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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Thelonius Ellison, appelé Monk par ses proches, est un écrivain érudit. Trop peut-être, car ses écrits ne se vendent pas très bien. Il lui est souvent reproché que ses oeuvres ne sont pas assez « noires ». Une position qui le rend fou de rage car il ne s'est jamais vraiment intéressé à la notion de race et ne voit pas pourquoi il devrait écrire en fonction de sa couleur. Et ce qui le met encore plus en colère est le succès remporté par un mauvais roman écrit par une jeune femme noire et intitulé Not'vie à nous au ghetto qui caricature les noirs mais est encensé par la critique comme le récit véridique sur la communauté afro-américaine. Alors que son dernier livre est refusé par tous les éditeurs, Monk décide d'en écrire une parodie féroce qu'il signe d'un pseudonyme. Mais la blague va aller plus loin qu'il ne le pensait quand les éditeurs vont commencer à se l'arracher.

A côté de sa vie professionnelle, Monk doit aussi faire face à des difficultés familiales : sa mère commence à souffrir de la maladie d'Alzheimer et ne pourra plus vivre très longtemps sans assistance médicale. Sa soeur, Lisa, est médecin dans un centre pour femmes et pratique l'avortement. Chaque jour,elle affronte les menaces des militants anti avortement qui manifestent devant sa clinique. Son frère vient de révéler son homosexualité et vit mal d'être éloigné de ses enfants. Et enfin, Monk découvre des lettres que son père, décédé depuis plusieurs années, avait cachés et qui dévoilent un secret.

Effacement fait partie de cette littérature américaine comme je l'aime. Percival Everett réussit une brillante satire du monde de l'édition américaine dans lequel personne n'est épargné, de l'éditeur à l'agent ni même le lecteur. Tous passent pour des moutons qui avalent des bestsellers sans âme, dont le manque d'intelligence n'égale que la quête du sensationnalisme. L'argent gouverne tout et le profit fait paraître des navets qui ont des chances de connaître le succès au détriment de la qualité littéraire. Ce qui désespère notre romancier. Même les libraires sont passés au crible, eux qui classent les oeuvres de Monk dans la littérature afro-américaine alors que la plupart de ses livres traitent de sujets classiques, voir parfois de philosophie antique. Un tel classement ne risque pas d'augmenter ses ventes.

Plus qu'un roman critique sur l'édition, avec une mise en abyme, Effacement est aussi un récit sur l'identité, que ce soit sa perte ou sa recherche. Percival Everett exprime très bien le malaise que les noirs peuvent ressentir autour de la notion d'appartenance. Monk est avant tout un romancier et sa couleur de peau n'a rien à y voir. Il ne ressent d'ailleurs aucun sentiment d'appartenance à une race noire. C'est pourquoi il ne supporte pas que ses livres soient classés en raison de la couleur de sa peau ni que le lectorat attende de lui qu'il écrive d'une manière soi-disant « black ». L'auteur traite aussi ce thème au travers de la maladie qui touche sa mère, qui voit sa mémoire se déliter et avec elle sa personnalité s'évaporer. En voyant sa mère décliner, Monk se remémore son passé, son adolescence et sa jeunesse et s'interroge sur les gens, sur les secrets que chacun conserve, sur ce qu'on sait jamais vraiment sur les autres. D'autant plus que son frère vient d'avouer son homosexualité alors qu'il était marié. Monk avait deviné depuis longtemps les penchants de son frère mais ce dernier a désormais besoin d'affirmer à tout le monde qui il est vraiment.

Percival Everett m'a vraiment séduit avec ce roman érudit écrit dans une langue intelligente et fluide, ce qui contraste d'autant plus avec l'extrait de la parodie écrite par son personnage pour imiter les romans du ghetto. Une véritable réussite et je ne compte pas en rester là !
Lien : http://www.chaplum.com/effac..
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Un livre intelligent sur les questions raciales aux Etats-Unis et notamment sur les assignations répétées à rester à "sa place". Un Noir n'écrit donc pas de livres bercés de culture helvétique mais plutôt un livre sur le ghetto (où il faudra donc user d'argot ou parler "p'tit nègre"). Bref, Percival Everett signe un livre pertinent sur l'effacement des identités et sur les injonctions à répondre aux attendus de la Race.

