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3,98

sur 585 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Olala je suis un peu triste parce que je sors vraiment mitigée de ma lecture...

Inspirée par la vie de son grand père, l'auteure évoque la lutte des Premières Nations pour la conservation de leurs terres à travers la vie de Thomas, veilleur de nuit, et sa nièce, Pixie, déterminée à retrouver sa soeur disparue.

Autour d'eux gravitent de nombreux autres personnages et disons que c'est peut être ça qui m'a posé problème. Les nombreuses histoires qui s'entremêlent m'ont fait perdre le fil sur le combat principal. On se retrouve à lire le périple de Pixie pour retrouver sa soeur qui devient au fil des pages un périple amoureux avec l'apparition soudaine d'un bébé(et je ne vous raconte même pas le dénouement de l'histoire avec ce bébé qui m'a franchement fait lever les yeux qu ciel)...c'est un entrelac de récits un peu stéréotypés qui m'ont perdu. Au final la lutte principale apparait en filigrane pour ne resurgir qu'à la fin du roman, moment où j'avais déjà un peu lâché la lecture.

Je n'ai rien à reprocher à l'écriture et au profond respect de l'auteure pour L Histoire mais je n'ai pas vraiment accroché. Pourtant la lutte des autochtones pour conserver leurs terres et le combat des femmes vivant dans les réserves pour fuir la violence et parfois leur destinée d'esclaves sexuelles, ont été et sont encore des batailles qui méritent d'être mises en avant et entendues...

Pour faire bref, c'était un roman intéressant, important mais qui m'a perdu.
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Tres déçue par ce roman, je m'attendais au regard du prix Pulitzer à autre chose.
Il y avait de vraies longueurs de narration qui m'ont obligé à passer en lecture rapide tellement je n'en voyais pas l'intérêt.
Le sujet essentiel, à savoir le risque de perdre les terres des ancêtres est à peine clairsemé dans le roman et le procès se résume en quelques pages.
Au final, on peut aimer si l'on s'intéresse à la vie quotidienne de beaucoup de personnages divers, sans la dimension politique, c'est plus un hommage au grand père de l'auteure et des habitants du lieu somme toute attachants.
La traduction est bonne, c'est juste que le résumé n'est pas à l'image du contenu, donc partir sur une vision tronquée fausse la lecture...
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Dès les premières pages de ce roman, j'ai été gênée par une confusion globale : beaucoup de personnages avec parfois plusieurs dénominations (Pixie / Patrice, Barnes / Meule de foin...), un entrelac de relations familiales pas toujours très clair, des morts narrés comme s'ils étaient vivants.... Bien des choses qui ont rendu ma découverte de l'univers de Turtle Mountain un peu poussive.
Je me suis accrochée mais à aucun moment je ne suis parvenue à raccrocher avec l'histoire et les personnages.
La trame du roman telle que présentée dans le quatrième de couverture, c'est la lutte de Thomas et sa délégation contre cette fameuse "termination" de la résolution 108 et la recherche de Véra, la soeur disparue de Pixie.
Et pourtant, Louise Erdrich s'en éloigne à de nombreuses reprises sans que je comprenne ce qu'apportait cette matière. La quête d'une femme par l'entraîneur de boxe. Les deux Mormons Vernon et Elnath. Les apparitions de fantômes lors des veilles de nuit...
Tout cela m'a semblé bien confus. le combat de Thomas en est presque occulté. Quant à Véra, on ne comprendra son histoire qu'au travers de quelques bribes.

