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Cher Vous,
Tu as des types, quand ils écrivent, ils ne font pas semblant. Je veux te dire par là, que dans une époque où tu ne peux plus rien dire sans qu'un pékin ne te tombe sur le râble parce qu'il s'est senti outragé, blessé, choqué, genré, diffamé, etc., lui il tape dans le dur.
Il se contrefout que certaines personnes vont crier au scandale, que c'est une honte d'écrire ça !
Moi bien au contraire, je trouve que ça fait du bien d'aborder d'un autre angle un grand fait médiatique. Bien sûr, c'est un roman noir, donc une fiction, ce qui n'empêche pas Embareck de lever certains lièvres, d'éclairer des angles morts.
Parce que l'histoire d'une femme qui tue son mari de trois coups de fusil dans le dos, qui est graciée partiellement, puis qui reçoit la grâce présidentielle quelques mois plus tard, ça rappelle quelque chose.
Outre l'histoire forte intéressante, il y a aussi le style de Michel Embareck qui mérite le détour, une gouaille teintée de Simonin et de Fallet.
Un très bon roman noir qui a le mérite aussi de se poser des questions sur la surmédiatisation et ses effets…
À lire !
Stanislas Petrosky

Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Jeanne Moreau coule une retraite un peu à l'écart en recherche d'anonymat.Il y a quelques années, elle a tué son mari de 3 balles dans le dos. Elle a donné comme mobile les violences qu'il lui faisait subir. La coupable et des aveux en poche, personne ne va chercher plus loin.
Avec une gouaille sans égale, Michel Embareck met en scène un journaliste à la retraire, vieux briscard à qui ont ne la fait pas. Il va mener une contre-enquête sur une affaire dont il sent qu'elle ne s'est pas déroulée de manière très nette.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Franck Wagner, mis sur la touche malgré lui, qui travaille à l'ancienne grâce à ses contacts et qui va faire un travail de fourmi pour mettre en lumière les tenants et les aboutissants de l'affaire Legendre.
Jeanne Moreau sent l'antipathie à plein nez et son mobile ne semble plus si net que çà.
L'enquête de Wagner n'est qu'un prétexte pour plonger dans la France profonde et dénoncer les travers de notre société, du péquin lambda, avide de richesses, aux plus hautes sphères de la société, où chacun cherche à ramener la couverture à lui et surtout à faire tomber l'autre. le résultat est cynique et plein d'humour.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une opération masse critique. Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions l'Archipel pour cet envoi.
Le pitch : Franck Wagner est un journaliste à la retraite qui, depuis le décès de sa femme sillonne les routes de France dans son camping-car. Lors de l'un de ses périples, il croise une femme dont le visage lui évoque quelque chose. Cette femme s'appelle Jeanne Moreau. Son visage est connu car, il y a plusieurs années, elle a tué son mari violent. L'opinion publique s'est est mêlée et a pris son parti.
Cette histoire n'est évidemment pas sans rappeler celle de Jacqueline Sauvage. Franck Wagner qui était journaliste judiciaire et qui s'ennuie à la retraite, décide de reprendre l'enquête pour laquelle il persiste de nombreuses zones d'ombre et d'anomalies. Très vite, il lui apparait que Jeanne Moreau n'a pas été jugée de façon impartiale.
Alors, Jeanne Moreau a-t-elle été victime de violence conjugale ou est-elle une bonne comédienne ?

L'histoire se passe dans un petit village de la France profonde. L'auteur nous fait partager le quotidien de ces villages où le bar est le centre de tout, où l'école, l'hôpital menace de fermer. L'ambiance est parfaitement retranscrite, on s'y croirait. Elle est plutôt noire, déprimante. le vocabulaire employé est plutôt années 80, campagne profonde et est parfait difficile à comprendre.

