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Je ressort assez mitigée de cette lecture. Je ne connais pas le roman original mais j'ai trouvé cette histoire un peu curieuse me laissant un sentiment étrange. Est-ce dû aux dialogues dont la tournure m'a parfois déroutée ? J'ai eu du mal à cerner certains personnages et leurs aspirations. La lecture n'est pas désagréable et les dessins jolis mais la magie n'a pas opéré pour moi, dommage.
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Je n'ai pas trop aimé cette BD. Je ne connais pas le roman de Giono, mais là vraiment, j'ai eu beaucoup de mal a accrocher au récit, les choses me sont apparues très décousues et je n'ai pas réussi à suivre tout. Il est vrai que Giono a une écriture assez lyrique et ce doit être compliqué de transposer cela en bande dessinée.
Par contre, les dessins à l'aquarelle sont remarquables surtout les paysages qui sont d'une luminosité et d'une clarté magnifiques.
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On ne sait trop où.
On ne sait trop quand.
Mais après tout qu'importe.
Il y en eut beaucoup de versions du Chant du Monde, Giono lui même les fît et les refit au gré de ses inspirations, et celle que nous propose Jacques Fernandez ne démérite pas !

Près d'un fleuve qui pourrait être la Durance, dans des montagnes qui rappellent les Alpes, Villevieille, de source plus sûre aurait des airs de Lurs ou de Sisteron.
Ce qui est sûr, c'est que l'histoire revêt un coté « nouveau Western » et que cela lui réussit. Un Road movie, une traque …

Les dessins de l'auteur sont fins et les couleurs somptueuses pour imager une atmosphère poétique ou dans cette histoire qui suit les saisons, la première à être sublimée est la nature.
Antonio l'homme à la bouche d'or tant il parle bien et son vieil ami Matelot, homme des mers, vont secourir Clara, fille-mère, aveugle, trouvée dans la forêt en bien mauvaise posture. Mais en vérité, c'est un fils disparu qu'ils recherchent, le Besson, l'homme aux cheveux rouges qui n'est plus revenu depuis quelques lunes. Une mère le réclame, son père craint le pire, ils se mettent en route vers le coeur du Haut Pays.
Si l'un a dans le coeur la fille de la forêt, le plus âgé est taraudé par ses envies de prendre le large, la mer, il y revient toujours.
Et pourtant, ce sont vers les embrouilles que leurs pas les mènent, une route faite de vengeance, de trahison, d'amour et de mort.

Tour à tour, dans les pages, sera magnifié l'amour d'un père, d'une mère, d'une amoureuse qui attend quelque part, d'une autre née au mauvais endroit, du temps révolu et de la nature aussi.
Cette nature puissante, vivante et sensuelle pour reprendre les mots de présentation de la quatrième de couverture car il ne saurait y en avoir de meilleurs que ceux-là.

Alerte coup de coeur.
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Ce chant du monde mis en images est juste sublime.
Il y a le respect du livre et de sa chronologie.
Matelot vieux bûcheron a besoin d'aide son besson n'est pas revenu, il était parti couper des arbres dont il devait acheminer les troncs avec un radeau. S'est-il noyé ? L'angoisse ronge ces deux vieux qui n'ont plus que lui. Mais avec le grand âge, on a besoin d'aide, pour cela le Matelot fait appel à Antonio, pêcheur, homme de la nature, libre comme elle.
Antonio organise les recherches, pour cela il décide que Matelot et lui remonteront le fleuve chacun d'un côté, ainsi ils ne pourront pas passer à côté d'un corps ou d'un radeau en dérivation.
Mais leur quête les mène tout droit dans une chasse à l'homme.
Maudru gros propriétaire d'une manaderie, a mis tous ses bouviers aux trousses d'un couple.
L'homme à abattre est le besson, la fille c'est ma sienne Gina, il l'avait promise à son neveu. Les amoureux s'enfuient.
Voilà pour l'histoire.
L'album s'ouvre sur une double page d'une nature sublime, omniprésente et des hommes portent des vestes marquées d'un M, comme des bêtes marquées. Un jeune couple essaie de leur échapper.
Lui à la crinière flamboyante et elle belle brune piquante au caractère bien trempé.
Ils ont l'attitude du gibier traqué.
Le lecteur est imprégné par l'osmose qui se dégage des aquarelles et la force du texte de Giono.
Il y a la chasse à l'homme et sa barbarie, la fraternité entre Matelot et Antonio, cette entraide spontanée.
Les vieux ont le visage buriné par l'angoisse, la mère le buste affaissé, les mains tordues par l'inquiétude et ce regard sur Antonio, le sauveur.
Tous ses sentiments passent subtilement dans le dessin et les couleurs choisies.
Les méchants, visages fermés, patibulaires de ceux qui ont l'habitude de courber l'échine depuis longtemps.
Maudru est un gueulard entouré de serviles qui doivent suivre une seule consigne : « Regarder et surtout voir. Et voir clair. »
Antonio est lumineux, c'est un hymne à la nature, car il la connait et la vénère.
La nature est sauvage mais bienveillante avec ceux qui la respecte.
Les hommes sont violents, il y a de la démesure dans cette folie.
Tout est mis en oeuvre, ce n'est pas une simple mise en scène du roman de Giono. La quintessence de l'oeuvre épique et poétique est là, à nous éblouir.
J'aime que l'art de la BD s'empare de nos classiques car cela permettra à la jeune génération de s'emparer de ces romans.
Comme une envie de relire Giono
©Chantal Lafon
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J'aime les oeuvres de Jean Giono, même si j'en lis moins que ce que j'aimerais. J'étais peu sensible à sa veine régionaliste lorsque j'étais adolescente, mais j'aimerais m'y replonger aujourd'hui, où je me dis que ma sensibilité a évolué et que je pourrais plus apprécier ses thèmes autour d'une vie simple et proche de la nature. Lorsque j'ai vu cette adaptation en bd d'un de ses livres les plus célèbres (et que je n'ai pas lu) sur la table du salon alors que je passais quelques jours de vacances chez Papa et Maman Raton, je n'ai pas pu m'empêcher de me plonger quelques heures dedans.
Quelques heures, parce que cette bd se savoure lentement. L'histoire est bien menée, entre douceur et simplicité de la nature et rudesse de la compagnie des hommes. Un propos simple, peut-être un peu manichéen, mais auquel Giono sait apporter une touche personnelle. A cela s'ajoute le trait de Jacques Ferrandez, qui signe cette adaptation graphique. Il alterne un trait précis et un cadre serré pour ses personnages et de grandes doubles pages d'aquarelles colorées pour rendre justice aux grands paysages de la Provence montagnarde chère à Giono.
Une belle mise en image. Jacques Ferrandez semble avoir collé au plus près du texte,et il a utilisé les repérages que Giono avait faits pour une possible adaptation cinématographique de son roman. Cette recherche minutieuse et cette fidélité ne brident pas le trait de Jacques Ferrandez, au contraire, elles semblent l'irriguer et lui donner l'équilibre de force et de douceur qu'est ce chant du monde.
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Si l'adaptation est très fidèle au texte de Giono, j'ai été gênée par les dessins créant parfois la confusion dans l'identification des personnages (!).
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Une très belle BD, adaptation du roman le Chant du monde de Jean Giono. La BD est composée de cases de bandes dessinées et d'aquarelles de l'auteur Jacques Ferrandez. J'ai vraiment beaucoup aimé, d'autant que j'aime déjà beaucoup le livre de Giono !


