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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mare nostrum, notre mer Méditerranée où des hommes, des femmes et des enfants luttent pour leur survie. Des migrants par dizaines qui s'agrippent au bateau pour ne pas se noyer, des mains tendues hors de l'eau, des visages qui se crispent, des vies qu'il faut sauver, et des cadavres qui flottent.
Pour les plus chanceux, ceux qui sont secourus, c'est l'île de Lampedusa qui leur donne temporairement un peu de répit dans leur quête d'un monde meilleur, un eldorado, sans guerre, sans violence, sans peur.
Même si Lampedusa n'est pas leur but, c'est un lieu de transit, une étape dans leur odyssée.

Dans ce récit bouleversant Davide Enia tente de mettre des mots sur ces souffrances. Il a passé trois ans à Lampedusa pour témoigner de la tragédie des migrants qui risquent leur vie pour arriver en Europe.
Il a écouté les récits des sauveteurs, des médecins des pêcheurs mais aussi des habitants de l'île et des rescapés.

Même si cette réalité, je la connais par les images qui nous parviennent de ces être à bout de souffle, lire ce texte empreint d'humanité m'a laissée hébétée. L'auteure y insuffle tant de souffrance, tant d'humanité qu'on ne peut qu'y être sensible. Il y transmet, avec talent, une émotion intense, qui m'a touchée. C'est un livre que je garderai longtemps en mémoire.

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En mer, toute vie est sacrée. Si quelqu'un a besoin d'aide, on lui porte secours. Cette loi de la mer est celle qui règne sur Lampedusa, cette île au coeur des vents, ce roc en pleine mer. Cette loi de la mer est celle que suivent ceux qui habitent les maisons aux volets colorés, ceux qui travaillent et portent secours, ceux qui viennent écouter les histoires que racontent les vagues…

Je connaissais l'auteur, son talent de conteur, la musique de ses mots, la magie de son univers. Si on ne peut pas vraiment qualifier ce récit de roman, il est cependant évident qu'il s'agit d'une histoire qui frappe, qui cogne, qui remue et qui bouleverse.

Davide Enia mêle avec virtuosité la vie de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants qui affrontent le danger, à celles de ceux qui les regardent s'échouer en tendant une main, en offrant un sourire. Il décrit avec tact et pudeur, la peur qui envahit le corps, face à cet inconnu, malgré sa faiblesse, ses douleurs, sa vulnérabilité. Et puis cette honte d'avoir presque tourner le dos, d'avoir presque refuser d'ouvrir ses bras. Et enfin cette chaleur qui envahit l'âme quand on accueille avec le coeur.

Bien sûr, Lampedusa est loin d'être la fin du voyage. Il reste encore tellement de chemin, escarpé, sinueux, difficile. Mais les voix qui résonnent dans ces pages sont lumineuses et elles rendent toute l'humanité qu'on doit à ces êtres en souffrance.

A travers les silences, les mots qu'on tait, les sentiments qu'on cache, c'est l'amour, le pardon et la solidarité qui donnent la force d'avancer et de croire qu'un jour, peut-être, chacun puisera le courage, au fond de lui, de tendre la main…
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Deuxième livre d'un auteur italien contemporain à la suite. C'était un pur hasard, mais il me permet tout de même de remarquer que les auteurs italiens n'ont pas abandonné toute prétention à la poésie, malgré des sujets plutôt réalistes. Dans des styles et sur des sujets totalement différents, Baricco et Enia éprouvent le besoin de faire chanter leurs phrases pour supporter la réalité.

Et la réalité que décrit Enia est terrible. Les morts comme les vivants s'accumulent sur les plages de Lampedusa, inexorablement, quasi quotidiennement. le but est ici de donner la parole majoritairement aux habitants de l'île, ceux qui se sont vu afficher dans beaucoup de journaux télévisés mais sans qu'on vienne réellement leur demander ce qu'ils ressentaient. Les témoignages sont reproduits le plus fidèlement possibles, sans besoin de fioritures. C'est le cadre et ses émotions personnelles que l'auteur fait chanter dans ses mots. Est-ce pour alléger la peine ressentie face au drame ? En quelque sorte, mais pas pour éviter de s'attarder mais plus comme quand on vient au chevet de personnes en deuil et qu'on ne sait pas trouver les mots pour consoler une peine ressentie face à l'injustice de la mort.

