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sur 1391 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans son roman "Mille femmes blanches", Jim Fergus a donné la parole à une femme qui, pour échapper à l'asile psychiatrique dans lequel sa famille l'avait faite enfermer parce qu'elle avait eu le tort de ne pas aimer la bonne personne, a accepté de participer à un programme d'échanges femmes contre chevaux initié par le gouvernement américain pour pacifier les tribus indiennes.
Au lendemain de la guerre de Sécession, l'indien, occupant initial des vastes plaines que l'homme blanc cherche à conquérir, reste l'ennemi ultime et pour se le concilier, quoi de mieux que d'offrir des épouses qui apporteront aux sauvages les bienfaits de la civilisation et élèveront les enfants à naître de ces unions dans une culture d'assimilation. En contre partie, les indiens offriront les chevaux dont l'armée a tant besoin.
Le projet connait une issue catastrophique et se termine par un massacre alors même que les femmes blanches avaient fini, non seulement par s'adapter à leur situation mais aussi apprécier leur nouveau mode de vie et le peuple indien avec ses valeurs et son respect de l'autre.
May Dodd dont les carnets forment la trame de "Mille femmes blanches" a trouvé la mort , mais dans ce roman qui en est la suite, on retrouve quelques personnages marquants, notamment les jumelles Kelly , deux irlandaises aussi rouquines que déterminées qui se transformeront en guerrières implacables pour venger la mort de leurs enfants, Martha l'amie de May dévastée par les mauvais traitements qui lui ont été infligés par l'infâme Jules Séminole.
Un nouveau personnage fait son apparition Molly mac Gill, la meurtrière qui a vengé sa fille et s'est retrouvée au bagne dont elle n'a pu sortir qu'à condition de participer au programme d'échange femmes / chevaux.
Dans le nouveau contingent de recrues, il y a aussi Lady Ann l'aristocrate amie d'Helen Flight venue du bout du monde pour la retrouver, Astrid la norvégienne et tant d'autres auxquelles on s'attache immédiatement.
La plus grande confusion règne à leur arrivée et ces filles jetées dans la tourmente, vont devoir s'adapter elles aussi.
Cette suite est tout aussi passionnante que le premier roman et c'est toujours la lecture des journaux intimes des protagonistes qui permet au lecteur de voir se dérouler l'intrigue.
Jim Fergus poursuit son vibrant hommage à la culture indienne e se plaçant avec une facilité déconcertante dans la peau de ses héroïnes et le discours féminin qu'il nous livre est tellement crédible que l'on se demande si lui-même, à l'instar du sorcier de la tribu, ne serait pas double, mi-homme, mi-femme...
Ce livre est annoncé comme le second d'une trilogie alors on ne peut qu'emprunter l'expression des soeurs Kelly pour s'exclamer :" Aye, vivement la suite !"
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J'ai lu Mille femmes blanches en 2018. Ce fut une révélation, une découverte incroyable, une remise en question, un chamboulement interne, tellement d'émotions ressenties et une envie d'en savoir toujours plus sur cette période historique, sur ce Peuple. Un coup de coeur absolu, c'est un de mes romans préférés de tous les temps, ce qui fait que je suis passionnée depuis par L Histoire des Amérindiens, que j'ai lu d'innombrables ouvrages (romans/essais/BD...) les mettant en avant.

J'avais donc d'énormes attentes pour ce second volet, beaucoup trop d'ailleurs si bien que je me suis mis une pression monstre et que j'ai retardé sans cesse ma lecture. J'avais aussi peur d'être déçue car je plaçais Mille femmes blanches sur un piédestal, il a une place particulière dans mon coeur, j'avais donc peur que La Vengeance des Mères ne soit pas à la hauteur ! Et puis, un jour, je me suis enfin décidée et quelle claque !

