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3,54

sur 558 notes
Le roman du mariage de Jeffrey Eugenides pourrait n'être que l'histoire d'un classique triangle amoureux. Mitchell aime Madeleine, mais elle préfère Léonard. Pourtant, Jeffrey Eugenides, parvient à nous livrer une véritable réflexion sur l'amour mais aussi sur le mariage, le sujet du roman.

Université de Brown dans les années 1980, Madeleine étudie la littérature parce qu'elle aime les livres. Passionnée par Austen, James et du mariage romanesque elle se penche peu à peu sur Derrida, Barthes et la sémiologie, raffinée et venue d'Europe. Mitchell, le gendre parfait, s'intéresse à la théologie. Quant au mystérieux et séduisant Léonard, il suit des cours de biologie mais aussi de philosophie.

Tour à tour, Jeffrey Eugenides nous fait suivre ces trois jeunes gens qui entrent dans l'âge adulte. de l'étudiante sage aux parents aisés au garçon brillant mais maniaco-dépressif, en passant par l'amoureux transi en quête d'un idéal, l'auteur décrit finement la personnalité et la psychologie de ces personnages.

Le roman du mariage est donc un classique livre d'amour mais également une étude fine sur l'amour et sur la complexité d'un tel sujet. Madeleine pensait pouvoir sauver Léonard en l'épousant mais cela peut-il être aussi simple ? de par le fond du récit, l'auteur nous invite également à la rencontre de la littérature.

Après Virgin Suicides, son premier roman adapté à l'écran par Sofia Coppola, et Middlesex, couronné du prix Pulitzer, Jeffrey Eugenides revient avec ce troisième roman et nous prouve son talent pour ciseler les intrigues et les personnages de ses oeuvres.

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Roman très convoité, il m'a fallu patienter pour que ma médiathèque m envoie l'avis de disponibilité.
Si j'ai mis 4 étoiles, c'est évidemment que le contenu fut à la hauteur de mes attentes.
Précisons d'abord que malgré le titre, il n'est question de mariage que brièvement et vers la fin de l'histoire qui présente de nombreux autres sujets que l'engagement matrimonial. Deuxième remarque générale : il ne s'agit pas ici d'un sempiternel triangle amoureux (mari-femme-amant(e) mais du dilemme suivant :"Larry aimait Mitchell, qui aimait Madeleine,, qui aimait Leonard".
Voici présentés les trois personnage de ce récit dense et foisonnant.
Il y est question des études, de l'amitié, du sexe, du voyage, de la dépression mais aussi de biologie et de théologie.
Sans chronologie, mais on s'y retrouve toujours, Jeffrey Eugenides évoque
les années universitaires, années d'apprentissage, de choix difficiles à la fois sur le plan sentimental et professionnel, la nécessité de prendre des décisions fortes pour devenir adule et responsable.
Un des tours de force de l'auteur est de passer avec virtuosité et soudainement
des hautes sphères de la spiritualité et de la générosité évangélique, aux scènes de sexe les plus triviales, comme en écho à la maniaco-dépression dont souffre Leonard qui lui-même passe de l'euphorie à l'abattement ou l'inverse
Dans la dernière partie, le compte-rendu de la dépression de Leonard est particulièrement détaillé et émouvant par son réalisme..
Voilà une lecture qui m'a tenue en haleine, sans fléchir et pourtant sans suspens racoleur. L'héroïne Madeleine évolue entre ami (Mitchell) et petit ami (Leonard, à l'heure où les choix sont encore hésitants et les engagements relatifs.
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Jeffrey Eugenides n'est pas le genre d'auteur qui publie un roman chaque année à la même période. Pour preuve, 3 romans en 20 ans ! Mais quels romans !

Virgin Suicide, Middlesex, deux romans dont la lecture m'a profondément marquée. Aussi, c'est avec un intérêt non dissimulé que je me suis plongée sans garde-fous dans ce Roman du mariage, mon index droit dans les starting-block, prêt pour un dynamique tourné de pages, garantissant une lecture compulsive sans limites.

Et paf, dégringolade. Bien vite, ce roman m'a ennuyé ferme, sans tout de même franchir les limites du pénible grâce à l'écriture d'un Jeffrey Eugenides assurément en grande forme, mais après coup, la frustration se fait sentir.

Je suis arrivée au bout de ces 550 pages, soutenue plus que jamais par mon fidèle index droit qui s'est réveillé parfois pour tourner les pages de plus en plus vite, à mesure que ma lecture et mon intérêt prenaient de plus en plus la tangente…

Nous sommes dans les années 80 sur la côte Est des Etats-Unis, où nous rejoignons trois étudiants aux vies qui se croisent et se décroisent, au rythme des flirts, amours fluctuants et lubies qui ponctuent si bien ce passage entre la fin de l'adolescence et la plongée dans l'âge adulte.

