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sur 1172 notes
Un ouvrage qui permet à Annie Ernaux de parler de sa condition de femme mariée. Elle, qui, issue d'un milieu modeste, a pu obtenir son bac et intégrer la faculté ; elle qui pensait pouvoir mener une vie libre faite de lectures et de voyages, s'est mariée. Et dès lors, elle a découvert, qu'à diplômes et intelligence égales, quand la cocotte -minute siffle, c'est elle qui se lève et l'éteint. « Pourquoi de nous deux suis-je la seule à devoir tâtonner, combien un poulet […] pendant qu'il bossera son droit constitutionnel » ? Peu à peu cette obligation culinaire la détourne de ses études, puis vient l'enfant, et là encore, c'est à elle de s'occuper de lui tout en assurant les tâches ménagères car l'homme travaille maintenant. le fait de réussir son capes, de jongler avec les cours et les copies, d'avoir un deuxième enfant, ne met pas fin à cette charge mentale que nous, les femmes, connaissons encore. Car ce dont parle Annie Ernaux c'étaient dans les années 60, à une époque où les maris/pères ne participaient jamais aux tâches du foyer (mon père par exemple). Certes, les moeurs ont changé mais pourquoi me suis-je reconnue dans ce qu'elle écrit ?... Je n'avais jamais lu Annie Ernaux. C'est un tort que je vais réparer.

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L'héroïne a trente ans, elle est désormais enseignante et s'est mariée. La famille s'est agrandie car le couple a deux enfants. Tout va bien en apparence dans sa vie. Son mari a fini ses études et il est à présent devenu cadre et gagne bien sa vie. Ils vivent à Annecy une jolie ville, dans un appartement agréable, pourtant, alors qu'elle a "tout pour être heureuse" elle se rend compte que jour après jour qu'elle prend de moins en moins de plaisir à vivre même si elle adore ses enfants et son travail. Son quotidien est une course permanente pour arriver à s'en sortir avec tout ce qu'elle a à faire. Son implication dans la vie domestique est trop forte (les courses, les enfants, les repas à préparer...), et se rajoute à son travail qui lui demande aussi des préparations et des corrections. de plus, son mari lui fait des reproches comme si elle n'en faisait pas assez, elle doit être parfaite alors qu'elle n'y arrive plus.
Dans les années 60, il fallait être une "superwoman". Mais elle se révolte en prenant conscience que les hommes ont tous les plaisirs, et les femmes si peu, alors qu'elle n'était en rien préparée à ça, ni par son éducation, ni par les figures féminines de sa famille. Sa mère lui a en effet toujours répété que par les études elle atteindrait la liberté mais elle, ce qu'elle vit mal, c'est la solitude et la surcharge de travail quotidien, c'est d'être une "femme gelée".
Au passage, l'autrice nous parle de son enfance, des années heureuses de son point de vue, malgré les punitions et les cris...et l'éducation rigide et simple qu'elle a reçue.
Ses parents étaient différents. Sa mère ne se laissait pas marcher sur les pieds. Elle avait beaucoup de responsabilité dans sa vie professionnelle puisqu'elle tenait un commerce. Elle lui a donné le goût de la lecture car elle aime lire et le goût des études. Son "père-enfant" comme elle aime l'appeler, faisait sa part en cuisinant, en s'occupant de sa fille qu'il adorait et cela était réciproque, il était tendre et aimant, émerveillé d'avoir une fille, affolé par ses retards, ses maladies, sa fragilité. Ses parents se partageaient donc sans problèmes, les différentes tâches domestiques ce qui surprenaient beaucoup ses copines de l'époque.
Alors bien entendu, rien ne la préparait à vivre ensuite une vie de frustration une fois mariée. Rien ne la prédisposait à devenir la femme qu'elle est devenue aujourd'hui.
Toutes les femmes de la famille ont été des femmes fortes, au caractère bien trempé, combatives et indépendantes.
Elle aussi va le devenir, bien malgré elle ! Pourquoi les femmes dans la grande majorité des cas sont celles qui ont renoncé à leurs rêves ?

