Il faudra se battre, personne n’a dit que ce serait facile, no que nous verrons la victoire de notre vivant… Mais si nous ne pouvons pas être le remède, alors nous serons la fièvre, et nous brûlerons si fort que la galaxie ne pourra plus nous ignorer.
Nous ne sommes pas asservis à notre nature. C'est cette liberté qui fait de nous des êtres humains.
- Carabe n'est pas morte, asséna-t-elle. Carabe, ce n'est pas qu'une planète, ça ne l'a jamais été. C'était avant tout, et c'est toujours un grand rêve. Celui d'un monde plus vivant, plus libre. Plus chaotique, aussi, certes. Mais je préfère cent fois un peu de chaos à la prison dans laquelle nous enferment chaque jour davantage les Compagnies. Tant que nous alimentons ce rêve, tant que nous soufflerons sur les braises, Carabe ne sera jamais morte.
Être libre, ce n'est pas faire ce qu'on veut mais du mieux possible avec les cartes que le destin vous donne.
De loin, l'île leur apparut d'abord comme un unique bloc de basalte aux falaise déchiquetées, aux pointes acérées, contre lesquelles éclataient des explosions d'écume. Une étoile noire au milieu du chaos et de la furie des flots.
J’ai adoré cette lecture. Vous me direz, révolution, femmes badass et voyage spatial… Pourquoi n’aurais-je pas aimé ?
C’était mon tout premier Estelle Faye et j’ai adoré sa plume !
Les personnages principaux sont deux femmes très fortes : une ancienne pirate de l’espace et une jeune serveuse qui rêve d’espaces qui va se dévoiler, évoluer tout le long du livre.
L’évolution de la relation entre Dan et Mary (?) est top, on passe de la pirate badass et le boulet à amies, égales au fur et à mesure que chacune se découvre et apprend à se faire confiance.
Concernant l’action, ça ne s’arrête jamais, l’impression d’être dans un film de science-fiction sans baisse de rythme, passionnant ! On suit leurs aventures pour la survie, mais également et surtout pour la liberté, la rébellion avec des flashs-backs du temps de la grande piraterie (et donc les belles heures de la Rébellion) passionnants.
Seul bémol : la fin trop rapide à mon goût, j’en aurais voulu encore plus, mais le livre ne faisant que 274 pages il était difficile de faire autrement sans rajouter des pages.
Damian était bien conscient que, depuis le début de la grève, les médias officiels, ainsi qu’une bonne part du darknet, le décrivaient comme un extrémiste à cause des idées qu’il défendait. Des journalistes aux ordres des Compagnies avaient même déterré certains de ces discours de jeunesse, dans lesquels il plaidait pour un libre accès de tous à une eau potable et à un air respirable.
Si nous ne pouvons pas être le remède, alors nous serons la fièvre.
[...] Mary avait voyagé. Loin. plus loin que le planétoïde, plus loin que ce système, voire que cette constellation. Le souvenir d'horizons étrangers l'enveloppait comme une cape invisible. Elle portait avec elle un peu de cet immense univers [...]
Ce qui faisait un capitaine, avant tout, c'était sa capacité à entraîner les autres dans son rêve.