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3,89

sur 161 notes
Antoine est le Fou, le benêt du village, aimé, détesté, moqué. Il habite dans un village perché dans les montagnes corses, et pour certains_es,, il est lui même perché !! En effet, son amie et confidente est 1 chaise ébréchée en plastique.
Il évoque son lien ambigu avec Florence Biancarelli, une gamine de seize ans retrouvée morte au milieu des pins et des années 80. et ses relations avec certains habitants. La question qui se pose est de savoir qui est le meurtrier de cette femme?????
Le ton est donné dès le début. L'auteur s'est mise à la hauteur d'Antoine en terme de langage: il est simple, direct, cru comme la pensée de cet héros.
Malheureusement, je n'ai pas réussi à entrer dans le monde d'Antoine car l'écriture m'a décontenancée...
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Nous sommes dans un village perché dans les montagnes corses, le roman commence par l'enterrement d'Antoine Orsini. Julie Esteve va nous faire entendre la voix d'un homme "qui pour certains ou le reste du monde, n'en était pas un".

Surnommé le baoul, l'idiot du village, Antoine parle à la chaise en plastique qu'il a récupérée dans les poubelles et qui ne le quitte plus. Traité de pouilleux à l'école, maltraité par son père, Antoine a toujours porté la culpabilité de la mort de sa mère décédée en le mettant au monde "Je suis né comme tout le monde sauf que j'ai tué ma mère.", sa soeur qui a pris le relais de leur mère est partie, son frère ne le supporte pas, heureusement il a son ami Magic qui ne le quitte pas.

Il raconte Florence, une voisine retrouvée morte dans les années 80 à l'âge de seize ans.

Ce qui frappe d'emblée dans ce roman de Julie Estève, comme dans son premier roman Moro-sphinx, c'est l'écriture qui nous saute au visage dès les premières pages. Julie Estève invente ici une langue propre, celle qu'elle prête à Antoine, homme simple, idiot du village pour certains, qui adopte un ton violent, plein de rage. Une véritable performance complètement bluffante... Julie Estève, comme dans son premier roman, a l'art de mettre en scène un personnage très fort qui restera longtemps dans les esprits, un Antoine, rejeté par tout un village, dont l'histoire serre le coeur jusqu'au troublant dénouement.
Un très beau moment de lecture, riche en émotions. Un roman audacieux, original et très réussi.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Livre touchant par son sujet, l'histoire d'un "simplet" du village comme on les appelait à cette époque, au coeur de la montagne corse. Un huit-clos o^l'on vit une tragédie qui monte en intensité au fur et à mesure de la narration.
Anto, le "baoul", nous raconte l'histoire de FLo, la belle du village et de tout ce qui l'entoure. Des anecdotes, des flash-back et une histoire qui vous ouvre le coeur par son injustice et sa violence.
J'ai vraiment apprécié ce livre, malgré un style d'écriture parfois un peu déstructuré...
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Antoine Orsini, c'est le « baoul » du village. Celui dont on se moque, à qui on ne fait pas trop attention sauf quand il faut trouver l'assassin d'une jeune fille. Alors Antoine a fait quinze ans de prison et revenu dans son village, il raconte ses souvenirs, tristes ou joyeux, à sa chaise puisque personne ne veut l'écouter.

Joli roman sur la différence et malheureusement, sur la cruauté de la vie. J'ai beaucoup aimé suivre Antoine, vraiment attachant, dans les méandres de son esprit « simple ».
C'est un roman court et plein de suspense (a-t-il vraiment tué ? Qui est Magic, son meilleur ami ?) qui touche en plein coeur. Une bien belle découverte.

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Le baoul … avec ses mots un peu en désordre, ses phrases qui perdent la tête avant d'atteindre la queue, avec son regard d'enfant incisif. le baoul, Antoine Orsini, l'idiot du village, cet enfant qui a subi plus que sa part de méchanceté, de brimades, de coups. Cet adolescent qui aborde l'amour sans toucher à l'être aimé de peur de l'abimer. Cet homme que la folie finira par emporter.
Simple, simplet … c'est dur. Ça creuse dans le ventre avec une poésie pleine de douceur. C'est amère et tendre à la fois. Les mots du baoul se disputent, se cognent, s'arrachent la douleur.
Simple, il s'en dégage une beauté peu commune.
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Lorsque j'ai découvert cette auteure avec son premier roman « Moro-Sphinx » il y a environ quatre ou cinq ans, je l'ai immédiatement comparée à Michel Houellebecq, au féminin. Elle aussi relatait la misère sexuelle et sentimentale de nos contemporains dans un langage tout aussi cru.
Je n'ai donc pas hésité à acheter le deuxième roman de Julie Estève que j'attendais avec impatience et je n'ai pas été déçue.
J'y ai découvert un autre personnage, très différent de l'héroïne de Moro-sphinx mais tout aussi captivant, très singulier et très attachant.
Nous voilà dans la tête d'Antoine Orsini, l'idiot d'un village Corse marginalisé, qui vit comme un clochard, qui exprime ses émotions avec simplicité et malgré tout avec lucidité…
Cet homme un peu voyeur, un peu collant, qu'on surnomme le baoul, cet homme simple qui parle à sa chaise et à son amie florence qu'on va retrouver assassinée au beau milieu des pins et avec qui, il entretenait une relation quelque peu ambiguë, a donc le profil du coupable idéal.
La voix d'Antoine que l'on vient d'enterrer va nous accompagner pendant 200 pages qui se lisent d'une traite.
La sensibilité de cet être simple, amoureux de la nature, incompris sauf de Florence, injustement rejeté de tous, désireux de trouver sa place même s'il doit pour cela essuyer des jets de cailloux va nous émouvoir profondément.
Ce livre est puissant, cruel, bien écrit, rempli de suspens . Il est complètement bouleversant.
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Simple. Idiot. Baoul. Mongol.

