L'amie prodigieuse, tome 2 : Le nouveau nom

« Elle savait chauffer à blanc les nerfs des braves gens et jeter un feu destructeur dans les coeurs. » Lila, l'amie prodigieuse, mariée à seize ans par défi et par intérêt, continue, dans ce deuxième tome, de causer des ravages dans son quartier napolitain pendant que Lenù, poursuivant ses études, se trouve toujours malgré elle liée à cette amitié tumultueuse. Un récit qui pourrait sembler banal mais c'est sans compter l'écriture transcendante d'Elena Ferrante. Est-ce un roman destiné au lectorat féminin, oui sans doute. Mais le propos n'est pas essentiellement féministe car on y retrouve l'effervescence du début des années 1960, la description d'un certain climat politique en Italie après la guerre et surtout, la gestion des relations familiales et l'essor des femmes jusque là confinées à la maison. Une très belle histoire à laquelle je suis déjà attachée.

J'ai tout autant aimé que le premier, si ce n'est plus. Elena prend en caractère, en recul et en maturité dans sa relation avec Lila. L'histoire est dur, mais captivante. Quelle bonne idée que de suivre une amitié au long cours, deux vies qui s'entremêlent et se séparent au gré des disputes et des réconciliations. C'est d'une grande humanité.

Quatre mois après avoir fermé le premier tome de L'amie prodigieuse, me voici plongée dans le second volume : le nouveau nom. On y retrouve avec plaisir les personnages qui nous ont tant marqué dans Enfance, adolescence, mais doté de quelques années supplémentaires. Sous nos yeux, elles évoluent, grandissent et passent de petites filles à femmes accomplies. Elena, notre narratrice, poursuit ses études au lycée, tandis que Lila, sa meilleure amie, dorénavant mariée, travaille dans l'échoppe de son père. Les deux jeunes filles, maintenant âgées de seize ans, entrent dans l'âge adulte et découvrent l'amour et toutes les peines que le coeur peut ressentir face aux sentiments amoureux. Lors de vacances sur l'île d'Ischia, elles se rapprochent de garçons de leur âge qui ne les laissent pas indifférentes. Ces histoires leur apporteront le meilleur… comme le pire.

Il se passe un nombre incalculables de choses dans ce deuxième volume, qu'une simple chronique ne pourrait résumer. Elena Ferrante s'applique à décrire avec le plus de justesse possible le quotidien de nos deux protagonistes, de leurs familles et de leurs proches dans cette Italie du siècle dernier. Les mentalités n'avaient pas encore évoluées, avec des maris, souvent violents, qui travaillent, tandis que leurs femmes restent à la maison pour s'occuper du foyer et des enfants. C'est là que le quotidien de Lila et Elena diverge.

L'une décide d'épouser un homme riche, qu'elle n'aime pas, dans l'espoir de s'élever socialement. Elle vit une vie paisible dans le quartier de son enfance, mais est vite rattrapée par sa condition sociale. Ainsi, Lila reproduit le modèle familial, qui veut que les femmes se marient, aient des enfants et s'occupent de leur famille du mieux possible. Contrairement à elle, Elena choisit de rompre avec le modèle familial et poursuit ses études en dehors de Naples, à Pise, dans l'espoir de s'élever socialement et intellectuellement et de ne jamais retomber dans l'univers oppressant qui l'a vue grandir. Malgré tout, une chose les définie : leur envie de liberté et leur désir de s'émanciper de la vie caricaturale qui leur était toute tracée. Les deux jeunes femmes restent en contact, avec, comme toujours, un lien spécial qui les unie : entre amour et haine, jalousie et bonté, leur amitié est plus que jamais unique en son genre.

Un deuxième tome à la hauteur du premier, peuplé d'aventures amoureuses, familiales et amicales qui nous emportent dans cette Italie au modèle patriarcal du siècle dernier. Je vais m'empresser de débuter le troisième tome !
Lien : https://analire.wordpress.co..

