AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,31

sur 44 notes
5
7 avis
4
13 avis
3
4 avis
2
4 avis
1
0 avis
Voilà un bon thriller psychologique qui privilégie l'ambiance, archi tendue, qui monte crescendo entre suspense et rebondissements avec au coeur la musique.

Une île lugubre au sein d'un lac perdu de l'Ontario, Lost Lake.
Un génie du piano, Max,retiré là depuis 10 ans, depuis l'Accident,littéralement bouffé par ses névroses, survivant à coup de rituels. La moindre note de musique est devenue pour lui un supplice qui lui inflige d'épouvantables douleurs physique.
Son fils, de retour, 10 ans après l'Accident, lui aussi très fragilisé depuis, semble vouloir renouer avec son père, à moins que ...
Susan, l'incontournable gouvernante qui veille farouchement sur Max, très présente, trop présente.

Dès le départ, le lecteur est plongé dans le mystère absolu, il ne sait rien, suppose, élucubre, a le cerveau en ébullition pour découvrir ce qu'a été cet Accident avec un A majuscule, mais les auteurs font monter la tension sans aucune compassion sur fond de dévorations mentales père-fils. du coup, j'ai tourné les pages très très vite.

Bémol tout de même sur l'irruption du personnage de Molly ( chut ) que j'ai trouvé peu utile et ne servant pas un final un peu en dessous des promesses initiales.

Une lecture très addictive , qui ne vivra sans doute pas très profondément en moi, mais une très bonne lecture dans l'instant.
Commenter  J’apprécie          751
L'histoire semble calme et paisible au bord d'un lac de l'Ontario, alors que le lecteur sent peu à peu la tension monter. Quel est ce drame survenu, il y a dix ans, qui a fait se retirer le talentueux pianiste ? Ce dernier vit en autarcie avec seulement une jeune femme qui vient, en journée, s'occuper de la maison. Pourquoi s'implique-t-elle autant ? Quelle est la promesse faite avec son mari ? Une lecture aux chapitres aérés qui se lisent sans difficulté. Pour moi, un changement à la page 218 qui a infiltré un malaise jusqu'à la fin. A cause d'un petit mot : hélas. Je cite : ‘Hélas, au coeur même de la partie, la glace avait rompu. Vingt-trois enfants avaient péri, coincés sous la banquise ou juste tués par l'eau glacée'. Par contre une coïncidence m'a amusée. Alors que j'en attaquais la lecture, Nicolas d' Estienne d'Orves et sa mère étaient sur France Inter. Ils expliquaient qu'ils avaient rédigé ce thriller dans une maison de famille sur les lieux de l'intrigue. Ils écrivaient chacun à un étage et le fils téléphonait à la mère pour faire le point. D'autres anecdotes qu'il aurait été sympa d'insérer à la fin ou avec un livre dans le livre ? Merci à Masse critique et aux éditions Fixot.
Commenter  J’apprécie          320
"Le silence et la fureur" est un roman avec une ambiance vraiment particulière, apaisant et angoissant en même temps, la phobie du personnage de "Max" envers la musique suite à un traumatisme est vraiment bien travaillée, le rythme a beau être calme, ce personnage impose une tension permanente.

C'est un roman où il y a 3 narrateurs différents, le musicien, son fils et la femme qui aide Max au quotidien.

Toujours sur ce rythme faussement calme, jusqu'à se sentir mal à l'aise avec l'intervention d'un des personnages qui va faire basculer le récit dans la peur et la folie. Au niveau de l'intrigue, les auteurs prennent un malin plaisir à multiplier des soupçons sur plusieurs personnages, jusqu'à en suspecter toute l'assemblée, la fin est bien maîtrisée.

Les décors de cette petite ile canadienne battue par les vents, la pluie et le froid, les falaises, l'eau glaciale et le morne village sont superbement retranscrits et renforcent le suspense ainsi que le sentiment d'étouffement.

La musique (piano) fait partie intégrante de l'histoire, même sans l'entendre elle est omniprésente, tel un personnage à part entière.
J'ai vraiment apprécié ma lecture.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          192
En guise d'accueil, une sublime couverture révèle au lecteur le cadre du roman.

