Citations sur Demande à la poussière (183)
Le désert serait toujours là, blanc, patient, comme un animal à attendre que les hommes meurent, que les civilisations s'éteignent et retournent à l'obscurité.
Quand j'avais assez de vin je n'allais jamais à la Bibliothèque.
Une bibliothèque est un endroit merveilleux quand on n'a rien à boire ou à manger et quand la propriétaire vous cherche et demande ses arriérés - et à la bibliothèque au moins on peut utiliser les toilettes.
Finalement, elle a fait: "Dis, pourquoi t'es si méchant que ça ?"
"Méchant ? Ma chère petite, moi j'aime hommes et bêtes tout pareil. Il n'y a pas la moindre trace d'animosité dans mon système. Après tout on ne peut pas être à la fois méchant et grand écrivain."
Son regard s'est fait moqueur. "Et t'es un grand écrivain ?"
J'ai lu ce livre quand j'étais encore une "young adult" comme on dit aujourd'hui, il y a une vingtaine d'années donc. Et je me suis pris une claque gigantesque tellement ce livre était différent de ce que j'avais lu jusque là. Difficile de décrire un tel roman... Il prend aux tripes, une telle puissance dans l'écriture, je n'avais connu ça. C'est devenu l'un de mes livres fétiches!
Elle a levé les yeux et comme j'avais les yeux fermés elle ne pouvait pas lire mes pensées.
"Tu veux une bière ?"
"Je veux un Scotch. Highball, avec glace pilée. St James."
Elle est partie en discuter avec le barman. "On n'a pas de St James", elle a dit en revenant. "Mais on a du Ballantine's. C'est cher. Quarante cents."
J'en ai commandé un pour moi et pour chacun des deux barmen.
"Tu devrais pas jeter ton argent par les fenêtres comme ça", elle m'a fait. Je me suis contenté de répondre d'un signe de tête au toast de deux barmen et j'ai goûté mon highball.
"Un vrai brûle-gueule", j'ai dit en faisant la grimace.
« Los Angeles donne-toi un peu à moi ! Los Angeles, viens à moi comme je suis venu à toi, les pieds sur tes rues, ma jolie ville je t’ai tant aimé, triste fleur dans le sable, ma jolie ville. »
« A coté d’elle j’étais un étranger. Elle était toutes ces nuits calmes, ces grands eucalyptus, elle était les étoiles du désert, terre et ciel et brouillard dehors, et moi je n’étais venu ici que pour écrire, pour gagner de l’argent, pour me faire un nom et toutes ces singeries »
"Chère va-nu-pieds,
Vous l'ignorez sans doute, mais hier soir, c'est l'auteur de cette nouvelle que vous avez insulté. Mais savez-vous seulement lire? Dans l'affirmative, investissez quinze minutes de votre temps et délectez-vous de ce chef-d'oeuvre. Et faites plus attention la prochaine fois. Ce n'est pas parce qu'on vient dans ce bouge qu'on est forcément un pauvre type.
Arturo Bandini"
Est-ce que les morts reviennent ? Les livres disent que non, la nuit hurle que si.