, l'envers de la légende et croyez-moi, elle n'était pas reluisante, la légende de JFK, ni celle de sa famille.

Le roman nous montre un président accro aux médocs, à la santé chancelante, aux appétits sexuels gargantuesques et un homme qui ne tenait pas si bien la barre du pays qu'on a voulu nous faire croire.

Ellory n'a pas choisi la facilité en revisitant un événement marquant du siècle dernier, cette scène d'un président qui s'écroule et de son épouse qui fiche le camp (j'aurais fait pareil), de ces images qui furent diffusées des milliers de fois.

En s'affranchissant de cet assassinat qui fit couler beaucoup d'encre et dont on ne saura jamais le fin mot, l'auteur développe un autre roman, une autre histoire, comme le fit Stephen King, mais d'une autre manière.

Le sujet n'était pas facile, il était glissant mais Ellory tire son épingle du jeu dans cet univers de l'uchronie et nous propose un roman qu'il est difficile de lâcher, même si, comme je l'ai dit, je n'ai pas ressenti des émotions.

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R. J. Ellory revisite l'histoire, le 22/11/1963 JFK n'a pas été assassiné, Lee Oswald a raté sa cible. Kennedy est occupé à préparer sa réélection avec Bobby et toute son équipe.
L'autre versant de l'histoire c'est Mitch, jeune journaliste, celui-ci vient d'apprendre le suicide de son ex fiancée Jean qu'il avait délaissée pour aller couvrir la guerre de Corée.. Jean ne lui avait pas pardonné et ils avaient rompu. Mitch va essayer de comprendre ce qui a amené Jean à un tel acte, bien qu'il n'y croit pas vraiment, ça ne colle pas avec la personnalité de Jean qui était une battante. Il va se plonger dans les dossiers de Jean, elle était journaliste aussi, fouiller dans ses fréquentations, voir sur quoi elle travaillait. Il va mener une véritable enquête, retracer ses derniers mois de travail. Il est submergé par la peine, il se remet en cause, serait ce à cause de lui qu'elle est morte ? Seraient ils toujours ensemble s'il n'était pas parti en Corée ?.plus Mitch enquête et creuse plus il a le pressentiment que quelque chose de louche s'est produit. Il découvre que Jean enquetait sur JFK, qu'elle était à Dallas elle aussi, à la même date et dans le même hôtel que le président.
Jean aurait elle été supprimée car elle était un témoin gênant ?
L'auteur dresse un portrait très fouillé de Mitch, une analyse poussée.
Le portrait qu'il fait de JFK n' a rien d'original, homme aux multiples conquêtes féminines, malade, engloutissant des tonnes de médicaments. Quelques paragraphes sur la politique de réélection me semblent un peu de trop, et alourdissent légèrement la lecture en la rendant moins fluide.
J'ai retrouvé avec plaisir la plume sensible de JR Ellory qui sait si bien dresser des personnages au psychisme fouillé et dense comme dans le chant de l'assassin.
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Dans ce roman, l'auteur nous propose une uchronie. A partir d'un fait historique réel, ici la mort de J.F Kennedy, 35ème président des Etats-Unis, et si cet assassinat n'avait pas eu lieu, quelle aurait été l'Histoire.
L'auteur nous conte une histoire fictive à travers le personnage de Mitch Newman, il nous plonge dans un thriller politique assez sombre où se mêle magouilles politiques, corruption, assassinat, sexe. Mitch est une jeune journaliste, qui est au plus bas dans sa vie suite à 4 mois passé en tant que reporter pendant la guerre de Corée. Il apprend que son amour de jeunesse Jean est morte. Elle se serait suicidée. Mais il ne peut pas y croire. Il mène l'enquête pour savoir ce qui lui est arrivé.
A travers le personnage de Mitch, on explore l'âme humaine. La psychologie du personnage de Mitch est très approfondi, et on ressent de l'empathie pour lui. L'auteur ne décrit pas Kennedy et son clan sous leur meilleur jour, mais on sait qu'il s'appuie sur des faits réels. On apprend également un pan de l'histoire américaine. L'auteur nous plonge dans l'ambiance des années 60.
Le style d'écriture est clair et fluide, les chapitres sont courts, il y a du rythme, des rebondissements. le suspense est maintenu.
Ma lecture a été agréable. Un roman où mêle réalité et fiction.
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Je m'étais promis, après Papillon de nuit, de cesser de lire R. J. Ellory… Mais j'étais curieuse de voir quelle sorte d'uchronie sortirait de ce titre. Saurait-il surpasser 22/11/63 de Stephen King?
Et bien, non. Un roman maladroit et à vrai dire imbuvable.
Mitch Newmann, un photo-journaliste égocentrique, en peine d'amour, se remémore à l'envi sa relation avec Jean Boyd, sa première flamme, dont il vient d'apprendre la mort. S'ensuit une longue répétition des états d'âme du Mitch en question, de son enquête laborieuse et monotone sur les causes du suicide de son ex-copine et par extension, de ses derniers instants. Un scénario branlant qu'une prose simpliste ne parvient jamais à élever. Et cette conclusion plus que grotesque… Je l'ai lu jusqu'à écoeurement, autant de la politique américaine que de cette fausse posture de patriotisme suintant à travers les pages…
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Peut-on écorner un mythe ? Mettre au centre d'un roman un mythe iconique et révéler l'aspect obscur de sa personnalité en risquant de se mettre à dos tous ceux qui pensent qu'il est indécent de « salir » la mémoire de quelqu'un ? Voilà un procédé sacrément osé. Ne vous y trompez pas, il ne s'agit pas ici de ternir le souvenir, il s'agit de poser la question de la vérité, de révéler ce que bon nombre de personnes, et notamment d'Américains ne veulent pas entendre : et si, leur président tant adulé n'était en fait qu'un homme faillible, faible parfois, aux nombreuses contradictions, à l'éducation pesante et psychologiquement anxiogène, aux tares nombreuses et inavouables ? Et si, Kennedy n'avait pas été assassiné ce 22 novembre 1963 à Dallas, que ce serait-il passé ? Comment aurait tourné l'Histoire ? Après Stephen King dans 22.11.63, RJ Ellory se livre ici à un formidable exercice de style : imaginer un évènement du passé qui aurait eu une issue différente.

