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Faye vit avec sa mère dans un bourg du New Hampshire où les vieilles routes souffrent du gel, où les érables côtoient les pins et les bouleaux. Où un jeune a piqué la voiture flambant neuve de son père et en a perdu le contrôle. Et où Kurt, artiste retiré et amant de Faye, vivant au bout de sa route, a pris pour assistant ce jeune Davan viré de chez lui. Pourtant, même les corbeaux pressentaient que ce Davan amènerait des ennuis.
En nous parlant si précisément de son entourage, des choix qui s'opèrent, de quelques points de départ, Faye tisse déjà la trame d'évènements qui se percutent les uns aux autres et qui font glisser irrémédiablement vers le chagrin ceux qui les vivent.

Parce que c'est bien le chagrin, et sa dimension envahissante, qui est au coeur de ce roman. C'est l'inlassable guerre que des êtres anéantis par de douloureux évènements doivent mener contre le chagrin pour ne pas qu'il en ressorte vainqueur.

Mère et fille vivent et travaillent côte à côte mais sans réelle connivence. Elles sont peu enclines à se confier l'une à l'autre. L'auteure nous fait parfaitement ressentir qu'une ombre habite avec elles, encore une souffrance tapie dans un verger abandonné.
Puis l'inventaire d'une demeure au « parfum des vieilles choses » viendra perturber le quotidien bien huilé de Faye. Une immense collection d'objets amérindiens : ouvrages brodés de perles, paniers, sacs. Un tambour. Un tambour emmailloté dans une courtepointe, qu'elle entend résonner et qu'elle emporte.
La description rapide mais intense de cet objet et le grand respect qu'il lui est dû sont fascinants et je n'ai plus qu'une envie, me laisser glisser vers la seconde partie qui me mène sur les territoires amérindiens, lieux d'origine de ce tambour qui semble doté de pouvoirs guérisseurs mais aussi vengeurs.

À partir de là, sur quelques générations, c'est encore un enchaînement de conséquences faisant suite à un amour trop fort qui défiera l'ordre des choses. Une femme qui quitte son foyer et le mal irréparable sera en route, il poursuivra inéluctablement son triste chemin. le tambour naîtra donc de la honte, de la culpabilité, du poids du chagrin mais aussi de la reconnaissance et de la puissance du monde des esprits.
L'histoire de ce tambour et des chants qui doivent l'accompagner est là pour soutenir les peines de l'homme et nombreuses sont les pauvres âmes qui ont besoin d'être allégées de leurs tourments.
D'expressives images s'échappent de la belle écriture tout en délicatesse de Louise Erdrich et restent en suspens devant mes yeux : deux femmes brodant sur le velours des perles qui racontent une histoire, les loups tragiquement en lien avec une famille, quelques pincées de tabac en offrande pour une vie agréable et le froid glacial dans une maison de la réserve où les placards sont vides en laissant des enfants affamés.

On se laisse prendre par les pouvoirs magiques du tambour, baignant dans les croyances ancestrales de ce peuple jusqu'aux échos qu'il peut encore produire aujourd'hui. Et j'ai trouvé un véritable apaisement en tournant la dernière page, preuve que sa puissance est réelle !
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Faye Travers vit avec sa mère, d'origine Ojibwée, dans le New Hampshire. Chargée d'inventorier la maison d'un ancien agent du bureau des affaires indiennes, elle découvre parmi une multitude d'objets indiens un tambour. Très vite, elle est troublée et croit entendre les battements du tambour. Elle s'en empare pour le ramener dans sa tribu.

Quel roman étrange et envoûtant ! Envoûtant comme le tambour qui est au centre de l'histoire. Louise Erdrich nous entraîne dans son univers de légendes et croyances indiennes, un univers peuplé d'Esprits.

Construit en plusieurs parties, ce récit nous mène du New-Hampshire au territoire ojibwé près des grands lacs ; il nous relate des vies d'aujourd'hui ainsi que l'histoire d'ancêtres ojibwés.
Dès le début du roman, j'ai été séduite par l'écriture très belle et poétique ; ainsi que par les descriptions de la nature et des animaux, le rapport à la matière (les pierres, les arbres...) et au milieu.