Les chapitres alternent entre le récit de Franck Wagner et celui de Jeanne Moreau. Les 20 ou 30 premières pages, j'ai eu du mal à me plonger dans le livre, ensuite c'est mieux mais la lecture n'est toujours pas très fluide. Certains passages se trainent en longueur.
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Un grand merci à toute l'équipe de Babelio qui m'a sélectionnée lors de la dernière masse Critique « Mauvais genres » et aux Editions « l'Archipel » qui m'ont envoyé ce livre « Trois cartouches pour la Saint Innocent » de Michel Embareck.
L'histoire : Jeanne Moreau a abattu son mari maltraitant de trois balles dans le dos après une nouvelle violente dispute. Nous la retrouvons quelques années après sa sortie de prison, installée à Roche-les-Eaux où elle coule des jours paisibles dans l'anonymat de cette ville thermale.
Lors d'une fête elle provoque un incident qui aurait pu être anodin s'il n'avait impliqué Franck Wagner, journaliste à la retraite, qui croit l'avoir reconnue. Il va relancer l'enquête en se rapprochant des protagonistes de l'affaire, commissaires et journalistes de l'époque ainsi que du frère de Jeanne Moreau et va pointer toutes les incohérences du procès.
De courts chapitres nous plongent alternativement dans la nouvelle vie paisible de Jeanne Moreau qui par des flash-backs nous découvre son passé et dans la contre-enquête de Franck Wagner, donnant un rythme à ce roman écrit d'une plume légère et fluide, trempée dans un humour décapant qui réjouit le lecteur.
Quelques lignes semées de temps en temps nous font découvrir le fond de l'affaire criminelle, l'attente est bien entretenue par les confidences de l'accusée, distillées au goutte à goutte et par les rebondissements de la contre enquête de Wagner.
Un roman noir plein d'humour mais aussi une réflexion engagée à l'égard de l'influence des réseaux sociaux et des médias quant à la finalité des procès traitant de faits de société, ici la violence intra familiale.
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La septuagénaire Jeanne Moreau (homonyme d'une actrice célèbre avec qui elle n'a aucun lien de parenté) vit désormais paisiblement dans le Poitou. Nous découvrons que sa vie passée fut tourmentée. D'ailleurs l'époux qu'elle a tué par balle n'est plus là pour en témoigner.

Il ne suffit pas de prendre une grande cause devenue consensuelle - en l'occurrence la dénonciation des violences faites aux femmes - pour faire un grand roman. C'est ce que confirme ce récit d'Embarek, que j'ai trouvé ennuyeux. Et si les effets de style m'ont d'abord plu, ils m'ont ensuite donné l'impression de camoufler les faiblesses du roman.

Je remercie Babelio et les éditions de l'Archipel.
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De par mon métier, je me suis intéressé de près à l'affaire ayant inspiré ce roman lorsque les Assises se sont ouvertes et après. Dans d'autres circonstances, certains passages de ce livre auraient pu être écrits par moi tellement je partage l'opinion de l'auteur sur la façon dont l'affaire S. a été retraitée médiatiquement après deux jugements non équivoques par des pairs de l'accusée, mais c'est une autre histoire...

J'ai trouvé le début un peu lent, mais cela a permis de mettre en place les différents protagonistes et plus les pages défilaient, plus l'intrigue devenait intéressante.

J'ai apprécié que les noms des personnages permettent de retrouver le fait réel, tout en ayant un élément relativement comique pour certains, je pense notamment au président Corrèze. Tout ceci a permis de mettre beaucoup de légèreté et d'humour, jusqu'à son titre, à un livre qui brise, sans se prendre au sérieux, le tabou de ne pas avoir adhéré à la thèse de la pauvre victime maltraitée s'étant vaillamment défendue contre un homme violent et abusif.

L'un dans l'autre, je ne sais pas trop si tous les éléments du roman sont véridiques, mais ce qui est certains c'est que certains éléments sont directement sortis du jugement d'Assises et mettent à mal le blanchiment médiatique effectué à l'époque pour quiconque veut bien s'y intéresser. Avoir créé cette histoire autour de cela pour expliquer quelles auraient pu être les raisons ayant poussé à la mort de "Jean-Yves" est vraiment très bien trouvé, et une explication convaincante par rapport aux faits du roman en plus.

J'ai trouvé la fin un peu anticlimatique concernant Jeanne, mais pouvait-il en être autrement, l'auteur ayant été rattrapé par la vie réelle de la condamnée graciée ? Gros coup de coeur pour le dernier chapitre de Franck Wagner qui remet bien tout le monde à sa place et offre une jolie morale à la clé.

