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3,6

sur 209 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Robert Stowe était commerçant en thés et épices. En 1816, il fit l'acquisition d'une boutique à Londres qui très vite prospéra. Il se plut à étudier les différentes variétés de thés et initia son fils, Charles. Robert était intarissable sur ses origines et ses propriétés. Malheureusement, les Anglais ne connaissaient que le thé noir. Personne ne connaissait véritablement le secret de fabrication des thés vert, bleu et surtout blanc cultivés en Chine. L'on racontait que ceux qui avaient tenté de se rendre dans les jardins sacrés du thé blanc avaient aussitôt été mis à mort. Charles avait alors promis à son père qu'il serait cet homme qui percerait le mystère du thé blanc. En 1938, alors âgé de 31 ans, Charles s'embarqua pour la route du thé. Il quitta Londres un jour d'hiver en direction tout d'abord de Ceylan où il fit commerce, puis Singapour, Hong-Kong et enfin Shangai. Bien vite, il se retrouvera en territoire protégé et hostile aux Européens. Il devra s'armer de patience s'il veut percer les mystères qui entourent la vallée sacrée...

Maxence Fermine nous emmène en Chine, au pays du thé. L'on croisera ici et là, sur le chemin de la vallée sacrée Pearle, le directeur du Comité du thé disposant d'un laissez-passer; Lu Chen, le grand maître du thé que personne n'a jamais vu; Wang, son homme de main; Loan, une très belle femme envoûtante aux yeux verts, tatouée d'une fleur d'opium et Charles Stowe, plus que jamais déterminé à découvrir les secrets du thé blanc et qui découvrira l'opium. Sur fond de guerre de l'opium qui opposa la Chine à l'Europe au 19ème siècle au cours de laquelle les Chinois, interdisant aux Européens, notamment aux Anglais, l'importation d'opium, furent contraints d'en acheter s'ils voulaient continuer à exporter leur thé. L'auteur nous plonge dans une atmosphère parfois tendue. Ce roman initiatique mêle habilement mystère, histoire et merveilleux. L'on est emporté par les volutes de l'opium tant l'écriture de Maxence Fermine, délicate, sensuelle et poétique nous berce.

Opium, des volutes de plaisir...
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Opium. Un livre aussi court que son titre, aussi enchanteur qu'un conte pour enfant, aussi mouvementé qu'une fabuleuse aventure d'Indiana Jones à travers la jungle luxuriante, aussi sensuel que le bruissement d'un kimono de soie sur la peau blanche d'une belle asiatique.

L'évocation de cette soie n'est pas anodine. J'ai ressenti cette même sensation de voyage vers un autre temps qu'en lisant « Soie » d'Alessandro Barrico. Il y'a cette même ambiance charnelle, mélange de charme et de folie que dans cet autre court opus. Et question voyage, l'auteur, Maxence Fermine, m'avait déjà envoyé à l'autre bout de la planète, Chicago pour Billard Blues et le Japon avec les inoubliables haïkus de « Neige ».

Je pars donc à la découverte du thé, de ses feuilles vertes ramassées par quelques jeunes vierges des montagnes reculées de Chine. le fantasme se distille dans cette forêt luxuriante. Je prends une tasse de ce thé bien fumant, et mon esprit s'évade. Il y a quelque chose de magique, de sensuel et de troublant dans ces mots, des arbustes, des feuilles, des fleurs et quelques nymphettes dans une chaleur moite et humide. Une tasse de thé anglais ne vaudra peut-être pas un pur malt d'Écosse mais je vois mal quelques frêles et jeunes filles remuer le moût d'une grosse cuve alors que ramasser délicatement les fleurs à peine sorties de leur bourgeon me parait nettement plus plausible…

Mais pour les rencontrer, le voyage ne sera pas de tout repos, cela se mérite une telle passion, je devrai payer de ma personne, car en ce temps lointain, parcourir les profondeurs de la Chine n'est pas sans risque. Mais je suis un aventurier et pour sentir ce parfum si exquis si exotique, je fais fi des périls engagés…

Mais alors que je longe la route du Thé à travers cette Chine ancestrale, je croise le chemin avec la route de l'Opium. Et lorsque Thé et Opium se mélangent dans mon esprit, c'est tout mon âme qui s'en trouve chamboulé. Car avec l'opium, je découvre l'Amour, je découvre cette femme, avec une fleur d'opium tatouée sur l'épaule gauche, si belle, si sensuelle que je n'en dors plus. C'est donc ça le double effet de l'opium.

