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3,89

sur 161 notes
« Simple » est une qualification positive pour désigner une personne atteinte de débilité légère. Ici, il désigne le personnage principal de ce roman écrit à la première personne du singulier, Antoine Orsini. Effectivement, Antoine est né trop tard, avec une tête trop grosse, dans laquelle, selon son père « il n'y a rien dedans » et souffre d'un handicap mental depuis sa naissance.
Dans son village corse, il est devenu, le « baoul », autrement dit, l'idiot du coin.
Sa différence, il la vit (ou devrait-on dire, subit) dans l'indifférence liée à sa naïveté, à son incompréhension des phénomènes qui l'entourent. Les autres rient de lui ; il rit avec eux.
Et lorsque la plus belle fille du village disparaît, il faut un coupable et c'est le « baoul » qui se retrouve en prison sans plus d'explication.
Tout cela, c'est l'auteure qui nous le raconte à travers la voix de son personnage. Elle s'immisce dans sa tête et analyse l'entourage dans une position d'omniscience qui permet au lecteur d'avoir une compréhension fine de ce qui se déroule au fil des pages.
C'est un récit intéressant, plutôt bien écrit, mais je n'ai pas réussi à me laisser embarquer dans ce roman, dans le rythme que lui donne l'auteure. Je suis pourtant très sensible au domaine du handicap, mais ici, il m'a semblé parfois un peu trop caricatural. Et puis cette manie qu'ont les primo romanciers actuels de nous débiter des énumérations sans fin commence à m'agacer.
Je pense que « Simple », que j'ai vite lu, sera tout aussi vite oublié dans mon esprit.

Lu dans le cadre des 68 premières fois.
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Est-ce l'histoire ? L'homme ? L'enquête ?
Les trois peut-être ou pas !
Nous sommes en Corse, dans un petit village en haut des montagnes où une jeune fille : Florence Biancarelli va être retrouvé morte.
Dans ce lieu reculé vit également Antoine Orsini qui est surtout connu pour être le baoul : l'idiot du village.
Nous allons donc suivre la vie de cet homme qui n'est pas tout à fait seul car ses plus proches amis sont au nombre de deux : magic et une chaise !
Vous n'imaginez pas ce que l'on peut raconter à un objet ou même lui faire faire. le personnage est attendrissant mais si son regard est naïf ce qu'il raconte est loin de l'être.

Un roman étonnant qui nous présente l'anti-héros par excellence. Ce baoul, on va le suivre, apprendre à le connaître et même l'apprécier. Il va nous faire voyager dans cette nature corse hostile dans tous les sens du terme. Et peut être qu'il bousculera un peu nos idées reçues sur ces personnes différentes mais néanmoins plus humaines que la plupart d'entre nous.
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Simple, c'est l'histoire d'Antoine Orsini qui habite un village perché dans les montagnes Corse. Tout le monde le surnomme le baoul, ce qui signifie en langue corse : l'idiot, le crétin... Parce qu'il n'est pas comme les autres, il est donc le souffre douleur. Et pourtant, sa différence fait de lui une autre richesse, Antoine a un don, il sait parler avec la nature., il a des visions, de ses cauchemars, il sait ce qui va advenir... entre réalité et songe ? Et puis comme il est indésirable, il parle aux objets, et là dans ce récit, il se confie à une chaise. Il lui raconte avec ses mots à lui, dans une langue très simple, son enfance, ses parents, la mort étrange de cette jeune fille Florence. Nous livrant les secrets de certains habitants du village que nous pouvons, au fil de la lecture, les uns après les autres soupçonner du meurtre. Cet Antoine est troublant, on l'aime très vite et en même temps il reste insaisissable et effrayant ... Il questionne inévitablement voir même dérange. Ce roman nous offre un portrait fort d'un homme différent dans une langue âpre et violente souvent, au reflet de l'âme torturée du personnage comme poétique parfois. Finalement Antoine n'est pas si simple que cela, il nous désoriente et nous interroge quant à savoir qui a vraiment tué cette jeune fille. Qui est le véritable coupable ?
Lien : http://universelicec.com/
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Antoine, fils du village, différent des autres, simple. Attachant de part sa différence qui lui vaut moqueries et brutalité de la part de son père.. et des autres. Attachant car différent et sensible à la détresse des autres. Il est toujours là pour les autres quand eux ne vont pas bien.

Mais voilà cela ne suffit pas pour qu'il puisse faire sa place dans ce monde différent du sien.
Alors évidemment quand tout va de travers, c'est forcément à cause d'Antoine.

Bien que le personnage principal de cette histoire puisse paraître sympathique, l'histoire ne m'a pas convaincue du tout : un scénario trop évident ? Une histoire déjà lue, sans apport significatif dans ce récit qui puisse le distinguer par rapport aux autres ? J e ne saurais le dire.