Un roman passionnant parce que l'histoire est prenante, bien construite: on adore Lila et Lenu.
Amours, trahisons, doutes et expériences diverses sont des thèmes que Ferrante aborde de façon très fluide en s'alimentant d'un quotidien que l'on a plaisir à suivre.
Et l'argent! Bah non, faut pas oublier l'argent, c'est le nerf de la guerre.
C'est subtile, c'est vivant, c'est intelligent. Et puis, Lina et Lila remuent tellement de sentiments et vivent tellement de situations qu'on est pressé d'avancer notre lecture pour découvrir les dénouements!
Ça s'appelle avoir du rythme! Merci à Elena Ferrante ...

Qu'est ce qu'elle peut être énervante cette Elena avec son sentiment d'infériorité chronique ! Et qu'est-ce qu'on aimerait la remettre à sa place cette Lila avec son ironie blessante !
Pourtant, qu'est ce qu'on les apprécie ces deux jeunes filles aux vies si différentes mais aux désirs tellement semblables !
Il y a des instants où cette lecture semble détestable et d'autres où il est impossible de fermer l'ouvrage.
Comme avec le premier tome, c'est un sentiment mitigé qui m'a habitée durant la lecture. Pourtant je ne peux m'empêcher d'avoir besoin de connaître la suite.
Les sentiments sont décrits d'une manière tellement juste et profonde. Tellement precise et réaliste. C'est un travail d'écriture mais aussi de psychologie très impressionnant que réalise l'auteure avec cette saga. Cette histoire d'amitié ponctuée d'égoïsme, d'amour, de haine, de soutien, de mesquinneries, d'envie, de générosité... M'a baladée et laisse derrière elle des accents de vérité faisant écho à ma propre adolescence/jeunesse.

J'ai préféré ce deuxième tome au premier, peut-être parce que je me suis attachée aux personnages ? Pourtant le thème est : l'émancipation, les amours, les tromperies, les couples qui se déchirent, la violence conjugale. Mais l'écriture est agréable et on a toujours envie de savoir la suite. Rivalité, fascination et attirance de deux amies italiennes. Toute une partie se passe sur l'île de d'Ischia, face à Naples. Comme c'est agréable, en décembre, d'avoir la mer, le soleil, la plage !

La suite des aventures d'Elena et Lila, même si dans le tome 2 elles ne communiquent guère entre elles.
J'ai retrouvé le même sentiment que dans le tome 1, à savoir plus d'intérêt pour l'époque décrite que pour la relation toujours aussi ambiguë entre les deux jeunes femmes. Les violences conjugales (proprement insupportables, même si elles étaient largement admises à l'ëpoque), le milieu universitaire / intellectuel de gauche italien des années 60, le determinisme social bien présent, tous ces thèmes m'ont interessée, et m'dame Ferrante en parle très bien.
En route donc pour le tome 3 :)

j'ai lu le 1er tome de L'amie prodigieuse il y quelques semaines.
Depuis le vagabondage littéraire m'a amené vers d'autres lectures.
Il y a une semaine je suis revenu vers L'amie prodigieuse en commençant le second tome de cette saga.
et là , quel plaisir de retrouver les personnages d'Elena Ferrante , de retrouver Lila et Lena , de retrouver l'Italie et Naples.
Quel plaisir de retrouver l'écriture fluide et précise d'Elena Ferrante.
Me voila de nouveau plongé dans les vies de Lila et Lena , dans cette vie napolitaine rude , violente.
La totalité de ce livre nous fait vivre avec Lena et nous donne à voir les fluctuations de leur amitié et de l'importance de l'attirance de l'une vers l'autre.
Le 1er tome nous avait laissé entrevoir les chemins différents que prenaient Lila et Lena.
Ce deuxiéme tome amplifie ces chemins
Lila s'est marié avec Stefano mais son mariage est un naufrage
Lena poursuit ces études et découvre Milan -Pise et Paris.
Un long passage du livre se passe sur l'Ile d'Ischia ou Lila , Lena passent leur vacances d'été avec Nunzia la mére de Lena et la rencontre de Nino Sarratore
C'est un moment de lecture extraordinaire. Psychologie de cette bande de jeunes -jeu de séduction - grandeur des caractéres de Lila et Léna.
j'ai beaucoup apprécié la liberté que conquiert Lila malgré les grilles de son mariage et la morale napolitaine.
Quelle force de caractère , quelle envie d'être droite , d'être femme et de vivre sa vie .

