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3,45

sur 86 notes
Encore un abandon.... j'en attendais peut être trop... Je suis déçue car le sujet me plaisait beaucoup! L'écriture est vraiment lourde, beaucoup trop de figures de style, de mots sophistiqués, d'accumualtion de détails.... Tout cela me faisait perdre le fil trop souvent et rendait donc ma lecture écrasante... Je ne suis pas contre les styles un peu complexes mais dans ce roman, c'est trop.... J'ai quand même insisté jusqu'à la page 100 environ sans succès....
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« À cette pensée - celle du receveur et de la paille -, Julia brusquement se lève et dit qu'elle va acheter les fleurs elle-même pour la réception de ce soir. » Virginia, Emmanuelle Favier.
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Mais pourquoi une telle citation pour vous présenter « Virginia », d'Emmanuelle Favier ? Alors, des idées ? ... Parce qu'il se trouve que cette citation fait référence à l'incipit de Mrs Dalloway - roman phare de Virginia Woolf : « Mrs Dalloway dit qu'elle irait acheter les fleurs elle-même. » Et, si je me permets de faire référence à ce roman, c'est que, justement, tout le processus d'écriture de « Virginia », fait écho au processus utilisé par Woolf dans ce magnifique classique qu'est « Mrs Dalloway » : The stream of consciousness ou, en français (mais qu'est-ce que c'est moche !), le courant de la conscience. Pour faire court, c'est un processus d'écriture qui “imite” la façon de penser, d'articuler, de digresser, de notre cerveau. le style choisi par Emmanuelle Favier est un hommage supplémentaire à l'immense artiste qu'était Virginia Woolf.

La plume d'Emmanuelle Favier est douce, sensible, presque feutrée. Elle s'immisce dans le quotidien de l'enfance et de l'adolescence de Virginia Woolf avec pudeur. C'est un hommage absolument vibrant à femme de lettres. Une biographie très romancée, mais splendide.

Au-delà de la vie de Virginia Woolf, c'est également toute l'époque victorienne que décrit Emmanuelle Favier, avec ses us et coutumes que Virginia rejettera de plus en plus en grandissant. Refusant le rôle que lui a attribué la société.

L'autrice nous décrit une jeune femme espiègle, pleine de vie et aux multiples talents, bien décidée à ne pas donner raison à tous les clichés féminins de l'époque. Nul doute que chaque lecteur trouvera une facette de Virginia à laquelle s'identifier.

[En bref :] Un roman à lire pour sa poésie et la pudeur de sa plume. Un brillant hommage à l'icône littéraire qu'était Virginia Woolf.
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Lire VIRGINIA, c'est découvrir la jeunesse de Virginia Stephen, « avant qu'elle ne devienne Woolf »- Virginia Woolf pour la postérité- l 'écrivaine moderniste anglaise de l'entre deux guerres, auteure de 10 romans dont le célèbre MRS DALLOWAY , de six recueils de nouvelles et de nombreux ouvrages critiques .

Une biographie, construite à partir d'archives et de clichés qu 'Emmanuelle Favier interprète, et qui permettent un « regard panoramique sur toute la famille », comme en témoigne le réseau lexical de la photo qui ponctue l'ouvrage.
Elle présente méthodiquement Virginia, année après année, dans l'atmosphère culturelle d'une riche famille victorienne habitant un manoir londonien du quartier de Kensington, où se presse le tout-Londres littéraire et artistique . Une famille recomposée où vivent 9 enfants : «  la triple couvée », au sein desquels Virginia se sent souvent seule .