Je l'ai lu jusqu'au bout - il se lit facilement - pensant trouver peut-être l'étincelle qui ferait briller ce récit à la fin de l'histoire, mais je n'ai pas trouvé le petit plus qui me ferait aimer ce livre.
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Chronique de Scarlett sur Léa Touch Book

« Simple » de Julie Estève, c'est l'histoire d'Antoine qu'on surnomme le baoul dans son village, baoul comme demeuré, idiot. Antoine lui nous raconte tout ce qui lui passe par la tête, son passé, son village, les drames et les petits riens de sa vie mais aussi son ressenti, ses sentiments avec ses mots à lui. Il nous parle des rêves étranges qu'il fait ainsi que de l'avant, pendant et après drame, celui qui a marqué le village et changé sa vie à lui le baoul. Antoine il est différent depuis toujours, il aime Ayrton Senna, les belles voitures , les cailloux et les figues entre autres . Il a de l'humour, un sens aigu de l'observation et une logique très simple et tellement évidente. Et comme il ne reste plus personne pour l'écouter et bien Antoine il parle à sa chaise. C'est le personnage central de ce roman, et il est touchant mais il fait peur parce que ce qui se passe dans sa tête il n'arrive pas à l'exprimer.

Dans son village en Corse il a fait de belles rencontres comme Madame Madeleine l'institutrice et Magic un dictaphone que lui ont offert son frère et sa soeur et qu'il considère comme un ami comme sa chaise parce que finalement les objets ils ne vous jugent pas. Il aime aussi beaucoup Florence Antoine, elle qui faisait rêver beaucoup de garçons car elle était attentionnée avec lui avant de mourir dans les bois.

Dans le village il y a aussi tous les autres, son père alcoolique qui lui reproche d'avoir tué sa mère en naissant, son frère Pierre qu'il voit peu maintenant qu'il s'est fatigué de le défendre contre tous, et sa soeur Tomasine qui est partie à Paris pour fuir le village et aller à la rencontre de son rêve de devenir actrice.

La mère Biancarelli quant à elle, l'insulte dès que possible car elle le pense responsable de la mort de Florence sa fille. Il y a aussi Noëlle qu'Antoine surnomme la murène si désespérée de ne pouvoir enfanter qu'elle en devient aigrie, Yvan « l'extraterrestre » fou d'amour pour Florence. Et puis en prison, et oui Antoine fera de la prison pour une raison que vous comprendrez en lisant le livre il rencontre Saguézé un taulard mafieux qui le protègera tout le long de son séjour en taule parce qu'Antoine lui rappelle son frangin.

Ce roman est touchant et très drôle parfois comme lorsque qu'Antoine décrit la « merde » qu'est Doumé, ce pauvre mec qui fanfaronne , « engrosse » en douce une jeune femme amoureuse tout en étant bien marié et se dégonfle et se débine quand surviennent les problèmes. Antoine utilisera pas moins de 27 mots pour dire ce qu'il pense de ce pauvre type, lui le simplet il peut aligner 27 termes différents pour décrire un sombre nullard.
C'est un livre très agréable à lire, qui vous fait sourire même si c'est de tristesse et les personnages sont réels, vivants, tangibles quant à Antoine son rire, ses mots résonnent encore dans ma tête.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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SIMPLEJulie Esteve– Stock

ENORME COUP DE COEUR❤❤❤❤❤❤

Antoine parle à une vieille chaise de jardin fendue trouvée parmi les poubelles. Il lui raconte son histoire, la traîne dans son sillage pour lui montrer le paysage. Il le sait, les autres « ils verraient rien qu'un déchet », mais pas lui. Antoine a de l'imagination et s'il s'attache aux objets c'est parce que, depuis toujours, les hommes ne veulent pas trop de lui. Ca, il n'est pas comme tout le monde Antoine ! Il a pas eu de chance, comme sa chaise, il est un peu fendu au milieu… la vie lui a pas fait de cadeau. Zéro.

Pour les jeunes de son petit village corse avec vue sur les montagnes, il est plutôt cool, une mascotte qu'on asticote, qu'est-ce qu'on rigole avec Antoine ! Et puis c'est un bon pote qui accourt quand on a besoin de lui… Pour les adultes, c'est une autre histoire. C'est ô baoul ! On s'en méfie, trop bizarre Antoine, il pue, il pique des crises, vole des tas de trucs sans importance, reluque les jeunes filles. On imagine des choses sales, on projette ses propres fantasmes, ses propres peurs, on salit et quand le drame se produit, quand Florence est retrouvée morte dans les bois, on jette en pâture. le coupable est tout trouvé.