Il était une fois Antoine Orsini : un jeune homme un peu simple d'esprit. Tellement touchant. Tendrement attachant.
Dans ce roman, ce n'est pas Julie Esteve qui écrit. C'est Antoine qui raconte. Antoine qui - avec son innocence - fait le récit de sa vie. Et, quel cruel récit de vie !
Dernier né d'une fratrie de trois enfants, la naissance d'Antoine est marqué par le deuil. Celui de sa mère morte en couche. Une mort que son père ne lui pardonnera jamais, à lui, « le chien ».
Rejeté par tous - y compris par les siens - Antoine survit dans son petit village corse situé au coeur du maquis. Un village où la différence fait peur. Isole. N'est pas appréciée.
Antoine grandit seul. Il a pour seul ami Magic, un dictaphone encore sous plastique. Et Florence aussi. Florence Biancarelli, la plus jolie jeune fille du village. Antoine et elle s'entendent bien. Ils ont - chacun à leur façon - la même sensibilité. Ils se comprennent. Se soutiennent.
Jusqu'au jour où Florence est retrouvée morte au milieu du maquis. Pourtant, Antoine les avait prévenu. Il leur avait dit, aux villageois, que Florence allait mourir et, personne n'a rien fait.
Tous le croient coupable. Est-ce réellement lui ?

Ce livre est un coup de coeur. Un coup au coeur.
En le refermant, je n'ai pu m'empêcher de me demander ce qu'il serait advenu « si » : si seulement, on avait donné sa chance à Antoine ; si seulement, un main s'était tendue vers lui.
Bien que différent, Antoine est loin d'être le simplet que tout le monde pense. Que tout le monde voit. Et, dans cet être à part, se cache un esprit vif. Une âme sensible. Un coeur en or.
Le lecteur gardera un arrière goût doux-amer de cette histoire triste et belle à la fois. Une histoire sur la différence et sur l'acceptation de celle-ci dans notre société.

Toutefois, loin de ne se résumer qu'à cela, ce roman est également une enquête à suspense. Prenante. Haletante. le récit est mené de telle sorte que le lecteur s'aperçoit finalement que chaque habitant de ce petit village corse avait ses raisons de vouloir tuer Florence. Qui est / sont donc les(s) vrai(s) coupable(s) ?
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Antoine Orsini, que l'on pourrait qualifier d'idiot du village, est arrêté pour le meurtre d'une adolescente de 16 ans, Florence. Mais est ce vraiment lui le coupable ?
Ce roman retrace la vie de cet homme différent pour qui les mots sont différents que ceux des autres.
Antoine devient donc le souffre douleur de ce village qui recèle bien des rancoeurs et des secrets.
Le roman est découpé de façon a en dire un peu à chaque fois mais juste ce qu'il faut. Il est emprunt de poésie dans la manière de voir le monde, la vie quand on a un regard bien différent du commun.
Ce roman a une réelle dimension sociale car il nous permet de prendre la mesure de notre comportement vis a vis de ceux qui ne sont pas comme nous et on peut se demander si notre société est en capacité humaine d'accepter ceux et celles qui sont différents.
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Une histoire très émouvante, portée par une écriture originale dans un cadre magnifiquement décrit, la Corse. J'ai été très touchée par l'histoire d'Anto, le simple, le débile, le baoul. J'ai lu son histoire en 2 jours.

Anto nous conte son histoire de manière décousue, un peu comme le contenu de sa tête. On se doute qu'il s'est passé quelque chose à sa naissance, car on apprend que sa mère est décédée en le mettant au monde. En fait, ce n'est pas à nous qu'il raconte son histoire mais…. à une chaise ! D'abord toute entière puis seulement à un pied, après l'avoir fracassée !

Anto raconte le village, ses habitants, sa famille, son ami imaginaire et ses coups de coeur pour Vanina et aussi Florence…. Il raconte les circonstances de son décès dont il a été injustement accusé. Laisse-toi porter par l'histoire et ne cherche pas à comprendre pourquoi un simple d'esprit a pu être condamné et mis en prison !

Un récit très touchant sur un être différent rejeté par toute sa communauté, exprimé dans une langue brute et violente. Très émouvant, surtout la fin…..
Lien : https://recettesetrecits.fr/
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Antoine Orsini est le baoul de ce petit village corse, le simplet. A sa façon, dans son langage et son univers bien particulier, il nous guide dans les méandres de cette histoire singulière qui l'a mené en prison 20 ans plus tôt.
Un récit touchant empreint de sensibilité. On s'attache à Antoine, et après ce conte poétique vous ne percevrez certainement plus la différence de la même façon.
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