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sur 726 notes
Je me retrouve en difficulté avec ce roman : je ne sais pas si mon problème a été l'audiolib (première fois que j'écoutais un livre audio) ou la thématique. le résultat est que je n'ai pas accroché à ce livre au point de ne pas le finir (ce qui est très rare me concernant).

On suit l'histoire des femmes d'une famille qui se marient, font des enfants et des enfants, puis encore des enfants. Faire des enfants est leur but, leur fonction et l'essence de leur vie.
La thématique ne m'a pas parlée voire gonflée surtout que je ressentais une espèce de moralisation du style "c'était mieux avant" ; j'essaye de contrebalancer ce ressenti en me disant que c'est représentatif d'une époque... Je n'ai ressenti aucun attachement pour les personnages, je n'ai pas été transportée et au final je me suis ennuyée. Je souligne quand même le style poétique de l'écriture.
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Lu bien avant 2015. Alice Ferney comprend les femmes comme personne. J'avais eu le coup de foudre immédiat pour sa plume, dès la lecture de ce court roman.
C'est le cycle de la vie qu'on voit défiler à travers les pages. Cela débute à une époque où la mortalité infantile et le décès en couches étaient monnaie courante, où la mort séparait les couples prématurément. Ce livre célèbre la force, le courage et la dignité de celles qui portent la vie, donnent, subissent, transmettent, luttent et... Aiment !
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Je suis entré dans l'oeuvre d'Alice Ferney par ce livre croisé dans une bibliothèque, ai couché le nom de son autrice dans ma liste pour de prochaines quêtes de lectures, avant de le relire, ayant oublié ce titre, et j'ai pris autant de plaisir à le reliree la première fois 2 ans plus tôt. J'ai adoré sa façon de dire ses personnages par l'intime.
Lien : https://lyncee.me
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Ce roman retrace la vie de cinq femmes au debut du vingtième siècle, Valentine, Mathilde, Gabrielle, Clotilde et l'arrière petite fille de Valentine. A cette époque là, les mariages étaient le plus souvent arrangés et les femmes donnaient la vie et s'occupaient des enfants et de leurs maris. Et continuaient le cycle de la vie, quels que soient les événements. Elles étaient parfois résumées à des ventres féconds et aimants. C'est avec une grande subtilité qu'Alice
Ferney décrit ce cycle d'amour et de don de soi qui rend hommage à ces femmes si dévouées au bonheur familial tel que cela leur avait été inculqué. Un livre sans action mais avec beaucoup de douceur. Malheureusement j'ai beau aimé le style d'écriture d'Alice ferney les histoires sans rebondissements actions, ne sont pas faite pour moi et même un livre avec si peu de pages fini par être long tellement tout se ressemble.
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D'Alice Ferney, je garde le souvenir vibrant de Dans la guerre, livre de guerre écrit par une femme. Ici, l'élégance des veuves pourrait sembler proposer un schéma plus classique, une femme qui écrit sur des femmes. Mais ce petit livre dit beaucoup de générations de femmes qui n'ont vécu que pour donner la vie, même si l'amour n'est pas tout à fait absent. D'un monde patriarcal, elle fait émerger, par sa peinture délicate des personnages féminins, un vrai matriarcat, essentiel au dessein social. le regard des femmes sur les hommes, des femmes sur leurs nombreux enfants, les femmes entre elles, ce sont bien les femmes qui sont le coeur de générations qui se suivent et de l'histoire qui se fait.
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Il y a quelques années, je suis tombée en amour pour la plume d'Alice Ferney avec son roman Les Bourgeois
Avant celui-ci, l'autrice avait écrit L'élégance des veuves, bien plus court et à l'écriture tout aussi ciselée et magnifique dans lequel elle nous présente ceux, et surtout celles, qui seront/feront les Bourgeois

L'élégance des veuves, un titre éloquent quant à la condition des femmes dans le grand tournant du XIXe-XXe siècle
Un récit qui nous présente trois femmes aux vies liées
Valentine
Mathilde
Gabrielle