J'ai retrouvé avec plaisir les deux héroïnes de la saga d'Elena Ferrante : L'amie prodigieuse. Lila est mariée à Stephano, mais dès les premiers jours de son mariage elle comprend qu'elle ne sera pas heureuse auprès de celui-ci : la violence fera son entrée. Mais Lila, toujours aussi indépendante, volontaire, va découvrir que l'amour existe malheureusement aux dépends de sa meilleure amie Léna. Elle va le vivre pleinement, sans craindre les représailles, même s'il lui faut pour cela renoncer à sa vie confortable et, comme toujours dans cette amitié, lorsque pour l'une cela va moins bien, l'autre voit son horizon s'éclaircir. Pour Léna les études seront son échappatoire et va lui offrir un destin qu'elle n'aurait pas pu imaginer.
Le récit retrace toujours aussi bien la vie des femmes des années 50/60 en Italie avec la suprématie des hommes, leur violence, leur orgueil, leurs trafics mais aussi les envies de liberté féminine qui s'annoncent. le questionnement sur leur vie, leur avenir, leur maternité, leur liberté sexuelle.
Tout laisse à penser qu'un troisième opus va nous arriver car le dénouement de ce deuxième tome nous laisse sur notre faim et le destin de ces deux personnages si différents et pourtant si liés.
Je me pose la question suivante : Léna n'est-elle pas un peu Elena Ferrante ???

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Deuxième volume des aventures de Lila et Elena et toujours un très vif plaisir de lecture. Un peu moins de charme et de fraîcheur peut-être, puisque nous quittons définitivement le territoire de l'enfance. Nos deux jeunes napolitaines sont maintenant des jeunes femmes, loin d'être accomplies, il est vrai, mais avec des désirs et des souffrances d'adultes. A peine marié, Lila entre en conflit avec son époux, Stephano. Elle est effarée de découvrir sous ses allures de gendre idéal un caractère brutal et dominateur et son mariage, par lequel elle souhaitait arriver à l'émancipation, se révèle rapidement un carcan. Pourtant, son amie Elena continue de la jalouser, enviant toujours son aisance, son intelligence et sa façon bien à elle de se mettre au coeur de toute chose, de son existence comme de celles des autres. Les longues études dont lesquelles elle s'est engagée échouent à lui donner la liberté promise. Les épreuves s'enchainent, examens, flirts sans lendemain, conflits familiaux, humiliations… Mais Elena, malgré tous ses efforts, reste ce qu'elle a toujours été, intelligente et obstinée mais moins belle, moins brillante que son amie – une éternelle suiveuse, condamnée à rester toute sa vie en deuxième position.

Des « feux de l'amour » à la sauce populaire et italienne ? Un peu plus que cela tout de même… Certes, ce second tome de « L'amie prodigieuse » s'avère riche en intrigues sentimentales, mais Ferrante sait apporter à ces imbroglios romantiques son indéniable talent de conteuse. Les sentiments et les caractères des deux jeunes femmes sont analysés avec finesse et subtilité. La lutte d'Elena pour s'affranchir de ses racines populaires est particulièrement captivante à suivre. Par le biais de l'éducation, elle s'évertue à conquérir sa petite place au soleil, à atteindre cette aisance bourgeoise tant enviée. Mais rien à faire. Naples lui colle à la peau, sa Naples à elle, celle qu'elle a toujours connu, cette Naples poisseuse et sale où la Camorra règne en maîtresse et où les maris et amants tabassent leurs compagnes dès qu'ils ont un coup dans le nez. Quelques longueurs sont à déplorer, contrairement au premier opus, notamment quand les deux jeunes femmes restent séparées trop longtemps : les péripéties deviennent alors plus répétitifs, les sentiments plus ternes… Puis leurs chemins se croisent à nouveau, la narratrice reprend du poil de la bête et le roman reprend sur le chapeau des roues – pour notre plus grand plaisir bien sûr ! Une bonne suite, servie par une plume toujours aussi agréable et sensible. Je recommande chaudement !