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sur 397 notes
Mexique début du XXI siècle, une famille , la mère, ses trois filles et les servantes, une maison de femmes où la mère règne en tyran imposant à son entourage sa hargne et son égoïsme. La dernière de ses filles traine beaucoup en cuisine auprès des femmes qui travaillent là et apprend les recettes familiales. Cette dernière fille est, d'après sa mère , vouée au célibat pour se consacrer à la vieillesse de sa mère. Manque de chance, le beau Pedro éveille l'amour chez Tina et quoique la mère fasse pour séparer les tourtereaux, l'amour revient tout au long du roman.

Le choix narratif, ponctuer le récit de recettes et de magie passe bien et n'alourdit pas le récit sans toutefois y ajouter un plus. le roman se lit facilement n'est pas désagréable mais je sais d'avance qu'il tombera dans les oubliettes de ma mémoire littéraire.
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J'avais faim après avoir lu la Faim. Partant de là, j'ai parcouru ma bibliothèque en quête de nourriture et j'y ai trouvé : du chocolat amer. Il se trouve que j'avais justement envie de manger du chocolat. C'est naturel. J'ai donc goûté ce livre (un coin est tout grignoté) et je l'ai goûté et j'ai tombé la tablette bien que les romances à l'eau de rose ne soient pas ma tasse de thé ( moi je suis plutôt chocolat).

Laura Esquivel mêle à sa romance des recettes de cuisine typiques du Mexique. C'est pas mal comme livre de recettes, d'habitude dans les livres de cu..... y'a pas d'histoire, du coup, bah, ça change. Certaines recettes donnent particulièrement envie mais attention aux effets ! Il y a comme de la sorcellerie dans l'art de séduire par sa cuisine. Alchimie, réalisme magique, ce livre est une explosion de saveurs. C'est gourmand, croquant. C'est bien assaisonné. C'est fort pimenté.
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Que voilà une lecture pour le moins étrange ...

On part avec l'idée d'une romance, Tita aime Pedro qui l'aime en retour mais selon la tradition il doit épouser l'aînée de la famille et Tita, quant à elle doit s'occuper de sa mère, cuisine, entretien de la maison, ... voici les moeurs du Mexique au début du XXeme siècle.

Pour pigmenter un peu tout çà, l'auteur distille des recettes tout au long du roman en les intégrant dans le récit lui-même. Et c'est là, qu'apparaissant le troisième ingrédient, un peu de surnaturel car les plats de Tita prenne son humeur au moment où elle cuisine. Ainsi , le jour des noces de Pedro et sa soeur, tout le monde se met à vomir, le jour où Pedro la touche, tous les convives sont pénétrés de désir ardent et lorsqu'elle doit revenir s'occuper de sa mère (qu'elle avait réussi à quitter), tous ses plats sont amers.

Alors, oui, Chocolat amer aurait pu être une sempiternelle romance mais Laura Esquivel se démarque avec toutes ces recettes au goût mystique.
Une lecture plutôt plaisante.
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Un peu déçue par ce roman. Au départ la lecture est agréable.
On y trouve de la magie, de la passion, des convictions et des recettes.
Mais l'alchimie ne prend pas car l'histoire traîne en longueur, il y a beaucoup d'incohérences qui m'ont perdue. Et j'ai fini par m'ennuyer.
J'ai tenu jusqu'à la fin grâce à la part de fantastique mais la saga familiale m'a laissée perplexe. Dommage.
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Ce classique de la littérature mexicaine nous parle surtout de cuisine et des amours contrariées de Tita et Pedro. Il a une dimension fantastique et c'est l'aspect que j'ai préféré : Tita parle aux personnes décédées dont elle a été proche et elles continuent d'agir depuis l'au-delà. D'autres phénomènes inexplicables surviennent et donnent une consistance intéressante à ce roman, qui sans eux se serait cantonné à une romance et un recueil de recettes dont certaines donnent envie de vomir comme ces petits pains fourrés au chorizo et aux sardines.

