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sur 723 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman de femmes pour les femmes et surtout pour les mères !
Alice Ferney nous raconte avec un style fluide, agréable, limpide la saga familiale de ces femmes, qui sur 3 générations ( XIX et XX siècles ) vont se fiancer, se marier, enfanter et être endeuillées.
Mais, des femmes qui vont être le pilier familial du couple, qui vont quoiqu'il arrive faire face à l'adversité avec des hommes qui ont certes assuré les besoins financiers de la famille mais qui égoïstement ne se sont pas beaucoup impliqués dans l'éducation des enfants , géniteurs spectateurs des bouleversements de la famille !
Mais, il faut re-contextualiser le récit sur le plan sociologique : en effet , ces femmes vivaient à Paris, elles étaient catholiques et dans un milieu bourgeois !
Or, à cette époque : d'une part :
il fallait faire des enfants pour la patrie " pour servir la France "...en faire des "héros" !
d'autre part : les femmes se mariaient par arrangement, pour trouver celui qui ferait couple et géniteur jusqu'à la fin des jours ! Les femmes étaient soumises et, leurs désirs suprêmes étaient ceux de la fécondité et du bonheur d'élever des enfants !
C'est le destin de ces mères : Valentine , Mathilde, Clotilde et la petite dernière de 24 ans qui était la petite fille de Valentine que nous suivons dans ce petit roman de 124 pages.
Les temps ont changé, la technologie, les lieux, les habitudes ont changé aussi mais, elles ont continué d'être des mères fécondes et heureuses de l'être !
Un roman qui est un hymne à la vie, à la procréation et à l'éternité !
Un peu décalé dans le temps car en ces temps : il y avait des mères qui étaient obligées en plus, de leurs obligations familiales d'aller travailler dans des usines, gérer des budgets miséreux dans des logements qui l'étaient tout autant !
Et, sans entrer dans un débat : il était plus facile de cultiver " l'élégance " dans un hôtel particulier du XVII ième avec des domestiques que dans les bas quartiers de Paris ...

L.C thématique d'avril 2021
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La sortie du film "Éternité" tiré de ce court roman d'Alice Ferney, a été l'occasion pour moi de découvrir enfin "L'élégance des veuves". de l'auteure, j'ai beaucoup aimé "Cherchez la femme" et "Grâce et dénuement". En ouvrant ce petit ouvrage, je m'attendais tout naturellement à être séduite de la même manière. Je sors pourtant de cette lecture un peu partagée.

En déroulant la vie de trois femmes; Valentine, sa belle fille Mathilde et sa cousine Gabrielle, l'écrivaine rend hommage à la nature, la fécondité, la force et le courage de la femme. Elle choisit le modèle d'une famille nombreuse de la fin XIXème et du début XXème siècle où la femme passe sa vie d'adulte à être enceinte, à s'occuper de ses enfants et à pleurer ceux qui sont morts trop tôt. Seuls la mort ou le veuvage viennent à bout de ces maternités pour la gloire de Dieu. Cette image de la femme réduite au rôle d'une simple génitrice m'a dérangée. Quel privilège de vivre en France au XXI siècle où la femme a plus de liberté de profiter de la vie et de contrôler les naissances.

J'ai certes retrouvé le style limpide et poétique d'Alice Ferney, j'ai admiré sa capacité à résumer quelques décennies dans une ou deux phrases mais cette histoire a été trop courte pour que je puisse m'attacher aux personnages qui ne m'ont pas du tout émue. Reste à savoir si le film aura plus d'effet sur moi et me touchera davantage.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Un roman court qui parcourt la vie de deux générations de femmes début XIXème siècle, dans un milieu bourgeois et catholique où la ribambelle d'enfants et d'accouchements accompagnent la vie résignée de ces mères.
Mariage, naissances, veuvage sont les trois lignes directrices du roman.
Tout l'art de cette brève histoire est dans son style d'écriture, limpide, fluide où les personnages sont décrits avec une belle créativité, où les sentiments sont révélés avec pudeur, l'abnégation de ces femmes est admirable.
C'est une histoire intemporelle, agréable à lire, j'ai eu l'impression de vivre un arrêt sur image, où le temps s'écoule avec ses joies et ses revers mais bien enveloppé dans un linceul transparent cotonneux immatériel.
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Un roman sensible et profond sur la famille, la maternité, le couple, le cycle de la vie. Des portraits de femmes qui ne semblent exister qu'en tant que filles, puis épouses, puis mères, puis veuves. Beaucoup de subtilité dans ce tableau de la bourgeoisie, une écriture très fine, mais ce roman était trop court pour me laisser un souvenir indélébile. Mais une première rencontre avec cette auteure plutôt réussie.
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A travers diverses générations, l'auteur nous entraîne dans la vie de ces femmes qui ont sacrifiée leur vie pour mettre au monde une multitude d'enfants.
L'évolution de la société emmène celles-ci vers d'autres vies.
Ni un roman, ni un essai mais plutôt l'évolution de la femme.
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C'est une amie de mon Club de lecture qui m'a gentiment prêté ce roman : elle s'était en effet rendue au Salon du livre d'Histoire à Versailles en novembre dernier et avait rencontré l'auteure Alice Ferney. Étant donné qu'elle avait eu un coup de coeur pour ce roman, elle me l'a prêté. Quant à moi, je n'avais pas eu l'occasion de voir l'adaptation cinématographique Éternité réalisé par Tran Anh Hung et sortie en 2016 mais je me rappelle que la bande annonce m'avait bien donné envie.