Bref, un roman un peu trop impressionniste, au sens des petites touches de peinture. Mais je n'ai pas réussi à voir la toile qu'Erdrich essayait de peindre, peut-être faute d'un peu de recul.
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J'ai lu des critiques très favorables à propos de ce livre, je les comprends, mais je ne les rejoins pas. Elle décrivent ce que ce roman aurait pu être, mais que n'ai pas retrouvé.
Le sort de cette tribu indienne, son opposition au projet de loi d'assimilation appelé ici "termination" aurait pu être le pivot de l'histoire. On s'y attend, et pourtant il n'est qu'abordé superficiellement.
Oui, les personnages de Pixie et de Thomas sont attachants, mais on les place dans des situations qui ne sont pas à la hauteur du projet.
Les personnages périphériques sont inégaux, apparaissent de manière désordonnée, dans des scènes d'intérêt mineur.
Tout cela est brouillon et confus, il manque un fil directeur, on passe du coq à l'âne.
À partir de l'idée de départ, ambitieuse, et des personnages forts présents ici, il faudrait réécrire le roman: l'expurger de séquences inutiles, se concentrer sur l'essentiel.
En voulant courir plusieurs lièvres à la fois, Louise Erdrich nous a perdus en route.
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Histoire très intéressante sur la vie de ces indiens et leur soif de garder traditions, langue et terres mais à quel prix,?
Ce récit est un peu fouillis; on passe d ‘un à l autre malgré un fil commun, on perd vite le sens du récit puis on y replonge; cependant c.est une belle leçon pour tous les traditionalistes, mais malheureusement on grignote petit à petit tout cela dans notre monde moderne,
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C'est très péniblement que je suis arrivée au bout de ce roman, un premier rendez-vous avec cet auteure qui semblait pourtant prometteur.
Le sujet en lien avec l'histoire familiale et les origines de l'autrice est très intéressant mais je lui ai trouvé beaucoup de longueurs qui ont finalement rendu cette lecture assez laborieuse.
J'ai tout de même beaucoup apprécié certains personnages comme Patrice et sa mère ainsi que Thomas, leurs traditions et leurs combats.
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Sympathique lecture, on a Patrice, jeune fille qui vit dans une réserve indienne, elle est entourée de sa famille. Elle vit ses premiers émois amoureux. Ces gens luttent du mieux qu'ils peuvent pour pouvoir vivre dignement. Ce livre sensibilise bien à la cause des indiens et nous les montrent profondément respectueux de l'humain et de la nature. Ça se lit bien on ne s'ennuie pas.
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Je viens de finir le dernier roman de Louise Erdrich, Celui qui veille, roman qui a obtenu le prix Pulitzer de la fiction en 2021. Habituellement, je dévore les romans de cette autrice, mais ce ne fut pas le cas ici. Il m'a fallu du temps pour apprivoiser les personnages, leurs noms officiels et leurs noms familiers, la personnalité qu'ils montrent et celle qu'ils cachent, leurs désirs et leurs secrets, souvent en opposition, et pour accepter l'intrusion de l'irrationnel. Bref, autant de détails qui me plaisent généralement et que j'ai trouvés ici parfois laborieux. Louise Erdrich s'inspire de son grand-père maternel, Patrick Gourneau. En cherchant son nom sur le Net, j'ai aussi trouvé celui de son trisaïeul dans le Virtuel Museum of Métis History and Culture. L'ascendance canadienne-française de la famille semble évidente : Gourneau serait une altération du nom français Grenon. Cet homme exceptionnel, qui a inspiré le Thomas Wazhashk du roman, va se dresser contre une loi scélérate qui veut apparemment émanciper les Indiens, mais qui en fait les priverait de toute forme d'aide pour les assimiler de force et les spolier de leurs terres. L'autre personnage principal du roman, c'est la nièce de Thomas : Patrice ou Pixie, l'emploi d'un nom ou de l'autre suit l'évolution de la jeune fille, je crois, et plus elle mûrit, plus elle s'éloigne de Pixie. Louise Erdrich aborde aussi brièvement l'énorme problème bien réel de la disparition des femmes autochtones grâce au voyage de Patrice à Minneapolis. Elle recherche sa soeur Vera, qui a disparu on ne sait comment. Il faudra à Patrice tout son courage, sa force, un peu d'aide et de chance pour ne pas subir le même sort. Autant de sujets passionnants, autant de personnages admirables, et je reste sur ma faim sans trop réussir à expliquer pourquoi…
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Dans les années 50, aux États-Unis. Alors que les Indiens sont parqués dans leurs réserves et ne peuvent en sortir que sous autorisation gouvernementale, le gouvernement, justement, fait une proposition de loi pour "émanciper" cette population. Ce texte aux grandes promesses de liberté n'est qu'un leure pour les minorités indiennes.

Un grand roman sur un sujet qui m'était totalement inconnu. Une auto-fiction bouleversante qui nous plonge dans une Amérique profonde raciste et injuste.

Les notes de l'autrice et de la traductrice en début de récit permettent de mettre en lumière leurs connaissances et leurs recherches.