Tita est la fille cadette de Mama Elena, une riche paysanne mexicaine qui vit au début du vingtième siècle dans le Mexique révolutionnaire, sa mère la rejette violemment et confie son éducation à Nacha la cuisinière, qui lui transmettra tous ses secrets. Mama rabroue sans cesse Tita, mais elle tient à ce que celle-ci s'occupe d'elle jusqu'à sa mort comme le veut la tradition. Lorsqu'elle a quinze ans, Pedro demande sa main, mais Mama refuse, Tita ne peut se marier, tel est son destin. Pedro épouse finalement la soeur de Tita, non par amour, mais pour pouvoir vivre sous le même toit que Tita. Celle-ci refuse son sort et finalement arrivera à vivre son amour avec Pedro de façon cachée jusqu'à l'apothéose finale qui les consumera tous les deux.

L'aspect romance est moyennement intéressant contrairement à l'aspect fantastique, bien présent dans le roman, quant aux recettes, détestant cuisiner, je les ai sautées. Nacha et la grand mère de John transmettent aussi des recettes de guérisseuses traditionnelles à Tita, autre aspect intéressant du livre.

Je n'aurais jamais lu ce livre sans les lecture communes de notre forum La Ronde des livres, ce genre de lecture ne m'attirant pas du tout. Donc pourquoi se forcer ? L'an dernier j'ai fait le Challenge multi-défis de Babélio en entier, ce qui m'a fait sortir de ma zone de confort et lire de nombreux livres que je n'aurais pas lus autrement. Puis j'ai découvert Netgalley et ensuite participé à la création de notre forum. Je mets l'accent sur le forum et je ne participe plus qu'à mes challenges préférés sur Babélio. J'ai choisi Joe E Lansdale comme auteur du trimestre pour les lectures communes et mon choix a été bien accueilli même par les personnes peu friandes de polars, donc je trouvais tout à fait normal d'honorer en retour le choix des autres personnes en lisant les livres proposés. Et comme je me comporte comme une gamine dans un magasin de jouet sur Netgalley, je ne lirais que des mauvais genres récents si je n'y prends garde. Même si ce livre ne me laissera pas des souvenirs inoubliables, j'avais de très bonnes raisons de le lire.
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Tita pourrait presque être une cousine de la merveilleuse et clairvoyante Clara de "La maison aux esprits" d'Isabel Allende, sauf qu'elle, c'est en cuisine que sa magie s'exprime.
Dès son plus jeune âge, Tita s'est révélée être une cuisinière hors pair, la meilleure de sa génération : "Tita était le dernier maillon d'une chaîne de cuisinières qui s'étaient transmis, depuis l'époque préhispanique et de génération en génération, les secrets de la cuisine. Elle était considérée comme la meilleure représentante de cet art merveilleux, l'art culinaire.".
Tita tombe amoureuse de Pedro, mais comme elle n'est pas l'aînée, son sort est de rester célibataire pour s'occuper de sa mère jusqu'à sa mort, et c'est donc sa soeur qui épouse Pedro.
Mais la cuisine de Tita est magique : lorsqu'elle aime elle met tout son amour dans ses plats et distribue ainsi l'amour autour d'elle, mais lorsqu'elle est triste ou contrariée elle pourrait empoisonner quiconque goûte sa nourriture.
Et qu'à cela ne tienne que son Pedro soit marié, cela ne va pas les empêcher de s'aimer des yeux et par l'esprit, et qu'en plus de Pedro, Tita va s'attacher à son fils et lui vouer à lui aussi un amour sans borne : "Quel que soit son destin, tant qu'elle pourrait garder cet enfant, plus à elle qu'à quiconque, rien ne lui importait. Elle exerçait le rôle de mère sans en avoir le titre officiel. Pedro et Roberto lui appartenaient : elle n'avait besoin de rien d'autre dans la vie.".
Le destin de Tita aurait pu être triste, c'est finalement le portrait d'une jeune femme aimant la vie et apprenant à faire fi de tous les obstacles que brosse Laura Esquivel.
Ce récit est fortement imprégné de la patte littéraire sud américaine, avec un mélange entre le réel et l'imaginaire sur fond de vérité historique.
Que la cuisine de Tita soit ensorcelée de ses émotions cela n'est pas choquant, c'est au contraire l'une des forces de ce livre, et comme chez Isabel Allende, il y a un fond de vérité historique et ce côté surnaturel permet d'en adoucir les atrocités.
Dans ce roman où chaque chapitre commence par une recette de cuisine, l'auteur s'est attachée à raconter les moments phares de la vie de Tita et de son amour plus fort que tout envers Pedro.
Un livre sentimental, à n'en pas douter, mais qui évite le piège de tomber dans la mièvrerie et la facilité.
Ici, point de descriptions à l'eau de rose et de scènes larmoyantes, c'est une Tita bravant les obstacles que le lecteur découvre, une jeune femme se laissant porter par son amour et par son talent en cuisine.
Car il faut bien reconnaître que ce livre met en appétit.