Leonard est un étudiant à la fois scientifique et littéraire, passionné autant par ses recherches en biologie que par la sémiotique. Il pourrait presque postuler au rang de gendre idéal si son charisme n'était pas bousculé par une maladie pas tous les jours facile à vivre, la maniaco-dépression.
Mitchell, quant à lui s'intéresse de plus en plus à la religion. Après la remise des diplômes, il part en Inde, et tente de capter la lumière qui confirmera son projet de poursuivre sa voie dans la théologie.
Et Madeleine, férue de littérature victorienne, qui s'abreuve des textes de Jane Austen ou d'Emily Dickinson et se spécialise dans le roman matrimonial. Madeleine, la romantique jeune fille issue d'une bonne famille. Madeleine, qui fait chavirer les coeurs. Car ce n'est pas un secret, Mitchell est amoureux de Madeleine qui aime profondément Léonard, tout en étant pas tout à fait insensible au charme de Mitchell… Nous sommes assurément en plein triangle amoureux.

Le roman du mariage aborde de nombreux thèmes, la famille, l'amour, le mariage bien sûr, la sexualité, la maladie, les choix, tout cela sur un riche fond littéraire, trop peut-être, à mon goût du moins. Nos trois compères élaborent de grandes théories métaphysiques à coup de Derrida ou de Deleuze, cherchent leurs réponses dans Fragments d'un discours amoureux de Barthes…
A vrai dire, je ne me suis pas très attachée à eux, ce sont les étudiants typiques que je cherchais à fuir à la fac, ceux qui pensent détenir une vérité en ayant lu les oeuvres majeures. Je grossis le trait, mais cet étalage littéraire à outrance m'a semblé bien long…

Pourtant j'ai aimé retrouver la plume de Jeffrey Eugenides, ses tournures, son humour. Il joue des changements de points de vue et des flashbacks pour construire un roman d'apprentissage qui s'intéresse à la complexité de l'amour.

Ce roman n'était peut-être tout simplement pas pour moi, à charge de revanche.
Lien : http://casentlebook.fr/le-ro..
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En 2010, j'ai lu pour la première fois un roman d'Eugenides. Je n'avais pas lu Virgin Suicides (je ne l'ai d'ailleurs toujours pas lu mais ça viendra un jour, promis) et je suis tombée sur Middlesex, que j'ai beaucoup aimé. du coup, quand j'ai vu dans les programmes de parution ce nouveau roman, je me suis jetée dessus sans même me poser la question de savoir de quoi il parlait. Bon, si on était dans un billet normal, c'est le moment où je devrais vous dire que j'ai eu tort, blablabla, blablabla. Mais en fait non. le Roman du mariage comporte tous les éléments pour que je l'aime et du coup, ça n'a pas fait un pli, j'ai beaucoup aimé.
Lien : http://www.readingintherain...
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Incontestablement ce livre est le prototype du bon roman américain contemporain. Narration fluide, à la fois drôle et grave, érudit ,parfois cruel et une manière très sure de caractériser sociologiquement , une époque, un milieu et des personnages. Ajoutons à cela une virtuosité manifeste à jongler avec les temporalités et dans l'alternance des focalisations dans la prise en charge du récit pour une mise en scène toutefois sans surprise des affres d'un triangle amoureux d'étudiants de la petite et moyenne bourgeoise américaine. Et c'est quand même la limite de ce type de romans passe-partout qui s'agissant de la charge sociale troque assez vite son flacon d'acide pour un shot de Rhum-coca ou au bout du compte il est quand même de bon ton de railler les spasmes révolutionnaires d'une jeunesse désorientée pour s'attendrir plutôt sur les vicissitudes de l'american way of life.
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J'étais un peu sceptique au démarrage de ce livre, et effectivement, j'ai abdiqué...Il ne se passe pas grand chose, ça tourne en rond...C'était pas forcément le moment pour moi de cette lecture...A retenter un jour...
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Années 80, une petite université américaine. En mettant en scène un triangle amoureux, Jeffrey Eugenides explore les interrogations, les doutes, les angoisses et les espoirs qui accompagnent l'entrée dans l'âge adulte. Il décrit ainsi les préoccupations d'une génération qui, bénéficiant de l'héritage des années 70 en matière de libération sexuelle et d'émancipation féminine, se recentre sur des questionnements plus élémentaires quant à la notion de couple, d'engagement.

Mitchell aime Madeleine, qui aime Leonard, qui aime Madeleine... Ils sont jeunes, beaux et intelligents, ils ont l'avenir devant eux, et pourtant...

Issue d'une famille bourgeoise, Madeleine est une pure WASP. Alliant rigidité morale et curiosité intellectuelle, passionnée de littérature victorienne, rien ne la prédisposait à tomber amoureuse de Leonard, étudiant surdoué et charismatique, esprit brillant mais torturé. Son enfance désargentée, passée entre une mère indifférente, irresponsable, et un père absent, lui a laissé en héritage une maniaco-dépression qui lui fait alterner des périodes euphoriques et productives d'hyperactivité intellectuelle et des moments d'intense détresse le poussant à un comportement auto destructeur.

