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L'histoire se déroule en deux temps : le passé très lointain se mêle au présent pour représenter un assemblage global d'une enquête complexe. Nous suivons d'abord Léonard de Vinci à la Renaissance. Peintre, ingénieur et inventeur de renom, il est missionné par le duc de Milan pour réaliser le portrait de sa maîtresse : la jeune et belle Cécilia Gallerani. Très vite, Léonard s'éprend d'amitié pour cette femme, si belle, si gracile, mais qui manque cruellement de liberté et d'avenir. Emprisonnée dans les carcans de sa condition, elle est uniquement destinée à donner naissance à un potentiel héritier du duc.

Enfin, de nos jours, nous suivons Léonard, un jeune garçon bercé par l'art, qui suivra de mystérieuses énigmes laissés par son grand-père défunt à son intention. Ces énigmes le mèneront tout droit dans un musée de Cracovie, en Pologne, là où est exposé ledit portrait de Cécilia. Un portrait intense, sulfureux, qui lui fera ressentir des choses qu'il n'avait alors jamais ressenti. Aidé par le conservateur du musée et par une jeune demoiselle prénommée Janka, ils vont tenter de percer le mystères de la Dame à l'hermine.

Car c'est bien de ce tableau dont il est question dans Léonard & Léonard. Une oeuvre qui rend hommage à la belle Cécilia et à son artiste peintre : Léonard de Vinci. Les oeuvres du peintre recèlent encore bien des mystères ; La dame à l'hermine en est une. Ce tableau, disparu pendant près de trois siècles, retrouvé dans des circonstances floues, place Cécilia, le modèle, dans un rôle d'héroïne de roman : quelle est son histoire ? Pourquoi ce tableau a-t-il été retouché ? Dans ce livre, Christine Féret-Fleury a écrit un scénario possible qui viendrait répondre à toutes les questions que les historiens de l'art se posent depuis de nombreuses années : mais cela reste de la fiction, rien ne vient confirmer ces théories.

J'ai beaucoup aimé découvrir cette histoire et en particulier cette oeuvre de Léonard de Vinci et sa signification. Il est vrai que nous connaissons ce peintre pour sa célèbre Joconde, mais ces autres oeuvres, pourtant nombreuses (près d'une trentaine de connues), restent encore abritées de la culture grand public. J'ai également apprécié me plonger dans cette partie de la Renaissance que je ne connaissais pas : aller à la rencontre de personnages illustres, dont le nom n'est pas forcément demeuré pérenne dans l'esprit des hommes – je pense à Ludovic Sforza, alors duc de Milan, ainsi qu'à sa femme, Béatrice d'Este. Ce qui est agréable, c'est que l'auteure donne accès aux jeunes à la culture, à l'art, à un pan de l'histoire peu connue, à travers un récit dynamique, rythmé, ludique, mélange bien pensé de fiction et de réalité. J'ai préféré découvrir le passé plutôt que le présent : j'ai trouvé que les épisodes où apparaissait le jeune Léonard étaient un peu trop superficiels, manquait de consistance, d'attrait particulier. Ils n'étaient pas inintéressants, mais sans doute un peu creux comparé à la densité narrative des épisodes passés.

Un roman jeunesse savoureux sur le célèbre Léonard de Vinci, ses oeuvres, son histoire et son époque. Savant mélange de fiction et de réalité, du passé et du présent, de l'art et de l'histoire.
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Le lecteur, dans ce roman, voyage à travers les époques. A la fois plongé au coeur du 15ème siècle durant la Renaissance italienne, et dans une décennie plus actuelle, il côtoie aussi bien Léonard de Vinci lui-même et Cecilia Gallerani, modèle qui inspira le célèbre peintre, que le jeune Léonard, 17 ans. Ce dernier revient d'ailleurs tout juste de l'enterrement de son grand-père, lorsqu'il reçoit un email des plus curieux...

