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sur 109 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tu es trentenaire, femme au foyer, mère de jeunes enfants, américaine exilée en Suisse, tu t'ennuies quand les petits sont à l'école (et même quand ils sont avec toi, d'ailleurs), ton banquier de mari est un type bien, mais il ne te dorlote plus comme aux premiers jours, ce µ£¨%]°*§ préfère sa TV et son ordi à ta compagnie.
Fais un bébé, comme Mary, ça t'occupera, ou prends des amants, comme Anna, ça comblera le vide de tes après-midis, et tu te sentiras exister. Tu peux aussi suivre des cours de langue locale pour être moins isolée dans ton exil (et rencontrer des hommes) et faire une psychanalyse pour raconter tes rêves, parler linguistique, dire que ça ne va pas, que tu n'aimes pas ta vie, que non, pourtant, tu ne regrettes pas les USA, qu'en fait tu ne sais pas ce qui te manque - mais surtout tu n'aborderas pas les sujets importants avec ta psy, comme avouer que tu trompes ton mari et que tu utilises sans vergogne ta belle-mère comme bonniche et baby-sitter pendant que tu t'envoies en l'air avec le premier venu.

Ah quelle tête à claques, cette Anna "Bovary" ! Et pourtant je ne suis sans doute pas si différente, pauvre petite occidentale nantie et désoeuvrée qui se plaint la bouche pleine... Ce genre de livre introspectif typiquement américain me séduit plutôt, en général, même en version lente et mélancolique comme ici, sans humour. Mais en le commençant, j'étais encore imprégnée d'une terrible histoire ('Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte', Thierry Jonquet) où les personnages sont dans une autre panade. La transition entre les deux lectures a été difficile, et même si cela n'a aucun sens de comparer, j'ai trouvé les problèmes d'Anna futiles, ses comportements immatures et irresponsables (notamment certaines réactions vis à vis de ses enfants) - et donc la jeune dame exaspérante. Je n'ai pas réussi à compatir, ni à l'aimer, pas une seconde, même à la fin, lorsque le poids de ses "erreurs" devient dévastateur...

Lecture poussive où l'ennui a dominé, même si certains échanges entre Anna et la psy m'ont intéressée.
- avis : entre 2 et 3/5 selon les passages.

• Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel.
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Anna, 37 ans, est femme au foyer. Mariée à un homme pour qui tout semble acquis. La routine s'est installée, Anna fait partie des meubles. Les années passent et tout semble s'imposer à elle. Elle n'a jamais vraiment choisi le cours de son existence. Tout lui tombe sur le dos et elle accepte sans broncher. Mais intérieurement, les dégâts sont énormes ! Elle se cherche, veut rompre la monotonie, l'ennui...Elle sombre...
Pour cela, elle va enchaîner les aventures...sexuelles ! Point de sentiments...pour eux, en tout cas...
L'auteure nous dresse le portrait d'une femme, à la recherche de son identité, d'une oreille attentive, d'une personne à l'écoute de ses envies, ses désirs, qui saura la comprendre et répondre à ses questions.
A chaque instant, nous ressentons la monotonie de la vie d'Anna.
Une certaine tension pèse... Lourde, malsaine... Elle se glisse et se faufile tout le long.
Nous nous laissons bercer au fil des pages, comme sur une rivière tranquille, au doux courant. Et subitement, tout se déchaîne ! le style change. le vocabulaire poétique et soutenu, vire au très cru ! C'est assez déconcertant ! J'ai franchement eu beaucoup de mal à lire certains de ces passages, ces scènes de sexe. Puis, au fur et à mesure, j'ai compris, en décryptant le message que l'auteure voulait faire passer, j'ai pris plus de plaisir à continuer ma lecture.
J'ai apprécié ce roman, mais une chose me dérange tout de même...
Pourquoi toujours ce cliché de la femme au foyer, ennuyante, ennuyeuse, qui s'ennuie ?
Pourquoi une femme au foyer a obligatoirement des journées longues et sans intérêt ?
Écoutez les ces femmes ! Et vous verrez qu'elles ont plein de choses intéressantes à vous raconter !
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Dans « Femme au foyer », nous suivons le quotidien de Anna, une américaine qui vit en Suisse. Elle a suivi son mari, banquier suisse, dans son pays natal, laissant tout ce qu'elle avait derrière elle.
Dans ce nouveau pays, Anna consacre sa vie à son mari et à ses trois enfants. Cependant, cette femme s'ennuie très vite et ne parvient pas vraiment à s'introduire dans cette société si différente de la sienne.
Alors que son mari ne lui prête plus vraiment attention, Anna va trouver du réconfort dans les bras de plusieurs amants, qui vont tous avoir un rôle plus ou moins important dans sa vie.
S'enfonçant chaque jour de plus en plus dans l'infidélité, Anna perd pieds et ne sait plus comment sortir de cette cage dorée qu'est son quotidien.