Et pourtant Antoine, c'est de l'or en barre, un gars avec un coeur gros comme ça, toujours à rire -‘un rire qui lézarde les murs'-, toujours à vouloir aider, à vouloir fraterniser… il ne demandait pas grand-chose Antoine, juste un tout petit peu d'amour. Ça lui suffisait.

Quel personnage Antoine ! Et quelle écriture car les deux sont indissociables. Une écriture différente (en littérature, ça n'est pas dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs livres), honnête, sombre et lumineuse à la fois (oui c'est possible), une écriture à fleur de peau.

L'histoire est maîtrisée jusqu'au bout des mots et se lit d'une traite, pour mieux se relire ensuite.

Antoine a l'étoffe des grands héros, ceux que la vie abime, ceux qui résistent, malgré tout. Antoine est une leçon d'humanité à lui tout seul. Evidemment on pense à Bohem, le héros du formidable « Nous rêvions juste de liberté », mais aussi à Lennie dans « Des souris et des hommes » ou John dans « La ligne verte ». Antoine est de cet acabit. le roman, bouleversant et inoubliable. Un catalyseur émotionnel. Mon n° 1 cette année.
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Le ton est donné dès le début dans ce récit qui débute par l'enterrement d'Antoine dans un petit village montagnard de Corse. Pas d'hommage ni d'émotion manifestement.
Antoine, « l'idiot du village », le baoul comme ils disent ici, tour à tour mascotte, moqué puis exécré.
Antoine est simple d'esprit, il vit dans son monde ; il a récupéré une vieille chaise qui devient sa confidente, l'unique d'ailleurs. Il lui confie ses souvenirs, ses émois, ses troubles dans le désordre souvent, avec lucidité parfois, confusion aussi. Il arrive même qu'il soit pris d'accès de violence absolument incontrôlables, au point de pulvériser sa chaise !
Au fil des confidences d'Antoine à sa chaise, le passé resurgit. Antoine a purgé une peine de quinze ans de prison accusé d'avoir tué la jeune et jolie Florence, 16 ans à l'époque dans les années 80.
Antoine reconstitue le puzzle de ses souvenirs épars et le lecteur s'interroge : Antoine est-il coupable ? Idéal certainement, désigné par la vindicte populaire. Sinon qui ? Les indices sont savamment semés par l'auteure et le récit monte en tension. Pourtant, il ne s'agit en aucun cas d'un polar, plutôt un récit noir et touchant qui s'intéresse à ceux qui sont différents, pas uniquement Antoine puisque Florence est bien seule aussi. Elle aussi révèle ses failles par un comportement excessif. Il n'y a pas grand monde à sauver parmi les autres protagonistes, jaloux, violents, les règlements de compte sont monnaie courante, le fusil à portée de main et la folie qui rode…
La fin du récit voit apparaître une autre voix qui donne un sens et l'émotion l'emporte, je ne suis pas prête d'oublier Antoine et sa chaise !
J'ai vraiment été captivée et touchée par ce roman qui se dévore très vite, rythmé, empreint d'une grande poésie et touchant. Une belle lecture de la rentrée.
Un grand merci à #netgalleyfrance# et aux Editions Stock pour leur confiance.


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bof le monologue d'un simple d'esprit quotidien d'un village corse, relations ambigues, une mort suspecte !! pas accroché du tout
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J'ai bien aimé ce livre.
Son sujet m'a rappelé le roman @Ma reineJean-Baptiste Andréa dont le personnage principal était aussi un garçon différent,plein de poésie. Ici l'auteur peint un homme qui subit la maltraitance de son entourage de façon plus réaliste et dérangeante.
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Julie Estève a pris le parti-pris de faire parler Antoine c'est lui qui nous raconte ou plutôt qui monologue avec son seul confident, une chaise en plastique cassée qu'il trimbale partout. Sa parole est simple, brute, crue, ce qui n'empêche pas une certaine poésie. Il est surtout émouvant et il y a de la beauté dans l'innocence de ce simple d'esprit. Mais le misérabilisme de la famille et de tout l'entourage poussé à l'extrême m‘a dérangé.
C'est une lecture facile qui m'a tout d'abord laissé un sentiment de colère à cause de la cruauté et l'indifférence des villageois envers ce pauvre d'esprit totalement livré à lui-même. Mais où sont les services sociaux?
Je ne pense pas que je garderai de grandes traces de cette lecture car pour m'attacher à ce récit il m'aurait fallu un contexte beaucoup moins caricatural.
Sélection des 68 premières fois.
#Simple #NetGalleyFrance

Lien : https://ffloladilettante.wor..
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