L'élégance des veuves se déroule sur environ quatre-vingt ans et l'on suit ainsi trois générations de femmes. Issues du milieu bourgeois parisien, royaliste et catholique, elles ne sont pas maîtresses de leur destin. Belles, douces et pieuses, Valentine, Mathilde et Gabrielle font des épouses idéales et se marient toutes à vingt ans. de la fin du XIXème siècle aux années 30, elles connaîtront toutes le cycle d'une vie immuable comblé par les bonheurs (naissance, mariage) tout comme les malheurs (veuvage, perte d'un enfant).

Ce qui caractérise le texte d'Alice Ferney, c'est sa beauté : le style d'écriture est absolument magnifique, ciselé, poétique et c'est tout ce qui fait la force de l'Elégance des veuves. Malheureusement, le charme n'aura pas complètement opéré sur moi. En effet, la faute en revient à une généalogie complexe et à une absence de repères temporels marqués. Hormis quelques petits détails sur les vêtements des femmes au début du texte qui m'ont fait dire que le roman démarre à la fin du XIXème siècle puis la disparition des deux fils de Valentine, pendant la Première Guerre Mondiale, j'ai eu quelques difficultés à m'y retrouver. Cela est peut-être intentionnel de la part de l'auteure : peut-être a-t'elle voulu rendre cette histoire intemporelle pour rendre hommage à toutes ces femmes veuves. Toujours est-il que cela m'a un peu perturbé.

De plus, j'avoue que je me suis ennuyée à la lecture de ce texte : je l'ai terminé car il ne faisait que 125 pages, autrement, je l'aurais abandonné. En effet, le destin de femmes issues d'un milieu catholique n'ayant pas d'autres choix que de se marier, enfanter et aller à l'église m'a peu attiré. Je sais que l'on peut voir ici la célébration de femmes se retrouvant veuves tôt qui ont dû gérer leur nombreuse progéniture avec courage mais cela ne m'a pas vraiment touché. Si elles avaient été issues de couches plus modestes de la population comme la classe ouvrière et avaient souffert de problème de subsistance, je me serais davantage sentie concernée.

En conclusion, L'élégance des veuves n'est pas un texte qui m'aura touché malgré la beauté de son écriture. Une généalogie complexe, un récit peu inscrit dans le temps et les moeurs d'un milieu bourgeois trop éloignées de mes convictions auront eu raison de mon manque d'intérêt. Toutefois, en revoyant la bande annonce du film Éternité, je me dis que l'adaptation pourrait être plus intéressante. A voir.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Alice Ferney a une très belle écriture mais j'avoue que "L'élégance des veuves" est un roman qui ne m'a pas touchée. Je n'ai eu aucune empathie avec les personnages de cette saga familiale centrée sur le destin des femmes.
Le roman se déroule au début du 20ème siècle, dans une famille bourgeoise catholique où filles et garçons sont élevés dans un cadre défini et particulièrement limité pour les filles. Elles doivent devenir des épouses modèles, procréer, élever leurs nombreux enfants et supporter les deuils.

C'est la belle voix grave de Dominique Reymond qui raconte l'histoire de Valentine et ses huit enfants au sort cruel et de Mathilde sa belle-fille et ses dix enfants pour lesquels elle se sacrifie. Mais cela n'a pas suffi pour me séduire.
Je n'ai pas été convaincue par le choix d'Alice Ferney d'associer systématiquement la féminité à la maternité dans un milieu bourgeois, sans aucun recul sur cette question d'autant plus que les femmes du roman sont lucides, conscientes de leur situation. J'ai eu envie de les voir bouger (autrement que pour accoucher), se révolter, agir et non pas subir.