Pour la toile de fond : voici une histoire envoûtante et une intrigue très bien construite. Une aura particulière émane des lieux et des personnages. La tension et l'intensité augmentent au fil des pages, jusqu'à l'apothéose du récit. J'ai aimé la façon d'aborder la fin, dans le sens où les auteurs nous donnent les clés de l'intrigue tout en sauvegardant des pistes de réflexions.

Les personnages, quant à eux, sont intégrés en douceur et prennent tout naturellement leur place dans le récit. Chaque caractère est très travaillé et bien souvent l'ambiguïté est de mise. Un personnage en particulier m'a vraiment touchée et intriguée.

Quelques mots sur la forme : les chapitres, courts et dynamiques, proposent une alternance de points de vue. Les phrases, selon le contexte, peuvent être brèves et percutantes, ou décrire de somptueux paysages.

En passant, je me suis interrogée sur le processus d'écriture à 4 mains, qui a sans doute été un atout dans la façon d'aborder les différents angles de vue.

Vous l'aurez compris, une lecture marquante, dont l'atmosphère vous habitera quelques temps ! Entre deux séances de lecture mon esprit continuait d'errer à Lost Lake !
Commenter  J’apprécie          191
♫ Smoke on the water, fire in the sky ♪ Smoke on the water ♫

Non, on ne parlera pas de Deep Purple, mais on va causer musique tout de même car elle est en arrière-fond de ce thriller psychologique en huis-clos.

Une île au Canada, un pianiste de talent, sa femme à tout faire et un silence assourdissant avant que la fureur ne se déclenche…

Un lieu retiré, un village qui a tout du village fantôme depuis que Max King, virtuose du piano qui remplissait les salles encore plus vite que Johnny, Madonna et U2 réunis, a arrêté de jouer suite à une catastrophe arrivée à un de ses concerts.

Notre homme a beau vivre en reclus, être perclus de manies, se comporter comme un enfant, avoir d'un tyran maniaque, il attire tout de même la sympathie car il est incapable de jouer de la musique, de lire une partition, d'écouter de la musique à la radio, sous peine d'avoir l'impression qu'une perceuse lui vrille la tête.

Dans sa maison, la musique est coupée, interdit de la fredonner, pourtant, elle est sans cesse en arrière-plan, jouant à "on m'entend, on m'entend plus". Lui-même voudrait bien, mais il ne peut point.

L'arrivée d'un visiteur surprise arrivera-t-elle à le sortir de sa gangue de plomb dans lequel son corps, son esprit, son talent, est enfermé, englué, prisonnier ??

Sa femme à journée, celle qui s'occupe de lui constamment, arrivera-t-elle à lui lâcher un peu la bride et à cesser de s'en occuper comme si c'était son enfant, celui dont on ne veut pas qu'il grandisse, des fois qu'il n'ait plus besoin de nous ??

Si on transposait ce roman en film, je recommanderais, en fond sonore, une musique angoissante, celle qui dresse les poils sur les bras (L'exorciste) car tout est fait pour nous donner l'impression que l'on avance à vue, dans la fumée, tâtonnant afin d'en savoir plus, tandis que les auteurs nous guident dans leur thriller psychologique, jouant avec nous comme si nous étions leurs pantins.

Même les personnages sont les pantins des auteurs. On ne sait pas qui ment, qui dit la vérité, si vérité il y a et mensonges aussi.

On se pique au jeu, on se prend dans le récit angoissant, bourré de tensions, sans pour autant avoir de l'action, car ici, tout est dans les attitudes, les silences, les paroles, les gestes, des différents personnages.

Le final, lui, il est époustouflant, violent, angoissant, anxiogène, rempli de suspense et tous les secrets enfouis referont surface, pour le meilleur, ou pour le pire.

Un roman qui fait monter la tension et les battements cardiaques.