Pour ce faire, et comme d'habitude avec Ellory, l'auteur place les personnages au centre de tout. L'intrigue navigue par delà eux, mais c'est bien eux qui jouent la partition de la musique du roman. On retrouve ici le charme de la plume incandescente de l'auteur, celle qui déclenche les émotions. Alors oui, difficile de susciter plus d'empathie que pour Joseph Vaughan (« Seul le silence ») ou Evan Riggs ( « le chant de l'assassin ») ou encore Daniel Ford (« Papillon de nuit »), salement amochés par la vie. Et pourtant Mitch rejoint la liste des héros emblématiques d'Ellory dans leur capacité à susciter des émotions, mais aussi dans le souvenir éternellement palpable qu'ils laisseront. Même si j'ai trouvé ce personnage moins fort que ceux cités précédemment, il n'en reste pas moins touchant et terriblement attachant, de par ses années de vie ratées, une succession de mauvais choix, un ennemi sangsue : l'alcool.

Dans cette uchronie, Ellory construit son intrigue autour de Mitch, un journaliste free-lance dont l'ancienne petite amie Jean s'est suicidée. Ce suicide pose vite questions, car Mitch, très proche d'elle par le passé, ne la croit pas capable d'avoir commis un tel geste. Au cours de son enquête, il va découvrir que Jean s'intéressait elle aussi de très près à Kennedy, qui est alors en campagne pour un second mandat. (oui, souvenez-vous, il n'est pas mort)