Publiée en 1981, "la femme gelée" est le troisième roman d' Annie Ernaux si l'on considère les dates de publication.
Elle le dédie à "Philippe" son premier mari et père de ses deux enfants, alors que le couple est en plein divorce. le thème central de ce texte écrit comme un journal intime, est bien celui de l'inégalité entre les hommes et les femmes dans notre société.
Je ne crois pas me tromper en disant que malgré les progrès effectués ces dernières années, ce roman autobiographique n'a pas pris une ride et que de nombreuses femmes même parmi les jeunes, s'y reconnaitront aisément.
C'est avec des mots simples que l'auteur nous offre ce beau récit, qui est quasiment une étude sociologique des années 60.
C'est une lecture féministe. Souvent, je repense à ce que je disais à mes copines dans les années 80 justement, quand elles se plaignaient du manque de participation de leur mari alors qu'elles travaillaient et n'arrivaient pas à mener de front vie professionnelle et vie au foyer. Sans entrer dans les détails personnels, je leur disais que c'était à elle de changer l'éducation de leurs garçons...mais à cette époque, elles-mêmes les maternaient trop, faisaient tout à leur place sans leur donner ni responsabilité, ni envie de devenir plus autonomes en ce qui concernait les choses matérielles.
En découvrant ce récit, les lecteurs pourront se questionner sur les avancées en matière de répartition des tâches, l'éducation des enfants, ce qu'on appelle aujourd'hui la "charge mentale"_ le travail domestique donc_ indispensable pour faire fonctionner la vie familiale.
On s'aperçoit très vite que l'émancipation des femmes a des limites, elles veulent travailler et certes les conjoints l'acceptent, mais rien ne doit changer pour autant dans leur vie, dans leur petit confort quotidien, dans leur liberté d'action. Les chiffres le montrent encore aujourd'hui, il n'y a aucune révolution dans la répartition des tâches quotidiennes, même si les jeunes générations partagent davantage c'est à la femme que revient toujours la plus lourde tâche à partir du moment où naissent les enfants.
Avec son style bien à elle, qui va droit au but, son écriture simple et sans fioriture, mais avec beaucoup de lucidité, et un certain recul qui rend ses propos universels, l'autrice nous offre encore une fois un texte très fort à lire et relire. J'ai aimé le relire. Ses doutes et ses interrogations sont très émouvants et ne peuvent que nous toucher.
Un roman autobiographique qui s'adresse donc à tous les femmes d'hier et d'aujourd'hui, jeunes ou plus âgées et à tous les hommes.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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J'étais impatiente de lire ce livre, le sujet m'intéressait, le 4ème de couverture m'avait alléchée... Mais me voilà trouvée bloquée par le style... Pas de dialogues, pas d'émotion, pas de vie... Rapidement je m'ennuie et après quelques efforts pour continuer, j'abandonne...
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Trente ans de la vie d'une femme.
Une femme gelée, figée, piégée par le simple fait d'être une femme, par la condition féminine telle qu'on la concevait au siècle dernier – et telle que des milliards de femmes la subissent encore, aujourd'hui.
Dans le café-épicerie, les parents travaillent côte à côte, dans un partage des tâches inhabituel dans les années 50, mais qui va forger la représentation des genres de la petite Annie : un père doux, une mère ardente, un couple qui souhaite à sa fille unique de s ‘épanouir, de se réaliser dans la liberté et les études.
Mais le monde est là pour lui enseigner son rôle : la série des "Brigitte" de Berthe Bernage (que j'ai lue moi aussi), les magazines féminins, l'exemple des camarades, celles dont la mère est "au foyer" dans une maison impeccable… Adolescente, Annie cherche à se couler dans le moule, pour plaire aux garçons qui l'intéressent de plus en plus.
Pourtant, le socle de son éducation familiale reste là, solide : ce qu'elle cherche, devenue adulte, n'est pas un mari, mais un compagnon, un frère, une égalité dans le couple.
Recherche illusoire, condamnée d'avance : la vie conjugale, puis l'arrivée des enfants, vont éteindre ces aspirations sous le poids de ce qu'on n'appelait pas encore la "charge mentale"… en plus bien évidemment de la charge domestique et maternelle.
Comme s'il n'existait pas d'échappatoire.
Au travers de son expérience personnelle, Annie Ernaux raconte l'éducation des filles et le modèle social dans les Trente Glorieuses, elle nous rend perceptibles les murs de la prison. En maintenant tout du long le fil ténu de la conscience de soi, du sentiment d'injustice, elle construit une oeuvre universelle qui parle à toutes les femmes.
Challenge Nobel
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Lecture bouleversante de vérité sur la condition féminine. Ce récit édité en 1981 est encore tellement actuel ... le combat des femmes pour plus d'égalité dans le couple est loin d'être terminé, malheureusement. Ce type de récit nous rappelle que nos choix sont souvent davantage dictés par la société qui nous entoure que par nos envies profondes... Rares sont celles qui arrivent à se soustraire tout à fait à ce carcan familial et sociétal et quand elles y arrivent, c'est souvent au prix de bien des difficultés ... Merci Mme Ernaux pour ce texte si intime, auquel que je m'identifie tellement, malgré notre différence d'âge!
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Mon premier Annie Ernaux.
Elle-même première française à recevoir le Nobel de Littérature.
La curiosité était donc là, l'envie aussi, à la lecture de la quatrième de couverture.