La tribu du chef Cheyenne, Little Wolf, n'est plu ou presque. Massacrés par les soldats anglais, tuant sans distinction hommes, femmes et enfants. Nos femmes blanches du premier volet ont été victimes elles aussi, ainsi que leurs enfants. Notre héroïne principale de Mille femmes blanches, May Dodd, n'a pas survécu comme toutes les autres. Quelques unes ont pu s'en sortir comme Susie, Meggie, Martha et Phemie. Mais à quel prix ? Les jumelles ont perdues leurs enfants, mortes de froid lors de leur exode chez les Lakotas de Crazy Horse. Meggie et Susie jurent alors de se venger, de venger la mort de leurs filles, de leurs amies, le massacre de leur peuple d'adoption. Elles vont alors prendre sous leurs ailes quelques femmes blanches du nouveaux programmes qui décident elles aussi de rejoindre les Cheyennes car rien ne les attend, à l'aube de la Bataille de Little Big Horn, remportée par les Indiens, où plusieurs tribus se sont alliées dont les Cheyennes de Little Wolf et les Lakotas de Sitting Bull et de Crazy Horse.

Alors comme dans Mille femmes blanches, il y a un système de journaux. Ici, il y en a plusieurs, ceux des jumelles Kelly, Susie et Meggie, et celui de Molly, une femme blanche du nouveau programme FBI (Femmes Blanches pour les Indiens), écrits à la première personne. Meggie écrit au nom d'elle et de sa soeur par ailleurs. Cela a beau être des journaux intimes, ça ne veut pas dire que ce n'est que narratif, avec descriptions sur descriptions. Bien au contraire ! Il y a énormément de dialogues pour plus de dynamisme et un meilleur enrichissement.

Je me suis sentie proche de ces femmes, c'était incroyable de voir cette communauté de femmes blanches et de femmes cheyennes si soudées, s'aidant les unes les autres, apprenant des unes des autres. Elles viennent toutes d'horizons différents, ont des passés différents et elles sont devenues des partenaires, des amies proches et c'est superbe. Il y a donc les soeurs Kelly, qui ont un sacré bagou, du caractère ; Martha qui a subi un profond traumatisme ; Phemie, incroyable guerrière noire ; Molly que j'ai beaucoup aimé, qui ne se laisse pas faire et qui sait ce qu'elle veut (dont un certain Hawk) ; Lady Hall, une aristocrate, ancienne amante d'une des femmes de Mille femmes blanches ; Hannah, la plus jeune ; Maria, d'origine indienne du côté mexicain ; Lulu, la petite française si enjouée ; Astrid, la norvégienne réservée et Carolyn, ancienne femme de pasteur.

La lecture est immensément dure. Je m'étais préparée psychologiquement mais ça n'a pas suffi, la puissance des mots de Jim Fergus est incommensurable, les mots sont justes et vous prennent aux tripes. Alors il y a beaucoup de cruauté, des scènes atroces, vraiment dures à lire, surtout lorsqu'il était question d'enfants. Les Indiens comme les Blancs étaient très durs. Quel choc ! J'ai ressenti tout autant d'émotions que pour le premier tome : colère, haine, tristesse, les larmes aux yeux, la boule dans la gorge, le plexus compressé, l'envie de protester, de me révolter.

En bref, j'avais tellement de craintes avant de le lire alors que ça n'avait pas lieu d'être. C'est un coup de coeur bien sûr, cette lecture m'a passionné, a trouvé écho en moi, m'a fait vibré. Une lecture très marquante qui m'a même redonné quelques idées pour une histoire que j'ai en tête depuis quelques années. Ce roman est puissant et féministe, un hommage, un véritable cri du coeur, celui des femmes, des mères, de la nature, des indiens ; une lutte pour la survie, la vie, la liberté ! Magnifique ! Il ne me restera plus qu'à lire Les Amazones !
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La vengeance des mères, suite légitime de Mille femmes blanches, est le nouveau roman de Jim Fergus, auteur qui se passionne dès l'enfance pour la culture Cheyenne. Des années après, l'émotion reste intacte. Une justesse troublante qui nous plonge à nouveau dans une histoire pesante, confuse, parfois honteuse ; notre histoire. Fictive mais étayée par des éléments historiques indéniables, cette oeuvre est une petite perle, à la hauteur du premier.