La force du récit repose sur l'imagination fertile de l'auteur qui se prend au jeu d'imaginer comment Kennedy, alors en grande difficulté politique pourrait reconquérir le pouvoir. Si vous êtes familiarisé avec le système politique américain, vous saurez apprécier les alliances, les petits arrangements entre amis et le donnant-donnant nécessaire à la réélection d'un candidat. Les campagnes électorales se financent grâce à de grands industriels, des banquiers et une fois le candidat élu, ces gens-là réclament un retour d'ascenseur. «  La présidence est une pièce de théâtre ; le président est un personnage qui a été choisi. Il y a de nombreux metteurs en scène, de nombreux producteurs, et il est rare qu'ils soient d'accord sur l'intrigue. » Ellory démontre fort bien comment le chef suprême est très loin de gouverner seul. Habilement, il établit ici combien la politique n'a pas réellement changé depuis ces années-là, et j'en veux pour preuve le terrible choc de l'arrivée au pouvoir de Trump. La politique n'est qu'un ignoble puits sans fond dans lequel se repaît la lie que forment ces hommes égocentriques et assoiffés de pouvoir, ambitionnés par un seul but : la quête de l'autorité suprême.

Ellory est ici fidèle à lui-même dans ses codes de narration : une écriture immersive, une plume noire, des personnages charismatiques, une histoire d'amour. Un savant mélange, un habile dosage, un très bon synopsis de départ, et dès les premières pages c'est l'immersion totale dans son imaginaire.

Le 4 juillet 1964, Ellory imagine que la loi sur les droits civiques a enfin été votée. Ce jour est « celui où l'Amérique s'est libérée des derniers vestiges de l'injustice », le pays a voté l'égalité de traitement entre blancs et noirs. Aujourd'hui, 3 juin 2020, nous vivons avec les images de la mort par étouffement, en direct, de Georges Floyd, les menaces de Trump d'envoyer l'armée face aux émeutes, la garde nationale dominant les rues. Nous sommes bien loin des voeux pieux de Kennedy, extrapolés par la plume de RJ Ellory. L'auteur n'aurait pas pu imaginer l'incroyable résonance de l'actualité par rapport à ce moment clé imaginé dans le roman. Néanmoins, à titre tout à fait personnel, je salue le pouvoir de l'imagination, l'audace de la trame, la connaissance du système politique américain et l'attachement immédiat ressenti pour les personnages, fabuleuse force de l'écrivain. Aujourd'hui, il fait partie des plus grands écrivains du noir, capables de susciter une empathie rarement égalée. Une plume noire. Une plume puissante.

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Beaucoup on adoré...
Moi je me suis beaucoup ennuyée.
Je salue l'exercice de style et l'impressionnant travail de recherche.
La plume n'est pas déplaisante...
Mais j'ai trouvé ça terriblement lent et long.
Tout ce que je retiendrait de cette lecture c'est : Tout ça pour ça...
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Ce roman se déroule aux Etats-Unis en 1964.
Mitch Newman, photographe, apprend le suicide de Jean Boyd, la femme qu'il devait épouser lorsqu'il est parti en Corée, 14 ans plus tôt. A son retour, 4 mois plus tard, il a écrit des lettres à Jean pour lui demander de lui pardonner mais elle ne lui a jamais répondu. Pour connaître la vérité sur sa mort, Mitch va enquêter sur les recherches qu'elle menait et se lancer sur sa trace.
Jean, journaliste, était allée à Dallas pour enquêter sur la vie dissolue du Président Kennedy. Elle fouinait et dérangeait.
Dans ce roman, John F. Kennedy aurait échappé à l'attentat du 22 novembre 1963 et mettrait tout en oeuvre pour se faire reélire. Nous découvrons les coulisses de la Maison-Blanche, et les hommes de l'ombre derrière le Président, addict au sexe et aux médicaments. Bobby, son frère, nommé Procureur Général est toujours là pour le protéger, aplanir les problèmes,
R. J. Ellory trace là un portrait peu flatteur de ce Président habituellement connu pour son charisme, éternellement blond, jeune, souriant accompagné de Jackie, sa ravissante épouse. Sa vraie personnalité était beaucoup plus sombre.
Ce roman foisonne de lieux, de personnages, d'événements historiques.
Le personnage de Mitch est attachant, avec ses faiblesses, son intégrité et ses remords.
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Depuis plusieurs années, RJ Ellory survole avec virtuosité le monde du roman noir et du polar avec des livres qui font appel aux fêlures de l'être humain. Cette fois-ci, il ajoute un peu de fantaisie en s'attaquant à une uchronie.