Mais j'ai encore été plus captivée par l'histoire d'Anaquot et de son amour passionnel pour Simon Jack, un amour qui la ronge et qui ne peut finir qu'en drame. Et par l'histoire de la construction du tambour et de sa magie ; le récit navigue entre le conte et le réel.

J'ai été séduite par la vie, les rites et les croyances de cette tribu ; Louise Erdrich nous fait découvrir ces croyances et la spiritualité indienne à travers la vie des personnages, rien n'est expliqué ou simplifié et par conséquent, elle a su éviter de tomber dans le folklore. Et elle ne tombe pas non plus dans le travers d'enjoliver ou de tomber dans une admiration béate comme on peut le voir souvent.

En revanche, et c'est le seul bémol, je trouve que le roman manque de rythme. La première partie, qui n'est pas la plus intéressante, est trop longue, trop diluée dans des détails. Je conseille donc à ceux qui seraient tenté d'abandonner leur lecture au début du livre de persévérer jusqu'à la deuxième partie.

Un roman pour les amoureux de la nature et des légendes indiennes, pour ceux qui aiment les romans contemplatifs.

Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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Un roman à plusieurs volets, avec des aspects contemporains et des légendes des Premières Nations.

Une première partie où Faye, une femme mûre, vit et travaille avec sa mère. Elles sont chargées d'évaluer et de vendre ou disposer de successions. Dans la maison d'un voisin qui a été agent du gouvernement sur une réserve, Faye découvre un ancien tambour amérindien qu'elle ne peut s'empêcher de s'approprier. En parallèle, ses amours avec un voisin artiste, un accident d'auto mortel et des bribes de son enfance.

Une seconde partie raconte l'histoire du tambour lui-même, comment il a été créé, avec des péripéties comme celle d'une enfant dévorée par les loups, celle d'un homme dont les deux épouses décident de se venger ou celle d'un père inconsolable et d'une famille brisée.

Dans une autre section du roman, Faye n'a pas pu se résoudre à vendre le tambour, mais elle l'a rendu à la communauté autochtone qui en était le légitime propriétaire. le tambour manifestera encore son pouvoir en aidant des enfants résilients à échapper à la mort.

Une belle écriture, avec des dimensions humaines dans un monde où les esprits ancestraux demeurent présents.
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Faye réside avec sa mère à "Revival road" dans un coin perdu du New Hampshire. Drôle d'adresse pour ces deux femmes aux existences minées par le passé. Elles travaillent ensemble à expertiser des objets dans les successions. Au cours d'un inventaire, Faye tombe sur un objet qui retient tout de suite son attention : un tambour indien très ouvragé. Saisissant toute l'importance de cet instrument dans la culture ojibwée, elle le subtilise et le remet au descendant de son concepteur. Elle découvrira ainsi les vertus magiques du tambour et les existences bouleversées de ses propriétaires. Louise Erdrich mêle avec habileté un récit réaliste à une légende indienne. Si le roman s'étire et s'essouffle dans la première partie, l'histoire tragique du tambour offre un élan et un sens à l'oeuvre. J'ai trouvé le style de l'auteure parfois particulier car certaines de ses phrases sont hachées ou tronquées. Mais son écriture sait aussi se montrer contemplative et poétique, notamment pour décrire des personnages en communion avec la nature. La reprise de chants oubliés et de rites perdus va permettre de purger des esprits noircis par la culpabilité, thème central de son roman. Si le style de Louise Erdrich m'a parfois gêné dans ma lecture, j'ai été convaincu par son talent de conteuse.
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C'est le l'histoire d'un tambour.
Un beau tambour qui nait d'un rêve fait par un homme malheureux guidé par sa fille mangée par les loups, et qu'on retrouve des dizaines d'années plus tard dans une succession - et qui continue à fasciner ceux qui l'approche.
Mais c'est avant tout l'histoire de tous ces gens qui ont traversé la vie du tambour, d'une quelconque façon que ce soit, depuis bien avant sa fabrication. Des vies fragiles mais résiliantes, belles et tragiques, une histoire de symbiose avec la nature et l'esprit des humains.
Un roman absolument parfait, comme je les aime, avec une grande sensibilité et beaucoup de beauté. Une histoire qui traverse le temps pour raconter cent ans de la vie d'Indiens, qui se croisent, se mêlent, s'aiment, se déchirent et se tuent aussi parfois parce que ce n'est pas un roman tendre, c'est presque un roman vrai.
Précipitez vous si vous ne l'avez pas encore fait.
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Faye Travers , une femme plus toute jeune vit et travaille avec sa mère dans le New Hampshire . Elles font des inventaires dans les maisons lors de succession ou de départs .
Lors d'une première visite dans une vieille demeure où vient de mourir un ancien agent aux affaires indiennes , Faye , tombe en arrêt devant un tambour rituel différent de ceux qu'elle a déjà vus et, chose totalement inhabituelle de sa part, elle subtilise l'objet se promettant d'en découvrir le propriétaire.

