La claque. Une fille élèvée dans un monde où les inégalités entre les sexes n'existent pas. Une fille libre. Libre de rire et s'amuser, que l'on ne contraint pas à apprendre à coudre ou cuisiner. Sa maman se moque bien de prendre soin de son intérieur, indépendante, forte tête, c'est un modèle. Cela ressemble à un doux présage d'avenir...
Je
une femme, elle est libre de faire les études qu'elle souhaite, elle se croit différente, elle a lu
Simone de Beauvoir, elle est éduquée, elle sait depuis toujours qu'elle fera quelque chose de sa vie, qu'elle deviendra quelqu'un.
Malgré tout, à force de regarder les autres, elle fini par penser que son existence très libre manque un peu de consistance. Elle franchit alors toutes les étapes normales pour donner un peu de sens à son existence (mariage, maternité...) sans se douter du péril, en se rassurant, en se disant que pour elle, tout sera différent...
Elle se retrouve peu à peu enfermée dans son rôle de femme "parfaite" et de mère "parfaite", toujours de manière insidieuse, un détail après l'autre. Elle s'était dit qu'elle ne ressemblerai jamais à ces femmes robots qu'elle observe et croise dans la rue. Trop libre pour cela. Elle ne voit pas petit à petit elle leur ressemble... Terrible.
Ce récit bouleversant et éclairant dont on ne sort pas indemne. Une claque.
"Sisyphe et son rocher qu'il remonte sans cesse, ça au moins qu'elle gueule, un homme sur une montagne qui se découpe dans le ciel,
une femme dans sa cuisine jetant trois cent soixante-cinq fois par an du beurre dans la poêle, ni beau ni absurde, la vie Julie."
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