« le jour où Kennedy n'est pas mort ». Ce constat n'est que le point de départ de l'Histoire que l'auteur se propose de réécrire. Il est bien sûr question du clan Kennedy et du gouvernement de l'époque. On entre dans le quotidien de cette famille iconique et en découvre tous les secrets. Dépassés par les dérives de leur leader et aveuglés par leur quête de pouvoir, la tribu présidentielle nous apparaît au bord de la rupture.

Mais plus qu'à l'Evènement, l'auteur s'intéresse surtout au destin d'homme qui se joue en parallèle. le journaliste, personnage principal, part en mission pour des raisons personnelles, afin d'essayer de corriger son passé qui lui a échappé. L'amour déchu devient le moteur de sa motivation et le coeur du roman.

Concernant la forme, je mettrais quand même un petit bémol à la narration qui tourne un peu en rond au milieu du récit. Durant quelques chapitres, on a l'impression de se retrouver démuni comme le héros. Il semble dans une impasse et nous aussi. A l'instar de « 22/11/63 » de Stephen King, qui abordait le même sujet de manière fantastique, la lecture m'a paru alors assez longue. Mais heureusement, ma patience a été récompensée. le dénouement surprenant apporte une nouvelle dimension au contenu et lui donne toute sa raison d'être.

Ce n'est pas le meilleur ouvrage de RJ Ellory. Il a malgré tout réussi son pari de dompter la contrainte qu'il s'était imposé pour nous offrir un mélange de révélations historiques et de drames humains captivant. Sa plume toujours maîtrisée et son talent ont fait le reste. Et le résultat confirme finalement tout le bien que je pense de cet auteur… mais suis-je encore objectif ?
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Il est impossible de rester objectif, pour faire une chronique sur cet auteur, je suis une fan inconditionnelle, et jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçue. Je pense que j'ai trouvé qui est vraiment R.J, c'est un extraterrestre venu sur terre pour hypnotiser , envouter ma petite personne. Je ne pourrais jamais dire que
que ce roman est détestable.
Il nous emmène dans les années 60, remettant en cause ,l'assassinat du président Kennedy., le 22 nombre 1963., une tentative ratée de Oswald. Une période d'élection, qui peut mettre en doute le peuple américain, aura t-il la même niaque , la force de repartir pour un mandat de 4 ans, reprendre les commande du pays. Nous avons une autre vision de cet homme, celui qui incarnait l'homme idéal, avec une famille exemplaire, mais nous sommes loin de la réalité, Il nous le présente comme étant une personnage antipathique , détestable ., un homme diminué psychologiquement et physiquement, un homme dépravé vivant dans la luxure du sexe. Un roman où la fiction et plus forte que la réalité. Nous sommes dans une période historique, où le décès de personnalités célèbres ,est remis en cause, entre assassinat, suicide, sommes nous dans la réalité ou dans un complot, telle l'histoire qui entoure la mort de Maryline Monroe. Une question qui restera malheureusement sans réponse. Nous avons , également, une autre vision de Jacky Kennedy , qui subit et se tait, sur l'infidélité de son mari, jusqu'à quand pourra t-elle vivre de la sorte.
Il y a également l'histoire de Mitch, journaliste qui apprend la mort mystérieuse de son ex ami , Jean qui l'a quitté il a dix ans mais leur amour était intense, le métier a été plus fort, il est parti en Corée détruisant sa relation. Il décide de partir à la quête de renseignements, pour comprendre, cette tragédie, cette femme qui aimait la vie. Il se rend compte qu'elle faisait des recherches sur le clan Kennedy. Entre Dallas et la Maison Blanche, il essaie se savoir, pourquoi s'acharnait- elle sur cette famille? Beaucoup de secrets enfouis , qui n'est pas bon de déterrer, surtout quand cela touche directement le gouvernement. ces deux histoires ont -elles un lien?
