Citations sur Le mystère Sherlock (151)
Sherlock Holmes pour les Nuls (extrait)
E comme Écriture: Les Aventures de Sherlock Holmes soulèvent un problème central dans tout roman policier. Le lecteur peut-il réellement résoudre l'affaire par lui-même ? Lui présente-t-on vraiment tous les faits de façon objective ? La réponse, bien entendu, est non. Tout récit à énigme se résume à une entreprise de manipulation d'un lecteur par un écrivain. Car l'auteur se refuse toujours à accorder au lecteur ce qui fait sa supériorité: l'omniscience. Le roman policier est un jeu de faux-semblant où l'auteur tient le rôle inverse de celui du détective: il ne cesse de brouiller les pistes, de dissimuler des preuves et de mener le lecteur dans des impasses pour que le criminel échappe à sa sagacité. L'auteur est toujours le complice du coupable. Et il est aussi un traître qui lâche systématiquement son comparse à la dernière page... (p. 184-185)
Mon père le Malin a pris possession de notre hôtel. Il veut que je souffre pour expier qq chose. Oui mais quoi? Peut être un examen de conscience me permettra d’y voir plus clair. Passons en revue les 7 pêchés capitaux établis par Saint Thomas d’Acquin.
Bon l’acédie, c’est facile, je n’ai jamais compris ce que ça voulait dire. Ce n’etait Pas exprès. Ça ne compte pas.
La luxure? C’est à dire le plaisir sexuel recherché pour lui même d'après Le dictionnaire. Alors la sûrement pas, je n’ai jamais couché par plaisir mais toujours pour faire progresser ma carrière, gagner plus d’argent, et ça je sais que c’est une vertu.
L’avarice, impossible, j’ai toujours dépensé plus que je ne gagnais. D’ailleurs c’est pour ça que je n’ai jamais commis la luxure.
L'envie? Pareil que pour l’orgueil. Quand on a tout on n’énvie personne.
......
Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, l'homme et la femme, le poisson et l'oiseau, ainsi que (juste après avoir inventé l'humour, le ver solitaire et le chancre mou.... Pendant six jours Dieu se démena comme un beau diable et en profita pour créer le paradoxe..... Enfin le septième jour, au paroxysme de son élan créatif, sans précédent, Dieu inventa le farniente. Ce fut un choc. Dieu se dit que cela était superbon, et depuis on n'a plus de nouvelles.
Alors qu’une serveuse suisse et volontaire essayait d’enflammer une omelette norvégienne et récalcitrante, Bobo est parvenu à se lever de sa chaise après seulement trois tentatives. (p. 84)
Jean-Patrick entend des voix. Ou plutôt UNE voix, celle de Sherlock Holmes.
Quant à la solution de cocaïne à 7 % qu’il s’injecte quotidiennement, elle a tendance à faciliter la communication. (p. 39)
Qu'est-ce qui sépare pour nous, aujourd'hui, un personnage historique d'un personnage de fiction? En quoi Jeanne d'Arc a-t-elle plus de réalité qu'Hamlet? Qu'est-ce qui différencie Alexandre le Grand d'Ulysse? Le temps passe et les frontières deviennent floues... Jeanne d'Arc est-elle crédible en paysanne se mettant à bouter de l'Anglois après avoir entendu des voix? Plus personne ne le croit...Homère et Shakespeare ont-ils vraiment existé? On se pose la question... Le temps transforme le réel en fiction, l'Histoire n'est qu'un vaste roman, et ce qui importe pour un personnage, ce n'est pas qu'il ait ou n'ait pas existé, mais qu'il existe encore, à travers ceux qui racontent son histoire.
Quant à moi, je me fis la réflexion que plus j'entendais parler de Holmes et moins je ne le cernais. Chacun semblait projeter sur lui sa propre personnalité, ses propres désirs. Chacun se l'appropriait, se voyait comme le gardien jaloux de sa mémoire, et vivait douloureusement les prétentions des autres à la garde du bébé...
J'étais donc intégrée au groupe sous l'identité de la serveuse. Aucune difficulté pour jouer le rôle de la cruche de service, nos intellectuels étaient tellement imbus d'eux-mêmes qu'ils me placèrent tout de suite dans la catégorie " intermittente du neurone". Femme, blonde, serveuse : il faut dire que j'avais le tiercé gagnant.
La date de son départ en retraite, plusieurs fois annoncée depuis vingt ans, est devenue aussi mythique que celle du Jugement dernier, au point qu'un enseignant témoin de Jéhovah prétend que les deux événements vont coïncider dans un déluge de feu, prévu entre après-demain et la fin du siècle.
Il ne manquait plus que le Père Noël accompagné de sa tripotee de lutins, et c'était l'extase cosmique.