Neige

En lisant ce conte on se retrouve dans une bulle de délicatesse, un petit écrin de calme.

Le texte est court, à peine une heure de lecture, novice en lecture qui parle du Japon et des haïkus, je me suis laissée porter par les mots. J'avais l'impression d'être là-bas dans ces montagnes japonaises où le poids de la tradition est lourd.

J'aime particulièrement la neige donc les descriptions qui sont faites m'ont parlé et touché.

Bref un doux moment de lecture que je recommande vu la taille du texte et puis même si l'on apprécie pas ce n'est pas vraiment une perte de temps :)

Joli petit conte initiatique rédigé comme une poésie inspirée par le modèle japonais de l'haïku. Premier roman peut-être inspiré de Soie de Baricco paru en 96. Réflexion métaphorique sur la vie, la mort, l'art d'écrire ou de peindre quand la vie apporte sa patine. Un condensé de sagesse à méditer.

Sa passion pour le haïku et pour la neige pousse Yuko à devenir poète contre l'avis de son père.
Commence alors pour lui un parcours initiatique qui le mène au sud du Japon, à la rencontre de l'ancien samouraï Soseki, devenu peintre et poète.
Auprès de lui, il va perfectionner son art du haïku et apprendre à y mettre de la couleur.
Il va également apprendre de la bouche du serviteur Horoshi, la belle et tragique histoire d'amour entre son maître et Neige, jeune funambule européenne reposant à tout jamais dans un catafalque de glace.

Ce petit bijou de nonante-six pages, écrit avec simplicité, élégance et raffinement, est une vibrante déclaration d'amour à la neige et à la poésie; un plaidoyer pour la contemplation et la méditation.
Il a la beauté intemporelle des estampes japonaises.
Il véhicule également une jolie philosophie car, après tout, que faisons-nous d'autre que traverser la vie en équilibre précaire sur un fil invisible, tels des funambules exposés aux vents contraires ?

Neige est à l'image des haikus : un concentré de poésie d'une simplicité déconcertante. Des mots simples, des phrases sans prétention mais qui font naître beaucoup d'interrogations et nous en disent long sur la perception de l'art au Japon. C'est aussi tout simplement un joli conte, une belle histoire.Un moment hors du temps.
Comme je suis trèèèès loin d'avoir le talent de Maxence Fermine, j'ai bien du mal à vous expliquer à quel point c'est un beau texte et que sa lecture est vraiment plaisante. Cependant je dois bien avouer que je ne peux lire ce genre de livre que ponctuellement, car malgré la beauté des mots ce n'est pas ma tasse de thé et si le livre avait été plus long je me serais ennuyée. Ceci dit pour les lecteurs comme moi, moins réceptifs à ce genre de littérature, c'est une lecture idéale pour reprendre son souffle entre 2 romans noirs.

Lecteurs, laissez-vous bercer par le chant envoûtant de ce court roman, à la fois conte philosophique et poésie.
Lecteurs, laissez-vous emporter par le charme magique de ce voyage poétique. Musique des mots et ronde des phrases vous entourent sur le chemin de la beauté.
Lecteurs, suivez l'initiation de Yuko, un jeune homme qui décide d'écouter la mélodie de son coeur, et de consacrer sa vie au haïku, à la neige, à la beauté de la nature tout court! Pour cela, il devra rompre avec certaines traditions japonaises de la fin du XIXème siècle, et trouver la force d'accéder à la liberté de son âme.
Lecteurs, plongez dans cet océan de mots apaisants, entrez dans cet univers onirique et laissez-vous recouvrir par cette langue pure et lumineuse comme la neige.

Un conte merveilleux,
Un voyage lumineux
Gratitude.

Tentative de haïku pour mon commentaire sur ce très joli livre.