J'ai de suite été attirée par ce livre, par ce résumé.
De plus, la citation du Time Magazine présente sur la quatrième de couverture ne peut qu'aiguiser notre curiosité : « Femme au foyer, c'est Anna Karénine qui vire Cinquante nuances de Grey, avec quelque chose de Madame Bovary ».
En toute franchise, je pensais trouver une histoire sensuelle, mais bien écrite et porteuse de ‘vrais' messages.
En refermant ce livre, je peux dire que j'ai été très surprise par ce que j'ai pu réellement lire.

« Femme au foyer » est divisé en trois parties : Septembre, Octobre, Novembre.
Ce découpage, savamment choisi, va servir à l'auteur à mettre en place la mise en abime de Anna.
Effectivement, plus le temps va passer, plus ce personnage va dégringoler dans la folie.
C'était particulier, mais intéressant à suivre tant la ‘spirale infernale' dans laquelle se trouve ce personnage est hypnotisante et mortelle à la fois.

En plus de ce découpage, le récit est saccadé entre trois temps : le présent que vit Anna, le passé qu'elle a vécu avec des moments clés racontés, et ses passages chez son psychiatre.
L'histoire est donc saccadée, tranchée, dérangeante, à l'image de la vie de Anna. C'est très perturbant et parfois un peu malsain de lire tous les passages passés de la vie de ce personnage, qui ne sont que des moments où elle commet des fautes, des erreurs, qui font qu'elle est complètement perdue dans le présent. On a l'impression de l'épier contre son gré, de lui voler ces instants, mais l'on veut savoir et connaître le dernier mot malgré tout.

La petite chose qui m'a dérangée pendant ma lecture et notamment au début, est la grande présence de mots en ‘allemand-suisse'.
Pendant la première cinquantaine de pages, on est comme Anna : complètement à l'ouest ! Je ne comprenais pas vraiment le but de ne pas les avoir traduits, mais au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, on comprend le pourquoi.

Les personnages sont assez étranges.
Anna est une héroïne qui nous attendrit, mais qui nous donne envie de la gronder également. Elle nous donne vraiment l'impression que, dès le début, quoi qu'elle ait pu faire ou choisi dans sa vie, elle était prédestinée à arriver à ce dénouement.
Les personnages féminins représentent des facettes de l'humain en général : Anna est la folie, Edith le libertinage, Mary la soumission, la belle-mère de Anna la rectitude.
Quant aux personnages masculins, ils ne donnent pas une image très glorieuse du sexe masculin. Bruno, le mari de Anna, ignore sa femme et n'est pas accueillant avec les étrangers. Stephen est libertin et fait sa vie sans se soucier des gens qu'il peut blesser. Archie est égoïste.
J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher a ces personnages qui n'ont pas pour but de nous attendrir, mais de nous montrer toutes les facettes de l'humanité, sans filtre ni pudeur.

