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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Ce roman court de John Fante (1909-1983), qui est paru initialement en 1952, est précédé dans la version française de poche 10/18 d'une préface de Philippe Garnier, auteur entre autres d'une superbe biographie de David Goodis, sur la relation problématique de John Fante avec le cinéma. Sous le beau titre de "Le lait d'Hollywood ayant tourné...", nous apprenons que l'auteur américain "ne se mettait à écrire que poussé par la nécessité - dixit sa veuve, Joyce Fante (1913-2005) - et qu'il "déteste sincèrement travailler pour les studios".

Des révélations surprenantes eu égard à la grande qualité de son oeuvre, telle "La route de Los Angeles", "Bandini", "Demande à la poussière" et l'extraordinaire "Mon chien stupide", que j'ai eu grand plaisir à commenter ici le 28 août 2017, ainsi que compte tenu du succès des films basés sur ses écrits.

La fresque autobiographique de Jo Fante débute peu avant la naissance de son premier enfant, Nick, le 13 janvier 1942, et se termine par cet événement heureux, au bout de 4 ans de mariage avec sa bien-aimée Joyce Smart.

À cette époque, l'auteur habite près de Los Angeles et est essentiellement actif dans les studios de cinéma de Hollywood à préparer des projets de scénarios de films.
Dans son récit, il ne parle guère de son boulot, sauf pour indiquer qu'il semble enfin sorti des années de vaches maigres, sans être riche pour autant.

Le récit se cristallise sur ses difficultés de comportement envers sa bien-aimée, qui enceinte lui cause des problèmes inattendus, entre autres sa soudaine conversion au catholicisme et son souhait de se faire baptiser en vue d'un mariage à l'église, sous la bonne conduite de l'encombrant père Gondalfo.

Simultanément, John se trouve confronté à des problèmes d'ordre pratique : les dégâts causés au sol de sa demeure par des termites, pour lequel il lui faut faire appel à son père. Une autre source de soucis et de complications, car si Nick Fante senior est un excellent homme de métiers, il est également taciturne, exigeant et un semeur de zizanie, qui se lie, en plus, à sa belle-fille contre son propre fils.

John Fante a réussi à évoquer une atmosphère particulière de haute tension, entrecoupée par de beaux moments de détente et d'amour.
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L'ayant lu il y a trop longtemps, je ne veux critiquer que le titre.
Pour moi le titre est faux. (Amusant, non?)
En anglais c'était full of life, et il me semblait qu'effectivement tout tournait autour de cette vie qui emplissait le ventre de l'épouse du narrateur, qui emplirait bientôt la maison et qui donc envahissait les pensées du narrateur
Dans ma tête le titre est forcément : pleine de vie.

Ca fait plus de différence que de savoir s'il faut dire guerre et paix ou la guerre et la paix. le seul avantage de "pleins de vie" est que ça fait exubérant, ce qui me rappelle l'humour dévastateur du récit.
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« Faut beaucoup de temps pour faire un fils ».
Et il ne croit pas si bien dire, Nick Fante.

Alors que John commence à connaître le succès et un peu d'aisance financière grâce à ses scénars bien vendus aux studios de L.A., que sa femme Joyce attend leur premier enfant et qu'un souffle religieux nouveau souffle sur leur foyer, le plancher de leur cuisine cède un beau matin sous le double effet du poids de Joyce et du travail des termites.

Après quelques atermoiements, John saute dans un avion pour Sacramento et ramène – en train – son père, dont l'expertise en bâtiment est légendaire. La cohabitation du vieux bougon des Abruzzes, de son fils qui voit les travaux prendre une autre tournure que celle espérée, et de la future parturiente bien décidée à se convertir au catholicisme avant la naissance, va transformer le foyer des Fante en lieu de grande tension comique.

Loin de la trilogie Bandini, Pleins de vie – traduit par Brice Matthieussent – est un court roman jubilatoire en forme de farce, drôle et accessible. John Fante s'y met en scène sans faire intervenir son double, moins névrosé et fantasque que Bandini, mais tout aussi torturé par d'incessants questionnements.

Entre deux cruchons de vin, père et fils rivalisent de joutes oratoires comme deux jeunes coqs, sur le sexe de l'enfant à naître, l'histoire familiale, la vacuité et la cherté de la vie à L.A. ou la religion, le tout sous le regard de Joyce qui attend l'enfant.