C'est d'ailleurs sans doute le sens de la construction choisie, le parallèle fait avec un deuil à venir, le récit de la fin de vie de l'oncle de l'auteur, le lien de ce dernier avec son père qu'il amène à se rapprocher de son frère dont il a du mal à supporter la maladie, lui le médecin qui en a soigné tant d'autres. Face à la mort des autres, on ne peut évoquer que ses deuils à soi. Face au nombre impressionnants des victimes des naufragés migrants, il est important de revenir à l'individu, à son intimité et sa singularité. Parce que, comme le dit Paola, touchante militante de gauche qui héberge l'auteur lors de ses séjours sur l'île, "On parle des êtres humains sous forme de chiffres et de statistiques alors qu'une personne, c'est beaucoup plus. Une personne, ça a des espoirs et des inquiétudes, des désirs et des tourments". Davide Enia nous emporte dans ses tourments et on en ressort lessivés... mais vivants... nous.
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Nouvelle lecture, nouvelle destination. Aujourd'hui direction Lampedusa, une île italienne située entre l'Afrique et l'Europe.

En écrivant ce billet de blog sur La Loi de la mer, je suis allée voir à quoi elle ressemblait. Je suis tombée sur des photos de ses eaux turquoises . Contraste troublant entre cette beauté et ce qui ce passe au large de ses côtes.

La Loi de la mer de quoi ça parle ?
Pour écrire La Loi de la mer, l'écrivain Davide Enia est resté à Lampedusa pendant 3 ans. Il a recueilli les témoignages de ceux qui, d'une façon ou d'une autre, ont eu à se confronter à la réalité des migrants.
Se sont confiés à lui, un plongeur géant physiquement mais fragilisé à jamais par ce qu'il a vu; Gabriella, médecin secouriste qui a vécu un premier sauvetage tournant à la catastrophe; Bennet, 17 ans, qui a fui l'Erythrée et qui raconte sa traversée pour le moins terrible; Vitta Simone, témoin de la tragédie du 13 octobre et beaucoup d'autres.

Leurs mots et ceux de l'écrivain donnent réalité et humanité à ce qui n'est, qu'au mieux, une tragédie temporaire à la Une des journaux, au pire un mot vague.

Ils racontent, avec force, les dilemmes moraux auxquels ils ont dû faire face, l'écart entre les idéaux et la réalité, la détermination au prix souvent de leur vie de ceux et celles qui quittent leur pays.

La Loi de la mer, un récit très personnel
Loin du documentaire, La Loi de la mer est au contraire un récit très personnel et littéraire. J'ai lu que certaines personnes avaient été gênées par les passages consacrées à la vie de l'auteur. Et s'il avait voulu montrer les conséquences de ces « recherches » pour ce livre sur sa vie, sur son appréhension de la mort, sur ce à quoi il faut accorder de l'importance ?

La Loi de la mer gifle, secoue, captive, bouleverse à la fois par le destin de ces personnes qui se jettent à l'eau pour souvent ne plus jamais toucher terre et par ces mains qu'on leur tend.
La Loi de la Mer, Davide Enia
La Loi de la mer est le second livre de Davide Enia. Sur cette terre comme au ciel avait été recomposé par le prix du Premier roman étranger. Après Elena Ferrante et sa saga, j'ai envie de découvrir cette autre plume de la littérature italienne (avec le travail de traduction de Françoise Bon).
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Traduit par Françoise Brun

Aujourd'hui tout le monde connaît le nom de Lampedusa, cette île mise sous les projecteurs des médias quand elle a vu s'accumuler les arrivées de migrants, morts ou vifs, en particulier ce 3 octobre 2013, dont personne sur l'île n'a vraiment envie de parler. C'est le jour où Lampedusa est devenue le centre du monde, un cimetière à ciel ouvert : 368 cadavres repêchés et 155 survivants.

Davide Enia, originaire de Palerme connaît bien cette île perdue au large de la Sicile et de la Tunisie : il y passait ses vacances enfant. L'auteur, écrivain, dramaturge et acteur, endosse ici le rôle de reporter dans ce récit autobiographique, qui ne s'en tient pas aux bateaux qui chavirent. Davide Enia part interroger les habitants de Lampedusa, des amis ou des inconnus pour les faire parler et convainc aussi son père, médecin en retraite, de l'accompagner pour faire des photos. Peu à peu l'omerta pudique sur ce 3 octobre 2013 se brise. Et celle d'un père et de son fils qui ont du mal à communiquer, également. Un récit de naufrages intime et humanitaire.