"Chocolat amer" de Laura Esquivel est une formidable recette de cuisine sous forme d'épopée littéraire dans un Mexique révolutionnaire qui émoustille les sens et les papilles, et dont le succès est amplement mérité.
La curiosité me pousse désormais à voir l'adaptation cinématographique qui en a été faite.
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Un formidable moment de lecture où se mèle à la fois la saga, le conte et des recettes de cuisine pour narrer le destin d'une jeune et jolie mexicaine empêchée de vivre sa vie de femme à cause du poids de la tradition. Mais ce serait peut-être mal connaître la force féminine que de croire que parfois, la tradition peut ne pas permettre de vivre sa vie comme on l'entend. C'est pour ça que je recommande cet excellent ouvrage.
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Ce roman est un régal !

Il nous narre l'histoire de la vie de Tita, dernière née de la famille de la Garza, dans le Mexique du début du siècle, plongé en pleine révolution. Déjà, dans le ventre de sa mère, le bébé semblait différent de ses deux soeurs aînées :

On raconte que Tita était tellement sensible que, dans le ventre de mon arrière-grand-mère, elle pleurait quand celle-ci hachait des oignons. Elle pleurait si fort que Nacha, la cuisinière à moitié sourde de la maison, n'avait pas à tendre l'oreille pour l'entendre. Un jour, à force de hoqueter, elle déclencha l'accouchement. Mon arrière-grand-mère n'eut pas le temps de dire ouf ! Tita arrivait dans ce bas monde avant l'heure, sur la table de la cuisine, dans les odeurs d'une soupe au vermicelle, du thym, du laurier, de la coriandre, de lait bouilli, de l'ail et de l'oignon. Vous devinez que la traditionnelle tape sur les fesses fut inutile. Tita était née en pleurant. Peut-être se doutait-elle que son sort était fixé, que, dans cette vie, le mariage lui serait refusé. Voilà comment Nacha racontait l'irruption de Tita sur terre : elle fut projetée dans un torrent de larmes formidable qui inonda le sol de la cuisine. L'après-midi, la frayeur était passée et l'eau évaporée par les rayons du soleil. Nacha ramassa le résidu des larmes sur le carrelage rouge. Avec ce sel, elle remplit un sac de cinq kilos qu'on utilisa longtemps pour cuisiner.

Alors que son père vient de décéder peu de temps après sa naissance, et que sa mère rejette le bébé, Tita est élevée par Nacha, la cuisinière, et passera toutes ses jeunes années dans les odeurs des plats cuisinés, apprenant de la vieille femme les secrets des saveurs et de la cuisson de tous les plats traditionnels de son pays.

Mais Tita, étant la dernière des filles, ne peut pas se marier car elle doit rester au ranch pour subvenir aux soins de sa mère, la terrible Mamá Elena. Sauf qu'un jour, lors d'un dîner, son regard croise celui de Pedro, et qu'ils tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Rien ne pouvant faire plier cette mère froide et méchante de sa volonté, Pedro accepte d'épouser la soeur aînée de Tita, Rosaura, se disant qu'ainsi il restera auprès de sa bien-aimée. Mais la mère veille au grain et le seul moyen que trouve Tita pour communiquer avec l'homme qu'elle aime est de cuisiner, de lui transmettre à travers les aliments coupés et cuits avec amour tout ce qu'elle ressent pour lui.

Elle se souvenait parfaitement des sons et des odeurs, du frôlement de sa robe neuve sur le sol fraîchement ciré, du regard de Pédro sur ses épaules... Ce regard ! Elle s'avançait vers la table, un plateau de crèmes caramel dans les mains quand elle le sentit, ardent, lui brûler la peau. Elle tourna la tête et ses yeux croisèrent ceux de Pedro. Elle comprit ce que ressentait un beignet au contact de l'huile bouillante.