Elle apparaît très tôt, comme une écrivaine en devenir, aimant créer des histoires et rédiger la gazette du quotidien familial :Hyde Park Gate News qu'elle signe Miss Jane alors qu'elle n'a qu' une dizaine d'années.
L'auteure la montre hantée très jeune par des obsessions mentales traduites par une métaphore récurrente qui préfigure sa mort par noyade volontaire en 1941 : celle d'un monstre marin aux grondements sourds qui n'en finit plus d'affleurer et que seule l'écriture permet de maintenir à distance .
Plus tard , jeune fille mal dans sa peau au corps long, maigre et encombrant , elle rêve d'émancipation dans la société victorienne corsetée où « une femme ne peut être qu'épouse ou soeur »

Emmanuelle Favier intégre le parcours de son héroïne dans la marche du monde en terminant chacun des chapitres de cette biographie par une liste de personnages célèbres ou d'événements marquants qui ont marqué chacune des année, liste qu'elle conclut toujours par une clausule faisant allusions aux feuilles d'automne, métaphore classique de la fuite inéluctable du temps qui mène inexorablement à la mort .

Une riche biographie d'une grande sensibilité, rédigée d'une plume élégante, souple, et poétique. Certains la trouveront peut-être un peu maniérée voire surannée. Moi, elle m'a charmée …..


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Virginia, avant Virginia.
L'auteure nous emmène sur le chemin de ces années qui ont créé la future femme de lettres. On y découvre cette mère Julia, et ce père, Leslie, qui tous deux veufs, verront naître de leur union deux filles et deux garçons.
Les années passent et Virginia se développe pour prendre place au sein de sa famille. Les nombreuses pertes subies impacteront son humeur et son oeuvre.
On note ici un travail de recherche fin et rigoureux qui nous permet de découvrir une autre parcelle de la vie de Virginia. Il existe plusieurs références à ses oeuvres qui nous permettent d'ancrer dans le temps, dans son évolution, les réflexions qu'elle amènera dans son oeuvre.
Toutefois, la première partie m'a paru longue et fastidieuse avec cette répétition du sujet à chaque phrase comme s'il était nécessaire de marteler de qui l'on parle. Mais cet effet s'estompe et rend bien plus agréable la lecture de la deuxième partie.
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Quel pensum, cette lecture ! pour le club je m'oblige à aller jusqu'au bout des livres mais je m'autorise le survol quand je n'en peux plus. Je suis complètement hermétique au projet de l'auteure qui veut nous faire comprendre l'enfance et la jeunesse de Virginia Woolf . Comme il y a déjà tant de choses qui ont été écrites sur cette très grande écrivaine, je pense que ce n'est pas chose facile. L'effort d'Emmanuelle Favier, et son originalité ont été de se mettre dans la peau de Virginia et de nous faire comprendre à travers les yeux d'une petite file et de ses perceptions ce que cela voulait dire d'être un jeune femme intelligente et artiste sous le règne de la Reine Victoria dans une famille de lettrés. Sans avoir été brimée, Virginia sent très bien que son seul destin est de se marier. L'écriture n'est pas une « condition » pour une une femme de la bonne société britannique. L'auteure tente aussi de trouver les raisons qui ont amené cette superbe femme si brillante à connaître la dépression. Tout cela aurait dû m'intéresser, mais hélas à cause du style d'Emmanuelle Favier, je me suis perdue dans une lecture laborieuse ne comprenant parfois pas ce que je lisais. J'ai donc décider de relire au plus vite « Mrs Daloway » ; et chercher une bonne biographie de Virginia Wollf . Auriez-vous des suggestions ?
Lien : https://luocine.fr/?p=12608
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J'ai rencontré Emmanuelle Favier avec "la force qu'il faut aux rivières" que j'avais beaucoup aimé.
Là nous sommes dans un autre registre, évidement quand on aime Virginia on n'ignore pas grand-chose de son enfance et sa jeunesse, mais Emmanuelle Favier aborde la vie de notre autrice de façon plutôt originale, on y croise des auteurs connus, des références littéraires tout un monde qui fourmillait autour de la famille Stephen. On comprend sur quelles bases cette petite fille a grandit dans cette famille que l'on pourrait qualifiée de bizarre si ce n'est de toxique.
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Cette biographie retrace l'enfance et la jeunesse de Virginia Woolf, de sa naissance jusqu'à ses 22 ans, âge où elle devient officiellement écrivaine et sera enfin publiée. Quelle réussite pour cette époque où le patriarcat règne en maître ! Elle naît dans une famille recomposée, ce qui durant les premiers chapitres embrouille un peu la compréhension au milieu de tous ces personnages, mais ensuite quel régal. C'est une vraie plongée dans l'époque. J'ai bien aimé la liste bien documentée, à la fin de chaque chapitre, donc chaque année, des naissances ou des décès de personnages célèbres. Emmanuelle Favier a fait un immense travail de recherche, elle rend aussi hommage aux beaux mots et nous fait connaître une Virginia Woolf qui s'affranchit pas à pas des codes moraux et familiaux. YR
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Comment devient on une immense écrivain ? Qu'est ce qui vous a manqué que vous devez combler par l'écriture ? Qu'avez reçu dont vous devez déverser le trop plein sur des pages blanches ?
Emmanuelle Favier nous emmène sur la piste de Virginia avant Virginia.
Et le mot piste n'est pas choisi au hasard. Avec l'auteur nous chaussons notre longue vue, nos jumelles pour observer l'auteure naissante dans son milieu naturel, sa famille, son siècle.
Ecrit un peu comme un documentaire où Emmanuelle Favier serait la voix off décrivant les rencontres animalières, nous devenons spectateurs de l'évolution de Virginia passant de la petite fille à Miss Jan pour finalement naître à elle même et devenir Virginia l'écrivain.
Tout au long du récit nous voyons également apparaitre la bête, le monstre qui aura finalement raison d'elle, et dont on comprend qu'elle la hante depuis bien longtemps et se dévoile un peu plus à chaque drame.
Et l'on pense déjà à cette fin tragique mais libre et déterminée qu'elle accompagnera de cette phrase.

