La vengeance des mères

Sortir d'un film à cause d'un petit détail, ça m'arrive régulièrement, mais c'est bien la première fois que je vis la même chose avec un livre.

Ici, c'est l'accent des deux soeurs que j'ai trouvé insupportable. Je ne sais pas si c'est dû à la traduction ou non, mais elles sont supposées avoir un accent populaire, de la rue. Mais à chaque fois qu'une d'elles ouvrent la bouche, j'ai l'image d'une femme de la haute qui tente bravement de dire « merde », avec la voix tremblante et le rouge aux joues. Les phrases sont trop grammaticalement correctes, trop policées, pour que quelques mots d'argot rendent leurs antécédents crédibles.

Et impossible pour moi de passer outre : avoir envie de fermer le livre à chaque fois que le personnage principal parle, ça n'aide pas vraiment à s'impliquer dans l'histoire.

Si vous aimez l'auteur et que vous avez lu et aimé Mille Femme blanches surtout ne lisez pas cette suite : quelle déception !
Plagiat du premier tome, celui-ci n'apporte pas le même élan dramatique. Il y a trop de clichés, une intrigue attendue et une fin surréaliste hors sujet :(

Non mais comment est-ce possible ? Comment Jim Fergus a-t-il pu commettre une suite aussi nulle du magnifique Mille Femmes blanches ? Allez, dites-nous la vérité: Jim Fergus est décédé et c'est un usurpateur qui a pris sa place ?
Dans le Fils de Philip Meyer, on apprend beaucoup de choses sur les Chéyenne de la fin du XIXème siècle: c'était un peuple violent (ou du moins un peuple dont la survie dépendait de sa capacité à ne pas se laisser déposséder ou exterminer), enclin à assassiner ou à réduire des captifs à l'esclavage. Ce sont surtout les femmes qui bénéficiaient de ces esclaves car elles leur déléguaient les tâches les plus dures (le tannage des peaux notamment). le bien le plus précieux des Chéyennes c'était les chevaux, à la fois objet de prestige, moyen de locomotion, monture de guerre et monnaie d'échange.
Alors, dans la Vengeance des mères, on a un groupe de captives qui se comporte comme dans Desperate housewives: elles ne foutent rien de la journée et invitent des copines à boire le café (je vous jure que c'est vrai). Ensuite, il leur prend l'envie de changer de tribu. Non seulement le chef les laisse partir mais il leur donne des chevaux !!! N'importe quoi !
Par ailleurs, le roman est constitué des journaux intimes de deux femmes blanches (qu'elles avaient évidemment le temps de rédiger entre deux tasses de café). L'une d'elles est censée avoir peu d'éducation donc, pour rendre le récit réaliste c'est mal écrit !
Enfin, c'est insupportable de manichéisme: les Blancs sont uniquement présentés sous les aspects les plus brutaux alors que les Indiens sont dotés de toutes les qualités: honnêteté, noblesse... Je rappelle quand-même que dans Mille Femmes blanches, la tribu des Chéyennes effectue un raid sur une autre tribu et qu'elle ramène, en guise de trophées, les mains coupées de 20 nourrissons.
Pour toutes ces raisons, j'ai refermé (à jamais) le livre à la page 96.

J'ai lu Mille femmes blanches au début de l'été. J'avais aimé ce récit sur ces femmes américaines civilisées abandonnées à la tribu Cheyenne, échangées contre des chevaux.

Me revoilà avec le tome 2 de cette trilogie, La vengeance des mères. Et je dois dire que je suis beaucoup moins enthousiaste.

J'y ai retrouvé la même atmosphère, la même tension entre tribus de natifs et natifs et blancs. Une guerre de pouvoir incessante.
J'y ai aussi lu à nouveau les mêmes descriptions d'adaptation d'un nouveau groupe de femmes blanches au mode de vie des Cheyenne.

J'ai eu l'impression de relire le premier tome, mais avec de nouveaux personnages. Je me suis donc ennuyée à la lecture de ce roman, retrouvant trop de choses déjà lu récemment.

Globalement je n'aime pas trop les séries pour ces raisons que ce soit en lecture ou à la télé. Cette trilogie confirme mon ressenti, mieux vaut rester au premier récit.

Autant j'avais adoré le premier tome, autant là je ne l'ai même pas terminé. le style d'écriture des 2 soeurs me plait moins et l'histoire me semble beaucoup moins palpitante.
J'ai été très déçue.