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4,19

sur 1291 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'histoire d'une bibliothécaire et d'un camp de gitans. Une belle histoire de dévouement, de confiance, d'amitié, dans laquelle j'ai plongé avec plaisir. le premier livre de cette auteur qui donne envie connaître un peu plus ces écrits. Un vrai coup de coeur !
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J'ai acheté ce livre parce qu'on y parlait d'une bibliothécaire (et pas à cause de...), et j'y ai découvert la vie des gens du voyage (drôle de coïncidence...). Un très beau livre, sans complaisance mais plein d'humanité, triste mais en même temps optimiste, et cette bibliothécaire (dont je croyais qu'on allait faire le portrait), elle aime ses livres et les gens, elle est généreuse, on a envie de la connaître, de lui demander ses motivations, de mieux la connaître... Un roman choisi par hasard mais une belle découverte, qui m'a confortée dans mes convictions.
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C'est encore une belle découverte par hasard, grâce au Père Noël Secret cette fois ci.

Alice Ferney a su trouver le ton juste pour raconter le quotidien d'une famille aux conditions de vie très précaires, en marge de la société. le propos n'est pas misérabiliste et ne gomme pas les failles des différents protagonistes. Sauf peut-être celles d'Esther qui peut paraître un peu trop parfaite dans toutes ses interactions avec les Gitans.

J'ai trouvé l'écriture très poétique. L'amour et les liens du sang tiennent ensemble cette communauté qui manque de tout le reste. Esther leur fait cadeau de la lecture et à travers cela elle contribue à leur redonner une place dans la société.
Cette histoire m'a fait penser à « La dignité pour boussole », ouvrage d'Eugen Brand au sujet de l'histoire d'ATD Quart Monde. Comme les personnes engagées au sein d'ATD, Ester s'efforce d'aider cette famille à retrouver dignité et empouvoirement, au moins pour la prochaine génération.

C'est un très beau livre, autant sur le fond que sur la forme. L'illustration de la couverture par Mr Xerty est aussi très réussie.
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Quel bonheur que ce livre, l'histoire se passe dans le monde des Gitans et c'est véritablement un monde à part. Par l'intermédiaire du personnage d'Esther (une gadjé), nous entrons pas à pas dans un univers que je n'imaginais pas aussi démuni et soudé. Ils sont violents, crasseux, analphabètes et ignorés des communes dans lesquelles ils s'installent sans aucun droit. Leurs besoins, de l'eau et du feu. Ils ne souhaitent pas plus de confort, se savent rejetés par tous et ne font rien pour essayer de se faire accepter. Rien n'est comparable à ce que nous vivons et d'ailleurs ils n'en veulent pas. Ils sont trop orgueilleux pour demander quelque chose. La grâce va arriver avec une femme altruiste qui semaine après semaine, mois après mois leur lira des livres. Elle va les découvrir attentifs, curieux et attendant sa venue chaque semaine. Lorsqu'elle arrive ils sont déjà assis en attente du moment de bonheur et de douceur qu'elle va leur donner, malgré la très longue méfiance que témoigneront les parents. La grand-mère, véritable chef de famille, plus perspicace va encourager ces moments.
Un excellent roman d'une finesse remarquable.
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Ce roman illustre la vie des gitans, l'époque n'est pas précisée. Malgré le plus grand dénuement ils gardent leur fierté ---en dépit de la non scolarisation des enfants, des maternités multiples, des labeurs sans fin, de la crainte perpétuelle et des coups reçus, par les femmes, de leurs maris avinés ---. Seule une gitane âgée, qui a vécu du temps des roulottes, est la mémoire de ce camp. Elle se tait et observe, d'abord avec méfiance puis bienveillance, une ‘'gadjé'' qui s'aventure dans ce ‘ghetto' et y installe, au fil des mois, un rituel de lecture de contes aux enfants. Longtemps indifférents ils sont peu à peu séduits et attendent chaque jour ces moments de grâce qui les font rêver et adoucissent leur quotidien. Puis, avec d'autres lectures, elle leur apporte, pas à pas, l'écho de la vie à l'extérieur du camp, ses codes et ses règles. Tout comme ils lui ont permis d'entrer, elle leur permet de sortir par le même biais : la lecture.
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Il y a réellement des livres qu'il faut lire au bon moment. Il y a sept ans au moins, j'avais emprunté ce livre à la médiathèque de la ville où j'habitais alors, mais n'avais pas dépassé les trois premiers chapitres. Ils ne m'intéressaient pas, les gens qu'Alice Ferney racontait. Son style me déroutait. J'avais lâché prise. Mais c'était sans compter sur mon nouveau boulot qui m'amène à m'intéresser au monde des gens du voyage. C'est donc avec un regard autre que je me suis plongée dans ce roman que j'ai englouti en deux jours.

