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3,37

sur 1190 notes
A la cinquantaine, la narratrice (l'auteur) a eu une liaison avec un jeune homme qui avait la moitié de son âge.

Il a quitté sa copine pour elle et ils ont vécu quelques mois ensemble, partant en vacances à la plage, se tenant la main au restaurant, faisant fi des regards qui les dévisageaient. 

Les cougars n'étaient pas légion en cette fin du XXème siècle.

Cette période a permis à la narratrice de revoir des lieux de ses années étudiantes et de revivre en pensée des moments de cette époque, ce qui a permis de nourrir son oeuvre en lui permettant l'écriture d'un de ses romans les plus forts.

Très court roman ou longue nouvelle ... 48 pages seulement paru quelques mois avant l'obtention du Prix Nobel 

Un peu trop court  pour moi cependant,  je suis restée sur ma faim ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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27 pages pour valider 30 ans d'écart. En face d'elle le visage de la jeunesse.
« Avec lui je parcourais tous les âges de la vie, ma vie. »
Ainsi écrit Annie Ernaux. Pour déclencher le désir d'un récit.
« Notre relation pouvait s'envisager sous l'angle du profit. Il me donnait du plaisir et il me faisait revivre ce que je n'aurais jamais envisagé revivre. »
Tout est condensé dans ce court récit, trop. : le regard des autres, la jalousie, l'avortement, l'audace, la mémoire et la ville de Rouen.

« Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allés jusqu'à leur terme, elles ont été seulement vécues. »
Pour moi aussi, même si c'est court. C'est ainsi.

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J'ai beaucoup apprécié la lecture le "L'événement" de cette autrice mais ce récit n'a eu aucun effet sur moi. On dirait qu'il s'agit d'extraits d'un journal intime. C'est un roman "pas d'histoire, pas d'intérêt".

Je me demande comment ce livre a pu être publié. Une chance qu'il était court, sinon je l'aurais probablement abandonné.
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Décrypter ses expériences vécues, se repencher sur un texte écrit plusieurs années, voire dizaines d'années auparavant, mettre au jour des réflexions importantes sur ce que signifie la différence d'âge dans une relation, sur les difficultés matérielles d'un étudiant issu d'un milieu modeste, affirmer l'égalité (la femme étant la plus âgée dans cette histoire, l'assumer le revendiquer), revenir en écho là où elle a été opérée suite aux complications de son avortement clandestin... En quelques pages intenses, Annie Ernaux dit énormément, avec une belle intensité.
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Tout d'abord, à moins d'être intéressé(e) par le sujet, je ne recommanderai pas l'achat de ce livre, qui coûte quand même 8 euros. Je l'ai trouvé, je ne l'aurais pas acheté, même si j'ai apprécié plusieurs de ses livres.

Certes, le récit se lit très vite : il s'agit d'une liaison personnelle avec un étudiant dans un moment de vacuité, durant lequel l'autrice voulait retrouver l'envie d'écrire. Donc pourquoi ne pas se servir de ce jeune homme qui la regardait comme une merveille, hein ? Ils ont trente ans de différence, mais le jeune homme rompt avec sa petite amie étudiante et s'engage dans cette relation amoureuse avec la femme mûre qui l'initie au sexe. J'ai nettement eu le sentiment qu'Annie Ernaux voulait avant tout frimer, montrer qu'elle avait été encore désirable et scandaleuse en ces années - le récit prend place en 1998-2000 alors qu'elle a 54 ans, il s'agit d'un souvenir sur lequel elle travaille en 2022. Elle aime à détailler les regards soit dégoûtés soit envieux lorsqu'ils paraissent en tant que couple, au restaurant, à la plage...

Annie Ernaux nous livre des instantanés de cette brève vie de couple, vie qui la renvoie à sa propre jeunesse en un jeu de miroirs, alors même qu'elle revit pour l'écrire sa terrible expérience de l'avortement (L'événement). le fait d'écrire l'éloigne peu à peu du jeune homme, mais finalement là n'est pas l'essentiel. Elle sait comme personne décortiquer les détails quotidiens, ou encore des expressions utilisées, qui livrent une connaissance sociologique d'un milieu et d'une façon d'être dans ce milieu, qui ne devient consciente que par l'écriture. Elle revient inlassablement sur ses souvenirs, son enfance.

