AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Jours de mon abandon (132)

Exister c'est cela, pensai-je, un sursaut de joie, une pointe de douleur, un plaisir intense, des veines qui battent sous la peau, il n'y a rien d'autre à raconter
Commenter  J’apprécie          20
Il m'avait pris du temps, encore du temps, tout le temps de ma vie, et seulement pour s'en défaire avec une légèreté capricieuse. Quelle décision injuste, unilatérale. Souffler sur le passé comme sur un insecte horrible qui s'est posé sur sa main.
Commenter  J’apprécie          20
Il me semblait invraisemblable que, de but en blanc, il se désintéressât de ma vie comme d'une plante arrosée depuis des années qu'on laisserait soudainement mourir sous la canicule.
Commenter  J’apprécie          20
Oui j'étais bien sotte. Les canaux de mes sens s'étaient refermés, le flux de la vie n'y coulait plus qui sait depuis quand. Quelle erreur avais-je faite de borner le sens de mon existence aux rites que Mario m'offrait avec un prudent transport conjugal. Quelle erreur avais-je faite de confier le sens de mon existence à ses gratifications, à ses enthousiasmes, au parcours toujours plus fructueux de sa vie. Quelle erreur avais-je surtout faite, de croire que je ne pourrais pas vivre sans lui, alors que depuis bien longtemps je n'étais pas le moins du monde certaine qu'en sa compagnie j'étais vivante.
Commenter  J’apprécie          20
Oui j'étais bien sotte. Les canaux de mes sens s'étaient refermés, le flux de la vie n'y coulait plus qui sait depuis quand. Quelle erreur avais-je faite de borner le sens de mon existence aux rites que Mario m'offrait avec un prudent transport conjugal. Quelle erreur avais-je faite de confier le sens de mon existence à ses gratifications, à ses enthousiasmes, au parcours toujours plus fructueux de sa vie. Quelle erreur avais-je surtout faite, de croire que je ne pourrais pas vivre sans lui, alors que depuis bien longtemps je n'étais pas le moins du monde certaine qu'en sa compagnie j'étais vivante.
Commenter  J’apprécie          20
Tout était si fortuit. J'étais tombée amoureuse de Mario encore jeune fille, mais j'aurais pu tomber amoureuse de n'importe qui d'autre, d'un corps auquel nous finissons par attribuer je ne sais quelles significations. Un long lambeau de vie passée ensemble et on pense que c'est le seul et l'unique homme avec qui on aimera vivre sa vie, on lui attribue certaines vertus résolutoires, et c'est, au contraire, seulement un bois émettant des sons de fausseté, on ne sait qui il est véritablement, il ne le sait pas davantage lui-même. Nous sommes des occasions...
Commenter  J’apprécie          20
Je vivais dans la terreur d'oublier que je devais aller chercher Ilaria à l'école ; et si j'envoyais Gianni faire des courses chez les commerçants des environs, j'avais peur qu'il lui arrive quelque chose ou, pire encore que, accaparée par mes préoccupations, j'oublie son existence et ne pense plus à vérifier s'il était bien rentré.
Bref, j'étais dans un état de fragilité, auquel je réagissais en prenant sur moi, tendue, exténuée.
Commenter  J’apprécie          20
Nous fabriquons des objets à la ressemblance de notre corps, un côté emboîté dans l'autre. Ou nous les concevons en les pensant unis à nous comme nou5 nous unissons à des corps désirés.
Commenter  J’apprécie          20
La vie est légère, il ne faut permettre à personne de nous la rendre pesante.
Commenter  J’apprécie          20
Exister c'est cela, pensai-je, un sursaut de joie, une pointe de douleur, un plaisir intense, des veines qui battent sous la peau, il n'y a rien d'autre à raconter.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (1562) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'amie prodigieuse, le quiz !

    Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

    Vrai
    Faux

    10 questions
    336 lecteurs ont répondu
    Thème : Elena FerranteCréer un quiz sur ce livre

    {* *}