Cette première partie m'a beaucoup plu , le personnage de Faye est atypique , et l'auteur sait installer rapidement un climat de tension lié au passé de cette femme, un drame dans son enfance qu'on découvre peu à peu et qui explique sa conduite . On sent la lourdeur du chagrin .

Le deuil et le chagrin sont les thèmes de ce roman.

Les parties suivantes s'attachent à retracer l'origine, la fabrication et les pouvoirs du tambour . J'ai eu, je l'avoue plus de mal à m'y retrouver parmi les amérindiens et les époques bien que le fil conducteur soit toujours évident .

La nature est omniprésente avec de magnifiques descriptions, les corbeaux et les loups deviennent de véritables personnages dans ce récit qui frise souvent le conte .
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Faye et sa mère, antiquaires d'origine Ojibwé, tombent sur une extraordinaire collection d'objets traditionnels amérindiens. Dans le lot, un tambour peint, que Faye va dérober sans scrupule. Pas pour le posséder, non : pour chercher à le rendre, au lieu et aux personnes auxquels il appartient.
Mais dans ce voyage vers la réserve, dans le récit de Bernard, descendant du fabricant, Faye va découvrir beaucoup plus, sur l'histoire amérindienne et sur elle-même. Ici les fantômes ont des choses à nous dire, et parlent par la voix du tambour : voix qui guérit, qui sauve, qui console.
Et nous voilà, nous aussi, suspendus à l'histoire tragique de ce tambour, emportés par le souffle de la narration, sous le charme de l'atmosphère magique que sait recréer Louise Erdrich.
Tant de personnages attachants, tant d'épisodes déchirants dans ce roman ; tant de drames qui ont frappé la population indienne – spoliations, maltraitances, déculturation… alcool et pauvreté.
Et pourtant, c'est sur une note d'espoir que ce roman s'achève, peut-être moins noir que les autres que j'ai lus.
Traduction parfaite d'Isabelle Reinharez.
LC thématique d'octobre 2022 : "Le verbe haut !"
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Aïe aïe aïe, je dois commencer direct par avouer un truc… J'ai lu un autre livre après celui-ci - avant de démarrer ce billet - et je m'aperçois avec effarement qu'il ne me reste pas grand chose de cette lecture. Si ça se trouve, que ce qui a dévoré nos coeurs a également dévoré ma mémoire ? à moins qu'il ne s'agisse d'un cas rare de contamination à l'Alzheimer par voie électronique ? Dans tous les cas, c'est flippant et quoi qu'il en soit, on est mal ^^

