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4,11

sur 3511 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une autobiographie addictive, illustrant sans ombrage la nature humaine et tous ses vices, les chemins de vie multiples qui s'ouvrent devant des contextes familiaux et sociaux, des choix et des personnalités différents, l'importance et la futilité de l'ascension sociale, les relations féminines complexes, la domination masculine et l'aube de la libération féminine, la passion amoureuse, l'insatisfaction, les besoins sexuels et la découverte du plaisir, l'essoufflement et la lassitude du couple, la violence physique et morale, la maternité, les attentes, l'espoir et les déceptions qui lui sont liés, etc.
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J'aime bien l'idée des poupées pour boucler la saga napolitaine d'Elena Ferrante. Au premier abord, le procédé semble facile, les poupées sont à l'origine et à la conclusion de l'amitié entre Lenù et Lila. Mais le sens de l'allégorie me semble plus mystérieux. Elena Ferrante n'a pas l'habitude de prendre ses lecteurs pour des idiots et nous renvoie au meilleur de ce que nous pouvons être : réfléchi, patient, introspectif, prêt à creuser des couches profondes de sens pour voir, au-delà de la surface froide des événements quotidiens, le bouillant magma de l'émotion. Et, arrivé au terme de cette aventure, de nombreuses questions restent sans réponses. Nous savons dès le prologue que Lila, femme âgée, a disparu. Mais où est-elle allée ? Quel héritage a-t-elle laissé ? Avec l'astuce du livre dans le livre, Ferrante pose des questions sur le statut du narrateur, sur la paternité d'une oeuvre. Lenù soupçonne Lila d'écrire en secret à propos de leur enfance, de leur amitié, de Naples. Et l'on finit par se demander qui est l'auteur de cette saga napolitaine. D'autant plus que Lenù, la gentille et douce Lenù, perd de son aura dans ce dernier volume, elle devient peu à peu désagréable et vaniteuse contrairement à Lila qui demeure pour moi un personnage fascinant. Et si la confusion et le doute étaient introduits à dessein dans nos esprits. Car L'amie prodigieuse n'est pas l'une de ces sagas ordinaires dans lesquelles chaque personnage est moralement et émotionnellement cohérent et a donc un rôle clairement défini. Au contraire, c'est un cycle dont les romans surprennent constamment, remettent en cause les hypothèses émises. Une des choses qu'Elena Ferrante sait si bien faire, c'est d'analyser chaque émotion forte. Les émotions ne sont ni simples ni directes et chacune porte en elle une charge et son contraire. Elle montre comment la haine peut être présente simultanément avec l'amour, la jalousie avec l'ambition, l'admiration avec le ressentiment, la conviction avec le doute. Lila par exemple est extrêmement complexe, volatile, conflictuelle, contradictoire, spontanée, calculatrice, adorable, odieuse. Elle transpire le vécu à chaque page. En revanche, plus je sens la vanité d'Elena, plus je doute qu'elle ait pu écrire ces romans. Pourquoi pas Lila ?
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Tout au long des 4 tomes de cette saga, on suit Elena (la narratrice) et Lila deux amies nées dans un quartier pauvre de Naples des années 1950 de leur enfance à leur vieillesse. Ce que j'ai aimé : cette histoire racontée à la manière d'une fresque qui nous permet de suivre l'évolution des deux héroïnes durant plusieurs décennies. Ce que j'ai moins aimé: la multiplicité des personnages qui rend parfois difficile la compréhension de l'histoire dans le tome 1, le tome 3 trop axé sur les bouleversements politiques et pas assez sur la relation entre Elena et Lila. Quelques questions reste en suspens à la fin de cette quadrilogie : Lila aurait-elle raconté leur histoire de la même façon? En effet, nous n'avons le point de vue que de Lila. Cette fin est-elle vraiment une fin ou le début d'autre chose?
A lire.
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Je quitte cette saga, ses quatre tomes et ses plus de 2000 pages, heureux des heures de plaisir qu'elle m'a offert.
Elena Ferrante, comme je l'ai dit en commentant le premier opus, j'ai mis longtemps à me décider à voir en elle (s'il s'agit d'une femme) autre chose qu'un savant produit marketing pour dupes en mal de pigeonnage "littéraire".
Or, ça n'engage que moi, c'est tout à fait le contraire.
J'ignore si cette excellente plume cache un(e) écrivain(e), un groupe d'auteurs, le dernier modèle de pointe de l'intelligence artificielle… quoi qu'il en soit le travail littéraire est réel, pertinent, intelligent et efficace.
La créativité dans sons acception noble et "mystérieuse" saute aux yeux.
Bref, tous les ingrédients qui font qu'une oeuvre marque, pas seulement parce qu'elle rencontre un public, mais surtout parce que "telle une haute tour, elle nous élève à sa vue portée par le souffle du soir", tous ces ingrédients sont présents et pèsent sur l'âme du lecteur.
J'avais dit initialement qu'il y avait dans le travail de Elena Ferrante une filiation directe avec les grands noms de la littérature italienne… j'avais mentionné Pratolini et Moravia, mais j'aurais pu remonter plus avant et citer Verga, Svevo, Manzoni et tant d'autres...
Je maintiens cette référence généalogique.
Pour conclure sur ce dernier volet de la saga, je dirai qu'il est à l'image de la vie : empli de questions dont les réponses me font penser à cette phrase de quelqu'un dont j'ai oublié le nom et qui disait : "si vous avez compris quelque chose à ce que je viens de vous dire, c'est que je me suis mal expliqué"...
Ne vous étonnez donc pas si la fin crépusculaire de cette saga porte en elle plus de questions que de réponses et si son épilogue ouvre davantage de portes qu'il n'en ferme… c'est un raccourci de la condition humaine, et c'est une pirouette habile de son auteur que de nous offrir en guise de cadeau d'adieu, un trousseau de clés dont je crains fort qu'aucune d'elles ne s'insère dans la serrure de la porte que nous aurons choisi pour nous enfermer dans la chambre close de nos certitudes.
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Mariée à Pietro et mère de deux filles, Lena connaît enfin le succès avec son premier roman largement inspiré de sa vie à Naples. Elle renoue avec Nino Sarratore son grand amour de jeunesse, qui l'encourage et ils vivent une relation passionnelle. Pour lui, elle quitte son mari et accepte de revenir à Naples sachant pertinemment qu'elle va se retrouver engluée de nouveau dans un creuset de jalousies, de nostalgies, d'amitiés perdues et de relations familiales tendues. Lila, elle, vit avec Enzo et tous deux dirigent une société d'informatique avec les Solara comme clients...Les deux femmes renouent malgré les tensions et seront enceintes en même temps.