La chronique complète sur Songe !
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Comme souvent que j ai aime ce livre jeunesse.
J ai découvert Leonard de Vinci et j ai aussi envie de découvrir davantage cet auteur
Quelle émotion quand Leonard nous parle de son grand-père le grand Leonard.
Je ne connais pas grand-chose du monde de la peinture mais ce livre a vraiment été un plaisir de lecture.
J ai appris beaucoup sur la façon dont un peintre trouve son inspiration
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Je dois le reconnaitre, je n'ai jamais été particulièrement attirée par l'histoire de l'art, et j'ai énormément de mal à comprendre l'engouement collectif aveugle qui existe pour certaines peintures que je considère personnellement comme « quelconques ». C'est pourquoi quand on me parle de Léonard de Vinci, je le vois bien plus comme un inventeur de génie que comme le peintre de la si célèbre Joconde (qui ne me fait ni chaud ni froid). Et pourtant, malgré mon indifférence marquée pour tout ce qui se rapporte de près ou de loin à l'art, j'ai immédiatement été attirée par le résumé de ce roman : j'aime beaucoup la plume de Christine Féret-Fleury, aussi étais-je fort curieuse de découvrir le lien qu'elle avait imaginé entre Léonard, jeune adolescent de notre époque, et son fameux homonyme de la Renaissance …

Eté 1490 à Milan. Cécilia, amante du duc Ludovic Sforza, rencontre Leonardo da Vinci, réputé pour ses fêtes et ses spectacles, mais aussi pour ses tableaux et ses formidables inventions. Chargé par le duc de réaliser son portrait, le jeune inventeur découvre cependant que quelqu'un est prêt à tout pour l'empêcher de mener à bien cette commande … A notre époque, le jeune Léonard vient de perdre son grand-père, un des « oeils » les plus célèbres de sa génération, réputé dans le monde de l'art pour ses analyses. Mais voici que celui-ci lui envoie un mail – alors qu'il vient d'être enterré le matin même – pour lui intimer de rechercher la Dame à l'hermine, célèbre tableau du grand Léonard de Vinci. Et voici le jeune adolescent qui s'envole pour Cracovie, où est exposé l'oeuvre, pour comprendre le sens de cet intriguant message … et découvrir un secret insoupçonné sur le peintre le plus énigmatique de la Renaissance.

Le procédé est désormais classique, mais il marche à tous les coups : l'autrice nous offre ici un récit à trois voix où le passé et le présent se mêlent et s'entremêlent. Tantôt nous suivons le jeune Léonard, tantôt nous marchons aux côtés de Cecilia et Leonardo da Vinci. Chapitre après chapitre, nous découvrons ces trois histoires parallèles : celle du jeune homme en deuil qui se jette à corps perdu dans l'ultime jeu de piste laissé par son grand-mère, celle de la jeune courtisane qui voit arriver la fin de son règne auprès du duc dont elle est encore éperdument amoureuse, et celle du jeune peintre et inventeur en quête de reconnaissance qui souhaite honorer son contrat envers et contre toutes les menaces. D'un côté, nous assistons à la genèse du tableau, tandis que de l'autre, nous tentons de découvrir le mystère qui entoure celui-ci. Bien sûr, comme l'autrice le précise à la fin de l'ouvrage, tout ceci n'est que pure fiction : si tout le monde s'accorde pour dire que Leonardo da Vinci a bien retouché quelques éléments de la Dame à l'hermine, nul ne sait véritablement pourquoi, et Christine Féret-Fleury n'a fait qu'imaginer un scénario possible … et c'est tout simplement captivant.