Repassant sans s'en rendre compte leur histoire commune, Nick et John retissent leurs liens père-fils, juste à temps pour profiter de ceux à créer avec la génération qui vient. C'est fin et léger, peut-être un peu trop à mon goût comme pour Stupide. Mais c'était le prix à payer pour que Fante connaisse, à l'époque, son premier grand succès public. Et que le reste puisse suivre…

Roman de la reconnaissance et du temps qui passe donc, pour celui qui m'amena à la littérature américaine et qui méritait donc d'ouvrir cette nouvelle année de lectures.
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Quel bon livre !

J'avais emprunté à la bibliothèque il y a quelques temps « La route de Los Angeles » de Fante, après avoir lu de bonnes critiques sur des livres de cet auteur.
C'était le premier livre écrit par Fante, publié de manière posthume, et je l'avais très moyennement apprécié.


Heureusement, persévérante je suis…
A la bibliothèque toujours, j'ai trouvé « Pleins de vie ». Alors je me suis dit qu'il fallait voir.
Ah ben c'est tout vu ! C'est nettement meilleur (traduire « à mon goût », bien entendu, je ne suis pas qualifiée pour juger de la différence de qualité littéraire entre deux livres, surtout du même auteur…)


Dès le début j'ai accroché à la pensée un peu désabusée, cynique parfois, pas très courageuse du narrateur, Fante lui-même :

« C'était une grande maison parce que nous étions des gens aux grands projets. D'ailleurs le premier était déjà là, butte accrochée à la taille de ma femme, monticule agité de mouvements doux, telle une boule de serpents qui se lovent et frémissent. Dans les heures qui précèdent minuit, je collais mon oreille à l'endroit stratégique et entendais comme le ruissellement d'une source, des gargouillis, chuintements et autres clapotis. »


Autant Bandini m'avait franchement irrité dans « La route de Los Angeles », autant le narrateur Fante, ici, m'a charmée, fait sourire, émue parfois.
Non, non, même dans sa muflerie il n'arrive pas à être vraiment irritant, grâce à la spontanéité, à la fraîcheur de sa pensée.


Le thème principal pourrait être la paternité, mais au-delà, c'est aussi la famille.
Dans leur belle maison de Los Angeles, sa femme et le monticule tombent dans un trou dans la cuisine, dû aux termites, qui ont bouffé le plancher.
Fante va alors chercher son père pour réparer le trou et économiser de l'argent.


Tout est drôle dans ce livre, tout en finesse.
Les superstitions pour enfanter un garçon au lieu d'une fille sont l'occasion d'un inventaire à la Prévert des croyances populaires qui permettent d'éloigner les sorcières, de guérir les maladies…

Le voyage en train de Fante et de son père est truculent.
Toutes les situations échappent au narrateur et on devine qu'il tente surtout, dans ses réflexions, de garder son estime intacte, ce qui le rend très attachant.

Petit à petit, un problème va prendre de l'ampleur dans l'histoire : la conversion de Joyce, la femme de Fante, au catholicisme.
Les rencontres avec le prêtre sont elles aussi désopilantes.


Quand Fante essaie de garder le contrôle de la situation, sur sa femme, voici ce que cela donne :

« J'ai eu envie de la secouer.
« J'ai pris une décision. Tu arrêtes ça, ou je quitte cette maison. »
Elle a souri en rejetant en arrière ses cheveux humides.
« Tu peux partir quand tu veux. »
« C'est ta décision ? »
« Oui, mon chéri. »
La tête basse, je suis sorti de sa chambre. Elle avait donc choisi. Tout était de sa faute. Mais je ne suis pas parti. On ne peut pas les quitter dans cet état. Une grossesse exige un tact infini. Il ne faut pas non plus leur faire de scènes. On prend son mal en patience, mais on ne les quitte pas. »





Pleine de vie, en cloque :

« Elle a mis sur l'mur, au d'ssus du berceau
Une photo d'Arthur Rimbaud
'Vec ses ch'veux en brosse, elle trouve qu'il est beau
Dans la chambre du gosse, bravo !
Déjà les p'tits anges sur le papier peint
J'trouvais ça étrange, j'dis rien
Elles me font marrer ses idées loufoques
Depuis qu'elle est en cloque...
[…] »

Extrait de « En cloque », Renaud :
https://www.youtube.com/watch?v=B6iJ5UzX5yU
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Allez hop, encore un petit Fante pour le plaisir !

