Le Dahlia noir

J'avais beaucoup entendu parlé de ce livre. Il est bien agréable à lire et bien monté malgré des passages un peu trop longs.

Tout d'abord, je m'étonne qu'un certain nombre de lecteurs considèrent le Dahlia noir comme ce que le paysage littéraire - voire ce que l'homme, pour les critiques qui donnent vraiment dans l'exagération - peut offrir de plus sombre. Pour ma part, je trouve American Psycho bien plus sordide, pour faire la comparaison avec un autre roman sorti à la même époque.
J'ai trouvé ce polar plutôt bien écrit (sans faire d'Ellroy un génie, quelle que soit l'opinion que ce personnage peut avoir de lui même), certes sombre à certains passages mais également mordant, et même drôle parfois.
Quant à l'intrigue, elle est fouillie, pas toujours bien menée. On en vient même à se foutre royalement de connaître le coupable, tant l'auteur se perd en digressions. D'ailleurs le dénouement est assez décevant, Ellroy faisant fréquemment appel à d'obscures citations de début de pavé pour éclaircir la situation.

Vraiment très noir, ce roman. On ne nous épargnera aucune des descriptions sordides et glauques de la scène du crime. Il n'y a aucun personnage pour racheter l'autre. Les milieux décrits, quels qu'ils soient, sont finalement tous impliqués dans cette affaire macabre: le corps d'un jeune femme atrocement mutilée a été découvert, et un jeune policier enquête. Il s'agit d'une affaire, jamais élucidée, qui, par son horreur et son mystère, est restée célèbre aux Etats Unis. Le lecteur doit supporter à la fois un récit complexe et une langue argotique moderne, pour aller jusqu'au bout du livre. Mais Ellroy maitrise son sujet. On croit qu'il se perd, mais, à la toute fin du livre, la boucle sera bouclée. Il y a incontestablement du talent dans cette manière d'écrire. Ce n'est pas à proprement parler de la littérature, mais c'est un livre. J'aurais préféré des mots et des phrases moins crus, pour dire la même chose, mais c'est l'auteur qui choisit....

Un roman noir, très noir et tortueux avec des images, personnages et situations glauques qui ne s'oublient pas.

J'ai l'impression d'avoir lu un policier américain des années 40, en noir et blanc, comme à la télé.

Un bon polar à l'ancienne qui se déroule sur plusieurs années à la fin des années 40. Si les débuts sont un peu longs, ne sachant pas comment l'auteur veut faire évoluer son récit, on perd un peu patience. Il nous présente 2 policiers dont les méthodes sont à discuter , sont boxeurs et vont s'affronter au travail comme sur le ring, avec les mêmes violences. Les personnages sont tellement durs et compliqués, on a du mal à s'attacher. Issu d'un fait divers réel paraît-il, les détails sont glauques et le vocabulaire assez rude. Beaucoup de faits, d'affrontements, d'amour, de tromperie, de banditisme, de flics pourris et j'en passe. C'est un bon polar, avec des personnages triste et ambigus, où il y a beaucoup d'action et de rebondissements. J'ai apprécié la lecture rapide et l'écriture fluide une fois les présentations faites des personnages et la mise en place du récit.

Le premier tome du "Dahlia Noir" m'a totalement accroché dès le début. L'histoire était captivante que je ne pouvais plus m'en détacher, Les descriptions des lieux et des événements étaient tellement riches en détails que j'ai été transporté au coeur même du poste de police. J'ai presque pu sentir l'arôme du café, entendre le grattement des stylos sur le papier, et les appels téléphoniques se succédant. L'atmosphère de l'enquête policière est très bien rendue. Les scènes de bagarre ou d'autopsie sont si bien écrites qu'il est très facile de visualiser ce qui se passe Mais voilà, la fin m'a laissé un petit goût d'inachevé. On dirait que l'histoire a pris un chemin de détours, l'histoire reste vraiment géniale et la manière dont elle est racontée rend la lecture super plaisante. Les personnages sont vraiment bien faits et l'ambiance sombre de Los Angeles dans les années 1940 ajoute un côté vraiment captivant à l'ensemble. En gros, le premier tome du "Dahlia Noir" est une lecture à ne pas manquer :)

Je crois bien que je préfère le film,bien que le livre soit une bonne oeuvre,mais trop de longueurs.

Bon polar plein de méchants et de flics , de minables et de pervers, de cogneurs et de lâches. Mais, Jim Thomson David Goodis sont encore loin devant.

C'est plus noir que noir. Pas un personnage pour rattraper l'autre, chacun sa propre morale, jusqu'à se faire justice soi-même. C'était sombre, ça avait du chien. Presque tout se suffisait jusque 30 pages avant la fin, là patatras, tout s'effondre. Je passe du polar sanglant et dégueu qui a de l'impact, qui tue même, au 'happy end' absurde et incohérent qui en fait juste trop et qui déçoit. J'étais bien partie pour un 4 ou un 5 sur 5 étoiles, pour changer ma liste de livres à emporter sur une île déserte, et voilà vingt-cinq maudites et malheureuses pages qui viennent de tuer cette oeuvre dans mon coeur.
Il allait détrôner Herbert Lierberman et il a tout fait foirer...