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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Car voici que le jour vient" a tout ce qu'il faut pour plaire aux amateurs de polars historiques. Surtout que Gilles Bayonne, l'émissaire du chancelier du roi, lorsqu'il enquête nous promène sans ménagement dans le Paris du 16 e siècle.
Des crimes horribles sont commis ainsi que des vols chez certains notables du quartier de la Grande Boucherie et Bayonne est chargé de les résoudre . Ce n'est pas tant l'intrigue policière qui m'a plu mais justement ce portrait du quotidien des gens en 1595 et la langue fleurie avec laquelle nous est raconté ce récit. Pour moi c'est une découverte, une belle découverte qui m'a réellement amenée ailleurs. Les personnages, les plus petits ou les plus vils, sont pimpants, gaillards et toujours élégants même dans le sordide.
Intelligente, enrichissante et bien documentée une lecture des plus intéressantes.
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le chevau-léger Gilles Bayonne avec l'aide de son page et serviteur Pique-Lune est chargé par le chancelier Cheverny de découvrir qui commet des vols chez des notables du quartier de la Grande-Boucherie et qui à occis de si horrible façon le père Vuillard... et quelques autres... ça sent la vengeance bien recuite au fil du temps... Et si l'assassin n'était pas un monstre, mais un être humain meurtri, que l'on aimerai presque ne pas trouver ni le voir se balancer au bout d'une corde ?

Des personnages bien campés, une visite d'un quartier de Paris au temps du bon roi Henri IV, parmi les marchands et les misérables, les trahisons et les mensonges des uns et des autres, font de cette enquête bien embrouillée un magnifique polar-historique. La découverte du coupable est loin d'être facile... des soupçons tout au long de l'histoire... et pourtant, la surprise est au bout du chemin.

Juste un regret : pas d'annexe ni d'index en bas de page ou en fin de livre... et ça manque.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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Gilles Bayonne (que l'on a déjà rencontré dans Un chien du diable) ronge son frein dans le Paris du début du règne d'Henri IV, alors que la guerre fait rage ailleurs. C'est que le chancelier l'exige. Il finit de contraindre par la force le chevau-léger d'entreprendre une double enquête dans la « Vallée de la misère », le quartier de la Grande boucherie et du Châtelet, surnommée ainsi à cause du passage des bêtes qui allaient finir leur vie dans la rue de l'Écorcherie. (Voir un site consacré à ce quartier au moyen âge)
D'un côté des vols mystérieux : la plupart des artisans et commerçants du quartier se sont vu dépouiller : les coffres ont été vidés, pourtant personne ne paraît être entré ou sorti ! Les voleurs connaissaient leur affaire, les lieux et les habitudes du logis.
De l'autre, un crime affreux : le père Vuillard, curé de la paroisse a été retrouvé dévoré vif par des rats dans une barrique de sa cave. Depuis des jours, il se barricadait chaque soir, avait engagé un veilleur… et pourtant l'assassin est entré et sorti sans laisser aucune trace !
Bref, tout cela ressemble bien à des diableries ou à l'intervention de fantômes!
Pour mener à bien sa quête, Gilles doit affronter les sbires du chancelier, les commissaires du Châtelet jaloux de leurs prérogatives, le conseil de la paroisse suspicieux, la méfiance générale des habitants du quartier mais surtout le fantôme de son frère qui le hante. Heureusement, il peut compter sur Pique-lune, le petit tire-laine qu'il a recueilli et qui fait preuve d'une inventivité qui n'est pas sans risque!
Donc, un roman policier historique de plus, qui nous entraine dans ce quartier de Paris dont Jean-François Parot a également fait le cadre de plusieurs chapitres de l'Honneur de Sartine, dernier volume à ce jour des aventures de Nicolas le Floch, commissaire au Châtelet près de 200 ans plus tard.
Le roman de Fabienne Ferrère est remarquable dans son genre : l'intrigue policière est bien menée et m'a gardée en haleine jusqu'au bout, les rebondissements, les réflexions sur la place de la mort dans notre vie (et surtout de la mort de ceux qu'on aime) et les descriptions à caractère historique sont remarquablement équilibrés et amenés tout naturellement.
Il est très difficile, je l'ai déjà dit, de réussir ce pari du roman policier historique : le danger est grand de développer le caractère historique au détriment du récit. L'auteur évite brillamment cet écueil. On ne s'attarde pas sur des informations générales sur le Paris du début du XVIIe siècle ou sur les démêlés d'Henri IV avec la pape - qui sont pourtant présents au second plan - mais le roman reconstitue la vie grouillante de ces quartiers pauvres où, à trois ans, un enfant doit déjà subvenir aux besoins des siens, où la misère animale – représentée par exemple par Mouche, la chienne aveugle – rejoint la misère humaine dans une fraternité émouvante, où la puanteur et la crasse envahissent le monde, où voler un agneau vous expédie aux galères pour dix ans, à la potence en cas de récidive…

Bref un très bon moment de lecture, « de la belle ouvrage » comme aurait dit ce petit peuple de Paris qui hante le roman.

Et, malgré tout, malgré surtout le drame atroce qui sous-tend tout le texte, une note d'espoir pour finir "Car voici que le jour vient"…
Lien : http://artetlitterature.blog..
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je l'avais lu quand il est sorti en grand format, comme il est aussi bien que le premier ( un chien du diable) je l'ai acheté en poche cette semaine. Voilà un auteur à suivre dans la même catégorie que J.C Duchon-Doris avec les enquêtes de Guillaume de Lautaret .
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un début de lecture assez ténébreux et séduisant pour ce polar historique.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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Car voici que le Jour vient est un roman de Fabienne Ferrère paru aux éditions 10/18 dans la collection Grands détectives le 6 janvier 2011 (442 pages, 7,90 €, ISBN 978-2-264-05332-9).

Parution au format broché aux éditions Denoël en octobre 2009.



Je remercie Blog-o-Book de m'avoir envoyé ce roman policier historique.



Fabienne Ferrère est professeur de philosophie du côté de Toulouse.



L'action se déroule à Paris en mai 1595. Après la mort de son frère aîné (Renaud), Gilles Bayonne (23 ans) est retourné vivre avec son vieux père, Bartholomé (médecin), sa jeune soeur Clotilde (il faudra ruser pour l'empêcher d'entrer au couvent) et leur serviable nourrice, Joséphine. Il a ramené un page, Pique-Lune (12 ans), un ancien petit voleur.

Bayonne est appelé par le Chancelier Philippe Hurault, comte de Cheverny, surnommé le Grand Maître des Corbeaux, dont il se méfie. « […] Cheverny pouvait bien se délecter au spectacle de son apparente soumission, il n'en avait cure. L'honneur était sauf. Fléchir le corps, quelle importance si l'âme ne pliait pas ? » (page 49).

Deux affaires sur lesquelles il va falloir enquêter en même temps :

[...]
Lien : http://laculturesepartage.ov..
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