En peu de mots, Alice Ferney dit tout, nous restitue avec densité et réalité ces femmes, leurs destins tracés, leurs caractères dissimulés, leur époque passée, entre convenances, valeurs, espoirs et histoires. Celles qui sont le fil et le socle de la famille.
Et sur ce qui se transmet.
Dans la présence comme dans l'absence
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A travers diverses générations, l'auteur nous entraîne dans la vie de ces femmes qui ont sacrifiée leur vie pour mettre au monde une multitude d'enfants.
L'évolution de la société emmène celles-ci vers d'autres vies.
Ni un roman, ni un essai mais plutôt l'évolution de la femme.
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Je voulais connaitre cette autrice, mais j'en reviens déçu. C'est TB écrit, mais cette histoire est contée avec une telle distance, sans aucune empathie pour les personnages qu'elle essaye pourtant de suivre au plus près, tout en passant sur événements dramatiques comme s'il s'agissait d'un caillou dans leur chaussure. Etrange ! Vous l'avez compris, j'arrête
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Élégant, c'est le mot adéquat pour qualifier la plume délicate d'Alice Ferney. La langue est précise, la narration poétique. Peut-on seulement parler de roman ? C'est pour moi un genre hybride, qui emprunte au conte, et à la poésie. Plus qu'un roman, ce texte est un chant, une ode aux femmes, à la maternité. Car il ne se passe pas grand-chose dans ce roman de femme pour les femmes, ou c'est si grand qu'on ne peut le réduire à un si court roman. Quoi de plus immense en effet que la maternité dans une vie féminine ? Alice Ferney nous laisse apercevoir quelques uns des bouleversements de cet état à travers trois femmes : leurs mariages, précoces et arrangés, les maternités rapides et nombreuses, et au milieu du chemin, le veuvage ou la mort.
En fait, plus que le veuvage dont le titre est porteur, c'est bien des mères dont il est question. Elegance des veuves, délicatesse des mères, dans tous les cas, un bouleversement.
Un doux hommage aux figures maternelles qui parlera sans doute davantage aux concernées, mais aura peut-être du mal à conquérir les amateurs de suspens et de rebondissements. Ici, il faut se laisser porter par le fleuve des sentiments, comme l'émotion sans cesse renouvelée que provoque la chaleur d'un nouveau-né.
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Ce récit commence par une litanie de malheurs, de tristesses qui accâblent une femme, Valentine. J'ai alors ressenti à un moment l'envie d'abandonner sa lecture. Mais, heureusement Alice Ferney a une écriture vraiment douce, un phrasė velouté, cela encourage à la lecture malgré la dureté de ce qui est relaté.
Cela en fait un beau roman, témoignage de la condition féminine à travers plusieurs générations.

Les couples se forment de façon simple et rapide, parfois c'est une union arrangée. Dès les unions scellées, hommes et femmes s'installent dans un rythme de vie qui deviendra quasi monotone, aux habitudes bien posées. Chacun son rôle. Les femmes sont dédiées à leur foyer, leurs enfants, elles sont soumises à leur mari, consentantes et aimantes. La coutume, la contrainte sociale et la pression religieuse y participant pleinement.

Les nombreux décès enferment ces femmes dans des successions de deuils, de souffrances, et façonnent leur caractère devenu à la fois dur, résistant et résigné. Mais toujours digne !

Pour Mathilde, belle fille de Valentine, les grossesses quasi incessantes sont devenues une menace pour sa santé. Grossesse alliée à la souffrance ... dans cette famille, à cette époque, cela parait une évidence ! Mathilde ne s'en plaint pas même si elle en souffrira jusqu'à mourir. Elle se soumet à son mari, Henri.

Ce patriarche inflexible n'écoute pas le médecin qui tente de lui expliquer le danger qui guette sa femme usée par les grossesses.
Au contraire, très égoïste, Henri s'enorgueillit de voir sa famille s'agrandir, d'être obéi, de contribuer à la grandeur de la France. Il est le seul à avoir un lien avec l'extérieur du fait de sa profession. Il est totalement aveugle aux souffrances et à l'affaiblissement de sa femme qui s'accentuent au fil des trop nombreuses grossesses.

Henri incapable de communiquer et d'une fierté obstinée est un obstacle pour les autres membres de sa famille. Un obstacle au parler franc, un obstacle à concevoir les choses autrement. Aussi il est incapable d'exprimer une quelconque affection à ses enfants.

Le rôle très important qu'occupe une femme à ses côtés constitue la charpente incontournable d'une vie qui le comble. Une femme aimante et soumise est indispensable à la construction de son idéal ; de ce qui le glorifie. Sans une femme ... que serait-il ? A la mort de sa femme, on comprend à quel point le rôle de sa femme était essentiel. Henri est incapable d'apporter affection et attention aimante à ses enfants. Il est "carencé" dans son rôle de parent. Il décide alors de faire appel à une autre femme, Gabrielle (qu'il connaissait déjà et pour qui il avait déjà une affection réciproque) pour reprendre le rôle devolu à la mère. Ce remariage lui permet de retrouver une organisation de vie telle qu'il la conçoit.

À travers ce roman on voit l'évolution, la progression de l'image de la famille dans la société. Dabord les parents de Valentine, puis Valentine elle même, puis sa belle fille Mathilde, puis ses enfants et enfin ses petits-enfants. Dans cette très nombreuse descendance, parmi la génération la plus récente, quelques divorces s'imposeront ; signe qu'une évolution doit malheureusement passer par une rupture.

Je pense que cette description de la condition de la femme aurait été bien pire si les personnages évoluaient dans un milieu social défavorisé, ce qui n'est pas le cas dans cette famille. Aussi, heureusement la violence ou toute autre forme de haine ne semble pas toucher ces personnages.

Ma grand-mère ayant eu 12 enfants, j'ai beaucoup pensé à elle en lisant ce livre. Je sus assez sûre qu'elle a dû vivre les mêmes difficultés de femmes, mais avec en plus une certaine indigence socio-économique, ce qui a dû lui rendre la vie encore bien plus dure ... très dure !

Hommage à toute ces mères.



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