Car étonnamment, c'est la partie historique qui m'a le plus passionnée : Leonardo da Vinci est un personnage intriguant, à la personnalité insaisissable, qui ne vit que par et pour son oeuvre (qu'elle soit artistique ou scientifique). On le sent plus intéressé par les relations sociales, bien qu'il aime organiser de somptueuses et spectaculaires fêtes. Obstiné et passionné, il est avant tout un amoureux de la beauté sous toutes ses formes, même et surtout celle que personne d'autre ne voit : la beauté du corps humain dans sa « mécanique », la façon dont les muscles et les os s'articulent pour donner naissance aux mouvements, et plus généralement la beauté de la vie, de la Création … Même si Leonardo n'a rien d'un homme pieux ! J'ai également beaucoup apprécié la personnalité de la jeune Cecilia Gallenari, dont je n'avais très honnêtement jamais entendu parler jusqu'à présent, et dont la destinée nous éclaire sur l'aristocratie de la Renaissance. Jeune fille amoureuse, jeune femme délaissée, jeune mère esseulée, la douce Cecilia aime les lettres et la musique. Elle sait que le duc ne l'aime bien, qu'il l'a remplacée par celle qui va devenir sa femme, et qu'elle n'est déjà plus qu'un souvenir, agréable mais fugace, à ses yeux. Elle sait qu'elle ne peut rien contre cela, mais elle va tout tenter pour sauver le portrait d'elle qu'il a commandé, et que la nouvelle épouse veut bruler … C'est très émouvant.

Quant au jeune Léonard de notre époque … Il n'est pas inintéressant, loin de là, mais j'ai vraiment le sentiment d'un trop-peu. Il se lance sans sourciller à la poursuite de ce tableau, se laisse aussitôt dépouiller de cette enquête par toutes les personnes qu'il croise – et qui, miracle, ont pile les connaissances, compétences et réseaux pour mener à bien cette enquête ! – sans se poser plus de questions. Il est tombé fou amoureux de la belle dame du tableau, mais ne se préoccupe finalement pas de savoir qui l'a lancé sur cette piste, ni pourquoi. J'ai trouvé ce pan de l'intrigue très mollasson, et le dénouement aussi abrupt que frustrant … même si c'était fort pratique pour expliquer qu'aucune réponse n'a été trouvé à cette énigme ! Certes, on distingue bien que tout ceci est finalement plus une quête initiatique pour notre jeune héros, qui doit désormais apprendre à vivre seul, sans les rêves de son grand-père pour guider son avenir, mais je trouve vraiment qu'il manquait un petit quelque chose pour que cette quête initiatique soit « cohérente ». « Je me connais un peu mieux qu'avant », nous dit Léonard : tant mieux pour lui, moi je n'ai pas vraiment vu de différence entre l'avant et l'après, et ça me laisse un peu perplexe et un peu attristée, car l'adolescent était attachant, ses compagnons aussi, mais finalement, tout ça pour ça, c'est-à-dire pas grand-chose … Cette facette de l'intrigue aurait vraiment méritée à être plus approfondie !