Enfin, du moins chez moi car Bianca, ma copinaute de LC, n'a pas du tout aimé le récit, n'a pas su entrer dedans et à trouver le final ignoble. Je confirme qu'il est ignoble, mais j'ai adoré.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          170
Une île isolée dans un lac canadien appelé Lost Lake, pour un hui-clos, cela s'annonce prometteur.
Une grande maison isolée, un homme seul traumatisée par une tragédie survenue dix ans plus tôt, une employée qui traverse tous les jours la baie en bateau pour satisfaire son employeur plein de TOC qui régissent désormais sa vie. Comment sortir cet homme de son isolement et lui redonner goût à la vie et au piano ? Depuis dix, il ne supporte plus d'entendre, de jouer et même de se représenter la musique, lui, Max King, le pianiste virtuose. Les migraines semblables à des perceuses dans la tête le rendent alors fou de douleur.
Une solution peut-elle être envisagée ? Pourquoi ne pas faire revenir son fils pour provoquer un électrochoc ? Mais où cela peut-il le mener ?
Dans un premier temps, j'ai trouvé que l'histoire, pour un thriller, manquait un peu de tension. Mais au final, une fois que les relations entre les personnes se mettent en place, on suit les indices que les auteurs promènent sous notre nez, on se dit que ça ne peut pas être ça, que c'est trop flagrant, mais que peut-être…
La folie des personnages se déploie, on comprend petit à petit qu'il n'y a pas que Max qui est perturbé par ce qui s'est passé. La folie, les éléments qui se déchainent, une île isolée, le moteur du bateau qui lâche (comme par hasard), tous les éléments sont là pour que la tension monte et que le drame se noue.
Tout finit par s'imbriquer, par prendre forme, pour aboutir à la surprise finale qui m'a prise de court. Je pense avoir eu des raisons de soupçonner tous les principaux personnages, sauf celui-là. Et c'est vrai, qu'en repensant...
Une fois le roman terminé, j'ai eu bien du mal à m'endormir. J'ai ruminé les relations entre les personnages, les actions qui ont été menées, la folie, la monstruosité menée à son terme par un esprit bouleversé pour que Max rejoue et que l'ile revive.
Si on ouvre le livre et que l'on se penche uniquement sur les dernières lignes, on pourrait penser à une renaissance, un happy end…mais quand on repense à ce qui s'est passé pour en arriver là...
Commenter  J’apprécie          140
Une île perdue au milieu d'un lac canadien où depuis "l'accident" le célèbre pianiste Max King a perdu le goût de vivre et celui de la musique. Il vit replié sur lui même avec seulement Susan, la dame à tout faire, omniprésente dans sa vie. Elle fera revenir Luke, le fils de Max, pianiste également, pour tenter de redonner l'envie de jouer à celui-ci.
BOF. Classé dans les thrillers psychologiques, genre que j'aime beaucoup en général, je me suis ennuyée. Je n'ai pas perçu la tension, je n'ai pas été sensible aux personnages, ni à l'histoire, un peu tirée par les cheveux. Seule la fin pourrait tirer son épingle du jeu.
Commenter  J’apprécie          70
Nathalie Carter et Nicolas d'Estienne d'Orves ont écrit ensemble "Le silence et la Fureur" : un duo mére-fils qui aborde le monde de la musique classique. N'étant pas une spécialiste de cet univers, j'ai appris des choses mais suis peut-être aussi passée à côté de quelques références. Néanmoins, j'ai suivi avec intérêt les contours d'un drame se situant sur une île escarpée au milieu d'un lac dans l'Ontario.

Max King était un pianiste renommé mais un drame dix ans plus tôt l'empêche de rejouer du piano. le retour de son fils Luke remue le couteau dans la plaie du musicien très pertubé.

Dès les premiers chapitres, j'ai ressenti l'importance de la nature dans l'intrigue. Elle est comme un personnage qui ponctue les moments forts et les crises du pianiste. Elle est une musique suivant l'action d'autant plus que les rafales et la pluie ne cessent de torturer la petite île et ses habitants.

" Surtout, il y avait la nuit.
Cette grande nuit de l'hiver canadien. La nuit profonde, impénétrable, de la nature brute. Une nuit sans lune, sans étoiles, sans le moindre signe de ce qui peut exister lorsque revient le soleil. L'heure où les arbres ont des griffes, où les choses prennent vie, où l'obscurité vous aspire, comme une crevasse."