Mitchell, après avoir épuisé ses espoirs de conquérir Madeleine, part en Inde, tâtonne en quête d'engagement humanitaire et religieux.

(...)

Difficile de rédiger un billet sur un tel roman... Se contenter, comme ci-dessus, d'en résumer l'intrigue, ne le rendra sans doute guère attrayant. L'histoire vous paraîtra banale -le sujet n'est pas a priori de ceux qui, personnellement, me passionnent- et je mentirais si je vantais le style, qui ne m'a pas vraiment éblouie, de Jeffrey Eugenides...

Alors, comment vous convaincre que j'ai trouvé ce titre captivant ? Comment expliquer cette capacité de l'auteur à nous attacher à ses personnages, à rendre son récit si vivant ?

Je crois que cela tient essentiellement au sentiment de véracité, de sincérité, que l'on ressent, de manière inconsciente mais prégnante, en découvrant les émotions, les réflexions de ses héros. Comme si le talent de Jeffrey Eugenides tenait essentiellement à une forme de sensibilité clairvoyante qui lui permet de les rendre consistants, de leur donner corps et âme.

La structure -a priori capricieuse- même du récit, succession de bonds dans le temps puis de retours en arrière, d'épisodes répétés selon différents points de vue, participe, en lui conférant une forme de spontanéité, nous faisant croire que l'auteur a laissé sa plume divaguer au gré de son inspiration, à donner au le lecteur la certitude d'avoir affaire à un texte lucide et sincère.

Alors... vendu ?
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Je ne comparerais pas ce roman à "Virgin Suicides" ou "Middlesex" (que je viens de m'empresser d'acquérir) car, ne les connaissant que de réputation, je découvre Jeffrey Eugenides avec son "Roman du Mariage".

C'est un roman intelligent, qui peut le faire rapidement passer pour élitiste. Or, à mon sens, il est plutôt élitaire, au sens qu'Antoine Vitez accordait à ce mot lorsqu'il parlait du théâtre (un art qui n'est pas élitiste mais élitaire, en tant qu'il s'adresse à peu de monde, pendant peu de temps et se renouvelle chaque jour). La dénonciation des théories structuralistes, essentiellement fondée sur Eco et Derrida, n'impose pas de se griller les neurones pour être jouissive. Autrement dit, c'est pas parce que c'est intelligent que c'est chiant ; c'est pas parce que ce sont les Editions de l'Olivier que c'est forcément prétentieux !

L'intrigue est simple : Madeleine, la petite fille gâtée du New-Jersey, tombe amoureuse de Leonard sur son campus de Brown, un éphèbe maniaco-dépressif destructeur, au détriment du gendre idéal Mitchell, versé dans la contemplation théologique, à la recherche d'une mise en pratique introuvable. C'est évidemment un roman initiatique tout autant qu'une chronique du désenchantement des années 80, à la recherche de repères inexistants. Tuer le père, haïr la mère, désacraliser la science et expérimenter le fait religieux : que reste-t-il ? le mariage peut-il exister dans un temps sans carte, sans boussole ?

Ce roman est dense, c'est un pavé mais sans longueurs qui ne se justifient, légèrement déconstruit (brefs bonds dans le temps, longs retours en arrière). le contexte des années 80 se justifie au départ, sur le campus, mais intrigue ensuite, tant son actualité est prégnante. Attention cependant : c'est à mon avis un roman à lire en quatre à cinq fois grand maximum, non en quelques pages par jour sur plusieurs semaines. S'y plonger réclamera donc un peu de temps devant soi.
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Tout le talent de l'auteur c'est de rendre passionnante une histoire qui sur le papier est trés basique . Et force est de constater qu'ici c'est encore une fois le cas . Ce livre est trés bien écrit , avec une profondeur psychologique rare , une intelligence de tout les instants . Réussir a tenir le lecteur en éveil avec un sujet de ce type était une gageure , et Eugénides y parvient haut la main . Beau et classieux .
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Voilà le genre de roman qui m'a donné envie de noter toute une série de phrases tant je les ai trouvées justes, le genre de livre qui fait paraitre tout livre qui suit plat, pas à la hauteur, le genre d'histoire dans laquelle j'ai plongé sans penser à rien d'autre. L'auteur adopte le point de vue de Madeleine, une étudiante qui tombe amoureuse de Leonard, jeune homme à l'enfance malheureuse et maniaco-dépressif alors que Mitchell (qui incarne la figure du gendre idéal) aime la jeune femme en secret. le pitch de départ peut sembler mince et surtout pas très original, pourtant pendant 550 pages, je me suis accrochée à ces trois personnages, apprenant à mieux les connaitre et j'ai exploré avec bonheur toute la palette d'émotions et de sentiments que ressent ce trio amoureux. Analyse très fine de l'âme humaine et de la complexité de l'amour, le roman du mariage est un livre très riche, érudit et un bel hommage à la littérature. Un énorme coup de coeur pour moi !
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