En bref, vous l'aurez bien compris, si ce roman ne fut pas un coup de coeur intersidérale, ce fut cependant une lecture vraiment sympathique : j'étais toujours ravie de me replonger dans ce petit roman, de retrouver nos trois protagonistes et de cheminer à leurs côtés le temps de quelques pages. J'ai appris énormément de choses sur la Renaissance, sur Léonard de Vinci, et même sur l'art … au point que je pense m'intéresser un peu plus à l'histoire de l'art, même si je ne deviendrais jamais une grande férue de peinture ! Je regrette seulement l'absence de véritable lien entre le passé et le présent, entre l'histoire de Cecilia et Leonardo et le récit de Léonard : je pensais vraiment que les deux intrigues étaient intimement liées, et elles ne sont finalement que juxtaposées, elles n'ont pas d'incidence l'une sur l'autre … Je regrette également une fin un peu trop abrupte, qui tombe comme un cheveux sur la soupe, et qui ne permet pas de ressentir avec force l'aspect « récit d'apprentissage » que l'autrice a cherché à mettre en place. Malgré tout, ça reste vraiment un ouvrage très agréable, qui se lit très aisément, et que je conseille à tous ceux et celles qui s'intéressent à l'art ou à l'histoire !
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J'ai acheté ce livre au salon Saint Maur en poche. Il est même dédicacé par l'autrice ! Quand mes yeux sont tombés sur le titre, j'étais obligée de craquer pour ce livre. Ce n'est qu'après que j'ai réalisé que je n'étais peut être pas la cible. Je ne lis pas de young adulte ou de littérature jeunesse/ado. Au final, il est moins pour jeune public que ce que je craignais.
On suit Léonard de nos jours, ado qui vient de perdre son grand-père qu'il adorait. Sauf qu'il reçoit un mail de son grand-père qui va l'emmener à voyager autour du tableau « La dame à l'hermine » et de ses secrets.
En parallèle, on suit Cécilia, maîtresse du duc de Milan, et Léonard de Vinci, lui-même, lors de la création de la fameuse oeuvre « La dame à l'hermine ».
On se prend vite dans l'histoire. C'est très intéressant de découvrir des morceaux de la vie de Léonard de Vinci de cette façon. Il y a un côté « Da Vinci Code » tout en s'en détachant.
J'ai bien aimé cette lecture !
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Dans ce livre, nous suivons en parallèle deux intrigues, l'une basée sur la véritable histoire d'une toile de Léonard de Vinci et l'autre suivant un adolescent en quête de repères après le décès de son grand-père, spécialiste d'art.
L'écriture est rythmée, l'alternance des chapitres et la manière dont les histoires se recoupent bien réalisée. le livre se lit vite et avec plaisir, toutefois il n'est pas sans défauts. Tout d'abord, le public recherché par l'auteur est assez flou, le style est parfois brut, pensif, assez éloigné de la littérature jeunesse puis quelques paragraphes plus loin, l'écriture est à nouveau beaucoup plus enfantine et le roman prend des tournures scénaristiques très simplistes. le personnage de l'adolescent Léonard est à mon sens un peu brouillon, sees réactions, ses sentiments sont introduits avec trop de rapidité pour que le lecteur soit véritablement convaincu. Quant au parti de l'auteur de rédiger certaines de ces pensées avec un langage qui se veut jeune "kiffer, genre" ect, c'est franchement assez ridicule à la lecture et enlève de la crédibilité au roman. Effectivement, il y a certaines portes ouvertes que l'auteur n'évite pas, comme une fin brusquement et improbablement réconciliatrice sans avoir véritablement creusé auparavant les personnages, ceux-ci paraissent encore trop artificiels.
Malgré ses lacunes, ce roman a le mérite de nous intéresser à Léonard de Vinci et à l'une de ses oeuvres d'art, mettant en place un contexte historique plausible et instructif.
Pour résumer mes impressions, ce roman se lit vite et facilement, l'écriture et l'intrigue manquent de finesse mais la lecture est tout de même captivante et agréable!
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Peu de temps après la mort de son grand-père, expert en oeuvres d'art, Léonard reçoit d'étranges messages liés à la peinture de « La Dame à l'hermine » qui le conduisent à se rendre à Cracovie où est exposé le célèbre tableau de Vinci. Aidé de Marcello, le conservateur du musée, d'une jeune gardienne et d'experts européens, il va chercher où se trouve la jumelle de cette peinture.
Une enquête passionnante, couplée avec le récit imaginaire de la réalisation de cette peinture par Léonard de Vinci. Mais la réunion de tous ces experts simplement grâce à quelques messages à un ado n'est pas très réaliste et la fin est ratée,
La violence des conditions de vie des femmes au 15e, très bien dépeinte, et le langage utilisé ne permettent malheureusement pas le prêt à un jeune lectorat.
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Christine Féret-Fleury nous propose avec La dernière énigme de Léonard de Vinci, une plongée fascinante dans les coulisses d'un tableau très célèbre du maitre italien : La dame à l'hermine.