Bon, mais qu'à cela ne tienne, le free style ça me connait ! Je suis capable de blablater pas mal de temps pour dire pas grand chose au bout du compte, je vous assure, c'est pas pour rien que j'avais toujours des supers notes en philo. Tenez, même une fois j'ai eu un 19, et là, sérieux, je pense que le prof devait avoir des idées derrière la tête, ça n'existe pas 19 en philo en terminale, nan mais quel vieux vicieux ! Heureusement, j'avais déjà l'esprit avisé et je ne suis pas tombée dans le panneau. Pfffiou quelle histoire ! Pour les curieux qui aiment bien tout savoir et surtout les détails croustillants, ce prof avait des mains de pianiste mais une tête d'alcoolo et au final il s'est quand même tapé une fille de ma classe, Françoise qu'elle s'appelait, même qu'elle a eu un 20 une fois. Après il s'est fait virer. Bien cliché ce truc, mais 100% véridique. Ensuite Françoise est partie un an en Inde, dans un āshram, je l'ai perdue de vue, et quand elle est revenue je l'ai croisée juste une fois à une soirée bien zarbi dans un grand appartement chez des gens que je ne connaissais pas, soirée dont je n'ai pas beaucoup de souvenirs sauf elle avec sa grande robe et son machin en forme de goutte sur le front, même qu'elle m'en a collé un aussi. Elle dansait super bien Françoise. Bref, aucun rapport avec ce qui a dévoré nos coeurs, vous voyez que je sais bien meubler ?

Bon, mais rassurez-vous, je ne vais pas vous parler plus longtemps de mon étourdissante scolarité et j'ai quand même quelques petites choses à raconter à propos de ce roman de Louise Erdrich. Déjà, pour commencer, je dois dire que j'ai été fascinée par la profession de Faye et de sa mère, j'adorerai faire ça, vraiment, farfouiller dans les vieilles maisons et les affaires des gens pour en dresser l'inventaire dans le cadre de successions. Merveilleux ! J'ai déjà beaucoup réfléchi à ça, comment au final tout se résume à une sorte d'inventaire, comment on est bien peu de chose (comme mon amie la rose) et comment les objets qui restent et qui ont vraiment du sens tiennent en si peu de place (et pour aller jusqu'au bout comment ce sens lui-même va en s'amenuisant avec le temps…)
J'ai déjà testé et vous ne pouvez même pas imaginer la quantité de choses qui peuvent rentrer dans une boîte à chaussure, et comment ladite boîte à chaussures peut prendre elle-même si peu de place au fin fond d'un placard (surtout que je chausse du 36, ça fait de petites boîtes hein)…

C'est d'ailleurs pour ça que je partage totalement la philosophie (tiens la philo, vous voyez on y revient lol) de Faye, à savoir éviter au maximum de s'encombrer avec des objets,
“c'est le rappel constant de notre mortalité qui nous retient. L'inutile vanité consistant à s'accrocher à quoi que ce soit est, évidemment, toujours là devant nous. S'efforcer de posséder quelque chose d'une valeur phénoménale nous paraît en général absurde, vu notre propre biodégradabilité.”
Clap clap clap, permettez-moi d'applaudir, je n'aurai pas su mieux dire !

Et Erdrich frappe plus fort encore en évoquant une des rares fois où Faye a envie de récupérer et de garder quelque chose d'une succession :
“un coffret de bois contenant ce qui semblait être des mouchoirs enveloppés dans du papier de soie, uniquement des mouchoirs, marqués aux initiales de la propriétaire, L.M.B.” et devinez quoi ? “Épinglé à chaque mouchoir en coton, en batiste, bordé de dentelle ou brodé, ai-je constaté, il y avait un morceau de papier soigneusement découpé. J'ai évidemment examiné les papiers. C'était à chaque fois une étiquette portant une date notée d'une écriture féminine. Un nom ou des noms étaient inscrits. Et puis des événements. Baptême de Teddy. Mariage de Venetta et John Howard. Et puis, obsèques de Teddy. Veillée funèbre de Frère Admantine. Premier opéra, La Traviata. Mariage. Bras cassé. Et tout en bas de la pile, peut-être le premier mouchoir ainsi conservé et l'ancêtre de la collection, un petit carré d'étoffe, ayant appartenu à un enfant, maladroitement marqué des initiales et étiqueté Obsèques de ma Mère.”
Alors là, vous voyez, je ne peux même plus applaudir, je reste sans voix... “Cette boîte contenait les larmes de toute une vie de femme”. Que voulez-vous que je dise après ça ? Je pourrais faire du mauvais esprit et dire que ce n'est plus de nos jours de ça arriverait vu que les gens utilisent des saloperies de Kleenex, je pourrais aussi faire une petite pirouette et dire que finalement je n'ai pas tout oublié de cette lecture, oh non pas l'essentiel, et d'ailleurs j'ajoute que s'il y avait une seule chose à retenir de ce roman, je choisirais ça (bon c'est ce que j'ai fait). Sacrée leçon non ?