Le style est agréable. Les auteurs savent donner la parole à différents personnages. C'est parfois un peu longuet mais la lecture n'en est pas vraiment affectée. La poésie des descriptions permettent de faire rêver. Elle donne une impression de douceur et soudain le macabre fait irruption dans ce monde de silence. le titre est bien justifié car l'écriture à quatre mains parvient à faire monter le ton ou au contraire à faire peser une accalmie trompeuse.

Le son, justement est très présent. Il fait bien sûr référence à la musique mais également au suspense régnant dans l'air étouffant. Un caisson est d'ailleurs réservé à Max King qui est sensé protéger l'homme et sa musique des désordres du monde extérieur.

" Tout ce que la nature pouvait appeler "son" était au rendez-vous de ce concert muet, né d'un simple livre ouvert dans une pièce, où pas un bruit n'avait droit de cité. "

Un goût de temps gâché surplombe ce roman original et glaçant. " le silence et la fureur" reste un livre à découvrir pour les amoureux de musique classique ou des espaces sauvages et hostiles. C'est un thriller psychologique angoissant où la nature met en scène un décor à la fois oppressant et sombre.
Lien : http://delphlabibliovore.blo..
Commenter  J’apprécie          70
De Nicolas d'Estienne d'Orves j'avais lu « Les Orphelins du Mal » que j'avais littéralement adoré ! C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai attaqué la lecture de ce nouveau roman. de plus, spécificité originale, qui fait fondre mon petit coeur de maman, il a écrit ce roman à quatre mains avec la sienne, Natalie Carter.

Que de bonnes raisons de lire ce thriller.
Nicolas et Natalie nous emmènent sur une petite ile perdue du Canada, glaçante à souhait. Là, vivent Max King célèbre pianiste déchu et sa gouvernante qui lui est entièrement dévouée. Max fut un pianiste célèbre et extrêmement reconnu mais complétement déchu depuis l'Accident… Lequel me demande pas, tu en sauras plus après.

Il ne voit plus sa femme, ni son fils et l'ile, dont l'économie tournait exclusivement autour du festival organisé par le pianiste, se meure lentement. Max King, devenu à moitié fou, bourré de tocs, ne supporte plus la musique et entre dans une sorte de catatonie dès qu'il entend une note. Pour le sortir de sa maladie, sa gouvernante fait revenir sur l'ile son fils Luke, devenu lui aussi un célèbre pianiste. On ne sait pas si de cette confrontation père/fils naîtra la lumière ou la fureur… Mais si tu as un minime d'expérience de lecture, tu vas deviner que point de lumière ne filtrera à l'horizon !

Ce thriller se dévore littéralement et j'ai particulièrement apprécié trois choses. (En vrai j'ai absolument tout aimé mais te dire ça ne t'apportera pas grandchose )…

Il y a 3 éléments prépondérants qui participent à faire de ce thriller un très très bon roman selon moi. D'abord l'ambiance. Une ile battue par les vents, pleine de mystères, un artiste maudit, un drame non défini. Bref, une ambiance glaçante à souhait et mystérieuse, presque mystique. On peut presque sentir sur soi le vent se déchaîner à certains moments. C'est merveilleusement rendu !

La construction du récit ensuite. D'ordinaire tu as un drame connu (meurtre, enlèvement ou autre) et le tout est de savoir qui a perpétré l'horreur en question. Mais ici, on te complique la chose. Au départ tu ne sais RIEN. Tu sais juste qu'un drame, un Accident avec un A majuscule comme un personnage à part entière du roman, s'est produit sur cette ile, et a chamboulé à jamais la vie de beaucoup de personnes. Tu remontes le fil lentement, et tu découvres le drame dans son intégralité presque en même temps que le coupable ! Et c'est très fort parce que tu as donc double dose d'intrigue et de suspense pour le même prix !

Enfin les personnages ! Ils sont fouillés, complexes et aussi attachants que flippants. Tu soupçonnes tout le monde tour à tour, sans jamais tomber sur le bon coupable… Sur cette ile, tout le monde a sa part d'ombres, de fêlures et chacun est potentiellement suspect car ils ont tous quelque chose à cacher.

Je pourrais te parler aussi de ce dénouement que tu te prends en pleine tête, comme une vague qui te submerge. Car les auteurs ont ceci de machiavéliques que la pression monte crescendo dans le récit. Ils y vont assez tranquillement au départ mais la chape de plomb de l'angoisse te prend au fur et à mesure du récit et tu finis par presque étouffer à la fin tellement tu retiens ta respiration à l'approche de la vérité.