Le récit à trois voix (Léonard, Léonardo et Cécilia) oscille entre le faste de la Renaissance et l'Europe moderne.

L'enquête se révèle plutôt prenante et périlleuse et réjouira les adolescents, habitués aux ambiances mystérieuses et fantastiques, qui apprendront beaucoup à la lecture de ce roman très bien documenté.

Passionnant bien sûr pour les amateurs de Léonard de Vinci mais aussi pour celles et ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'art. Sous la plume de l'autrice, on assiste aux séances de pose de Cécilia, aux atermoiements du maître quant à la tenue de la belle milanaise, à ses bijoux et accessoires.

Les personnages sont très intéressants à suivre, Léonardo bien sûr mais aussi la belle Cecilia Gallerani dont j'ignorais tout. Maîtresse du puissant Ludovic Sforza jusqu'au milieu de l'année 1492, date à laquelle, elle donne naissance à leur fils, César. En 1490, le duc de Milan épouse Béatrice d'Este, qui le contraint à mettre fin à cette relation.
Le tableau est présumé avoir été exécuté entre 1488 et 1490, période que reprend Christine Féret-Fleury pour la partie historique du roman. Cette huile peinte sur panneau de bois est réellement exposée au Musée national de Cracovie, lieu qui sert de toile de fond au récit contemporain.

Elle part de ce terreau historique pour nous raconter l'aventure qui arrive à Léonard, ce jeune homme de 17 ans, anéanti par ce grand-père dont il était si proche et avec lequel il partageait tant de choses et en lequel pourront se reconnaître beaucoup d'adolescents.

Le vieux Léonard était un oeil, entraîné à déterminer l'auteur d'une oeuvre peinte, et grand spécialiste de Léonardo. C'est un métier proprement fascinant que l'autrice nous fait découvrir ici.

L'adolescent, chamboulé par le chagrin et par cette enquête, va tomber amoureux de Cécilia. Au gré de ses découvertes, il va mûrir et s'interroger sur le chemin qu'il a lui-même à tracer, quitte à décevoir les attentes paternelles.

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La dernière énigme de Léonard de Vinci est roman jeunesse, dont le héros porte le nom de l'illustre peintre de la Renaissance. Après la mort de son grand-père (un autre Léonard), il reçoit un mystérieux mail signé de sa main, qui lui conseille de se lancer sur la piste du tableau La dame à l'hermine.

Merci à Babelio et aux éditions Auzou de m'avoir offert ce livre dans le cadre d'une masse critique. Avant d'entamer ma lecture, je dois avouer que j'étais partagée. J'avais très envie de me plonger dans cette histoire et, paradoxalement, j'appréhendais ce que j'allais découvrir.

Je suis passionnée par la Renaissance italienne, et je craignais de trouver dans une oeuvre de littérature jeunesse un portrait quelque peu... édulcoré de cette période qui était loin d'être toute rose. Eh bien, agréable surprise, ce n'est pas du tout le cas !

D'un autre côté, cela m'a également interloquée. Je ne crois pas avoir vu d'âge recommandé quelque part sur la couverture ou à l'intérieur du livre, aussi m'attendais-je à lire une histoire destinée à n'importe quel public (ou au moins à partir de 11-12 ans). Or, si je suis maintenant habituée, de par mes autres lectures, à entendre parler de bâtardise, de sodomites, etc..., je pense qu'en début d'adolescence, cela m'aurait quelque peu choquée, raison pour laquelle je conseillerais plutôt ce roman à un public ayant déjà une certaine maturité (ou n'étant pas facilement troublé).

Venons-en à l'histoire, que je décrirais comme un savant mélange entre Da Vinci Code (Dan Brown) et La jeune fille à la perle (Tracy Chevalier). Dans le présent, Léo se lance dans une sorte de jeu de piste qui est censé le conduire à la véritable Dame à l'hermine, tandis que dans le passé, on fait connaissance avec le modèle, la belle Cecilia, et on assiste à la conception de son portrait sous le pinceau de Léonard de Vinci.