Et en prime, c'est bien écrit. Chaudement recommandé !
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Beau roman, faussement simple et léger, de dénonciation drôle du prêt-à-penser culturo-médiatique.

Publié en 2001, le onzième roman de Percival Everett signait un nouveau coup de maître, utilisant avec habileté narrative, intelligence érudite, et capacité d'émotion intacte, toutes les ressources d'un art aux si multiples facettes.

Nourri comme souvent de quelques ferments autobiographiques, nous suivons donc l'afro-américain professeur de littérature et romancier plutôt confidentiel Thelonius Monk Ellison, spécialiste du structuralisme et de la déconstruction, aimé notamment de toute une intelligentsia française, lorsque, confronté à des besoins d'argent imprévus (du fait de l'assassinat de sa soeur, médecin qui acceptait de pratiquer des IVGs et s'occupait de leur mère, du divorce ruineux de son frère, suite à la tardive révélation de son homosexualité, et du déclin, donc, de leur mère, qui voit poindre des symptômes manifestes et inquiétants de maladie d'Alzheimer), et ulcéré par le succès médiatique et commercial spectaculaire d'un roman-navet "noir issu du ghetto", alors même que son agent littéraire, résigné, lui reproche d'écrire du "trop intellectuel" et du "pas assez noir", le romancier écrit en quelques heures un roman "brut de décoffrage" bourré de traits afro-américains caricaturaux, précisément du genre dont raffolent les médias et les éditeurs, et... voit, incrédule, sa supercherie prendre toute la trajectoire d'un énorme best-seller.

Portraits subtils et drôles, dénonciations à la mitrailleuse lourde, mais tout en humour, du "prêt-à-penser" qui irrigue les milieux culturo-médiatiques américains, parcours émouvants sans "pathos" des individus normaux, de cette famille "décomposée" qui s'essaie malgré tout à la vie et à la décence ordinaire qui fut chère à George Orwell : un grand et beau roman, sous les apparentes légéreté et simplicité du propos et du ton.
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Jubilatoire ! "Effacement" de Percival Everett, c'est l'histoire de Thelonious Ellison dit Monk, romancier et universitaire américain, également menuisier et pêcheur parce qu'il faut bien gagner sa vie et que ce ne sont pas ses romans inspirés d'Euripide qui vont le nourrir... et c'est aussi une charge féroce contre le milieu de l'édition, mais aussi contre l'Amérique en général, un constat cynique, drôle, malheureusement réaliste, avec un style mouvant à la hauteur des ambitions de son auteur. Monk va connaître le succès sur un malentendu à cause de sa parodie du best-seller "Not'vie à nous au ghetto" (parodie dont le texte intégral figure dans le roman au point qu'on en oublie que c'est le même roman !). Comment révéler que ce chef-d'oeuvre encensé par ses contemporains est une blague de potache d'un érudit incompris (spécialiste du théâtre antique et des critiques de Barthes) ? 🕶 Je n'avais jamais lu aucun roman de Percival Everett , mais je ne compte pas en rester là. Bien sûr, le contenu de cette oeuvre (publiée en 2001 alors que le narrateur du roman écrit par Monk songe à appeler un de ses futurs enfants Corona...) ne se limite pas à l'autoportrait de l'écrivain maudit également membre de la Société du Nouveau Roman (il conclura son exposé incompréhensible sur Barthes par "Un rappel de l'évidence n'est jamais superflu pour les oublieux" ... avant de voir voler un projectile au-dessus de sa tête...). Non. L'ensemble est BRILLANT, 363 pages que j'ai lues d'un trait, en moins d'un jour. ❤
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Les écrivains noirs américains sont-ils condamnés à n'écrire que sur les (si possibles rudes) conditions de vie de leurs congénères pour satisfaire une certaine attente et curiosité du public, et voir ainsi leur talent reconnu ? Ne peut-on être simplement écrivain et exercer son art comme tout autre écrivain ? C'est un peu la question qui sous-tend ce récit avec un cynisme dont on se délecte tout le long.