Ses questions et réflexions sur le temps qui passe, et l'image de soi qu'on donne aux autres en vieillissant, sont touchants et profonds. Mais je n'ai pu me départir d'une impression qu'il s'agissait d'un ouvrage de circonstance et qu'elle "faisait du Annie Ernaux". L'autrice est une grande écrivaine, ses textes sont enseignés au lycée, je ne suis donc pas vraiment déçue, mais c'est une lecture dispensable, et je ne trouve pas qu'elle donne une clé essentielle pour lire son oeuvre - au contraire : c'est parce qu'on a aimé son oeuvre qu'on peut appréhender ce livre.
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J'ai adoré d'autres récits d'Annie Ernaux et tout son questionnement autour de la mémoire, vraiment, mais éditer, imprimer et vendre 8 euros 26 pages qui sont loins de révolutionner la littérature ou de marquer ma mémoire justement, ça me laisse très perplexe... les avis cinq étoiles notent l'autrice je pense et non ce "livre". Lisez clairement autre chose d'elle si vous vous posez la question.
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Annie Ernaux fait parler d'elle avec ce titre, que l'on évoque sa brièveté ou son sujet, encore polémique à notre époque.

En effet, elle y relate sa relation avec un homme de 25 ans qu'elle nomme A., alors qu'elle en avait 54 ans. Avec beaucoup de pudeur et de lucidité, elle explique comment cette histoire a été pour elle un voyage dans le temps, la ramenant à sa propre jeunesse. de même, A. lui rappelle son milieu d'origine modeste et certains gestes qu'elle a perdus, devenue «bourgeoise».

J'ai lu ce court roman, cette nouvelle, deux fois de suite, et j'aurais pu le relire une troisième fois.

C'est un livre sensible et pertinent à la fois. En partant de sa propre histoire et en remontant ses souvenirs, elle nous parle des relations femmes-hommes, de nos moeurs et de notre société... ou comment le témoignage devient universel.

J'ose dire qu'il est trop court et que j'en aurais lu volontiers 150 pages de plus. Je suis restée un peu sur ma faim.

J'ai lu du Annie Ernaux étant très jeune. D'après mes notes, six de ses textes. Je sais que j'aimais beaucoup son écriture et que «Les armoires vides» m'avait particulièrement plu à l'adolescence. Malheureusement, je ne m'en souviens plus. «Le jeune homme» fait écho à «L'événement» que je pense relire, dans lequel elle témoigne de son avortement.
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J'ai trouvé ce court récit plus intéressant que la plupart de ses ouvrages, pour plusieurs raisons : d'abord, elle ne nous apprend rien, mais elle apprend d'elle-même (fait ô combien rare), et elle s'entend à revivre des choses anciennes sous un oeil neuf. Il y a de nombreuses répétitions envers ses textes précédents, si bien qu'il n'y a presque aucun intérêt à lire cet ouvrage selon moi. {14}

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Après une correspondance, Annie Ernaux rencontre à 54 ans un étudiant qui a 30 ans de moins qu'elle et avec qui elle a une liaison. C'était improbable. Elle se rend compte qu'elle est scandaleuse et n'en éprouve aucune honte. Pourquoi d'ailleurs ? Elle explique que faire l'amour l'aide à écrire. Selon elle, elle n'a plus d'âge, l'impression de retrouver un temps du passé qu'elle "revit", de jouer une pièce.
Elle est son initiatrice en littérature, théâtre, usages, Cest sans avenir possible. Elle se contente de vivre au présent.
Annie Ernaux me déconcerte la plupart du temps. Je passe de l'incompréhension à l'admiration absolue. Je pense que je vais relire ce court texte dans quelque temps pour affiner mon ressenti.
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Un livre de 48 pages, au texte allant de la page 11 à la page 38, écrit en gros caractères sur des pages petit format. La taille et le propos d'un article pour magazine féminin.
Annie Ernaux n'en finit pas de se raconter. Si j'ai adhéré à ses romans comme La place, L'évènement ou encore Mémoire de fille, je n'en peux plus de l'entendre se plaindre sur son origine sociale.
Dans ce dernier texte ce qui me gêne ce n'est pas la différence d'âge, au contraire les femmes peuvent bien faire ce que les hommes ont fait de tout temps. Mais ce récit est vraiment très autocentré. J'ai compris tout ce que cette relation avec un homme jeune a pu apporter à la narratrice en lui permettant de retrouver les sensations de sa jeunesse. Ce qui m'a choqué c'est son sentiment de domination sur le garçon du fait de son origine sociale.
Qui suis-je pour dénigrer un prix Nobel, moi qui suis incapable d'écrire 3 pages ?
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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