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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tanja Stojkaj, ancienne policière fédérale et amie de de Flavie Keller s'est enfuie à Bora Bora dans la maison que lui a légué Eric Beaussant (L'ombre du Renard, entre autre), il lui fait d'ailleurs parvenir un lingot d'outre-tombe. Elle se cache avec sa mère et son fils de deux ans pour échapper autant à la justice suisse qu'à la mafia albanaise, même Flavie ne sait pas où elle se trouve. Sur la plage, son fils trouve un doigt humain et en inspectant les lieux la jeune femme découvre un corps en partie mutilé pris dans une grille. Elle avertit donc la gendarmerie, qui ne tarde pas à attribuer le drame à une attaque de requin. Les policiers sont pressés car ils ont une mission importante deux jours après. Incapable de faire taire son instinct, Tanja mène son enquête de son côté, le net lui apprend que les requins n'attaquent pratiquement jamais l'homme sauf s'ils sont provoqués ou agressés. Au lieu de se tenir à l'écart des évènements, comme la sage touriste qu'elle est censée être, Tanja va se mêler de l'enquête et se trouver prise dans un complot en lien avec les essais nucléaires français terminés depuis près de trente ans, mais dont les conséquences sont toujours actuelles. le roman se déroule sur cinq jours, il se passe en même temps que Brume rouge, car Tanja aide Flavie et le procureur Jemsen à distance sur le darknet et par téléphone. Les deux enquêtes se terminent au même moment.

J'ai beaucoup apprécié cette promenade dans cette île paradisiaque, surtout que l'on découvre l'envers de la carte postale, ce qui est toujours plus intéressant. On n'a un peu oublié les essais nucléaires, mais ils ont laissé de lourdes séquelles environnementales. Je m'en doutais, mais je ne savais pas que cette terre avait aussi été occupée, ou du moins contrôlée par les forces américaines durant la seconde guerre mondiale. L'écologie n'était pas encore à la mode en 1945 et l'armée s'est débarrassée du matériel en le jetant à la mer ou en le laissant pourrir sur place, ce qui s'ajoute aux essais et cause des ravage sur le plan de la santé public. L'un des personnages du roman incarne justement ces problèmes.

Nous découvrons quelques croyances traditionnelles grâce au médecin légiste, ce qui est très intéressant, même si j'aurais voulu en savoir plus et nous visitons aussi les coulisses d'une affaire retentissante des années 1980. Il y a quelques rebondissements et retournements de situation, mais nettement moins que ce à quoi Nicolas Feuz nous a habitués. J'ai trouvé Tanja plutôt énervante, elle se cache, sait sa vie et celle de sa famille en danger, mais ne trouve rien de mieux que de se lancer dans une enquête parallèle malgré les avertissements des gendarmes qui ne découvriront le pot au roses que parce qu'elle le leur révèlera, on a vraiment envie de lui dire de rester tranquille et de ne pas jouer avec le feu. C'est finalement elle qui provoque la catastrophe qui lui brise le coeur. La fin laisse entrevoir qu'on va retrouver Tanja, Flavie et le procureur dans le prochain opus de la série.

L'écriture est fluide, agréable et maîtrisée, tout comme l'intrigue, les chapitres alternent entre les années 1980 et l'époque contemporaine. Les racines des problèmes actuels de la Polynésie remonte à longtemps et j'apprécie ces intrigues basées sur des faits historiques. C'est un très bon polar que je recommande chaleureusement.
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Nicolas Feuz est un auteur que je suis depuis longtemps et je me réjouis de retrouver son nouveau roman chaque année. Mais 2022 déroge à cette régularité avec l'arrivée d'un second volume. Maintenant que j'ai terminé cet opus supplémentaire, je comprends la nécessité de celui-ci.

Dans « Brume rouge », on suivait la cinquième aventure du procureur Norbert Jemsen et de sa greffière Flavie Keller. Mais pas de nouvelles ou très peu de l'inspectrice Tanja Stojkaj, le troisième personnage récurrent. Elle était partie sous d'autres cieux lors de l'épisode précédent pour protéger sa famille.