La fin est horrible, prenante, intense.
Dès que nous arrivons au mois de novembre, le dénouement se met en place très vite et, même si l'on espère ne pas arriver à cela, la fin arrive telle que nous l'imaginons. Brute, rapide, nerveuse, mais aussi douce et préméditée car l'on s'y attend malgré tout.
Je suis encore chamboulée par cette histoire, alors que je l'ai fini depuis plusieurs heures.


En conclusion, « Femme au foyer » est plus qu'un titre léger et une couverture sympathique. Jill Alexander ESSBAUM nous offre l'histoire d'une femme qui perd pieds et voit son monde s'écrouler. Nous sommes bercés par un style littéraire plus que plaisant, mais qui ôte le masque de l'humanité pour nous présenter toutes les facettes les plus sombres de notre espèce.


Un livre à lire pour le côté psychologique.
Lien : http://lectrice-lambda.blogs..
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Anna est américaine. Elle a perdu ses parents et a 'est marié avec un banquier suisse qu'enne a suivi en Suisse.
Elle a 3 enfants, vit en banlieue de Zurich une vie sans histoire de femme au foyer.
Sauf qu'Anna est seule, isolée, désoeuvrée, déprimée. On la sent s'enliser lentement dans un cocon gluant d'ennui, regarder sa vie comme une spectatrice. Pour faire passer le temps, elle prend des amants comme d'autres font des razzias sur le chocolat.
Mais elle va peut être s'en sortir: elle suit une psychanalyse, prend des cours d'allemand, histoire de pouvoir s'insérer, et même elle a une nouvelle amie, une vraie amie.

Je ne dirai pas que j'ai adoré ce roman. Mais il est très bien écrit: l'auteur arrive de façon très subtile à décrire l'état d'Anna, mélange de passivité, d'isolement, de choix ou plutôt de pulsions pour lutter contre cette vague d'ennui qui la submerge.
Et on se prend au jeu: on suit ses pérégrinations, ses errements, ses choix pas toujours heureux. On espère qu'elle va s'en sortir et vers la fin du roman, un certain suspense s'installe même.
Pas forcément un roman à lire à Noël ou quand on est déjà un peu down mais un bon roman très bien écrit.

Ce roman m'a été envoyé par Babelio et Albin Michel. Je les remercie.
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La quatrième de couverture compare ce roman à Madame Bovary ou Anna Karénine. Je n'ai donc pas hésité quand Babelio m'a proposé cette lecture. Je remercie donc Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir permis de découvrir ce roman avant sa sortie.

Anna est une américaine. Elle a émigré en Suisse lorsqu'elle a épousé Bruno, originaire de ce pays. Neuf ans ont passé mais Anna ne se sent toujours pas chez elle dans ce pays. Elle n'a aucun ami et parle à peine la langue. Sa vie se résume donc à son mari et à ses enfants. Elle passe pour être une bonne épouse mais ses occupations ne font pas d'elle, une femme heureuse.

Autant le dire tout de suite, Femme au foyer n'a pas été la grand lecture que j'attendais. La comparaison avec le roman de Flaubert ou celui de Tolstoï sont usurpées. Même si ces trois femmes trompent leur ennui avec des relations extra conjugales qui ne seront ps à la hauteur de leur attente. Anna est une femme du XXIème siècle, elle est donc plus libérée sexuellement que ces deux ainées ou tout au moins l'auteur est plus libre dans ses écrits. Mais ce qui est à mon sens, le plus grandiose dans ces deux romans est la fresque de l'époque, celle-ci n'est malheureusement pas à la hauteur dans Femme au foyer.

Jill Alexander Essbaum a cependant a talent incontestable pour décrire les ressentis de son héroïne. J'ai capté chaque nuance de son état d'esprit. Malheureusement, j'ai rapidement eu l'impression de tourner en rond.

La structure du roman n'est également pas simple à appréhender puisque les paragraphes sautent du présent au passé, des cours de langues aux séances avec le psychiatre. Mais je m'y suis vite habituée et cet enchainement saccadé permettant au lecteur de comprendre Anna est devenu un atout pour cette lecture.