Ce qui arrive à Lampedusa, c'est vingt ans d'Histoire géopolitique, jusqu'à la tectonique des plaques qui voit l'Afrique avancer vers l'Europe (j'ai aimé ce détail !)

Davide Enia livre un récit sans voyeurisme, pudique, mais dont le souci de vérité n'épargne aucun détail. Un hymne à la vie, un hommage tant aux naufragés qu'aux habitants de la belle Lampedusa, à leur courage à tous. Un récit intime également qui permet d'appréhender L Histoire au-delà des mots.

Un livre qui redonne leur humanité et un visage aux migrants, au-delà des chiffres auxquels les réduisent les médias et les politiques. Je ne peux que vous inciter à le lire.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Pendant plusieurs années, l'auteur s'est intéressé à l'île italienne de Lampedusa où arrivent et chavirent des bateaux de migrants ayant traversé la Méditerranée. Il est allé à la rencontre des habitants de l'île qui participent à ces événements (il se focalise notamment sur un incendie ayant eu lieu 2013 et qui provoqua un naufrage ainsi que le décès d'une centaine de personnes), recueillant ainsi leurs expériences, leurs actes, leurs pensées… Des propos forts et emplis de réalités, livrés et qu'il faut écouter.

Alternant entre narration, description, monologue, interview et recueil de paroles diverses, l'auteur nous livre un récit riche et fort. Riche en informations et sources, fort en émotions et dénonciations. Chaque propos est pesé, réfléchi et amène ainsi à la réflexion. Il dénote de la loi de la mer une certaine fragilité et une sensibilité qui est en grande partie dû au fait que l'auteur/ le narrateur nous y livre également des brides de sa vie privée (notamment la maladie de son oncle et donc les relations humaines qui en découlent) qui font échos au reste de son récit.

C'est une réelle prise de conscience du monde actuel, des mouvements qui nous entourent et du temps qui passe…
Lien : https://lecturesgourmandeswe..
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Merci à Babelio pour m'avoir permis de lire cet ouvrage avant sa sortie officielle et toutes mes excuses pour cette critique tardive, vacances obligent !
C'est un livre qu'on lit lentement, en savourant les mots, en accueillant les émotions qu'ils procurent. le sujet est forcément grave, qu'il s'agisse des aspects liés aux migrants ou des relations entre père et fils, ou encore de la maladie (cancer). Cela n'empêche pas l'auteur de le traiter avec beaucoup de pudeur, de sensibilité et de poésie, sans tomber dans la sensiblerie et le pathos. J'ai été particulièrement touchée par le récit de la relation père fils, bizarrement, plus que par le récit de ce que vivent les migrants. Peut être est-ce parce que l'un a la tonalité de l'autobiographie et permet de s'identifier, quand l'autre s'apparente davantage à un reportage documentaire.
Je relirai La loi de la mer dans un contexte moins estival je pense, pour en apprécier à nouveau la profondeur.
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Bien quel'on soit au courant comme dit précédemment il est très impressionnant de prendre connaissance de la situation des réfugiés à Lampedusa.
On ne peux pas rester insensible aux malheurs de ces émigrés.
Les conditions et comment se déroulent les sauvetages de ces humains et par moment difficiles à imaginer .
L'auteur met en parallèle la mort de son oncle due à la maladie et celle des réfugies
Y a t il une maniére de mourir , comment aborder la mort y at il un choix à faire et ce choix peut on le faire ?
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Avant tout, je remercie l'équipe Babelio et les éditions Albin Michel, à travers une Masse critique privilégiée, de m'avoir permis de découvrir un point de vue différent sur un sujet (« la migration ») qui m'intéresse pour plus d'une raison. Je les remercie également de m'avoir présenté un écrivain, Davide Enia que je ne connaissais pas et qui a su faire d'une réalité observée et écoutée sur le terrain d'une tragédie, un récit essentiel pour prendre de la distance lorsqu'on est soi-même en quelque sorte venue d'ailleurs.
Le 3 octobre 2013, plus de cinq cent personnes se déplaçaient sur un bateau qui a pris feu près des côtes de Lampedusa. Cinquante-cinq survivants. Trois cent soixante-huit cadavres repêchés en mer. « Les images de ces corps sans vie flottant sur la mer furent montrées par tous les médias du monde ». Mais c'est dans le vide du silence interrompu par la mort et loin de l'image et des statistiques qui ont remplacé la parole, la chair et l'os qu'un passant, Enia Davide, mi écrivain, mi journaliste a fait irruption pour construire son récit bouleversant sur le destin tragique d'une île, de ses habitants et des personnages principaux de la tragédie lampédusienne (migrants, plongeurs, travailleurs sociaux, garde côte…) qui sont confrontés à des cadavres qu'ils n'ont pas eu le temps de sauver. Ces corps nus, ce reste d'une jeunesse majoritairement africaine qui a choisi ou a été contrainte de mourir pour partir est le reste d'une jeunesse qui alimente les trafiquants d'êtres humains en prenant le risque d'être torturée, violée et dévorée par les poissons de la « Mère Méditerranée » au lieu d'être résolument et convenablement dévorée par les guerres, la corruption, les injustices et finalement, les insectes affamés du pays natal.
En faisant le parallèle entre la garde côtière et la garde médicale, l'auteur a pu démontrer le courage qu'il faut avoir pour lutter contre la mort de l'autre. Or, si le médecin a tout un dossier médical ainsi que le cercle familial de celui qu'il n'a pas pu sauver, le plongeur ou le travailleur social est confronté à un cadavre qu'il n'a pas sauvé et dont il ne sait rien. Tout ce qu'il sait, c'est que c'est un « Immigré non identifié, de sexe masculin, ethnie africaine, couleur noire. ». Et pour le définir convenablement, il n'y a pas d'autre possibilité que celle d'inscrire les circonstances de la découverte du corps et de sa mort. Ainsi, ce récit pose la question de la mémoire d'un cadavre pêché loin des siens, sans nom, sans pays d'origine, ni âge.
Pour finir, ce livre que j'ai lu en Europe, en partie dans une plage sauvage, au bord de la mer Méditerranée (Les Aresquiers) a terriblement bouleversé mon rapport à la mer, à la mort. A la lecture des récits déchirants des acteurs de la migration que l'auteur a rencontrée, je me suis rendue compte que cette mer qui me permet ici et maintenant, de l'autre côté de la Méditerranée, de me détendre était en même temps une mer qui tue, une mer qui produit des cadavres sans fin. Malgré ce constat culpabilisant mais soutenu par mon impuissance, je continue, avec la canicule, de m'y baigner en me posant toujours les mêmes questions sur la migraine de la migration: qui sont les véritables responsables de cette tragédie migratoire qui dure depuis plus de 25 ans? L'Europe, les gouvernements corrompus des pays d'origine, les trafiquants d'êtres humains ou les migrants eux-mêmes du fait qu'ils ont survécu aux massacres dans le désert, aux viols, à la mort, bref, à La Loi de la mer?
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"UN MORT NOUS APPREND A PLEURER"