Je poursuis tardivement (comment suis-je passée à côté jusqu'alors ?) ma découverte de ses romans.

Sa femme Joyce est enceinte de son premier enfant. Fante travaille pour Hollywood et les affaires marchent plutôt bien. Nouvelle maison mais le plancher de la cuisine s'étant écroulé après avoir été dévoré par des termites, Fante décide d'aller chercher son père Nick afin qu'il vienne le réparer. Et les ennuis commencent ! Car ce père terrible va se liguer avec son épouse pour lui rendre la vie impossible !

Pas de prête nom, l'auteur raconte sa vie ou plutôt sa vision d'une série d'événements qui sont réellement arrivés. Toujours aussi fantasque, drôle et attachant, Pleins de vie est cependant à un niveau inférieur des Bandini, Demande à la poussière ou mon chien stupide qui me l'ont fait découvrir. Mais c'est toujours un plaisir de lire un nouveau roman de cet auteur qui ne fait que raconter sa vie.
C'est drôle, j'y trouve le même plaisir que j'ai eu lorsque j'ai découvert les livres de Jim Harrison, l'impression de retrouver ses repères, un ton qu'on aime, des personnages connus. Pourtant les univers de ces deux écrivains sont assez éloignés mais le plaisir de lecture est le même.
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Dans ce roman autobiographique, John Fante narre sa vie pleine de rebondissements auprès de sa femme Joyce qui est enceinte. Ils viennent d'acheter une très belle maison mais celle-ci est infestée par les termites. Joyce va d'ailleurs passée à travers le plancher et malgré son état, j'ai bien ri car John Fante est un formidable conteur. Celui-ci va donc faire appel à son père pour qu'il fasse les réparations car avant d'être en retraite, il travaillait dans le bâtiment . Mais, tout ne va pas se passer comme prévu. John Fante est pris en étau entre sa femme et son père.

L'auteur ne manque pas de mordant dans ce court récit bourré de péripéties, d'ironie et de cynisme. Pleins de vie est le premier roman que je lis de John Fante mais j'ai l'intention de poursuivre cette jolie découverte.

Challenge Multi-Défis 2021
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Qui dit Fante, dit famille, dit atmosphère italienne, humour, histoires sans queue ni tête, des gens qui crient, des gens qui pleurent...

Pleins de vie n'échappe pas à cet univers Fantesse, on est plein dedans. Après le déchaînement du jeune Bandini, mais avant le désarroi d'Henri dans Mon chien stupide, on retrouve ici John Fante à l'âge adulte, attendant son premier enfant, en dorlotant sa femme Joyce, ronde et belle comme une baleine. L'histoire commence en douceur, une belle maison, de grands projets, le bébé qui est en route... jusqu'à ce que Joyce passe à travers le plancher de la cuisine ! Elle n'a rien, son ventre non plus. Les ennuis arrivent avec la fausse bonne idée de demander à son père, Nick Fante, de venir réparer le trou. Si l'on était habitué chez Fante d'un père absent, qui court les jupons, ici il est omniprésent, à la fois touchant et écrasant.

De retour chez ses parents, John convainc son vieux père de lui donner un coup de main. John est le premier de la fratrie a lui donner un petit-fils et ainsi assurer la lignée Fante. Nick ne peut manquer ça. Refusant de prendre l'avion, il reste le train, 3 jours, dans un compartiment, le père avec le fils. le voyage ne se passe pas comme John l'avait espéré. Avec sa salopette, son coffre à outils, à boire du rouge sans arrêt aux goulots, et à se couper des tranches de salami, Nick Fante ne passe pas inaperçu. Personnage haut en couleur qui s'attire les louanges des passagers du train, au détriment de John, bien sur. John encaisse en espérant qu'à la fin du voyage, il reprendra la main. Mauvais moment à passer. de retour chez lui, ça ne s'arrange pas. Même s'il est dans la force de l'âge, gagne bien sa vie comme scénariste, il n'arrive pas à sortir du joug paternel. C'est Nick qui décide, c'est lui qui marche devant, John a le dos rond, rien à voir avec la fougue du jeune Bandini. Il tente de faire valoir son point de vue, rien à faire, si ce n'est pas son père, c'est Joyce qui s'y met. Un duo qui fait barrage et... une cheminée.

