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Partisans d'Ukraine tome 2 sur 2
EAN : 978B0000DOING
J'ai lu (30/11/-1)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Au mois de novembre 1941, les partisans de Fédorov passent à l'action et s'emparent du village de Pogoreltzy où ils massacrent cent Allemands.

Ce premier succès marque le début de la lutte à mort des partisans d'Ukraine contre les troupes allemandes et hongroises d'occupation.

Durant toute l'année 1942, les trains de matériel, de munitions et de carburant destinés à l'armée allemande de Stalingrad sont attaqués et détruits par des comma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après une longue préparation durant l'été et l'automne 1941 et la mobilisation d'une centaine de partisans, essentiellement communistes, Aleksei FEDOROV passe à l'offensive durant l'hiver pour interrompre la chaine d'approvisionnement de la Wermacht partie à l'assaut de Moscou.

Le long et très rigoureux hiver 41/42 inflige de grandes souffrances aux hommes abrités de façon très précaires dans les forets à l'est de KIEV. Au printemps 1942 les allemands et leurs alliés hongrois essayent d'encercler les résistants et pratiquent une politique de terre brulée qui incite des centaines d'hommes de femmes et d'enfants à se réfugier en forêt et à rejoindre les partisans. A l'été 1942 ils sont près de mille autour de FEDOROV et d'autres réseaux, aussi actifs, pullulent dans toutes les zones boisées. L'armée rouge parachute radios et ravitaillements qui permettent des actions coordonnées de grande envergure sur les axes routiers et ferroviaires. Les forces d'invasion concentrent des effectifs importants dans la région … forces qui font défaut lors du siège de STALINGRAD.

Tout au long de ces pages, la détermination et le patriotisme des ukrainiens s'illustrent au fil des jours et des coups de main.

Nul doute que leurs descendants se mobilisent quatre vingts plus tard face à la nouvelle invasion de l'UKRAINE et que des milliers de héros anonymes perturbent les communications de l'agresseur.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Epuisée, elle passa une nuit encore dans l'abri. Au matin, elle remarqua des traces de loups sur la neige. Les foulées conduisaient vers un même point pour s'en éloigner dans tous les sens. Daria réfléchit : qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?

Elle leva la tête et aperçut, accroçhé à une branche, un quartier de mouton. Les partisans avaient dû l'oublier, ou peut-être l'avaient-ils placé là à l'intention d'errants comme elle.

Les loups n'étaient point parvenus à atteindre la viande, et Daria, tout comme eux, tourna longtemps autour de l'arbre.

La faim l'y obligeant, elle résolut d'enlever ses bottes et de grimper dans l'arbre. Elle mordait dans la viande crue et gelée. Rassasiée, mais engourdie par le froid, Daria reprit ses recherches. Elle s'enfonçait à travers la forêt dans un rayon de plusieurs kilomètres, puis, la nuit venue, elle revenait au camp abandonné en suivant ses propres traces. Chaque fois, et au prix d'un effort épuisant, Daria replaçait dans les branches le quartier de mouton, sa seule ressource.

Elle s'ingéniait à présent à briser la glace de la source avec des bouts de bois. La glace ne cédait pas. Pour finir, Daria entassa de la neige à cet endroit.

Elle s'éloignait du camp tous les jours davantage et cessa enfin d'y revenir : elle avançait en rampant. Les loups la suivaient, ils attendaient sa mort. Daria rencontra nos avant-postes treize jours après avoir quitté Pogoreltzy.

Emelianov, notre infirmier, se vit obligé, pour éviter la gangrène, de lui amputer les orteils et sept de ses doigts.

Daria survécut. Elle accomplit avec nous toute la campagne. Ce fut un excellent agent de renseignement. Elle est actuellement présidente d'un conseil rural.
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Nous sommes restés jusqu'à fin mars dans notre cantonnement de lélino que nous appelions la « Deuxième Forêt-Ville ». Ce fut, on s'en souvient, un hiver fort rude. La température montait rarement au-dessus de —20°. Et c'était une occasion de nous réjouir. Nous manquions de thermomètre, et nous mesurions la température comme on dit « au pifomètre ». Pendant quelque temps nous avions compté parmi nous un vieillard que nous appelions « le thermomètre ». Je le soupçonnais de n'avoir jamais vu de thermomètre et de ne posséder qu'une très vague notion de la graduation. Mais, questionné, le vieux répondait sans hésiter :

—Moins vingt-quatre degrés.

— Et comment le sais-tu ?

— C'est d'après l'endroit où le froid me saisit. J’ai les oreilles qui commencent à me piquer à —20°, mon nez gèle à — 23° et quand le gros orteil de mon pied droit me démange, eh bien, je sais que c'est descendu à — 30°.

Cet hiver nous parut affreusement long.
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A quel âge un adolescent devient-il un combattant éprouvé ? Répondre à cette question n'est pas aisé.

Il arrivait qu'un garçon solide de quinze ans, bon travailleur, entré dans un groupe de partisans, s'amollit à ce point qu'il convenait de s'en défaire au plus tôt. Lui-même, d'ailleurs, ne manquait pas de nous supplier : « Laissez-moi au hameau, je n'en peux plus. » Ou bien, il filait tout simplement et s'ingéniait à emporter le fusil et une couple de grenades. Pouvions-nous lui appliquer le châtiment dont étaient passibles les partisans ? Certes non.

Cependant, les cas où de chétifs gamins de quatorze ans se prenaient d'une haine inexpiable pour l'ennemi n'étaient point exceptionnels. A ceux-là, aucune privation ne faisait peur. Ils dormaient dans la boue et, le matin, se réveillaient frais et dispos. Ils montaient la garde durant des heures sans se plaindre. Pendant les marches ils ne perdaient pas leur bonne humeur et égayaient les camarades. Tel nous avons connu Vassia Karobko ; et Klopianiouk ne lui cédait en rien.
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Tu comprends, faire sauter la locomotive et culbuter les wagons ce n'est pas tout : il faut détruire le chargement. Et s'il y a des soldats allemands, il s'agit d'en supprimer le plus possible. Dès que la locomotive dégringole au bas du talus et que le train est arrêté, nous ouvrons le feu tous ensemble sur les wagons. Principalement sur le dernier si c'est un convoi chargé : il y a toujours une garde en queue de train.
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