Même si j'ai bien aimé le roman dans son ensemble, j'ai préféré la partie qui se déroule au XVème siècle. Cecilia, l'amante bientôt répudiée de Ludovic(o) Sforza, est touchante, et Leonardo est un personnage fascinant à suivre. Il correspond bien à l'image que j'ai déjà eu l'occasion de me faire de lui. En revanche, je me suis moins attachée à Léo, Janka et son entourage. Ils sont sympathiques, mais sans plus. Peut-être auraient-ils mérité d'être un peu plus développés.

La fin est assez rapide. La recherche de la (véritable) dame à l'hermine est plutôt superficielle, et même quand Léo et Hester font les « lièvres » à travers Cracovie, c'est difficilement crédible. Ils se contentent de se promener au hasard dans les rues, aussi comment peuvent-ils duper quiconque en prétendant être en quête d'un tableau perdu ?

Cela fonctionne pourtant, peut-être parce que, comme on le découvre à la fin, ledit tableau n'était pas le véritable enjeu de l'intrigue, et surtout parce que l'on se doute très vite de ce qu'il est advenu de lui. M'enfin, j'ai tout de même trouvé cela dommage que l'intrigue se conclut si vite.

Il s'agit néanmoins d'un très bon roman dans l'ensemble, avec lequel j'ai passé un agréable moment. Je le recommande chaudement.
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Un premier service de presse des éditions Auzou et le début, je l'espère, d'une formidable aventure. de Christine Féret-Fleury j'avais déjà lu trois romans exceptionnels : Les Maux Bleus aux éditions Gulf Stream (un roman puissant sur l'homophobie, la famille et l'amour), Mother Road dans la collection ReLynks (un road trip fascinant et féministe) et enfin Memory aux éditions Lynks (une merveille sur les mots et leur impact sur ce que nous sommes). Sur les trois romans, deux étaient des coups de coeur !

Mon avis

En ce moment j'ai comme l'impression que les chasses aux trésors…bah c'est plutôt mon truc. Il n'y a qu'à voir ma dernière chronique sur Steam Sailors on y parlait déjà secret, mystère et énigme ! Ce roman-ci est beaucoup plus contemporain, et emprunte davantage au monde de l'art qu'à celui de la piraterie.

Léonard Alghiberti est un jeune adolescent, fils de Pierre Alghiberti grand marchand d'art et petit-fils de Léonard Alghiberti, un « oeil », c'est-à-dire un expert en art tellement expert qu'il pouvait, en jetant un coup d'oeil aux détails d'un tableau, déterminer si oui ou non il était peint par un de Vinci, un Véronèse, ou un Matisse. Léonard II, lui, n'était ni l'un ni l'autre. Il était jeune, un peu perdu comme le sont tous les adolescents, un peu désabusé, mais plus ou moins joyeux grâce aux énigmes que lui fournissaient son grand père. Parce que Léonard I était tout pour lui. C'était son père de substitution. Son farceur. Celui qui le guidait, enchantait les toiles d'histoires et d'anecdotes. Mais Léonard Alghiberti premier du nom est mort. Et enterré le jour où commence cette histoire.

Donc avant de vous parler de toute cette histoire d'énigme, de voyage en Cracovie et du point de vue de Cécilia, je vais m'attarder sur Léonard. Sur son deuil. Parce que ce roman est un apprentissage difficile, celui de la fin abrupte. de la mort. du chagrin. Une étape qu'il est d'autant plus difficile à supporter lorsque les repères s'en sont allés, lorsque l'adolescence prend le pas sur l'enfance et que l'on se cherche chez les uns et chez ceux qui composent notre famille. Or, Léonard ne se cherchait pas chez son père mais chez son grand-père. La même posture un peu voûtée. le même don, peut-être, pour raconter les histoires des tableaux. Découvrir leurs mystères. Alors, tout comme dans Mother Road, ou Memory il est aussi ici question de transmission, de générations qui s'affrontent ou se réconcilient, qui se font tempêtes ou berceuses. C'est quelque chose qui me plaît beaucoup dans ce roman parce que c'est toujours là, présent en toile de fond, sans jamais que cela ne verse dans le pathos. C'est beau et sous-tendu. Et c'est très bien ainsi.