Nick est un vieux monsieur qui a chaque fois qui se trouve dans une pièce, on sait qu'il va se passer quelque chose. Il est capable de tout, travaillant comme dix, pas la langue dans sa poche, parfois vicieux. Joyce, belle et enceinte, a la totale liberté de faire ce qu'elle veut, préparer du mortier ou se convertir au catholicisme, parce que même si John n'est souvent pas de son avis, « on ne peut rien dire à une femme enceinte », on a toujours tord. Contre son père aussi. Dans pleins de vie, John Fante essaie de trouver sa place, ne souhaitant blesser personne, quitte à blesser son amour propre. Sans « divulgâcher » la fin, il est possible de dire, qu'on finit toujours par trouver sa place, il suffit d'être patient, et les choses s'arrangent d'elles-mêmes.
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Pleins de Vie... Oh, mon Dieu, Fante, fantastique homme !

C'est un chef-d'oeuvre comme on en lit peu. C'est un chef-d'oeuvre aussi bref que la vie, aussi bref que la rancoeur d'un père envers un fils ; aussi éternel que l'amour d'un homme à sa femme, sa mère ou son père. C'est une ode à la vie. En fait, c'est bien des choses à la fois, *Pleins de Vie*, et je crois que ce roman recèle d'autant de facettes que la vie elle-même, alors croyez-moi vite et sans craintes lorsque je vous dis que c'est ici la source d'une joie sans fin, sans cesse renouvelée.
Commençons par ce qui doit être passé assez vite, sans pour autant être inutile : la préface de Philippe Garnier. Loin d'être ridicule, c'est même très éclairant sur l'auteur puisqu'on y parle de manière décousue de sa vie et de ses habitudes, tout ceci éclairé par Joyce, sa femme, et d'autres amis proches... On y regrette un peu l'avalanche de noms et de références au cinéma des années 50, 60, qui me sont véritablement inconnus. S'il y a en revanche bien un point qui mérite d'être souligné ici, c'est l'attention portée au fait que la vie n'a fait à aucun moment de « cadeaux » à John Fante. Une vie fournie s'il en est, mais une vie difficile. Notre auteur a galéré, bien souvent, et s'en sortait (parfois) par l'écriture, pour lui un moyen de subsister et rien d'autres. Cela colle assez bien avec le personnage, et je n'ai pour ma part pas été déçu d'apprendre que Fante n'était pas un « possédé » de l'écriture. Une préface sérieuse, éclairant un fragment de l'oeuvre à suivre (notamment sur le lien que noue Fante entre sa vie et celle qu'il écrit...).
Passons à l'oeuvre en elle-même. Il est dur pour moi de résumer mes esprits, mais la première chose qui me vient est la suivante : cette oeuvre est magnifiquement drôle. J'ai ri à de nombreuses reprises. A commencer par ses descriptions du ventre de sa femme enceinte, décrit comme un « monticule » toujours gênant, toujours tourné drôlement. Je crois que toute la préciosité du roman (de l'autobiographie, en fait, mais cela n'a pas vraiment de sens chez Fante) tient à l'attitude de Fante vis-à-vis de la vie, du monde qui l'entoure. Si ce bouquin est si exceptionnel, c'est bien parce que son auteur l'est tout autant. Ses réactions sont parfois si démesurées, si incontrôlées et pourtant si assumées que cela en devient émouvant. Quand Fante est confronté aux constants changements d'humeur de sa femme, il se joue de l'agacement, de la plaisanterie tout en ayant toujours une angoisse incompréhensible sous-jacente. Et ce maelström de sentiments tourbillonne en son sein et se déballe sous forme de phrases directement somptueuses.
En tous les cas, je dirais bien que les deux tiers de l'oeuvre (et même le dernier tiers, dans une moindre mesure) sont vraiment très drôles et toujours, toujours émouvants. Car quand Fante parle de ses parents et de son vieux père, tendre, aigri - un si grand homme ! - il invoque en son écriture une vie que l'on ne peut imiter. Il puise directement à la source de toutes choses, et en cela ne se contraint pas à emprunter des voies qui dénatureraient l'existence et toute sa beauté. Et cela donne un style magnifique, touchant le lecteur en plein coeur, et ne déserrant jamais son étreinte.
Alors oui, John Fante traverse des moments difficiles durant cette période de sa vie, mais il gardera toujours cette verve si caractéristique de l'écrivain et du grand homme. L'humour apparaît dans des situations plutôt surprenantes, et son calme surprend même, et là je pense notamment à la ligue temporaire de son père et de sa femme, lorsqu'ils montent la cheminée chez lui, contre lui. Fante est alors bien seul, et pourtant, en fait-il un jour payer sa femme ? C'est un homme souvent décrit comme plein d'orgueil par son entourage, pourtant ses livres sont une porte d'entrée sans euphémismes au sein de son être. Ils sont la clé permettant d'observer le coeur de cet homme bon.
Et puis je dois bien avouer que c'est une époque magnifique que celle de Fante. Les paysans étaient encore authentiques, et il y a là toute une histoire. La vie d'un immigré italien aux États-Unis au début du siècle est par définition très intéressante, que dire donc de celle de Fante!