Les nons germanistes, comme moi, apprécieront également quelques leçons de grammaire dans la langue de Goethe.
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Anna est enfermée dans une relation maritale qui ne la satisfait plus totalement. Dans un pays où elle ne trouve pas ses marques, la Suisse, elle élève ses trois enfants et tente de s'intégrer en allant à des cours d'allemand. Très vite on apprend qu'elle entretient et a entretenu des relations adultères. de par son point de vue on va pouvoir s'apercevoir de son désarroi, de sa passivité face aux hommes, face à son désir, face à ce qui lui arrive.

Dès le début on est enfermés avec elle dans un environnement que j'ai trouvé assez froid, une atmosphère tendue, jusqu'à la fin. J'avais presque envie de déprimer avec elle car tout nous pousse à voir le côté sombre de la vie d'Anna.

Un roman triste, un roman qui fait réfléchir sur le poids des secrets, la volonté d'un être humain à s'en sortir ou bien à se laisser bouffer par ses démons. Beaucoup de petites anecdotes qui nous mettent la puce à l'oreille pour la fin du roman, qui est assez prévisible; qu'on attend presque puisque même moi, lectrice, je ne voyais pas d'autre échappatoire...

J'ai quand même mis du temps à finir ce roman que je trouve bien écrit mais qui m'a semblé trop sombre à mon goût, avec des personnages parfois trop peu développés. Je n'ai pas eu de coup de coeur, cette lecture m'a laissé un sentiment étrange (on ne peut pas lire ça sans ressortir avec ce sentiment je pense) mais je suis contente d'en avoir fini ! Peut-être que j'en avais marre de sentir cette fin et de ne pas y arriver assez vite.
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« Quelle est la différence entre l'amour et le désir ?
‒ À vous de me le dire, lança le docteur Messerli à Anna.
‒ Le désir est incurable. Pas l'amour.
‒ Le désir n'est pas une maladie, Anna.
‒ Ah bon ? »

Dans son roman (passez outre l'horrible couverture aguicheuse qui trompe sur la nature de l'ouvrage), Jill Alexander Essbaum entend explorer les passions de l'âme. Les citations placées en exergue le disent assez. Elle met en place patiemment, détail après détail, le portrait labyrinthique d'une femme moderne aliénée par son existence. Une femme que l'on sait d'emblée en danger : l'allusion au suicide en se jetant sous un train qui jette un voile lugubre sur la deuxième page du livre a tout du présage, le lecteur le sent. On apprend dans la foulée que la protagoniste a déjà commis une tentative de suicide, et qu'elle suit une thérapie pour dépression. Thérapie que nous pénétrons par le biais de bribes dialoguées.

Mariée, mère de famille, Anna est exilée en Suisse comme elle l'est en elle-même. « Anna vivait donc dans une impasse à la sortie de la ville. » Cette situation réelle résume métaphoriquement sa condition psychique. L'héroïne paraît avancer dans la vie en étrangère (à tout et à tous), volontairement peut-être. Une suite de déceptions ordinaires compose son existence grise et morne. Ou plutôt ses existences, car tout se passe comme si Anna menait plusieurs vies, qui, lorsqu'elles convergent finalement, créent la catastrophe, au sens théâtral du terme.

Le roman repose sur les jeux d'écho et l'alternance des strates temporelles. On oscille entre le présent, parsemé d'aventures amoureuses plutôt sordides, de routine abrutissante et de séances de psychothérapie, et les souvenirs. Émergent ainsi peu à peu les racines du mal qui ronge Anna. La généalogie de sa psyché. Laquelle nous est également révélée via les liens que l'auteure s'attache à établir des liens entre les cours d'allemand que suit l'héroïne et sa façon d'être ou les situations qu'elle traverse.