Je pourrais aussi te dire que les auteurs ont réussi ceci de magique qu'ils te font entendre une musique pourtant désormais interdite sur cette ile ! le pianiste ne joue plus et pourtant la musique est omniprésente à la fois consolatrice et tortionnaire.

On dit que la musique adoucit les moeurs mais là, elle les déchaîne !

Bref, je pourrais te dire plein de choses encore tant j'ai aimé ce thriller mais je vais surtout de dire de filer en librairie te procurer ce petit bijou, car ça sort aujourd'hui !
Lien : https://www.lespetiteslectur..
Commenter  J’apprécie          71
Sur une petite île au milieu d'un lac perdu de l'Ontario, Max King, pianiste adulé dans le monde entier, vit reclus dans sa maison, prisonnier de ses obsessions et de ses cauchemars. Il y a dix ans, un drame l'a condamné au silence : la moindre note sur le clavier provoque en lui d'effroyables douleurs. le retour de son fils Luke, futur pianiste de génie, résonne comme un cataclysme.
L'accroche de Miss Aline :
Une île, un pianiste de renommée mondiale, un mystérieux « accident », une « promesse » non moins énigmatique, voilà les ingrédients de ce polar captivant.
Max vit en reclus, prisonnier de son île, de sa musique, de ses rituels obsessionnels. Prisonnier de lui-même. Tous l'on fuit, jusqu'à son épouse et son fils. Ne reste que la fidèle gouvernante Susan, patiente, attentive, veillant sur les moindres gestes de son maître. Les notes de musique sont autant de lames qui lassèrent l'esprit de Max, qui le torturent jusqu'à l'insupportable. Et ce depuis « l'accident ».
Pour Thanksgiving, le retour de l'enfant prodige. Ce « petit prince » qui suit les traces de son père. Qui l'a fait venir lui et sa mère ? Pourquoi cette dernière l'abandonne-t-elle à son père ?
Rapport étrange que celui du père et du fils. Ce dernier obligeant son père à sortir de ses rituels, tant pis pour la souffrance. Luke, comme son père, est un personnage troublant. On le sent osciller entre l'amour et la haine. Qu'a-t-on imposé à cet enfant pour qu'il en arrive là ?
Ce roman se fait à trois voix. Susan et Luke nous parle directement. Tandis qu'un narrateur extérieur nous parle de Max. Au début c'est perturbant, puis on s'y fait. A chaque protagoniste tu trouves une raison de t'y attacher. Susan dont tu admires la dévotion, cet attachement démesuré à un être qui probablement ne la voit pas. Elle aussi a sa part dans l'intrigue, là où on ne l'attend pas. Luke dévorait par une personnalité borderline, un soupçon manipulateur. Luke qui captive, Luke qui réserve bien des surprises. Et puis il y a Max avec son amour-aversion pour la musique. Max pour qui la musique était l'oxygène nécessaire à sa vie, qui ne fait plus que survivre. Max noyé dans sa névrose.
J'ai beaucoup aimé ce roman et la façon dont il est construit. Comment les auteurs t'emmènent là où tu n'as pas pensé aller, comment ils t'ont berné. J'ai ressenti avec force la passion de Max pour la musique. Comment elle l'habite, le transforme, le rende vivant. Je garde l'image du « caisson », la pièce au piano, avec vu sur l'extérieur. Un silence infini à l'intérieur, les éléments déchainés à l'extérieur. Je pense à Mozart et Salieri. Je pense au combat pour la vie, à l'amour inconditionnel pour un art. Je pense à l'abandon de soi pour l'autre ou pour l'art.
Je pourrais/voudrais vous en dire tellement plus sur ce roman mais je ne voudrais pas gâcher votre surprise. Ce roman est un coup de maître, dans son intrigue, dans la force des personnages, dans le ressenti de leur sentiments. J'ai presque envie de le lire de suite…
Un très grand merci aux auteurs pour cette plus que très belle découverte.
Lien : https://collectifpolar.com/2..
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (105) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}