La construction originale du roman est totalement dépaysante et tout à fait charmante. de fait, chaque chapitre énonce une recette dans ses moindres détails, en liant l'accomplissement du plat aux pensées et à la vie de Tita. Ainsi, nous apprenons à faire des tortas à l'oignon et au chorizo, à préparer viandes et soupes, de même que les desserts dont la tradition s'est perdue au fil des temps. Nous découvrons aussi, dans ce texte extrêmement poétique, et drôle tout à la fois, que les plats peuvent transformer les hommes qui les hument ou s'en délectent : l'oignon fait pleurer des rivières qui inondent la maison, la rose émancipe hommes et femmes qui ne veulent plus que s'aimer au plus vite... et certains plats ont parfois également des effets dévastateurs...

Tout au long des douze recettes, au fil de longues années et après moultes aventures, l'amour de Tita et Pedro perdurera, jusqu'à exploser pour cause de trop grande passion amoureuse.

Un roman comme un conte de fées, mais dans lequel les fées seraient cachées au fond des marmites... A déguster pour l'originalité, l'écriture fine, les descriptions des personnages dont les caractères sont souvent caricaturaux, mais justes, les recettes qui font saliver, et cette petite part de folie, d'improbable, qui nimbe chaque page. Un roman qui vous permet de vous évader et de rêver, et qui fait saliver : délicieux !

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Je viens de dévorer Chocolat amer à toute allure, comme un délicieux dessert. Je n'ai pas l'habitude de lire beaucoup de livres dans le domaine du réalisme magique, mais je devrai: j'ai aimé cette plongée de l'improbable dans le monde réel!
Tita, notre personnage principal, naît dans la cuisine du ranch familial, et la cuisine tiendra un rôle important dans ce livre. La cuisine en tant que pièce, la cuisine en tant que tradition, la cuisine en tant que médium de communication, car quelque chose d'étrange se déroule à chaque fois que Tita cuisine sous l'influence d'une forte émotion...Comme quand son horrible mère (la pire que j'ai croisée en littérature), voulant forcer Tita à rester célibataire pour prendre soin d'elle dans sa vieillesse, fait épouser l'homme qu'elle aime à sa soeur aînée!
12 mois, 12 recettes, ce n'est pas la première fois que je lis un livre bâti sur ce genre de schéma, mais c'est le plus réussi!
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Au début du XXe siècle, le Mexique est plongé en pleine tempête révolutionnaire. Tita, elle, pile les amandes, broie la cannelle, fait rôtir les cailles et aime Pédro. Éperdument. À chaque plat se mêle un fragment de son être : un brin de tristesse ou une touche de désir, dont chaque recette s'imprègne avec délices, en exhale les plus intimes ferveurs. Et lorsque cuisiner est un art, déguster devient un apprentissage. Tout peut arriver : les oignons provoquent un torrent de larmes, les pétales de roses mènent à une fugue aphrodisiaque et un gâteau de mariage devient le gardien d'une nostalgie contagieuse.

Tita, la benjamine, est destinée à veiller sur sa mère. Forcée de renoncer à son mariage avec Pedro, elle métamorphose ses frustrations en saveurs. Les plats naissent sous sa main, captent ses émotions, les transfigurent. Sous le joug d'une matriarche omniprésente, elle se réfugie dans sa cuisine, son antre.

Ce roman est plein de magie, d'une tendresse qui ne cherche pas à se dissimuler. Laura Esquivel emprunte ses codes à la littérature sentimentale afin de les transcender. Sous couvert d'une simple histoire amoureuse (mais une histoire amoureuse peut-elle jamais être simple ?), elle dit l'amour de la vie et le besoin de liberté. le réalisme fantastique propre à la littérature sud-américaine se déploie ici et pimente le récit. On ne sait trop si la cuisine est prétexte à l'amour ou si c'est l'inverse, mais érotisme et gourmandise se trouvent bien sensuellement mêlés.

Les amants et les mets entrent en osmose et, pour compléter les recettes, il suffit de cette pincée d'imagination qui nous ouvre une porte sur le rêve…
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