Comme je le dis tout le temps R.J Ellory est un écrivain qu'on aime ou pas. Il déambule dans une histoire où l'atmosphère est d'un extrême noirceur, suffocante. Ces romans sont toujours aussi long et lent, c'est sa touche personnelle, et grâce à cela, il tient ses lecteurs en haleine du début jusqu'au dénouement final.
Une écriture sombre, subtile , poétique. C'est un amoureux des mots, il jongle avec. Il a une connaissance de vocabulaire impressionnante. J'aimerai parler l'anglais couramment, lire ses romans avec ses mots , aurais -je le même ressenti, je dois avouer que son traducteur est exceptionnel. La lecture est une addiction, impossible pour moi de lâcher un de ses romans une fois commencé.
RJ ELLORY , prouve une nouvelle fois qu'il est indétrônable, qu'il est, et restera , le plus grand, le meilleur auteur de polar , de thrillers (ressenti personnel).
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Que s'est-il passé à Dallas (Texas) le 22 novembre 1963 ? Ben, rien de particulier… sauf peut-être qu'on a trouvé une balle de fusil qui traînait au 5ème étage d'un entrepôt de livres scolaires….
Ce jour-là, pourtant, la journaliste Jean, l'ex-petite amie de Mitch Newman, lui aussi journaliste, se trouvait à Dallas… et voilà que quelque temps après, elle est retrouvée morte, la police concluant à un suicide.
Suite à la demande de la mère de Jean, qui ne comprend pas pourquoi sa fille aurait mis fin à ses jours, Mitch accepte de mener sa propre enquête, car lui non plus ne comprend pas. Il faut dire que Mitch est un peu mal à l'aise : quelques années auparavant, alors qu'un mariage était projeté avec Jean, il l'avait quittée pour partir comme correspondant de guerre en Corée, comptant la retrouver lorsqu'il reviendrait couvert de gloire… Mais Jean avait totalement rompu, malgré les nombreuses lettres écrites par Mitch, dans lesquelles il tentait de se justifier.
Suivant les traces de Jean à Dallas, Mitch fait la connaissance de Jack Ruby, le patron d'une boîte de strip-tease de seconde zone, qui joue occasionnellement le rôle de proxénète pour des gens haut placés ; puis son enquête s'oriente vers un certain Lee Harvey Oswald, un type marginal qu'on dit communiste et un peu frappé… Je n'en dis pas plus sur l'intrigue, je laisse le lecteur découvrir le dénouement plutôt glaçant.
Dans cette uchronie, Roger Jon Ellory met sérieusement à mal l'image de John Fitzgerald Kennedy : quand l'histoire commence, au printemps 1964, JFK se prépare à briguer un second mandat présidentiel, soutenu par un entourage qui ne croît plus guère en lui. En effet, dans son premier mandat, le Président a connu plusieurs échecs retentissants, comme l'affaire de la Baie des Cochons ; et surtout, il est la proie d' addictions qui risquent d'entacher gravement son image : alcoolique, bourré de médicaments, il enchaîne les aventures extra-conjugales, au grand dam de son frère Bobby … qui lui aussi louche sur le Bureau Ovale !
Nous avons là un thriller bien mené, avec une vérité qui se dévoile petit à petit, à mesure que l'on se rend compte qu'il se passe de drôles de choses dans les hautes sphères du gouvernement. le montage de l'intrigue est solide, la progression se fait sans difficulté.
Je trouve par contre (mais ça n'engage que moi !) que la partie « psychologie » est un peu laborieuse, j'ai eu du mal à suivre le cheminement de la pensée de Mitch, lorsqu'il se replonge dans les lettres écrites à Jean…
En définitive c'est une lecture qui devrait plaire à ceux qui s'intéressent à l'histoire des années soixante. Si comme moi vous l'avez vécue, de nombreux noms vous reviendront en mémoire. Et l'idée que vous conservez de JFK et du « clan Kennedy » sera peut-être légèrement modifiée …
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