« Sterben est le verbe qui signifie "mourir" en allemand. C'est un verbe irrégulier. Normal : aucune mort ne ressemble à une autre. La première voyelle du participe de sterben change en milieu de mot : le e habituel, attendu, devient un o, comme une surprise, bouche ouverte. Sterben forme son passé composé avec sein, qui signifie "être". Er ist gestorben. Du bist gestorben. Ich bin gestorben. Lui, vous et moi. L'être présent devient celui qui n'est plus.
Car la mort est un état. Pour l'éternité. Vous êtes mort et vous ne serez jamais rien d'autre. »
Ces réflexions sur la langue sont à mon sens ce qu'il y a de plus réussi dans le roman, même si les rapprochements sont parfois trop explicites (un peu de subtilité, que diable !). Le fait que Jill Alexander Essbaum soit poétesse n'est sans doute pas étranger à cette démarche ; elle sait le pouvoir agissant des mots et l'importance des structures linguistiques dans la formation même de notre pensée.

Pour le reste, je ne suis pas entièrement convaincue : la crudité des scènes de sexe est sans intérêt. Semble gratuite. Quel effet voulait produire l'auteure ? De l'érotisme, il n'y en a point. S'agissait-il de montrer l'inanité des aventures adultères d'Anna ? L'incapacité du sexe à combler le néant intérieur ? On se serait facilement passé de ces pages fastidieuses qui rappellent trop la médiocrité d'une certaine littérature contemporaine.

De plus, cette héroïne placée sous le patronage transparent d'Anna Karénine (le prénom, le train, la passion adultère qui cause la perte de l'enfant…) et Emma Bovary (l'isolement au sein d'une petite ville étriquée, au sein du couple, l'ennui…) n'est pas à la hauteur de ses modèles. Elle n'a pas leur dimension éternelle et universelle. Impossible d'éprouver de l'empathie pour elle. Elle sonne creux.

Enfin et surtout, le roman, est à mille lieues de ceux dont une citation du Publishers Weekly, fièrement apposée sur la couverture, le rapproche. Il eût été préférable de ne pas aviver ainsi les attentes du lecteur : voilà un texte qui n'est pas fondamentalement mauvais, loin de là. Sa construction est intelligente, le mélange de tragédie et de réalisme plutôt réussi, la langue quelquefois excellente ; mais il manque quelque chose, de la finesse, de l'élévation, un je-ne-sais-quoi qui distingue sans nul doute le chef-d'œuvre du simple roman.

Je n'aurais probablement jamais lu ce texte si Babelio et Albin Michel ne me l'avait confié pour une recension. Je les en remercie donc.
Si vous souhaitez lire cette critique avec une mise en pages plus soignée, allez sur mon blog !
Lien : https://litteraemeae.wordpre..
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Décidément, c'est la 2ème fois que je lis un livre où l'action se passe en Suisse et où les femmes vont chez le psy et trompent leur mari.  Après "Adultère" de Paolo Coelho (vous trouverez d'ailleurs mon article sur ce blog), c'est au tour de Jill Alexander Essbaum de nous le conter avec son "Femme au foyer". En lisant le résumé au dos, je n'étais pas emballée, et les remarques telles que "Madame Bovary au XXIè siècle" ont suffi à résumer le livre et en raconter la fin...

Le désespoir, le manque d'amour et de considération dans sa propre cellule familiale amènent forcément à des débordements. Chacun se "soigne" ou se "remplit" à sa façon. Pour Anna, c'est avec le sexe. Elle tombera d'ailleurs amoureuse (à son grand désespoir) de l'un de ses amants, en gardera un souvenir bien réel.

Jusqu'ici, tout se déroulait sans ombrage, sans se faire prendre, mais un  accident dramatique va bouleverser la famille Benz et la plonger dans une douleur atroce en faisant "sauter" tous les verrous.

Je n'ai pas vraiment aimé ce livre (triste, cruel, mélancolique, retraçant l'isolement, l'ennui  d'une femme prisonnière d'un destin qu'elle n'aime pas, où quand on a besoin des autres il n'y a personne ...) , mais par l'histoire, non par le style.
Lien : https://www.lesnourrituresli..
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Anna Benz est une femme au foyer. À trente-sept ans, elle est mariée à Bruno, un suisse qui l'a expatriée sur son territoire natal afin d'y construire leur famille. À la tête d'une petite tribu de trois enfants, cette mère a une vie qui paraît simple, belle et parfaite. Une vie tranquille qui est censée la rendre heureuse et complète.