C'est donc dans cet opus que l'on vient aux nouvelles et que l'on découvre ce qu'elle a fait pendant son absence. le lecteur la retrouve exilée en Polynésie française où elle vit paisiblement. Seulement son instinct d'enquêtrice entre très vite en action lors de la découverte d'un cadavre. Elle se lance tête baissée dans cette quête de vérité.

Comme souvent avec cet auteur, les investigations suivent les traces de l'Histoire. Pour sa trame, il fait appel à des évènements du passé qui lui servent de toile de fond. Mais il reste surtout appliqué sur la puissance de son intrigue. Et là, le savoir-faire de l'écrivain suisse est encore à l'oeuvre. le texte se lit vite mais intensément. le rythme est entretenu par des chapitres brefs et il nous emporte dès la première page. L'écriture est agréable et participe à la montée crescendo du suspense. le scénario réserve son lot de rebondissements et de surprises. Si vous cherchez l'expression « simple et efficace » dans le dictionnaire, vous y trouverez « Voir Nicolas Feuz » !

Une nouvelle fois, il m'a pris par ma main pour m'entrainer à toute allure dans son divertissement. Et comme d'habitude, je me suis laissé faire, pour mon plus grand plaisir !
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ATTENTION : « Les larmes du lagon » se situe temporellement en même temps que « Brume rouge », le roman précédent de Nicolas Feuz. Il est donc impératif de les lire l'un après l'autre !
« Brume rouge » se déroule en Suisse où le procureur Jemsen et ses collaborateurs traquent un tueur de fillettes et de femmes toutes prénommées Greta (cf ma chronique précédente).
Dans ce nouvel opus, on découvre que Tanja s'est réfugiée à Bora Bora avec sa mère et son fils afin de les protéger après avoir laissé croire à leur assassinat… (cf L'engrenage du mal)
Lorsque le cadavre d'une jeune femme est découvert dans les eaux du lagon, Tanja comprend vite que sa mort n'est pas l'oeuvre de requins mais qu'elle a été tuée… Faisant fi de toute précaution face à son anonymat à l'autre bout du monde, son instinct de flic reprend le dessus et elle mène sa propre enquête parallèle.
Ce roman tourne autour des lourds secrets concernant les essais nucléaires et des responsabilités du gouvernement français sur les séquelles terribles dans la population Polynésienne…
J'ai préféré cet opus au précédent : Nicolas Feuz y développe son art de nous faire imaginer les paysages par de belles descriptions des lieux, et ses personnages secondaires sont bien campés !
Par contre, il malmène vraiment beaucoup ses acteurs récurrents, qu'ils soient cachés au bout du monde ou bien restés à Neuchâtel ☹
J'attends une suite avec impatience… et une certaine angoisse face aux événements tragiques qu'ils doivent sans cesse affronter…
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Nicolas Feuz m'a fait passer un bon moment. L'écriture est fluide, l'énigme s'enchevêtre dans d'autres faits réels ayant marqués notre temps, on passe de la France, à la Suisse et à la Polynésie Française.
C'e sont d'ailleurs les descriptions des paysages, du climat et de l'ambiance polynésienne qui m'ont le plus attirés dans ce polar. Il réussit à nous embarquer sur l'île, à nous la faire sentir mais aussi à saisir l'envers du décor de ce paysage paradisiaque. La pauvreté, la pollution, les trafics et les croyances côtoient la politique métropolitaine, dont certaines sales affaires telles que celle du couple Turenge, des essais nucléaires, du sabotage du Rainbow Warrior de Greenpeace orchestré par nos chers hommes politiques au gouvernement à cette époque.
L'enquêtrice Tanja, son fils et sa mère sont profondément attachants.
Mais surtout et comme le dit la quatrième de couv, "Du paradis à l'enfer, il n'y a qu'un pas. Et un torrent de larmes".
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Dans les larmes du Lagon nous retrouvons Tanja Stojkaj qui a fuit Neuchâtel pour protéger sa mère et son fils.