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Un joli texte qui se lit très facilement. Une poésie très mélancolique berce la lecture.
L'histoire d'une lignée de grossesses, de la multiplication des enfants... de femmes tout en amour pour leur mari qui leur donne des enfants jusqu'à ce que mort s'ensuive... Associé à ça la rigidité des moeurs de cette époque et de la société, pas très accueillante notamment avec les veuves, l'éducation des enfants qui en fait des êtres droits, limite rigides...
Quand je vous dis que ce n'est pas très gai.
Mais le texte raconte aussi l'amour maternel, les joies des enfants, les fêtes des grandes familles.
Reste de la lecture une certaine sensualité qui émane de ces histoires de femmes.

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J'ai lu un peu comme une parenthèse ce court roman d'Alice Ferney, auteur que je suis depuis "Grâce et dénuement".

J'avoue que sur les 40 premières pages, je me suis demandé : "Mais qu'est-ce qui lui prend ?" J'avais la désagréable impression d'une apologie de la servitude volontaire de la femme, faite "naturellement" pour ce rôle de procréation, puis pour rester à la maison gérer l'intendance de la famille.
Et puis la veuve qui reste pour toujours fidèle à son mari...

Comme cela a été dit au-dessus, je restais en dehors, je ne me sentais pas familière de cet environnement aisé, traditionnel et catholique fervent. le personnage de Valentine ne me touchait pas plus que cela, peut-être effectivement en raison de l'écriture objective et finement précise d'Alice Ferney, mais un peu clinique au premier abord.

Peu à peu, toutefois, j'ai commencé à être touchée par un certain charme, à partir de l'histoire de Mathilde et d'Henri, le fils de Valentine, et d'abord par leur couple. C'était ambivalent : d'un côté il me semblait terriblement despote et elle soumise, mais de l'autre, l'écriture, à ce moment, comme à dessein, opère un basculement : tout en maintenant le lecteur relativement à distance, le point de vue interne des personnages fonctionne, et surtout celui de Mathilde.

Je me suis dit que vraisemblablement Alice Ferney voulait rendre hommage à des générations de femmes des "temps durs", qui n'avaient pas le choix, de par l'absence de moyens pour les femmes de maîtriser leur corps et leur fécondité, et surtout de par l'emprise d'une éducation rigoriste, formatée par l'idéal du mariage et de la maternité.

Et là, je me suis dit qu'Alice Ferney faisait oeuvre d'ethnologue, et le reste de la lecture m'a paru plus intéressant. On voyait du reste bien comment cela fonctionnait avec l'éducation que le couple dispensait à leurs enfants. Et tout cela aussi se situe entre les deux guerres, même si cette évocation de l'éternel féminin maternel est tellement universelle qu'on oublie le contexte historique (qui ne se marque que par les deuils, tribut à la guerre).

En somme, ces femmes sont bien des héroïnes, non de la maternité ou de la soumission consentie, mais du "faire avec" : malgré l'inégalité entre l'homme et la femme (non contestée par elles), malgré la terrible fatigue de porter de nombreux enfants (Mathilde en aura 10 !), malgré les limites de leur horizon, elles essaient de communiquer l'amour de la vie à leurs enfants, d'être toujours présentes à eux pour qu'ils ne manquent de rien, et elles respirent aussi la vie dans leur présence charnelle, leur odeur, leur enfance, juste retour de l'amour qu'elles dispensent généreusement, sans compter.

Les personnalités des maris étaient aussi étonnantes : rigides, pétris de certitudes, ils ont des relations maladroites avec leurs femmes, ils sont souvent peu empathiques, n'expriment leurs sentiments que du bout des lèvres, mais ils ont besoin d'elles - en même temps, leurs relations avec leurs enfants sont vraiment symptomatiques d'une époque révolue, et on se prend à penser qu'ils ont tout raté, même si leurs enfants sont bien élevés et font bel effet à la messe...

J'ai suffisamment apprécié pour terminer cette lecture, mais je n'ai pas pu vraiment entrer dedans. A noter que c'est tout de même un bijou d'écriture, il faut juste aimer le thème et que cela "parle". Mais pourquoi pas ? Il y a en outre de belles réflexions sur la vie et la mort, le désir entre les êtres, l'amour maternel, ce qui fait la beauté d'une femme, et ce n'est quand même pas rien.
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Ce livre m'impressionne par le fait d'arriver à faire mourir de si nombreuses personnes durant un temps qui parait infini et dans un roman aussi court. Faites vous votre opinion moi c'est un peu ronflant pour une écrivaine que j'admire beaucoup.
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