Voilà, j'ai vraiment bien aimé ce livre au démarrage, vers les trois quart j'avoue que je me suis un peu perdue, c'est devenu plus flou, je me suis embrouillée quelque peu. Peut-être parce que j'étais malade ce week-end ? On s'en fiche, il me reste tout de même une assez forte impression et pas mal de grain à moudre dans ma petite tête.

Je vais m'arrêter là, c'est déjà assez long pour quelqu'un qui n'a soit-disant pas grand chose à dire, je ne voudrais surtout pas vous effrayer ;)
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Amérindienne par sa mère , Louise Erdrich fait revivre l' âme et les mythes de tout un peuple. " raconter des histoires , et découvrir le fabuleux sous le réel " dit elle .
Dans ce livre on retrouve ses 2 obsessions : le pouvoir que les morts exercent sur les vivants , et la musique .
l'' héroïne Faye découvre un jour une collection d objets provenant d'une réserve indienne , parmi lesquels 1 tambour étrangement décoré, orné d perles représentant une jeune fille , une croix et un loup. Intriguée , Faye vole le tambour et découvrira ses pouvoirs magiques : lorsqu elle se trouve près de lui, elle l 'entend résonner avant même de l 'avoir effleuré....
Louise Erdrich raconte l 'histoire bouleversante de cet Indien qui ,guidé par ses rêves , avait fabriqué un tambour pour conjurer la mort de sa fille dévorée par des loups. et c'est le fantôme de cette enfant qui s 'incarne dans l'instrument pour parler aux vivants et apaiser leurs souffrances .
la musique peut *elle nous guérir de nos tourments ?
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Cette chronique est quasiment un exercice de style, parce que j'ai lu ce livre voici plusieurs mois, et que je le chronique seulement maintenant. Il faisait partie de ces livres que j'ai lu pendant le quart d'heure lecture dans mon collège, livre qui a fait dire à quelqu'un à qui je résumais le livre « cela ne m'étonne pas que vous ne dormiez pas après cela ».
Mais que contient donc ce livre pour avoir suscité un tel commentaire ? Il est question d'amour et de mort, il est question de passion. Il est question aussi de légendes indiennes qui parviennent jusqu'à nous, et la première partie du roman ne semble finalement qu'une longue introduction. Faye Travers et sa mère sont chargées de faire l'inventaire des objets contenus dans une maison dans le New Hampshire. Jusqu'ici, rien que de très banal pour Faye, elle ne fait qu'exercer son métier. Seulement, dans cette maison se trouve un tambour rituel qui lui « parle ». Avec lui, elle remonte le fil du temps, le fil de sa légende, la manière dont celui-ci a été confectionné – et le titre de prendre tout son sens.
Ce qui a dévoré nos coeurs est avant tout l'histoire d'une passion destructrice, d'une passion qui aura des conséquences sur plusieurs générations. L'enquête de Faye la mènera sur la trace des Ojibwées d'autrefois, et de partir à la rencontre des Ojibwées d'aujourd'hui – la mère de Faye est d'origine Ojibwée. le récit m'a semblé parfois se teinter de fantastique, ou bien entrer dans le domaine du conte, de la légende – ou les conséquences de l'histoire d'amour passionnelle entre Anaquot et Simon Jack, jusqu'à la tragédie.
Ce qui a dévoré nos coeurs, c'est aussi des descriptions, le lecteur est véritablement plongé dans la nature qui entour les protagonistes du récit, du New Hampshire au territoire Objibwées. C'est aussi, et encore, la recherche de l'apaisement, après tant de douleurs ressenties.
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