Tanja est en Polynésie où elle tente de mener une vie paisible loin de la mafia balkanique.

Ce que j'ai trouvé très puissant dans cet épisode de la vie de Tanja, c'est qu'il se déroule dans le même temps que Brume rouge la précédente énigme mettant en scène son amie Flavie Keller et le procureur Jemsen (sans Tanja justement).

Dans Brume rouge, Flavie - qui ne sait pas vers quelle destination Tanja s'est enfuie - l'a sollicite par appel crypté afin qu'elle l'aide à distance dans son enquête. Leurs échanges sont également reproduits dans les larmes du Lagon créant le parallèle temporel.

Tanja découvre un matin un corps près du récif, déchiqueté par la mer et probablement par les requins.
Tanja trouve le gendarme chargé de l'enquête un peu désinvolte et va décider de vérifier par elle-même s'il s'agit bien d'un accident.
Elle découvrira bientôt quelques indices qui réveilleront son instinct de "flic".

En poussant un peu plus loin ses investigations, Tanja va déranger des trafics juteux, mettant ainsi en danger sa mère et son fils.

L'enquête est comme toujours bien ficelée, l'écriture est addictive et les rebondissements surprenants.

Cette énigme va vite, certains aspects auraient pu être un peu plus développés à mon sens.

En tout cas, un très bon polar. Hâte de lire la suite !
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Une fois de plus, Nicolas Feuz nous offre une lecture passionnante ! J'ai été happée (dès le prologue) et projetée – sans ménagement – dans cette dramatique intrigue !

Nous retrouvons (en dehors des policiers – et d'un médecin légiste – polynésiens) le procureur helvète (Norbert Jemsen) et sa fidèle greffière (Flavie Keller) mais aussi – et surtout ! – l'ex- inspectrice albanaise, Tanja Stojkaj. Une jeune femme au passé complexe, qui a dû fuir – fort précipitamment – la Suisse, pour s'installer à Bora Bora avec sa mère (Erina) et son fils de deux ans (Loran) afin d'échapper à la police et à de dangereux criminels (voir les romans précédents : « Le miroir des âmes » (2018), « L'ombre du renard » (2019), « L'engrenage du mal » (2020) et « Brume rouge » (2022)

Cette fois, nous voici plongée dans une intrigue qui se situe en Polynésie, en compagnie de requins tueurs (ou pas !…) et de (nauséabondes) réminiscences, concernant de monstrueux essais nucléaires français …

Percutants, les romans accrocheurs (et tragiques) de Nicolas Feuz suscitent rapidement l'intérêt des lecteurs. Car il sait de quoi il parle, ce procureur suisse ! Forcément, cela donne du crédit à tous ses récits, mélange de polars et de thrillers politico-sociaux, bien éloignés de la banalité ! Comme d'habitude, j'ai beaucoup aimé ce nouvel opus très sombre (de la série du Procureur Jemsen) qui aurait pourtant dû se dérouler plus sereinement, si l'on se fie à son environnement paradisiaque …
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On a d'abord envie de plaindre Nicolas Feuz, qui a probablement été contraint de se rendre sur place pour effectuer des repérages et mener l'enquête. Oui, la vie d'écrivain peut être particulièrement rude. Probablement ne savait-il pas à quoi il s'exposait en envoyant ainsi l'une de ses héroïnes dans de tels lieux…

Cet épisode illustre vraiment l'idée que, parfois, et quoi que l'on puisse faire pour échapper à l'ironie du destin – ou, en fonction des croyances, au hasard qui parfois fait mal les choses -, certain(e)s se retrouvent sans l'avoir voulu au mauvais endroit au mauvais moment.