Et me voilà assez empruntée pour rédiger cette chronique, car que dire de cette écriture à l'oralité si particulière, de cette sorte de logorrhée farfelue, sans respiration ? Qu'elle a failli m'étouffer, me perdre, mais aussi qu'elle m'a paradoxalement progressivement happée. C'est sur cette curieuse ambivalence que j'ai chevauché jusqu'à la fin, obligée souvent de lire à haute voix pour retrouver un rythme et un sens à ces absences de phrases, à ces accumulations de mots et d'expressions.

Telles les pièces d'un puzzle répandues en vrac, l'autrice déverse ses souvenirs et, d'une anecdote à l'autre, on progresse dans la reconstitution des étapes de sa vie, sur une vingtaine d'années, de son enfance à ses débuts de vie d'adulte.
Récit très autobiographique et intime, il nous livre également un témoignage socio-culturel riche et saisissant sur la société française durant la deuxième moitié du 20ème siècle, et sur la condition féminine à cette période.

C'est particulièrement ce qui m'a plu et emportée, sans doute parce que je ne pouvais rester insensible à ce qui faisait tant écho en moi.

Comment, insidieusement, malgré une éducation avant-gardiste qui ne l'y prédisposait pas, malgré un esprit libre, ouvert et indépendant, comment Annie, telle de nombreuses autres femmes, a-t-elle peu à peu glissé dans le moule formaté par la société : celui de la bonne ménagère et de la bonne mère avant tout, contrainte d'abandonner progressivement ses aspirations personnelles et ses ambitions professionnelles ? Est-il vraiment possible pour une femme de réussir à concilier équitablement les différents rôles ?

C'est l'histoire d'une frustration devant l'injustice des inégalités homme-femme, d'une immense solitude face à la « charge mentale » féminine, d'une colère et d'une révolte bientôt étouffées et muées en résilience, en enfermement progressif, en abnégation et renoncement. « Toute mon histoire de femme est celle d'un escalier qu'on descend en renâclant. » (p. 178)

"Quelle sensation ça fait de s'étaler la serviette sur les genoux et de voir arriver des nourritures [...] préparées, touillées, surveillées [...]. Je l'ai oublié." (p. 163) ... "Quelle tâche un homme est-il obligé de se coltiner, tous les jours, deux fois par jour, simplement parce qu'il est homme." (p. 164) ?

Sous des apparences de famille idéale, l'amour, le rêve, et l'esprit «d'aventure » et de liberté d'A. Ernaux se sont effrités jour après jour, montrant ainsi l'emprise de la société encore très patriarcale sur nos vies, et la façon dont elle nous modèle bien malgré nous, à la merci de l'incompréhension et des jugements extérieurs pour qui ne s'y conformerait pas.

Il y a certes des accents féministes dans ce récit, mais j'y ai surtout lu celui d'une femme perdue, désabusée et qui a sombré jusqu'à devenir « une femme gelée ».

Une part de résonnance en moi, une forme de sororité entre nous, malgré les années qui nous séparent et le silence tabou qui nimbe encore cette réalité… J'ai eu beaucoup d'empathie pour cette femme et j'ai profondément ressenti sa souffrance intérieure devant ces années passées à côté de sa vie, face au mirage d'une existence permettant de faire cohabiter tous les accomplissements possibles, amoureux, maternels, personnels et professionnels.

Une lecture très touchante car porteuse d'un message en même temps que d'un appel au secours, et que je recommanderais autant aux hommes qu'aux femmes, à condition de réussir à s'affranchir de son style déroutant.
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Je dois vous avouer deux choses : je suis complètement passée à côté du dernier roman d'Annie Ernaux, le jeune homme, scandaleusement court (30 pages) et pour moi à deux années lumières de la puissance de Passion Simple.

🔰Seconde confidence : j'ai pas voulu rester sur une fausse note avec cette romancière que j'adore et je me suis plongée de suite dans le livre audio de la femme gelée si bien racontée par la voix chaude et ardente de l'actrice de la comédie française Elsa Lapoivre et je n'ai pris aucune note en écourant la lecture, tant j'étais dedans.

Ce récit de son enfermement dans un rôle de femme mariée puis mère "normale" selon la société vaut pour moi toutes les démonstrations sociologiques sur le sujet.

🔰Annie Ernaux décrit avec une telle précision cet assignement inconscient de la femme à certaines tâches comme si elles étaient innées.

Son mari travaille et doit se reposer une fois à la maison, le repas doit être prêt quand il rentre et il est "normal" qu'il fasse du sport ou des sorties.

