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3,73

sur 723 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela fait un petit moment que je souhaite lire cet auteur et on entends parlé de plus en plus en ce moment, j'ai choisi ce récit et j'ai beaucoup aimé cette lecture.

Sous forme de lettre Annie Ernaux va raconté sa vie et plus particulièrement son enfance, de celle-ci elle se souvient d'un portrait chez ses parents d'une autre enfant, en effet Annie Ernaux est né plusieurs années après le décès de sa soeur, elle perçoit que dans sa famille quelque chose de grave s'est passé mais cela n'est pas évoqué directement par ses parents.

Elle va donc grandir dans l'ombre de sa soeur sans jamais avoir connu celle-ci, petit à petit en grandissant elle va souhaité en savoir plus à ce sujet en faisant des demandes à certains membres de sa famille comme à des cousines ayant connu sa soeur aîné.

On sent que cette lettre a été écrite comme un exutoire afin de plus ou moins mettre au claire cette situation et continuer à avancer,

Il y a de très belles phrases dans ce récit et j'ai trouvé juste la façon dont elle décrit ce deuil qu'elle n'a pas vécu directement car elle n'était pas né au moment de ce décès.
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Comme à son habitude, Annie Ernaux s'empare du registre de l'intime.
Il s'agit là d'une lettre à une grande soeur, jamais connue, morte à six ans.
Un tabou, ne jamais parler de ce drame, cette douleur, ce vide aussi.
De cette plume simple, sans fioriture, allant à l'essentiel, la romancière a attendu la disparition de ses parents pour aborder ce non-dit, cette perte qui lui a permis de naître.
Un témoignage à l'image des autres textes de l'auteure.
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Intéressé par le concept de transfuge de classe, j'ai découvert Annie Ernaux avec La place.
On y découvre sa vie, d'abord à la campagne puis dans un milieu qui n'était pas celui de ses origines.
Souvent, la question de ce qu'il fait la différence entre plusieurs membres d'une fratrie m'anime.
Dans ce court ouvrage Annie Ernaux offre une réponse : parfois on court après des ombres.
Est-ce cette soeur disparue qui lui donne cette force d'écrire?
Est-ce pour la faire revivre qu'elle écrit ?
Est-elle devenue cette femme par opposition à la personnalité de sa soeur ?
Devient -on ce qu'on dit de nous ?
Comment gère t'on l'absence ?
Le non dit ?
Se sont ces questions qui ont été soulevés lors de cette lecture.
L'autrice nous offre son témoignage en réponse, toujours éclairant.
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Dans une lettre, l'auteure s'adresse à sa soeur aînée, morte à 6 ans de diphtérie, deux ans avant sa naissance, et dont elle a appris l'existence éphémère à 1o ans, en écoutant une conversation de sa mère.
3,75/5
Très court et très facile à lire .
Énormément de moments m'ont touché .
Ça faisait longtemps que je voulais lire des livres de cette autrice et franchement je ne suis pas déçue !
Je me rends compte que je suis vraiment fan des lettres
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Comment juger ce livre sans que ma critique ne soit plus longue que lui ni trop courte pour Babelio ? Tout dépend si ce premier roman lu de cette prix Nobel va rejoindre l'extraordinaire José Saramago ou bien la décevante Herta Müller....

Finalement, c'est un entre-deux !
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"Tu es l'enfant du ciel, la petite fille invisible dont on ne parlait jamais, l'absente de toutes les conversations. le secret."

Ce secret, Annie Ernaux ne le découvre qu'à ses 10 ans quand elle entend sa mère parler à une autre personne de ce secret.
Ce secret, c'est une soeur, décédée à l'âge de 6 ans de la diphtérie et dont elle n'avait aucune connaissance. Elle qui se pensait la seule, l'unique, va devoir composer avec cette soeur dont on ne parle jamais et va devoir se construire avec cette absence.
Elle a grandi dans l'ombre de celle-ci sans rien connaître d'elle. Ses parents n'ont jamais parlé d'elle, ni évoqué aucun souvenir.

"Je ne vivais pas dans leur douleur, je vivais dans ton absence".

Outre l'absence, il y a aussi ce silence. le silence de ce secret. le silence comme une protection. Une protection pour ses parents, pour se protéger de ce deuil difficile, d'une curiosité malsaine, mais aussi pour la protéger elle d'une comparaison.

Comment faire un deuil d'une personne qu'on ne connaît pas et dont on ne parle pas? Pour Annie Ernaux, l'écriture a été salvatrice.

"Je n'écris pas parce que tu es morte. Tu es morte pour que j'écrive, ça fait une grande différence".

Bref, une lettre douce et émouvante adressée à cette soeur qu'elle n'a jamais connu.
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L'autre fille
Annie Ernaux
Récit
Edition Noël, 2011, 75p

La narratrice apprend, au détour d'une conversation, que ses parents ont eu une fille avant elle, et surtout qu'elle était plus gentille, elle qui est un garçon manqué mais qui marche très bien à l'école. Elle ne leur pose pas de questions, elle devine que le sujet est tabou, même si ses parents ont dû s'apercevoir qu'elle savait.
Adulte, elle a besoin d'en connaître plus sur celle qui est sa soeur, mais qu'elle ne ressent pas comme une soeur ; elle ne l'a jamais vue en vrai, elle n'a que quelques photos d'elle, elle interroge des gens susceptibles de l'avoir connue, elle qui est morte de la diphtérie à l'âge de six ans avec des bondieuseries du genre : Je vais retrouver la Sainte Vierge ; elle comprend mieux que ses parents se rendaient hebdomadairement sur sa tombe une fois l'un une fois l'autre, que leur chagrin fut énorme quand elle a été emportée par la maladie.
Ses parents sont commerçants-épiciers ; ils gagnent leur vie modestement. Si la narratrice existe, c'est parce que sa soeur est morte. Ses parents n'ont pas suffisamment d'argent pour élever deux enfants.
C'est un très court récit autobiographique, rendu nécessaire pour Annie Ernaux qui a besoin d'en finir avec ce secret et qui, puisqu'elle existe de par la mort de sa soeur, la gentille, doit écrire son histoire.
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Se lancer dans un Ernaux, c'est se lancer dans un texte sans émotions, ce qui freine justement les nôtres. Ici, un récit sur la perte qu'elle n'a pas connue, mais qu'elle a subie. Sa soeur ainée, morte avant sa naissance, et dont l'ombre reste, planante, sur la femme, dans l'esprit des parents... Il n'y a plus rien qui ne puisse être écrit par l'auteure après ce texte si poignant et intime. {15}

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Un petit livre de la collection « Les affranchis », demandant à ses auteurs d'écrire la lettre qu'ils n'ont jamais écrite. Annie Ernaux a choisi de s'adresser à sa soeur décédée. Une soeur morte à six ans, avant sa naissance.

J'ai apprécié cette lecture, le format court, la plume de l'autrice.
Annie Ernaux livre un beau témoignage en retranscrivant sa réflexion et son ressenti concernant sa condition de fille unique, de soeur qui a survécu.
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Ce livre est écrit comme une autobiographie. Annie Ernaux nous raconte une partie de sa jeunesse.
A l'âge de dix ans elle apprend dans une conversation qu'elle a eu une soeur Ginette qui est morte il y a longtemps déjà de la diphtérie , elle n'avais que six ans.
Elle la découvre sur de vieilles photos. Elle ne comprend pas pourquoi ses parents ne lui ont jamais raconté qu'elle avait eu une soeur qui était soit disant plus belle, plus gentille qu'elle. Elle se pose alors plein de questions, elle veut en savoir plus.
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