Monk, dans ce roman, est cet écrivain noir américain qui prend conscience du fait que le racisme n'est pas juste une question de haine, mais la manifestation d'une reconnaissance de la différence raciale. A ce moment-là, on vous dénie une identité propre, vous représentez forcément votre culture et son histoire, et l'on attend de vous que vous vous comportiez et exprimiez en conséquence, selon les idées préconçues que l'on s'est forgé sur vos origines.
Et comme le démontre assez tristement ce récit, concernant l'écrivain noir américain, si le public est prêt à l'accueillir chaleureusement, il n'est pas assez mûr pour voir l'écrivain au-delà du Noir américain.

C'est un état des faits assez tragique mais l'auteur, Percival Everett, parvient à soulever ces points avec tant d'ironie qu'on ne peut s'empêcher de rire bien souvent (j'ai même eu des rires de hyène hilare !).

J'ai aimé aussi le côté givré de l'auteur que je n'attendais pas du tout. A vrai dire, j'avais peur de me plonger dans un roman intello, limite inaccessible, et si son protagoniste, Monk, semble être de ces auteurs qui se délectent dans l'écriture de ce type d'ouvrages, Everett parvient justement à diluer ce trop plein de sérieux dans une narration multiforme particulièrement savoureuse et intelligemment développée.

Et quel talent dans tous les genres, et que de dérision ! J'ai adoré la lecture de Fuck, un roman dans le roman, une sorte de délire coup de tête qui m'a fait frémir au départ, un pastiche des romans sociaux noirs américains, mais que j'ai adoré à ma grande surprise (et à ma grande honte puisque selon Monk, je n'étais pas censée adhérer à ce genre de récits ). Vraiment truculent ! J'ai adoré les réactions de l'auteur, des éditeurs, des médias, du jury littéraire - excellent, ce dernier ! Rarement le ridicule de situation n'a été poussé aussi loin !
On assiste ici à une vraie satire socioculturelle de l'Amérique !

Dans une société qui impose de correspondre à des normes, à des critères sociaux qui rassurent, et qui ne peut accepter une autre réalité, on ne peut être soi. Il faut faire des concessions sur ses principes, perdre son identité propre, jouer un rôle pour conforter les gens dans le bien-fondé de leurs certitudes, se trahir pour survivre, ou alors, accepter d'être rejeté par la société.
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Totalement séduite! A ceux qui commencerait ce roman, ne vous laissez pas décourager par l'exposé d'Ellison sur le roman expérimental. Je n'ai RIEN compris mais ça ne m'a pas empêché de savourer pleinement ce(s) roman(s).
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Déroutant de prime abord, l'histoire de cet écrivain noir pas assez noir pour être vendu est très attachante. L'auteur, comme d'habitude, arrive à nous emmener par la main là où i veut nous mener avec toute son humanité. Un très bon moment de lecture.
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Fils, petit-fils, et frère de médecins, Thelonious « Monk » Ellison a reçu une éducation et une instruction qui, liés à une intelligence hors du commun, lui ont permis d'être un écrivain talentueux. C'est un romancier exigeant, dont l'oeuvre est difficilement accessible, et qui a la « particularité » d'être noir. « Particularité » non pas pour lui, qui ne s'est jamais véritablement interrogé sur l'incidence de sa couleur de peau, mais au regard des autres, et notamment de ses lecteurs potentiels, pour lesquels son apparence physique induit l'écriture d'une certaine catégorie de romans. Catégorie dans laquelle se classe notamment le dernier roman de Juanita Mae Jenkins, auteure noire qui vient de publier un best-seller dont l'action se déroule dans un ghetto et qui met en scène des personnages incultes et caricaturaux, issus des bas-fonds des quartiers afro américains. Thelonious est perplexe et furieux face au succès de cet ouvrage dénué de toute qualité littéraire…