Elle, qui a connu son père faisant la cuisine et sa mère détestant les tâches ménagères, la voilà assaillie de culpabilité, grapillant comme elle peut le peu de temps libre que sa nouvelle vie de mère lui accorde.

A lire et à écouter absolument!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Enfer domestique.

Annie Ernaux a été élevée dans l'objectif d'aller le plus loin possible et d'être une femme libre. Toutefois ces belles résolutions vont commencer à s'effriter vers l'adolescence puis disparaître à l'âge adulte.

J'ai eu un peu de mal de mal à lire cette autobiographie. J'ai clairement senti que c'était l'un des premiers livres d'Annie Ernaux. le style est brouillon voire confus par moment. de plus, le ton est froid, sans émotions.

Le contenu du livre est effrayant. Annie Ernaux est née en 1940 et cela se ressent. Durant les années 50-60 les femmes étaient élevées pour faire de bonnes ménagères. Toutes ses camarades rêvent de faire un bon mariage et d'avoir des enfants. Car maman est le plus beau métier du monde. Malgré son éducation et son incompréhension, l'autrice finira par faire de même, et devenir une femme gelée. Car même si son mari est un partisan de la libération des femmes, il ne va tout de même pas se rabaisser à faire des tâches ménagères et élever ses propres enfants.

Au final, ce livre est effrayant de par son contenu. Même s'il reste clairement du chemin à faire, je suis heureuse de vivre à une époque où la maternité n'est plus érigée en sacro-saint épanouissement de la femme. A l'inverse, les mentalités commencent enfin à changer et les femmes peuvent faire des carrières longue avec moins de difficulté qu'a l'époque d'Annie Ernaux. Voire, sacrilège pour certains, ne veulent pas d'enfants. Car oui on peut être femme et heureuse sans enfant mais avec une belle carrière.

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Dans ce texte autobiographique, Annie Ernaux parle d'une femme, professeure trentenaire, mariée et mère de deux enfants.

Elle revient sur le parcours de cette femme depuis son enfance en Normandie, sa jeunesse, l'élève modèle qu'elle était, l'adolescente et les questionnements qui l'accompagnaient. Puis arrive l'installation en ville, les études, la vie universitaire, les sorties, les premières relations, l'ambition.

Elle aspire à plus de liberté, d'autonomie et d'indépendance. Elle ne veut pas ressembler à sa propre mère mais recherche une liberté de penser et de choisir.

Puis arrive le mariage, la maternité, le monde du travail, le quotidien, la charge mentale.

La femme gelée” est celle qui, comme beaucoup de femmes modernes, se perd dans cette vie routinière et ses habitudes, une vie posée, sans surprises. Les années passent et se ressemblent.

Dans ce livre publié en 1981, l'autrice dresse le portrait d'une génération de femmes et de sa condition. Il s'agit d'un livre féministe dans lequel elle compare le rôle des femmes de celui des maris et des pères dans une société en plein évolution.

Une très bonne lecture.

Lien : https://labibliothequedemarj..
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Retour de lecture sur "La femme gelée" d'Annie Ernaux, court et dense roman publié en 1981. Ce livre était dans ma bibliothèque depuis un moment, son prix Nobel récemment obtenu m'a donné envie de précipiter cette lecture. C'est un récit autobiographique qui raconte sa vie, depuis son adolescence dans les années 50, jusqu'à son divorce dans les années 70. Elle y raconte comment, à travers les normes et mécanismes sociaux, elle est tombée de manière implacable, dans tous les pièges, pour finalement se retrouver dans un rôle étouffant de femme au foyer, transparente, et de se transformer en femme gelée. Cela est d'autant plus impressionnant qu'elle est partie d'une éducation avec des parents totalement atypiques qui avaient des rôles détachés des stéréotypes habituels, qu'elle était consciente de ces pièges et semblait très bien préparée pour ne pas y tomber. Son écriture simple, neutre, mais terriblement précise, accompagnée de beaucoup de sincérité, rend ce récit, qui est très intime, particulièrement poignant et on ne peut que voir venir le désastre. On se rend compte à travers ce livre que beaucoup de choses ont heureusement évolué depuis cette époque, mais également que d'autres sont encore dramatiquement d'actualité, comme le montre le débat sur la charge mentale des femmes. Pour l'homme que je suis, de la génération d'après, ce livre me renvoie aussi vers mes propres manquements, conscients ou non, issus d'un conditionnement et de schémas sociaux et éducatifs venant d'un autre temps. Un très beau livre qui a probablement perdu de son urgence, mais qui reste néanmoins tout à fait d'actualité, c'est un témoignage particulièrement fort sur la condition féminine.
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