Cette nouvelle aventure démarre là ou celle de Mille femmes blanches s'est arrêtée. Alors que May, notre héroïne narratrice du premier opus, et la plupart de ses amies, ont perdu la vie au cours de l'attaque surprise du campement par l'armée ; le chef Little Wolf a fui la région avec les rescapés. Ce massacre est le point de départ d'une fuite en avant, de la lutte pour la survie et la conservation de la liberté.

On suit désormais l'histoire de ces femmes blanches intégrées à la société indienne à travers le récit des soeurs Kelly, les deux rouquines Irlandaises du premier tome au franc parlé caractéristique, mais également à travers le personnage de Molly, une grande blonde courageuse sortie de prison pour rejoindre tardivement le programme FBI (échanger mille femmes contre mille chevaux). Des styles différents qui détonnent clairement avec l'écriture du premier livre. Une bouffée d'air frais qui nous donne une nouvelle perspective et une analyse plus singulière des événements.

Comme pour le premier roman, l'auteur dresse des portraits de femmes fortes, authentiques et guerrières qui se battent pour leurs idéaux et pour protéger la mémoire des morts ainsi que le futur des vivants. de même, on retrouve l'amour de Jim Fergus pour le peuple indien. Défenseur de cette injustice criante qui entoure l'éradication progressive des peuplades indiennes d'Amérique, l'auteur s'est justement documenté sur les pratiques et les croyances de ces oubliés de l'histoire.

La guerre, au centre de ce deuxième roman, est décrite avec beaucoup de justesse, sans prendre injustement le parti des uns ou des autres. Une histoire pour la paix et la réconciliation, pour honorer et non pour détruire. Une belle dose d'humanité et d'espérance qui font du bien et qui traduisent d'une envie de raconter des faits à travers le prisme de la bonté. le questionnement de la légitimation de la vengeance est également au coeur du roman. L'auteur nous montre que la vengeance n'est pas synonyme de justice et que les méchants ne se situent pas d'un seul côté de la barrière.

Une belle découverte estivale que je recommande grandement. Un voyage dans le temps au coeur d'une Amérique sauvage et farouche.
Lien : http://www.chroniquesdurenar..
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Après «Mille Femmes Blanches», Jim Fergus nous replonge au coeur de tribus indiennes confrontées à l'arrivée de l'homme blanc. Ce dernier se sent supérieur (il l'est uniquement en nombre), se donne tous les droits et s'impose par la force.
Si le thème est sensiblement le même que dans «Mille Femmes Blanches», Jim Fergus est arrivé à me passionner à nouveau avec cette histoire. C'est une suite, mais je pense qu'elle peut se lire de façon tout à fait indépendante. La façon dont l'auteur nous raconte les événements selon le point de vue de différentes personnes est aussi intéressante.
La fin de ce livre est aussi surprenante que dans le premier récit cité, mais ici de façon encore bien plus inattendue.
Bref, j'ai passé d'excellents moments en compagnie des soeurs Kelly, de Molly McGill, de Pretty Nose, de Hawk et des autres Cheyennes. J'ai apprécié leur désir de vivre ensemble, malgré leurs différences, en s'enrichissant les uns les autres de celles-ci.
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Quel plaisir de retourner le temps d'un livre dans les plaines sauvages d'Amérique !

Même si j'ai eu beaucoup de mal à me mette dans l'histoire avec l'intervention des divers protagonistes, il faut avouer que ce mélange de narration permet de donner du rythme a l'histoire.
En ayant lu le premier livre, nous n'avons plus les explications du camps et on rentre directement dans le coeur de l'action et donc dans la Bataille ! ( Qui est magnifiquement écrite)
Ces histoires de femmes, sont toujours aussi poignantes et même si elles sont inventées, elles révèlent l'image et la place de la Femme à cette époque.