L'amie prodigieuse, tome 4 : L'enfant perdue voit le retour de Lena aux sources de sa vie, celle du quartier pauvre et des amitiés qui elles, ont bien changées...Les couples se sont défaits, les affaires ont périclité, Lena malgré sa réussite dans la littérature s'oppose à sa mère et à ses filles. L'accent se porte sur les relations humaines qui se délitent et sur le drame qui touche Lila, qui va faire exploser son couple et la rendre plus vulnérable, alors que Lena, elle, va enfin s'émanciper. Un dernier opus plus grave qui fait un bilan un peu amer des relations jadis fortes et passionnelles.
Je quitte Naples et toutes les âmes qui m'ont fait vibrer au gré des aventures ou des passions, des amitiés et des jalousies, qui m'ont fait vivre l'enchevêtrement des relations de ce quartier vivant, dur et cruel avec deux héroïnes aussi différentes qu'intenses. Une saga que j'ai particulièrement appréciée.
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Voilà la saga est terminée... L'histoire est longue et lente mais je n'ai pas su m'empêcher de lire les 4 volumes car on a toujours envie de connaître la suite. Un peu déçue de la fin de l'histoire, j'aurais préféré une fin différente mais ça, c'est uniquement personnel.
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Une saga qui se termine et que j'ai eu énormément de plaisir de lire. Elena Ferrante nous a fait découvrir l'Italie dans toute sa complexité. L'histoire de ces deux héroïnes qui se déroule sur soixante ans m'a touché et captivé. Un grand coup de coeur
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Et voilà ... dévoré en quatre jours : non pas que ce soit génial mais "je voulais savoir" :)))

Mêmes défauts que les autres tomes (je radote d'une critique à l'autre, uh uh ): un rythme inégal (ex: Entre deux scènes vivantes, poffff : les gros blabla politiques déroulés sur deux pages ... pffff), le côté pénible de l'incessant yoyo sado-maso (façon de parler hein ... ) entre Lila et Elena , etc... .

Comme toujours avec les saga : c'est un peu triste de se dire qu'on ferme le dernier tome ... Car même si je n'ai su m'attacher vraiment à aucun des personnages de cette saga (en fait j'ai trouvé que TOUS les personnages avaient quelque chose d'exaspérant-notamment Elena et Lila- ... mais je dois reconnaître qu'ils avaient aussi tous des traits profondément humains qui faisaient qu'on s'intéressaient toutefois à leur parcours sans déplaisir ... ) j'ai aimé être plongée dans ce quartier et être spectatrice des vies des uns et des autres (je suis une curieuse née ... :)))

Par ailleurs j'ai été troublée par ce dernier tome (se déroulant en partie dans les années 90... ) ayant moi-même effectué un court séjour à Naples , dans mon adolescence, au tout début des années 90 ... Même si ce n'est qu'un roman , l'ambiguïté de l'écrivaine (pseudo-mystère autour de la véritable identité d'Elena Ferrante... ) et donc de la part de vérité ou de fiction des personnages ont fait que sur le moment ça m'a troublée de me dire qu'autant en marchant dans Naples à l'époque j'ai pu croiser les protagonistes presque "en temps réel" ... Bref je n'arrive pas trop à formuler ce que je veux dire mais cela a rendu le récit encore plus "vivant" à mes yeux ...

BREF BREF BREF .

bon ... maintenant, après toutes ces pages tournées au fil des 4 tomes : va falloir que je m'arrange pour jeter un oeil, d'une manière ou d'une autre, à la série TV ^^

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Voilà, cette série est terminée. Je suis un peu déçue par ce tome: je l'ai trouvé très long à lire et en même temps, j'ai eu l'impression que la narratrice passait très vite sur la deuxième partie de sa vie. On ne fait que survoler la vie de ses personnages tout aussi bien attachants qu'énervants. On se perd dans les questions "existentielles" de la narratrice... C'est dommage de terminer ainsi.
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Contente d'avoir lu cette série et contente d'avoir enfin terminé. Ce quatrième tome plus dynamique que le précédent m'a plu davantage mais la fin m'a laissée perplexe. Pourquoi achever cette saga ayant pour thèmes l'amitié, la famille, la vie dans des quartiers pauvres, la violence, les combats politiques, ... sur une note mystérieuse ??? Tout au long de cette longue lecture, j'aurais aimé connaître le point de vue de Lila, comment perçoit-elle son amitié avec Elena, les relations humaines et sa vie.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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