Suite à l'assassinat de sa soeur par des militants anti-avortement, il se voit contraint de s'occuper de sa mère, qui sombre peu à peu dans la maladie d'Alhzeimer, puisque son frère Henry, homosexuel en prise avec un divorce difficile, en est incapable. Cette responsabilité implique une importante participation financière qu'il ne peut assumer, jusqu'au jour où un manuscrit adressé à son agent conquiert les éditeurs. Et c'est là que cela se corse…en effet, ledit manuscrit n'est autre qu'un exercice de style que Thelonious a réalisé sans le prendre au sérieux, dans lequel il s'essaie à cette fameuse « littérature afro-américaine ». le résultat : un court récit avec pour personnage principal un jeune noir vivant dans les quartiers pauvres, haineux, violent, et qui ne sait pas aligner 2 mots sans les ponctuer de multiples grossièretés. le comble, c'est que ce roman rencontre un succès phénoménal parce qu'il est considéré comme « vrai » et authentique !
Pour lui qui s'était juré de ne jamais compromettre son art, la situation est difficile : il a l'impression de devoir assumer une « négritude » qu'un lui impose comme étant une composante essentielle – sinon comme la composante principale- de sa personnalité. C'est comme si les rôles étaient inversés, aussi : c'est le public qui impose à l'artiste ce qu'il doit « produire », et non plus l'artiste qui livre au public le résultat d'un travail volontaire et réfléchi de sa part.

La place qu'occupent d'ailleurs écrivains et autres peintres ou sculpteurs dans la société et les messages qu'ils peuvent faire inconsciemment passer par l'image que l'on a d'eux, est une préoccupation qui revient dans « Effacement » à intervalles réguliers, d'une façon tout à fait originale, mais que je ne dévoilerai pas ici, par égard pour ceux qui décideraient de le lire… C'est un roman très riche, varié, ponctué d'anecdotes et de réflexions qui vont de conseils sur la pêche à la truite à des explications sémantiques parfois absconses.

J'ai dans un premier temps lu « Blessés » du même auteur et j'ai été frappée par les similitudes existant entre les personnalités des narrateurs des 2 romans : ce sont des hommes cultivés, intelligents, avec un sens des responsabilités affirmé, et en même temps d'une grande humilité. de plus, dans les deux récits, l'auteur évoque les difficultés à imposer aux yeux des autres une image de soi qui serait déterminée non pas par notre apparence mais par notre personnalité, nos actes et tout ce que l'on peut exprimer.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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"Tous les esprits un peu avertis de notre temps s'accordent sur cette évidence qu'il est devenu impossible à l'art de se soutenir comme activité supérieure, ou même comme activité de compensation à laquelle on puisse honorablement s'adonner." (Guy Debord, Modes d'emploi du détournement)

Effacement, roman de 2001 de Percival Everett (son onzième), fut le premier traduit en français en 2004 et c'est un pur bonheur, une excellente façon de rentrer dans l'oeuvre aussi drôle qu'indispensable de cet esprit averti.

Thelonious Monk Ellison, professeur d'université, auteur de romans à la diffusion confidentielle, jugés trop intellectuels, expert de la pêche à la mouche et menuisier à ses heures perdues, n'accepte pas que sa race soit le marqueur de son identité. Mais il se heurte au refus des éditeurs de publier ses manuscrits, pas assez représentatifs de sa couleur noire [«Ce roman, finement travaillé, présente des personnages très élaborés, une langue riche et un jeu subtil sur l'intrigue, mais on a peine à comprendre ce que cette réécriture des Perses a à voir avec l'expérience afro-américaine.»]. le succès du best-seller choc de Juanita Mae Jenkins, "Not'vie à nous au ghetto", finit de l'écoeurer.

