AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Widjigo (22)

Pourtant le marmonnement des flots se frayait un passage jusqu’à lui, recouvrait tous les autres sons de l’île, de la forêt et de la plage. Les copeaux de glace crissaient en se frottant entre eux dans l’écume comme des mâchoires de milliers de dents. La marée, c’était la marée qui s’avançait.
Commenter  J’apprécie          40
Il se souvenait de Salaun entonnant des chansons d'une voix fausse sur les quais, du vieux Riog discutant de la morale et de la loi. Et c'était comme si on les avait puni pour cela, bien plus que pour leur trafic. Pour avoir osé avoir une voix, parler alors que cela était le privilège d'une autre classe, autant que d'échapper à l'impôt, à la misère.
Commenter  J’apprécie          40
L'adversaire était déjà entré dans l'océan, immergé presque jusqu'à la taille. La créature née de la faim et de la solitude, avec son estomac creusé, ses côtes saillantes, son regard vorace qu'elle avait longtemps réussi à dissumuler.
Commenter  J’apprécie          40
Aussi loin que portait son regard, des arbres blancs striaient le monde. Comme pris d'un vertige, il fut tenté de se perdre, de ne plus jamais revenir au camp, de laisser le froid et la forêt le prendre. Une pulsion si forte, si intense d'un coup, qu'il du s'adosser contre un arbre, enfoncer ses doigts dans l'écorce. Le blanc de la neige l'éblouissait. Il ferma les yeux, laissant la luminosité rendre ses paupières translucides. Marie avait raison, la solitude était dangereuse. Il se forca à demeurer immobile, jusqu'à ce que l'envie lui passe enfin.
Commenter  J’apprécie          30
Nous racontons notre propre histoire sans avoir besoin de mots, de paroles. Car le voyage nous change, nous transforme. Au fil du temps nous transportons partout avec nous les horizons que nous avons poursuivis. Dans les crevasses de nos bottes, dans les rides de notre visage, dans l'usure de nos manteaux de pluie et les cicatrices sur notre peau.
Commenter  J’apprécie          30
Nous racontons tous des histoires, nous les voyageurs. Nous racontons notre propre histoire sans même avoir besoin de mots, de paroles. Car le voyage nous change, nous transforme. Au fil du temps nous transportons partout avec nous les horizons que nous avons poursuivis. Dans les crevasses de nos bottes, dans les rides de notre visage, dans l'usure de nos manteaux de pluie et les cicatrices sur notre peau. Et nous en jouons, il faut être honnête.
Commenter  J’apprécie          20
Nous dessinons le monde, prononça le botaniste, et une émotion nouvelle faisait frémir sa voix comme les ombres. Nous étendons le monde, et nous faisons reculer la nuit. Et même nos échecs, nos erreurs, participent à cette fresque immense.
Commenter  J’apprécie          20
Ils avancaient en intrus dans un monde qui avait vécu sans eux depuis des siècles, qui vivrait encore des siècles après eux.
Commenter  J’apprécie          20
Longtemps, je ne vais pas vous mentir, je me suis persuadé que j'étais du bon côté. Ou peut-être que je l'ai cru, sincèrement. Les contours de nos motivations sont flous également pour nous-mêmes. Surtout pour nous-mêmes, parfois. À la lisière de nos consciences s'amassent des brumes, comme sur les côtes de Bretagne, comme sur les lacs de Terre-Neuve... Parfois, au cours de notre existence, d'un coup le brouillard se lève, et nous devons faire face à ce que nous sommes vraiment.
Commenter  J’apprécie          10
Nous dessinons le monde.
Nous étendons le monde et nous faisons reculer la nuit. Et même nos échecs, nos erreurs, participent à cette fresque immense.
Commenter  J’apprécie          10







    Lecteurs (574) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'île au manoir (Lou)

    Où est enfermée la fille?

    dans un hôtel
    dans un manoir
    dans une maison

    9 questions
    26 lecteurs ont répondu
    Thème : L'île au manoir de Estelle FayeCréer un quiz sur ce livre

    {* *}