J'ai adoré ce livre et j'attends avec impatience de livre le dernier opus.
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Suite de Mille Femmes Blanches, ce roman se consacre aux carnets donnés à JW Dodd III, fils du narrateur/transmetteur du précédent roman, par une mystérieuse femme amérindienne aux yeux bleus, habillée en costume traditionnel, qui est apparue un jour dans son bureau d'éditeur en chef de Chicago, pour en disparaître tout aussi brusquement.
On assiste alors aux événements qui ont eu lieu après la mort de May Dodd et qui ont concerné les deux jumelles irlandaises Meggie et Susie Kelly, Martha Atwood mais aussi un autre groupe de femmes interceptées par des guerriers Lakota lors qu'elles se rendaient dans un camp pour rencontrer leurs futurs maris … faisant aussi partie du programme « Femmes blanches pour indiens ».
Ce roman est tout aussi émouvant que le premier, même s'il aborde des thèmes différents : le désarroi des Indiens tout d'abord qui se retrouvent trahis et attaqués par le gouvernement américain, malgré les traités signés (mais de l'or a été trouvé dans les Black Hills, territoire cédé par le gouvernement … il faut donc maintenant que les Indiens laissent la place aux prospecteurs !). Que faire ? Se rendre dans les réserves, devenir des esclaves, renoncer à leur mode de vie … ou se battre, sachant pertinemment que le combat est celui de David contre Goliath ?
Et la vengeance … Cette haine furieuse, folle des soeurs Kelly contre le gouvernement américain, l'armée, les blancs, Dieu … tous et toutes, ceux qui ont fait que leurs enf ants sont morts dans leurs bras sans qu'elles ne puissent faire qui que ce soit ! Mais après la bataille, est-ce que cela les a fait se sentir mieux ? est-ce que tuer des soldats leur a rendu leurs enfants ?
Il est difficile de résumer ce roman mais sachez que vous y trouverez des accents féministes, des appels à la tolérance et à l'humanité, une plongée dans la culture, les traditions et croyances des Cheyennes et un constat peu reluisant de la politique américaine envers les Amérindiens, Destinée Manifeste oblige !
Je suis juste un peu déçue par la fin, trop brusque, je me suis attachée aux personnages et je ne voulais pas que le roman se termine !
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Suite directe de l'oeuvre « Mille femmes blanches », ce roman nous relate l'histoire des jumelles Kelly. Deux irlandaises rousses imprégnées au peuple Cheyenne sur la demande de l'état pour le programme Femmes Blanches pour Indiens. Leurs rôles étaient de civiliser les peuples indiens en se mariant avec eux et en leur apportant des enfants de sang-mêlés. Parfaitement imprégnées, elles se caractérisaient elles-même de parfaites cheyennes blanches. Malheureusement, la tribu des jumelles va se faire attaquer et elles vont déplorer de nombreuses victimes. Victimes collatérales de cette barbarie : leurs jumelles respectives. Susie et Meggy n'auront plus qu'un objectif à partir de ce jour : se venger des soldats blancs. Elles rejoindront une nouvelle tribu Cheyenne où elles feront la rencontre de nouvelles recrues du programme : Molly McGill, lady Ann Hall, Maria, Astrid, Lulu … Pour leur souhaiter la bienvenue, les jumelles vont leur offrir des carnets. Comme elles, Molly McGill va s'en servir de journal de bord. Passées de captives à épouses, les femmes blanches guerrières vont se livrer à une guerre sans merci contre l'armée blanche et rencontrer de redoutables ennemis, tel Jules Seminole. Certaines chercheront à se venger lorsque d'autres se battront pour leur liberté.
Très renseigné sur le conflit amérindien, l'auteur donne vie à de réels acteurs de cette guerre. Par exemple, le général Custer qui a effectivement commandé la 7ème cavalerie en 1876 se révélant être la plus grande victoire des amérindiens. C'est également le cas de Little Wolf, chef Cheyenne. Dans son cas, l'histoire de Fergus a été quelque peu romancé puisque Little Wolf ne s'est jamais rendu aux blancs mais a été forcé de se rendre avant de s'échapper de la réserve. Bien qu'on ne trouve que peu d'écrit sur lui, Jules Seminole semble également avoir existé. 
Outre le conflit lui-même, Jim Fergus a également de grandes connaissances quant aux us et coutumes ainsi que les croyances de ce peuple et les décrit parfaitement. On peut retenir l'étrange capacité de Hawk qui est un changeur de peau, mais également le bal des prétendants qui est l'initiation aux mariages.
L'auteur illustre parfaitement la brutalité avec laquelle rimait la vie des amérindiens à cette époque. Les tribus s'affrontaient entre elles tant les terres et les ressources s'amenuisaient. de nombreuses tribus furent ainsi décimées ; les femmes et les enfants furent violés puis massacrés.