Sauf que ce quotidien dans lequel elle évolue se ressert autour d'elle comme un étau à chaque respiration. Mariée à un homme qui désire plus sa télé que celle qui dort à côté de lui, mère d'enfants qui paraissent inexistants malgré leur présence. Nous découvrons une femme, prête à sombrer, au bord d'un gouffre profond qui l'entraîne doucement dans un isolement effrayant.

C'est lors d'un rendez-vous avec sa psychologue qu'un rayon de soleil va traverser son monde monotone. Décidée à avancer dans ce pays dont elle ne connait rien, poussée dans ses derniers retranchements, Anna prend des cours d'allemand qui lui ouvriront de nouveaux horizons.

En effet, en plus de pratiquer une nouvelle langue, elle redécouvre les plaisirs du corps avec un autre élève. Trouvant une porte de sortie à cette existence étouffante, Anna enchaîne les aventures sexuelles sans éveiller les soupçons. Chaque nouveau partenaire est son exutoire personnel, un bol d'air dans son quotidien devenu trop pesant pour ses frêles épaules.

Un roman qui donne à réfléchir.
Je le termine perplexe et me demande si je l'ai réellement aimé.
Ce dont je suis sûre, c'est que Jill Alexander Essabaun réussit de façon subtile à nous plonger dans l'existence de cette mère au foyer. Avec son écriture franche et percutante, il y évoque avec une facilité déconcertante les sentiments qui subjuguent son personnage principal, tout en nous les transmettant. Des rendez-vous avec la psychologue aux ébats avec ses amants, l'auteur ne nous laisse aucun répit. de bout en bout du roman, on tourne les pages pour connaître de quoi sera faite la suite sans jamais savoir à quoi vraiment s'attendre.

Mais honnêtement, ne vous arrêtez pas aux besoins sexuels d'Anna. Les actes sont très explicites et dénués de sentiments, plutôt présents pour combler des instants de solitude, elle fait cela pour échapper à l'ennui qui la guette.
Malgré tout, il y a derrière cela un problème plus profond. J'ai eu envie de l'aider, l'encourager à sortir de cette cage dorée qui l'enferme chaque jour davantage.

Ce qui m'a déroutée en lisant son histoire, c'est sa réalité angoissante, elle m'a glacé le sang dans les veines. Je me dis que d'autres femmes en sont au même stade qu'Anna et il n'y a personne pour les écouter, les libérer de ce mal-être habituel, qu'elles essayent de trouver le soutien et l'échappatoire sans jamais y arriver.

Un roman révélateur qui devrait être lu par un vaste public, qui aiderait les autres à comprendre le quotidien d'une femme au foyer qui rêve souvent d'évasion.
Lien : http://noslecturesnopassions..
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Quelques beaux dialogues, mais ce roman pour ma part, se lit sans intérêt, sans beaucoup de passion. Anna, une jeune femme américaine qui pourrait être ordinaire mais dans son foyer elle s'ennuie avec son mari (banquier) en Suisse et elle y élève leurs enfants.
En apparence, tout va bien. Anna prend même des cours d'allemand pour mieux s'immerger dans sa nouvelle vie et suit des séances de psychanalyses mais cela ne sert pas à grand chose puisqu'elle ne joue pas le jeu, c'est une obsédée, elle prend des amants, d'ailleurs on s'y perd, parfois la narration est un peu décousue, plusieurs amants en même temps… le mari, l'entourage, les amies qui font des allusions mais finalement personne ne de doute de rien à ses absences prolongées, à l'enchaînement de ses aventures sexuelles, c'est un peu gros et puis des scènes de sexe assez violentes, bestiales et le mot de la fin, trop façon Anna Karenine. En résumé, je n'ai pas apprécié ce roman même s'il a fait un tabac aux USA !
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