Côté style, pas de changement, Alice Ferney m'a toujours un peu décontenancée. le texte est scindé en quatre parties, elles-mêmes divisées en chapitres. Très peu de paragraphes viennent apporter une respiration à cette histoire, et les dialogues sont intégrés à la narration sans distinction. L'ensemble donne la sensation par moment d'un récit qu'il faut faire avant que le temps ne se soit échappé... Mais paradoxalement, l'ensemble donne également un air de langueur à l'histoire... le temps s'écoule, sans distinction, minutes après minutes.

Côté intrigue, Alice Ferney a réussi à intégrer dans son histoire tout un attirail de questionnements réels relatifs à une population mal connue, appelée sans distinction "gitans, manouche ou voleurs de poules". Et pourtant, ce récit lève le voile sur des pratiques et une philosophie de vie très différentes de celles de "notre" société. On y découvre des enfants qui prennent des roustes sans pour autant en sembler maltraités, des parents qui ne savent pas lire et préfèrent ne pas déclarer un enfant à l'état civil (au moins, personne ne leur dira que le prénom choisi n'est pas réglementaire), des femmes qui récupèrent des bidons pour laver leurs enfants dans l'eau de la lessive et de la vaisselle une fois tous les quinze jours... On y retrouve également une société qui n'a que faire de cette frange de la population en marge, population qui, en réponse, refuse de rentrer dans les codes, ne peut s'y conformer, refuse d'y adhérer de peur de perdre son Histoire, sa culture et ses racines... Un peuple pris entre l'envie de donner à ses enfants un destin meilleur que celui de ses parents et le refus du mépris hostile qui émane de nos préjugés.

Grâce et dénuement est un livre magnifique, qui pourrait peut-être faire évoluer les mentalités et le regard sur ces gens qui sont avant tout des hommes et des femmes, pétris de désirs, d'amours, d'envies. Qui existent à travers la maternité et la conjugalité. Qui conservent une vision très forte de la solidarité familiale. Un peuple qui peut nous enrichir, si l'on prend la toute petite peine de fermer les yeux comme Esther sur certaines de ses pratiques qui se heurtent aux règles juridiques de la société dans laquelle il tente de trouver sa place.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Alice Ferney réussit avec ce roman à présenter la lecture comme lien entre les êtres, entre celle qui lit et ceux qui écoutent, mais aussi entre celle qui sait lire et ceux qui ne savent pas, entre celle qui vit dans la société et ceux qui vivent malgré la société qui aimerait qu'ils n'existent pas. On rencontre à travers ces très belles pages, des enfants hypnotisés par la lecture des histoires, qui se construisent un peu plus grâce à elles, des pères dans le dénuements qui ne savent comment exprimer leurs sentiments les plus intimes, mais surtout des FEMMES : leurs désirs, leurs craintes, leurs bonheurs, leurs raisons de vivre, leurs malheurs, leur dénuement, leur fin.
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Une écriture qui m'a emportée et bouleversée...
Un monde cru, complexe et terrifiant.
La vie des "autres", juste là...
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C'est un hymne à la gloire des gitans, une mélodie saccadée par la misère et la dureté de la vie, des envolés de rire dans la petite voiture d'Esther. C'est une route vers l'inconnu, des petits cailloux déposés pour retrouver le chemin et donner envie de mieux les connaître, ces gens de partout et d'ailleurs qui nous ressemble tant... finalement !
Lien : http://les-mots-sillons.fr
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Dans ce roman, Alice Ferney se sert de la lecture comme fil conducteur pour nous immerger dans le monde gitan. Grâce à ce fil conducteur elle parcours en notre compagnie les rites, les difficultés, les blocages en tous genres ,les portes sociales fermées et celles qui se ferment.
Bien entendu, le talent d'Alice Ferney fait de ce récit un parcours littéraire dans lequel on tombe passionné.
Il est toutefois primordial de commencer ce livre débarrassé de tout à-priori.
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