Lien : https://livre.tourisme-alpes..
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La magie n'a pas pris. L'ennui a pris le dessus. Je ne connais pas l'oeuvre originale de Giono. Je pensais retrouver la langueur et la lumière du sud de la France, j'ai retrouvé une sorte de werstern, assez confus, certes dans de grands espaces, mais sans saveur. le côté brouillon du dessin et de l'histoire y sont probablement pour quelque chose.
Il faudrait probablement lire l'original pour aller plus loin dans cet avis mais je dois avouer que cet album ne m'en a pas donné l'envie....
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Je découvre avec plaisir chaque nouvelle oeuvre de Jacques Ferrandez, surtout quand, après Camus, il s'attelle à des monstres sacrés comme Giono. Je ne connaissais pas encore le chant du monde, malgré l'avoir vu à de nombreuses reprises dans la bibliothèque de mes parents et tenté, plus d'une fois, de me plonger dans sa lecture. J'imaginais plus un poème lyrique, une ode majestueuse à la Nature et moins le récit construit, haletant mouvementé que j'ai pu prendre plaisir à lire. On se croirait même au Far West dans un western trépidant, une chasse à l'homme mille fois vue mais transposée ici dans ces pays des Alpes provençales, sur les hauteurs du Mercantour, du Verdon ou du Lubéron (la région reste imaginaire dans le récit de Giono).
Les personnages sont attachants, notamment le principal. Antonio, "homme du fleuve" (qui pourrait être la Durance) poète, écolo avant l'heure, sans métier particulier, se baignant nu chaque matin parmi les poissons, appelé "bouche d'or", probablement pour sa maîtrise des mots, son talent de conteur et sa sagesse.

Des scènes marquantes dans Villevieille (ville imaginaire qui pourrait être un mélange de Lurs et de Sisteron), à la configuration singulière, notamment lors du carnaval annuel, où des cortèges d'homme-animaux à l'allure inquiétante traversent la ville de part en part. Les chasses et poursuites, sur les hauteurs ou autour du fleuve sont palpitantes. Un passage étonnant dans une vieille grange, où une petite communauté d'hommes et femmes, tous nus, entourés de malades, se réchauffe gaillardement en se fouettant les uns les autres. On retrouve globalement une atmosphère confinée et un brin rassie, centrée autour d'un pays vivant en vase clos, limité par une géographie ardue et un hiver éprouvant, et où s'expriment rancoeurs et esprit de vengeance, mitonnées dans de mauvaises marmites.

Jacques Ferrandez s'est souvent imprégné des paysages de cette région en allant faire des repérages lors de plusieurs saisons. Ce travail a été mis en lumière par un reportage de près d'une heure sur France 3 (https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/emissions/qui-sommes-nous-2/premiere-france-3-manosque-decouvrez-comment-roman-giono-chant-du-monde-ete-adapte-bd-1718439.html).

Un cahier final clôt le livre, où Jacques Mény, président des Amis de Jean Giono, explique la genèse, la vie et les adaptations de cette oeuvre de Jean Giono, qu'il a fini à la fin par renier. Une oeuvre qui, cependant, compte tenu de son équilibre délicat entre hymne à la beauté du monde, western épique, et dialogues profonds d'êtres en recherche, a continué d'inspirer auteurs et lecteurs, pour la rendre immortelle. .
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Une bédé réussie c'est comme du théâtre sur une toile de cinéma. de ce point de vue le Chant du Monde adapté par Ferrandez est une réussite. Ce western pastoral s'étire et se tend tour à tour, ses personnages déroulent leurs histoires et délivrent leur secret. Tout y est. Giono qui rêvait son oeuvre sur scène ou grand écran sans pouvoir y goûter pleinement pourrait se réjouir. le décor irréel et ancré est un chef d'oeuvre qui allume tous nos sens. Au point de prendre un peu le pas en 1ère lecture sur les sens allumés par les personnages. On y retourne alors pour se laisser prendre aussi au charme de personnages volontairement moins... spectaculaires. A lire et relire donc.
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