— Neige…
— Non, t'as replongé ?
— Je m'étais bien juré que plus jamais je ne toucherais un bouquin avec ce
mot dans le titre et puis…
— Tu vois, tu crois en rien, t'es le genre basique de base, t'es…
— Ta gueule.
— Ouais, ma gueule. N'empêche, la malédiction du flocon blanc, que t'y
crois ou pas t'es bien obligé de constater que c'est pas du pipeau. T'as
été marabouté par le Yéti ou un truc comme ça.
— Ta… Laisse tomber.

Après tous les billets lus qui portent Neige aux sommets et en font une neige éternelle, comment vous dire à quel point la différence de température entre nos ressentis m'a enrhumé.
Encore une fois, Lorient, j'habite en face de l'autre coté de la rade mais l'orient (sauf s'il est moyen ou proche) me laisse neuf fois sur dix en rade de tous les cotés.
La neige, c'est un rendez vous en terre inconnue que je n'ai pas envie de connaitre, pas mon truc quoi.
Imaginez l'association des deux et vous me demanderez peut être ce que je suis allé foutre là ?
Je n'en sais rien, j'ai voulu retenter, mais là …
L'ennui a été court vu l'épaisseur de la poudreuse et ça, j'ai bien apprécié dans le bouquin.
Sinon… le genre parabole, vieux sage et plus si affinités ben chez moi y a jamais affinités, je suis hermétique à ce genre de faites ce que je dis et… faites ce que je dis quoi parce que je sais comment ça marche la life et blablabla…
Bref, chacun son truc et ce n'est pas ce qui m'a rebuté le plus. Non, le pire c'est ce message subliminal tout au long des pages qui fait de la poésie un art qui… s'apprend!!!!
Tu peux apprendre les rimes féminines et masculines, riches ou pauvres, ou suffisantes. Tu peux apprendre à compter tes pieds pour ne pas te les prendre dans le tapis dans un alexandrin de sonnet, pantoum, ballade ou autre triolet mais ce n'est pas de la poésie, c'est de la technique. La poésie qu'elle soit encadrée ou libre ne s'apprend pas, elle n'est qu'un instant fugitif, une vibration, un frisson, un frôlement de l'âme. On l'a par moments, sans l'attendre, sans la convoquer.
Prendre des cours de poésie comme on apprend un planté de bâton… ça ne pouvait pas le faire.

un pur moment de plaisir
de quietude
pur,beau, frais, doux
bon c est un essai de haiku....
reste, que c est un livre profond, plein de beaute, de douceur, aerien, qui vous transporte dans la philosophie asiatique, vers un retour a l essentiel...le bonheur et l amour

J'ai lu ce livre en 2012. Je mets en ligne la notice que j'avais faite à l'époque pour mon club de lecture car Maxence Fermine est un auteur méconnu, qui mérite de percer.
"Au Japon, en 1884, Yuko a dix-sept ans et il est passionné par les haïkus
et la neige. Il souhaite devenir poète et écrire des haïkus. Son père lui
demande de choisir entre être prêtre et être guerrier. Il emmène Yuko
dans les Alpes et il lui demande de revenir quand il aura fait son choix.
Yuko reste sept jours dans la montagne et trouve sa voie : il veut écrire
pour célébrer la beauté de la neige.
Un poète renommé de la cour de l'empereur vient voir les poèmes de
Yuko, il les apprécie beaucoup mais trouve qu'ils manquent de couleurs,
qu'ils sont blancs et invisibles. Il l'envoie chez un célèbre poète à l'autre
bout du pays pour qu'il lui apprenne à mettre de la couleur dans ses
textes. Récit très court, le texte est magnifque."

Un magnifique roman composé de courts chapitres dont le charme envoûte le lecteur, à l'instar des haïku qui sont au centre de ce texte.
On suit le parcours du jeune Yuko, dix-sept ans, qui va se rendre chez maître Soseki, au sud du Japon pour atteindre le meilleur niveau possible dans l'art du haïku. le récit se déroule à la fin du XIXe siècle, le respect pour un maître est immense à cette époque-là au Japon. La neige occupe une place centrale, ainsi que l'amour d'une femme funambule disparue. Un récit dans lequel les traditions sont très présentes. Un livre marquant que je redirai sans aucun doute.