[...]
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Première lecture de Maxence Fermine.
Cet ouvrage, très court, m'a enchantée.
Une grande poésie se dégage lorsque nous suivons le périple de Charles Stowe, qui est venu en Chine pour découvrir les mystères du thé et rencontrera l'amour et l'opium. Les chapitres et les phrases sont courts, donnant un rythme soutenu à cette aventure.
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J'étais comme une petite fille à qui l'on raconte une histoire de conte de fée, des Milles et Une Nuits.

Je me suis lovée dans ce roman pour n'en sortir, qu'embrumée, après avoir fermé la dernière de couverture, comme si j'étais, moi aussi, sous l'emprise d'opium.

Un anglais part à la recherche des meilleurs thés qui soient en Chine. Pour cela, il n'hésitera pas à partir à l'aventure, même s'il doit y laisser sa vie.

Des liens vont se tisser entre Charles Stowe et Pearle, irlandais en place en Chine, vendeur de thé aux anglais. C'est lui qui va lui ouvrir un passage, d'abord vers Wang et surtout, vers Lu Chen, celui dont personne ne connaît le visage et qui détiendrait le meilleur thé de Chine, le thé blanc.


Thés les plus rares, fille des plus jolies qui soit, Opium, tout est là pour vous faire vivre une belle aventure.

Cependant, je ne peux faire l'impasse sur certaines incohérences, comme le fait qu'un étranger, à l'époque, puisse se rendre dans de lointaines contrées de Chine, sans qu'il ne soit tué. En effet, les étrangers ne pouvaient pas se rendre là où ils voulaient, n'importe où dans le pays.

Un moine accepte de vendre un pied de thé blanc à un étranger. Là aussi, alors que ce thé est réservé à l'empereur, je doute qu'un moine chinois accepterait, à l'époque, d'en livrer, quel que soit le prix, à un étranger.

Là, l'opium n'agit plus. La brume s'est levée. J'ai pourtant aimé ce roman. Il y a une grande poésie et du raffinement dans l'écriture de Maxence Fermine qui fait qu'on ne lâche pas ses livres une fois qu'on en a un dans les mains. J'ai d'ailleurs appris, dans ce livre, comment est né le thé.
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Une couverture légèrement verte, des fleurs de pavot et une femme au regard lointain. Pour une fois, ce n'est pas une simple illustration, c'est une mise en bouche des éléments clés de l'histoire. Charles Stowe, influencé par son père tombe amoureux du thé et par conséquent du thé. Pour respecter une parole donnée à son père, il va partir dans l'empire du milieu. Il va aller à la découverte du thé tout en partant en quête du thé blanc et de cette femme qui a conquis son coeur.
Me voilà embarqué dans un conte philosophique où je tourne chaque page avec un bonheur simple et évident. Une aventure, de l'amour, de la folie, de la peur, un délicieux mélange servi avec une plume simple et au combien efficace. J'étais parti dans les denses forêts en plein coeur de la Chine en quête de ces feuilles de thé et de l'opium. Un vrai délice de lecture. J'ai beaucoup apprécié la référence à Robert Fortune, cet anglais qui a vraiment fait l'aventure pour découvrir le secret du thé et qui y est arrivé, d'ailleurs.

Bref, une bonne lecture dont il serait bien dommage de passé à côté.
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Ouvrir un court roman de Maxence Fermine, c'est savoir que l'on va plonger dans un monde plein de senteurs et de douceur.

Je n'ai donc pas été déçue avec cet ancien roman de l'auteur qui, contrairement à ce que son titre indique, m'a plongé dans l'univers du thé. (A se demander pourquoi je ne l'avais pas encore lu…)

J'ai donc remonté la route du thé avec Charles Stowe, commerçant londonien, depuis les berges de la Tamise jusqu'au fin fond de la Chine encore fermée aux occidentaux.

J'ai découvert les trois secrets du thé : la qualité des feuilles, la qualité de l'eau, mais si je vous dévoile le troisième, je mourrais…

J'ai aimé croiser Mr Masson d'abord, puis Mr Fortune ensuite.