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Je remercie chaleureusement Mylène, des Éditions de l'Archipel, pour l'envoi, via net galley, du roman : Trois cartouches pour la Saint-Innocent de Michel Embareck .
Jeanne Moreau – rien à voir avec l'actrice – a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Trois balles dans le dos en guise d'épitaphe.
Le soutien des réseaux sociaux et des associations de lutte contre les violences faites aux femmes lui a valu de n'effectuer qu'une partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises et de bénéficier d'une grâce accordée... le jour de la Saint-Innocent.
Un journaliste à la retraite décide de rouvrir le dossier. La septuagénaire – que certains proches surnomment « la Ravajou » – est-elle bien la victime que les médias se sont plu à dépeindre ?
Trois cartouches pour la Saint-Innocent est un bon roman, dont le sujet fait penser à un fait divers qui a secoué la France il y a quelques années. En effet, difficile de ne pas penser à jacqueline Sauvage et le battage médiatique qu'il y a eu autour de ce fait divers.
Jeanne Moreau est une femme tranquille, qui vit paisiblement.. en apparence.. Car il ne faut quand même pas oublier qu'elle a tué son mari, qui la maltraitait. Elle est très attaché à son magazine Détective, de façon presque maladive. On se rend bien compte qu'elle cache des choses.
Franck Wagner est un journaliste à la retraite, il croise Jeanne et il se rend compte qu'il la connaît, qu'il a déjà vu son visage. Alors il remonte sa piste et peu à peu il décide de mener sa propre enquête. J'ai trouvé ça très intéressant, c'est un roman mais ficelé comme c'était un fait réel. Et qui n'est pas d'ailleurs sans rappeler une certaine affaire, que j'ai évoqué plus haut.
Il m'a fallut un peu de temps pour rentrer dedans car l'écriture est un peu campagnarde, ce n'est pas toujours fluide.
Mais une fois que je suis rentrée dedans, j'avais hâte de lire la suite pour connaître la finalité de l'histoire.
J'ai beaucoup aimé le ton, c'est percutant et il y a de très bonnes idées dans ce roman.
Je n'ai pas eu de coup de coeur toutefois j'ai apprécié ma lecture.
Ma note : quatre étoiles.
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Jeanne Moreau est une femme qui a tuée son mari après des années de maltraitance.
Bien sûr la justice s'en mêle, elle reçoit énormément de soutien de la part d'anonymes, d'associations, les réseaux sociaux s'emballent également... ce qui va lui permettre (indirectement ou non) de n'effectuer qu'une partie de sa peine derrière les barreaux...
Un journaliste à la retraite va décider de rouvrir l'affaire de son côté et va enquêter pour savoir si cette femme est réellement celle qu'elle prétend être...
Bon soyons direct dès le début... ce livre me laisse très perplexe.
J'ai aimé le fond de l'histoire mais pas la narration. Cette façon de raconter m'a perturbée du début à la fin.
Et c'est ce qui fait que je n'ai pas accroché...
Je ne me suis pas attaché à Jeanne, le journaliste retraité ne m'a pas non plus convaincu...
Pourtant ça reste très intéressant parce que c'est une enquête bien poussé sur l'image que donne les médias aux victimes, aux bourreaux, les raccourcis que certains prennent, et la réalité qui peut être tout autre.
Alors pour arrêter de me contredire, je vais simplement vous dire de tenter... de ne pas vous arrêter au vocabulaire un peu différent utilisé et d'essayer de vous immerger dans l'histoire.
Peut-être qu'à la fin vous serez surpris qui c'est...
On a tous nos affinités et les retours que j'en ai lu sont différent du mien !
Lien : https://tchusspeacekissloval..
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L'auteur s'est inspiré d'un fait divers qui a retenu l'attention du public il y a quelques années. le sujet, largement traité depuis, inclut la violence faite aux femmes et les attouchements ou les viols perpétrés par des parents.
Le sujet est intéressant et assez bien traité mais je n'ai pas aimé, c'est personnel, le style de l'auteur et le nombre impressionnant de mots et expressions populaires utilisé. Mais cela peut plaire à certains.
En bref, je n'ai pas trop accroché.
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Le premier mot qui me vient pour parler du dernier roman de Michel Embareck c'est truculent. L'auteur nous conte un fait divers régional qui a bouleversé toute la France. Avec le personnage de Jeanne Moreau pas l'actrice, non celui d'une vielle dame de 70 ans qui a fini de purger sa peine de prison pour le meurtre de son mari, amnistiée par le Président François Corèze, cela vous parle ? Pour ma part, je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec un fait divers ayant déchainé la chronique. On va suivre ainsi l'enquête officieuse de Franck Wagner, ancien journaliste et nouveau retraité qui va mettre son nez dans l'affaire et en sortir quelques vérités qui vont changer notre angle de vue. Tout cela en décidant de suivre la piste inexplorée de l'argent. Un roman noir, satirique ou le patois régional vient égayer notre lecture, ou les expressions du terroir pullulent et apporte une identité franchouillarde pas piqué des hannetons. C'est mon tout premier livre de l'auteur et pour moi c'est une belle découverte. Il a le verbe haut et la langue bien pendue pour dire les choses sans chichi. Il va soulever un thème d'actualité qui est celui des réseaux sociaux, de la justice et des journalistes et de leur pouvoir d'influence. de quoi jubiler par moment à la lecture de ce qui se passe dans les hautes sphères politiques, vu par l'oeil averti et parfois irrévérencieux de l'auteur. Un style unique en son genre et c'est tout ce que j'aime, c'est cru et ça dépote. Pourtant cela n'empêche en rien la poésie et une certaine délicatesse. Mais ce que j'ai préféré pardessus tout, ce sont ses expressions tirées d'on ne sait d'où mais qui font mouche à chaque fois, elles sont à la fois étonnantes, parlantes et compréhensibles, enfin pas toutes mais, je m'accroche, je finirai bien par trouver le décodeur de cette plume avertie. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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