À contrario, il énonce aussi énormément de moments où les protagonistes se retrouvent heureuses de vivre, à l'abri des batailles. Bien que cela ait toujours une durée limitée. Ainsi, elles se marieront dans la pure tradition amérindienne et fonderont leurs propres foyers. Chacun des membres de la tribu va s'accrocher au moindre gramme de bonheur qui lui sera donné afin d'échapper à la violence de ce conflit impitoyable.
Reste cependant une ombre au tableau : le besoin de vengeance. Ici, l'auteur va se vouloir très pacifiste nous emmenant à penser que la violence n'attire que la violence. Il utilise l'histoire de Seminole à cet effet. Élevé parmi les cheyennes, il a finit par en être bannit. C'est par vengeance qu'il s'allie aux Soshones et aux Crow contre les Cheyennes. C'est également le cas de jumelles, prêtes à tuer pour se venger en oubliant que ceux qu'elles tueront auront également des mères qui voudront à leurs tours se venger. Un éternel recommencement. Mais comment en vouloir à ces femmes à qui on a tout enlevé pour la simple raison qu'on ait trouvé de l'or sur leurs terres et qu'à présent l'homme blanc les convoite ? Afin de nuancer son discours, Fergus va opposer différentes opinions. Celle de Christian Goodman, homme pacifiste par excellence qui ne prône que la paix ; celle des soeurs Kelly qui ne souhaitent que venger la mort de leurs époux et de leurs bébés ; celles de Gertie qui ne veut perdre des hommes ni dans le clan des amérindiens, ni dans le clan des blancs ; celles des résignés qui ne feront et ne diront rien face à la menace. Toutefois, l'auteur avantagera le pacifisme en donnant des regrets aux jumelles après qu'elles aient tué, scalpé et émasculé un jeune soldat irlandais. On en vient finalement à se demander si les jumelles ne se vengeaient pas pour maintenir le souvenir de leurs petites filles mortes. La vengeance de leurs mères les maintenant simplement en vie au sein de la tribu entière.
Cette oeuvre est une éternelle guerre entre la vengeance et la paix ; le beau et l'abominable et entre le bonheur et le malheur.
Roman fait en hommage aux peuples amérindiens, l'auteur ne pouvait passer à côté d'une petite dose d'écologie moralisatrice. L'amérindien est connecté à la Terre contrairement aux hommes actuels. Ce leitmotiv était donc important afin d'apporter une concordance avec leurs pensées profondes. Protéger la Terre, c'est nous protéger nous-même. Et voulant d'une humanité meilleure, seul l'eugénisme permet d'y accéder. C'est à cet effet que Molly Standing Bear souhaite agrandir la tribu des coeurs vaillants de son enfant commun avec J.W. Dodd III. Cet enfant aurait les gênes des personnes les plus puissantes des amérindiens alliant sentiment d'appartenance exacerbé aux pouvoirs magiques de leurs lignées.
Malgré quelque clichés faciles comme les prêtres pédophiles, les blancs qui ne se lavent pas et les guerrières afros qui se battent seins nus sur un cheval blanc, ce roman nous transporte facilement au coeur de l'Ouest américain.
L'histoire souvent tragique des FBI nous attache à elles et nous donne envie de les voir tuer chacun de ces hommes, oubliant que l'histoire n'était que fiction. On finit littéralement par les admirer. Si bien que notre seul regret à la fin de cette histoire est de ne pas avoir le fin mot de l'histoire. Qu'est-il advenu de toutes ses femmes ? Qu'ont été leurs vies puisqu'on sait qu'au moins Phémie, Pretty Nose et Molly ont survécu.
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Mille femmes blanches a précédé La Vengeance des mères. Cette première oeuvre narre l'accord entre le président Grant et un chef cheyenne, Little Wolf en 1874 pour échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers et favoriser l'intégration de sa tribu. Malgré cet accord, la tribu de Little Wolf est exterminée par la cavalerie américaine.
Margaret et Susan Kelly, deux jumelles s'en sortent et sont déterminées à venger la mort de leur bébé. Les indiens se réorganisent pour affronter la cavalerie résolue à anéantir les résistants au parcage des indiens.
La lecture de Mille femmes blanches m'avait laissée sur ma faim. A noter la promesse tenue par la superbe couverture de la vengeance des mères. Encore une fois j'ai été ravie par l'écriture de Jim Fergus.
Merci encore à Babelio et aux Editions le Cherche Midi de m'avoir offert cette oeuvre. J'oubliais un point important, j'ai été ravie de pouvoir rencontrer Jim Fergus "himself" grâce notamment à Babelio et aux Editions le Cherche Midi. C'est un parfait humaniste américain, qui parle parfaitement le français et qui a le petit côté charmeur du grand Clint Eastwood.
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Les rescapés du massacre du camp de Little Wolf, comptent leurs morts...