Un moment de lecture délicieux.

L'image que je retiendrai :

Celles des feuilles de thés qui crissent sous les doigts de Charles quand il les choisit.
Lien : https://alexmotamots.fr/opiu..
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Maxence Fermine est un conteur qui a toujours de merveilleuses histoires à nous faire partager. Celle-ci nous entraîne, avec son héros, un Anglais du nom de Stowe, jusqu'à la mystérieuse et envoûtante Chine du XIXème siècle .
Un négociant anglais, Charles Stowe, décide, dans le sillage de son père, Robert Stowe, commerçant en thés et épices, de partir à la recherche de la quintessence du thé, breuvage si prisé des Anglais.
Comment découvrir le secret de la culture du thé blanc, si jalousement gardée ? Pour cela, l'aventurier Charles devra affronter plusieurs obstacles, et notamment Lu Chen, qui règne en maître absolu sur le royaume du thé, et qui reste à ce jour aussi invisible que redouté.
Mais le livre de poche , grâce à son illustration de première de couverture, nous met un peu sur la voie : le visage d'une magnifique jeune femme, entouré de fleurs blanches de pavot. Nous y sommes : le rapport avec le titre, "Opium", paraît plus clair.
Reste à suivre l'auteur dans cette quête initiatique, car Fermine sait si bien nous enchanter avec ses histoires venues d'ailleurs, avec sa poésie, sa délicatesse ! Les conteurs n'ont pas dit leur dernier mot ...
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"Il pensa que le bonheur était aussi impalpable qu'une bouffée d'opium, aussi éphémère qu'une gorgée de thé."
Fils d'un commerçant d'épices et de thé, Charles Stowe rêve de partir en Orient pour découvrir les secrets du thé. En route pour Shangaï, rien n'arrêtera cet aventurier, prêt à tout pour ramener en Angleterre le thé blanc et ses mystères.
Comme à son habitude, Maxence Fermine nous emmène dans un vrai conte, une aventure poétique. Chaque fois, j'ai l'impression de retrouver les histoires d'enfance qui aiguisent l'imagination et suscitent les rêves.
Intrépide, Charles brave la jungle et le redouté Lu Chen car lui seul connaît l'ultime secret du thé. Je vous laisse découvrir où cette aventure entraînera ce jeune anglais.
En tout cas, Opium est une lecture rapide qui vous assurera une part de rêve et d'aventure.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Maxence Fermine est en fin de compte comme une pipe d'opium: on ne sait pas trop à quoi s'attendre avant la première découverte, et l'on a du mal à s'en passer après. D'une qualité rare et assez méconnu, il vous ouvre à des mondes étranges et inconnus mais toujours appréciables, pour vous laisser longtemps en suspension avant de retomber légèrement, comme une plume (la sienne étant particulièrement belle et poétique), avant la prochaine expérience. Ses livres, d'Asie ou d'ailleurs, nous font voyager, s'émerveiller, découvrir, ressentir à l'image de cette graine de pavot tant convoitée, qui l'a inspiré lors de la production d'un magnifique roman de plus, "Opium". A respirer, à découvrir, à s'enivrer avec, à déguster sans AUCUNE modération.
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Si Maxence Fermine titre Opium, c'est aussi pour mieux nous parler du thé. Sur sa route, dans la Chine du XIXe siècle, on rencontre immanquablement le pavot et son produit d'ivresse. Derrière le raffinement subtil de l'infusion orientale et brittish, se tapit dans l'ombre l'opium, qui ensorcèle et efface toute douleur.

Souvent qualifié de roman initiatique, Opium peut être lu simplement comme un roman minimaliste, savoureux de poésie, superficiel dans son fond, qui nous transporte néanmoins vers des contrées envoûtantes à une époque où les aventuriers avaient leur heure de gloire. Car les détails n'échappent par à l'auteur, qui soigne le récit avec une forme classique et des références historiques (derrière Robert Fortune, on devine le botaniste voyageur qui récolta du thé en Chine pour le planter en Inde et permettre les échanges entre la Grande-Bretagne et sa colonie, et Masson fait penser à la maison de grande renommée Fortnum & Mason...)
Une histoire courte au parfum savoureux comme une tasse de bon thé.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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