Toute cette honnêteté dans l'écriture, qui est par ailleurs délicieuse, fine caractéristique et directe, oblige le lecteur à s'immerger profondément dans l'oeuvre. C'est assez court (certainement dans les deux cents pages), et ça se lit d'une traite. Je n'ai éprouvé aucune difficulté à suivre si intimement l'auteur, et plus que cela, ce fut une véritable harmonie !
S'il ne devait y avoir qu'un point négatif à citer (et brièvement), c'est le revirement brutal de Joyce au catholicisme. J'ai été quelque peu désarçonné (mais plus que l'auteur, ce qui a fait le temps de quelques pages un « micro-décalage »), mais je présume que c'est normal, du fait de l'époque, du contexte... En tous les cas, je tiens à souligner une dernière fois la plume splendide de Fante, qui touche bien souvent au sublime. Elle allie ironie, une honnêteté sans précédent et poésie. C'est ceci qui retranscrit la vie, du moins pour moi (et pour Fante, sans nul doute).

Quelle histoire conte *Pleins de Vie* ? Une rédemption ? Un retour à la foi ? Une naissance ? La reconstruction d'un amour père-fils, qui a toujours été ? le point sur une vie ? La maturation d'un homme ? Un hommage vibrant à la vie ? A la famille ? A l'amour? Je crois qu'il y a tout ça dans *Pleins de Vie*.
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Dans ce roman, le héros est John Fante lui-même. Il connaît désormais le succès, a gagné de l'argent, il est un homme accompli... le livre commence ainsi : sa femme de 25 ans est enceinte. L'avenir est en marche, la maison est achetée... Mais l'angoisse monte chez le narrateur, une angoisse racontée avec beaucoup de recul. On rit!
D'abord, en tâtant le ventre de sa femme, il se demande si elle ne va pas enfanter un montre car il croit percevoir deux têtes. Les deux anciens amants font maintenant chambre à part, la femme enceinte est presque une étrangère. Un jour, alors qu'il rentre chez lui, il voit qu'elle est passée à travers le plancher : la maison est bourrée de termites!
Une solution : aller chercher le père italien qui maîtrise parfaitement la maçonnerie. Les situations cocasses ne sont pas près de prendre fin.
Ce roman se lit avec beaucoup de plaisir. L'écriture n'est pas spécialement remarquable, loin de là, mais les personnages sont intéressants, bizarres, drôles et pourtant bien ordinaires.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Un scénariste hollywoodien dont la femme attend un enfant voit sa maison commencer à s'effondrer à cause des termites. Il décide d'appeler à la rescousse son père, un vieux maçon italien horriblement superstitieux, qui va transformer sa vie en cauchemar.

On lit en préambule de ce livre que John Fante considérait ce roman comme une oeuvre mineure et alimentaire. Pourtant ce roman extrêmement drôle est une belle réussite. Si tous les livres qui se voulaient drôles l'était autant que celui-là, qu'est ce qu'on se marrerait... A offrir aux hommes dont l'épouse attend un enfant.
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