Désarçonné et déraciné par les événements familiaux - il doit quitter Los Angeles pour Washington pour s'occuper de sa mère qui sombre dans la maladie d'Alzheimer après l'assassinat de sa soeur médecin par des fanatiques anti-IVG -, Monk écrit en une semaine, sous le pseudonyme de Stagg un roman populaire fait d'un tissu de clichés afro-américains, "Ma Pataulogie", qu'il renommera ensuite "Putain" pour tenter de le couler, sans succès puisque le roman devient un énorme best-seller.

L'oeuvre populaire est portée aux nues, distinguée par des prix littéraires, et l'intellectuel avant-gardiste est tourné en ridicule, avec sa communication sur le roman expérimental lors d'un colloque, encore plus bâclée et indigeste que le best-seller qui suit ; finalement, les membres de la famille sont les seuls qui restent véritablement émouvants et authentiques, aux antipodes des vies fabriquées que dépeignent les best-sellers ou des idées des intellectuels avant-gardistes.

Avec ce roman journal protéiforme, journal de Monk, incluant des dialogues entre des artistes, peintres, cinéaste ou écrivains, un roman dans le roman, des idées pour des histoires, Percival Everett utilise le ressort de l'humour avec maestria, nous met sous le nez les stéréotypes raciaux pour les démonter, dans un beau roman, très drôle et aussi très profond.

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Ce livre est un pur régal, une pure merveille.
Une écriture rigoureuse, une maitrise impeccable de l'écrit, un superbe sens de la narration qui est fait de crêtes, de dénivelés, de sauts hors du temps. Et, cerise sur le gâteau, des inspirations stylistiques totalement folles qui empêchent – si risque il y avait – le lecteur de tomber dans la torpeur et l'ennuie.

Percival EVERETT nous conte avant tout une très belle histoire de famille. Il nous décrit un amour filial et parental loin des clichés et des drames, qu'il met en miroir de ce que l'Amérique veut voir dans la famille "africaine-américaine".
Ce livre nous parle de l'engagement, au travers de la vie de Lisa – soeur de Monk – ou de la vie du père. Il nous parle de responsabilité des enfants envers leurs parents, d'assumer ou non les leurs silences et d'accepter qui l'on est – génie ou gay – et, d'être tout de même dans la banalité qu'est la famille – noire ou non.

Et surtout, Percival EVERETT nous parle de cliché. Mieux que n'importe quel traité de sociologie, raconté avec une énorme subtilité et une grande intelligence, ce livre nous invite à sortir de nos cerveaux les stéréotypes et les idées préconçues. Il invite le lecteur à l'intelligence, à se défier du bourrage de crâne médiatique, à choisir ses lectures avec une grande exigence pour la qualité de ce qui est proposé et surtout, à se défier même de son propre jugement face à ce qui lui est présenté comme étant la "réalité".

Ce livre passe au tamis tour à tour les écrivains nombriliste et – vainement – élitistes, les éditeurs vendeurs de pomme, les médias moutons et – si souvent – incultes, la force de l'argent face aux convictions artistiques et, surtout, nous faire considérer ou reconsidérer la question de la littérature.
Le thème suffit-il ?
Le style, est-ce la panacée ?
La posture, le Graal ?
L'histoire, le juge de paix ?

Vous ne trouverez pas de réponses dans ce livre. Mais, les plus sportifs d'entre vous le comprendront, vous passerez par les phases d'intenses jouissances cérébrales que connait le corps quand on l'a poussé dans ses retranchements lors d'un cours de body-attack. Et, n'est-ce pas là l'essentiel, vous passerez un très très bon moment de lecture.

(précédent: http://loumeto.com/spip.php?article377)
Lien : http://loumeto.com/spip.php?..
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