Un bémol qui n'est pas des moindres, ce sont les longueurs. J'ai peiné à la lecture. J'ai peiné à terminer le roman.
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Louise Erdrich est une écrivaine américaine née en 1954. Par sa mère, elle est issue d'un peuple autochtone, les Chippewas. Elle participe activement au mouvement littéraire de la Renaissance amérindienne et la plupart de ses romans et de ses poésies sont inspirés par ses racines.

Son roman The night watchman est diffusé en France sous un titre plus subtil, Celui qui veille ; j'y reviendrai. Il s'insère dans un épisode réel des relations complexes entre les institutions fédérales des États-Unis et la minorité amérindienne. En 1953, le Congrès manifesta son intention de révoquer des traités passés au XVIIIe siècle entre la nation des Etats-Unis et les tribus indiennes. Il voulait mettre un terme (« termination ») au statut spécifique dont disposaient les Amérindiens au sein de réserves territoriales, afin de les « émanciper » et d'en faire des Américains comme les autres. Une option politique assumée par une droite très conservatrice, guidée par la volonté de libérer l'Etat fédéral de contraintes coûteuses et de remettre sur le marché les terres qui leur avaient été concédées. Les mesures pouvaient se présenter sous un angle humaniste, puisqu'elles se targuaient de valoriser la dignité des Amérindiens en reconnaissant leur aptitude à s'intégrer dans la société américaine sans dispositions pouvant s'apparenter à de la discrimination positive. Dans les faits, cela condamnait cette communauté, pauvre et sous-éduquée, à une dispersion en périphérie des grandes villes et à une misère pire que celle qu'elle vivait dans les réserves.

Les Amérindiens s'opposèrent à cette termination, car ils tenaient aussi à leur identité et à leur culture. L'un des deux personnages principaux du roman, Thomas Wazhashk, est directement inspiré du grand-père de l'auteure. Il exploite sa petite terre familiale à Turtle Mountain et pour améliorer l'ordinaire de ses proches, il travaille comme veilleur de nuit dans une usine locale. Un petit boulot qui, bien sûr, explicite le titre originel du livre, bien qu'il n'ait rien de stratégique en lui-même. Les plages de temps libre qu'il procure à Thomas entre deux rondes lui permettent de se consacrer à la présidence de la communauté tribale des Chippewas de sa région, de veiller ainsi sur les siens, une fonction qui le prive d'heures de repos et l'expose, l'âge venant, à des accidents de santé.

L'autre personnage principal est la nièce de Thomas, une toute jeune femme séduisante et vive d'esprit, nommée Patrice ou Pixie. Elle s'initie à la vie adulte, se mobilisant activement au service de sa famille, puis de sa communauté, découvrant aussi les pièges qui guettent une jeune Amérindienne naïve lorsqu'elle se rend pour la première fois dans une grande ville. Cela ne l'empêche pas, de retour à Turtle Mountain, de slalomer autour des désirs des hommes, traçant le profil idéal de celui avec lequel elle pourrait le moment venu construire sa vie.

Autour de Thomas et Patrice apparaissent de nombreux personnages de la tribu ou vivant à proximité. Ils sont secondaires, mais l'auteure les met largement en scène dans de courts chapitres récurrents, s'étendant sur leurs modes de vie, leurs états d'âme et leurs fantasmes les plus personnels. On peut qualifier cela de procédé littéraire polyphonique, mais un joli mot n'est pas forcément synonyme de confort ou de plaisir de lecture. Les pages qui leur sont consacrées font appel à des imaginaires très spécifiques, issus de la spiritualité amérindienne et de la tradition orale des tribus. Malgré quelques passages baignés d'humour et de poésie, je les ai trouvées ennuyeuses et je me suis interrogé sur leur intérêt dans l'intrigue… Une lecture infiniment longue, pendant laquelle j'en suis même venu à me demander s'il y avait une intrigue…

Le récit n'a commencé à accrocher mon intérêt, que dans ses cent ou cent cinquante dernières pages, lorsqu'il aborde enfin la préparation de la délégation venue du Dakota du Nord à Washington, pour proclamer au Congrès son opposition à la résolution de termination et défendre la persistance des maigres privilèges de la tribu de Turtle Montain.

La dignité et l'élégance des personnages du roman suscitent l'estime et la sympathie. Mais je me demande si les jurés du dernier prix Pulitzer de la fiction n'étaient pas résolus d'avance à honorer l'ouvrage d'un auteur amérindien.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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