Seules quelques femmes blanches en réchappent dont les deux jumelles Meggie et Suzie, elles ont perdu leurs bébé, et elles ne rêvent que d'une chose se venger. Elles nous racontent ...

Elles nous parlent de leurs conditions de vie, de solidarité, de l'amitié qui les unit. Elles nous confient leur haine pour "l'homme blanc" qui s'approprie la terre et gagne les montagnes pour récolter l'or, mais aussi leur préparation à la guerre, et oui ! les femmes Cheyennes aussi combattent. La plus célèbre est Little Nose.

Elles sont devenues de vraies Cheyennes, un très bel hommage aux femmes et..., à la nature.
Lien : https://monjardinleslivres.b..
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J'avais été avertie : ce second tome est moins bien que Mille femmes blanches. Alors certes, il est un peu moins épique, moins aventureux, moins fabuleux. Ça n'en reste pas moins un superbe roman, une magnifique histoire…
Je vais essayer de ne pas spoiler le 1er tome, mais si vous comptez le découvrir sous peu, évitez de lire ce qui va suivre ;-)

On retrouve nos aventurières là où on les avait laissées. Les jumelles Kelly ont soif de vengeance et veulent « casser du Blanc », n'importe quel soldat, les responsables de leur douleur. Elles n'ont plus rien à perdre et leur colère est aussi grande que leur tristesse.
Au milieu de leurs carnets s'intercalent ceux de Molly, qui fait partie du dernier convoi de femmes blanches destinées à épouser des Indiens, avant que ce programme soit interrompu (le gouvernement américain ayant décidé qu'il était plus simple de finir le massacre que d'intégrer progressivement les Natifs à la population blanche). Molly et ses compagnes « cornes vertes » (les nouvelles, inexpérimentées) se retrouvent donc totalement perdues, en milieu hostile et en temps de guerre. Elles seront guidées par les soeurs Kelly et la chouette Gertie, pour apprendre à trouver leur place et à décider du sens qu'elles souhaitent donner à leur nouveau destin.

Ce deuxième tome est très émouvant. le lecteur souffre avec ces femmes, ces mères, et avec le peuple des Américains natifs. C'est un très beau roman historique, où l'on ne s'ennuie pas une seconde. J'ai adoré la verve des soeurs Kelly, qui m'ont beaucoup émue.

La fin nous laisse entre la vie et la mort, entre métaphore et fantastique. Je me languis de lire le tome qui clôturera cette trilogie, en espérant que M. Fergus n'attendra pas dix nouvelles années !
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