Mais bien sûr ce roman n'aurait pas ce côté palpitant, addictif, page turner, s'il n'y avait pas l'énigme. Et avec elle les points de vue de Léonard de Vinci et Cécilia Gallerani. Parce que Léonard I doit trouver La Dame à L'Hermine ce qui l'emmène dans ce musée, à Cracovie, en Pologne. Là bas, devant le portrait de Cécilia Gallerani, il croit tomber amoureux de cette femme d'un autre temps qui pose un regard entre sérénité et tristesse sur un monde qu'il ne voit pas. Il croit devenir fou. Voir le fantôme de son grand père. La trace de ce pied n'est-elle pas caractéristique des chaussures de son grand père ? Et cette énigme qui n'en finit pas ne lui rappelle t-elle pas les jeux auxquels ils s'adonnaient ensemble ? Autour de cette mission s'épaissit un mystère de plus en plus grand qui amènera en son centre une certaine Professeure Morrisson capable de déchiffrer les mystères des tableaux à l'aide d'un matériel de pointe, Janka, une adolescente faussaire honnête, et Marcello, le conservateur italien du musée polonais où est exposé le fameux tableau. Une joyeuse bande qu'il ne sera pas aisé de faire tenir toute ensemble entre ego meurtri et suspicion.

Au delà de notre époque contemporaine j'ai adoré les plongées milanaises à la Renaissance entre les points de vue de Cécilia et Léonard de Vinci (oui il y a décidément beaucoup de Léonard dans ce roman). Globalement l'histoire de l'art et plus précisément ses « dessous » m'a toujours passionnée. J'avais notamment adoré le roman Da Vinci Code de Dan Brown ou encore la mini-série D'art d'art ! Parce que, qu'y a t-il de plus passionnant que de s'immerger dans l'histoire des tableaux qui jalonnent nos musées et notre histoire ? Christine Féret-Fleury réussit l'exploit de nous faire entrer dans la tête de Léonard de Vinci et cela n'a pas de prix ! Elle place également judicieusement de petites pensées contemporaines dans les idées de Cécilia sans jamais trahir son personnage et c'est là toute la force de ce roman.

« Elle n'en pouvait plus de rester immobile. de se laisser regarder, parer, peindre. Non, elle ne voulait pas devenir rocher. Ni statue, ni portrait. Elle voulait brûler, elle aussi. »

Viens bien évidemment la fin. C'est une fin surprenante, un peu déstabilisante, à laquelle on ne s'attend pas. Et puis c'est la fin de l'énigme pour laquelle on s'est pris au jeu pendant plus de 300 pages. Alors forcément ça choque. Ça la rend un peu bancale, on reste sceptique. On est encore en train de chercher le vrai du faux. Je ne dirais donc pas que je l'ai aimée cette fin. J'aurais préféré un genre de happy end romancé où on aurait eu le fin mot de l'histoire. Mais c'est une fin qui sonne plus juste aussi, plus fine, plus psychologique. Et qui signe la fin d'un deuil, et peut-être le début d'autre chose. Allez savoir.

En résumé

La dernière énigme de Léonard de Vinci est un roman parfait pour celles et ceux qui se passionnent pour l'art, son histoire, et toutes les énigmes, les anecdotes qui se cachent derrière les couches de peinture. C'est aussi un roman initiatique, qui à travers une plume fluide et pleine de nuances, s'attache à l'évolution d'un deuil et aux relations transgénérationelles.
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