▶️Lampedusa, petite île italienne balayée par le sirocco, lieu de transit d'un exode de masse et ticket d'entrée pour l'Europe de milliers de migrants, d'hommes, de femmes et d'enfants qui ont fui la violence, la misère et la guerre pour l'espoir d'une vie meilleure : les plus résistants, les plus chanceux, repêchés en mer, sauvés par des pêcheurs de passage où par es gardes-côtes - tant d'autres, plus nombreux, s'échouant, morts, sur la plage...
▶️C'est de ce drame humanitaire qui dure depuis 25 ans que Davide Enia rend compte ici, recueillant les témoignages des habitants de l'île, pêcheurs, plongeurs, garde-côtes, médecins, simples bénévoles, tous confrontés à la détresse des migrants : «chaque fois, j'ai le sentiment de me trouver face à des êtres qui portent en eux tout un cimetière »...
▶️A cette tragédie se superpose le récit familial et intime de l'auteur ; la fin de vie de son oncle qui se meurt d'un cancer et dont il est très proche - moment douloureux et qui cependant le rapproche de son propre père - ces deux-là n'ayant jamais su se parler...
▶️ «En mer, toutes les vies sont sacrées. Si quelqu'un a besoin d'aide, on lui porte secours. Il n'y a ni couleur, ni ethnie, ni religion. C'est la loi de la mer »...
▶️Le récit brut de la traversée en mer des migrants et des conditions de leur débarquement - quand ils y arrivent! La peur, les humiliations, les viols aussi : «même aux animaux, on ne fait pas ce qu'on fait aux femmes » - ce que cela suppose de détresse : «on n'échappe pas à la guerre en montant dans un avion. On s'enfuit à pied et sans visa, puisque personne n'en délivre plus. Quand la terre finit, on monte dans un bateau ».
▶️Un récit fort, singulier, poignant et lumineux...
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