« J'ai la certitude que je vais devenir folle : je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m'en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. »


Emmanuelle Favier n'a pas quitté cette écriture bien particulière qui la caractérisait déjà dans le courage qu'il faut aux rivières. Elle choisit un point de vue très original et c'est une réussite.
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Sans trop en savoir sur Virginia Woolf, celle-ci m'a pourtant toujours fascinée. Si elle est et restera à mes yeux Mrs Dalloway, j'ai toutefois souhaité en apprendre davantage sur cette figure tant emblématique qu'énigmatique de la littérature anglaise.
Sa personnalité atypique jurant avec les moeurs de l'Angleterre victorienne est passionnante. Dans cette biographie, l'auteure s'intéresse davantage à ce qui aurait amené Adeline Virginia Alexandra Stephen à être ce qu'elle est. de ce fait, elle consacre une partie majeure de l'ouvrage à sa famille. Ses parents. Sa mère notamment est très présente. Virginia connaitra d'ailleurs ses premières dépressions nerveuses suite à la disparition de celle-ci. Elle évolue dans une fratrie, nombreuse, dans laquelle, pour cet être solitaire, il n'est pas toujours facile de se faire une place. Depuis son plus jeune âge, ce sont les livres qui ont sa préférence. Elle lit inlassablement. Des journées entières. Elle écrit aussi, et ce dès son plus jeune âge. Guère intéressée par les bals et les mondanités, elle ne parvient pas à se comporter « correctement » en société. Maladroite, elle parle trop ou pas assez, elle ne saura suivre les règles auxquelles toutes les jeunes filles de son âge et de son rang ne peuvent se soustraire.
Virginia, avant d'être une auteure est une personnalité qu'elle cultivera entre Londres au 22 Hyde Park Gate et à St Ives dans les Cornouailles. Un être complexe, torturé dont la maladie est très peu abordée ici. Emmanuelle Favier nous laisse en présence d'une figure féminine qui parvient assez rapidement à se faire un nom d'écrivaine.
Restons sur ce succès.

Lien : https://labibliothequedeceli..
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Pas simple à lire mais c'est ce qui fait sa succulence. On prend le temps et ça fait du bien.
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