Tanja, qui pourtant mériterait de pouvoir profiter d'un peu de répit et de bonheur, se retrouve encore une fois prise dans les mâchoires d'une histoire qui la dépasse, d'une Histoire qui peut broyer les individus. Et comment lui reprocher de ne pas vouloir laisser tomber, alors qu'elle voit bien que les autorités policières sont prêtes à clore un dossier sans suite, sans se préoccuper du fait que, derrière ce dossier, il y avait une vie, celle d'une jeune femme qui, elle aussi, n'a été que le jouet du hasard ?

C'est, en quelque sorte, une tragédie grecque téléportée au milieu des atolls que Nicolas Feuz nous livre, avec son inéluctable conclusion, la terrifiante brutalité de ces dieux que sont « destin » et « hasard », et à laquelle Némésis prête son concours.

La mécanique est implacable, et l'auteur nous en donne à voir les racines, nous rappelant (pour les moins jeunes) des événements à l'occasion desquels des hommes politiques ont fait le choix de sauver leur carrière, au prix de la vie d'hommes et de femmes qui s'étaient engagés pour leur pays. Ce genre de trahison laisse des traces… même quand on l'habille des oripeaux de la « raison d'État »…

Bref, voilà encore un très bon Nicolas Feuz, à recommander sans hésitation à tous les « Jemsen's addicts », et pas que !
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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Encore une fois j'ai adoré ce roman de Nicolas Feuz. Même si l'intrigue m'a moins fait whaou que BRUME ROUGE, je dois bien avouer qu'il m'a complètement embarquée.
Je dois dire que le fait que le récit se passe en Polynésie y est également pour beaucoup. En effet, la Polynésie et moi, c'est une grande histoire d'amour.
Miettes à miettes, j'ai découvert Tanja, que j'ai pu suivre par bribes dans BRUME ROUGE. Tanja et ses secrets. Tanja et sa peur. Sa force. Son courage. Son engagement. Un peu agaçante parfois. Surtout quand on sait sa vie en danger et que l'on n'est pas tout seul… mais que l'on fonce tête baissée pour enquêter.
J'ai aimé me balader à travers la Polynésie. A Bora Bora. du paradis à l'enfer. Précisément ici. Des crimes sanglants. Choquants. Un paradis teinté de noirceur, de douleurs, de rancoeurs.
J'ai adoré dévorer les pages et m'imprégner de cette atmosphère entre lumière et noirceur, les séquelles laissées par les essais nucléaires, celles environnementales aussi.
Les descriptions, les odeurs, les couleurs, les nuances, les croyances : tout est un régal.
Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette intrigue basée sur des faits historiques. C'est à la fois passionnant et glaçant.
En bref, j'ai adoré ce récit, l'écriture est fluide, maîtrisée, percutante. L'intérêt reste en éveil avec l'alternance de chapitres entre passé et présent, donnant une bonne rythmique. Les personnages sont intéressants et la fin m'a offert une petite larme, de la peine et un vive envie de lire la suite.
Un très bon polar, au titre poétique, que je vous recommande.
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Nouvel auteur découvert dans le cadre du challenge MG, seul livre trouvé à la bibliothèque, bon dommage, ce n'est pas le premier de la série, cela ne gêne pas l'intrigue mais il me manque des clés de lecture pour comprendre le personnage de Tanja. Elles s'est enfuie en Polynésie (du coup je ne sais pas pourquoi) et alors qu'elle n'est plus policière, se met à enquêter sur la mort suspecte d'une jeune femme. Les descriptions de ce coin de paradis font rêver, l'enquête intéressante, le rappel des faits historiques du rainbow warrior ajoute un plus à la lecture. Un livre agréable à lire mais pas un coup de coeur.
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Je ne vais pas vous dire grand chose de ce polar, mais Nicolas Feuz a fait très fort : c'est la suite directe de "l'engrenage du mal" (@slatkineetcompagnie 2020) et il se déroule en parallèle à "Brume rouge" (2022). Si vous avez l'impression d'avoir déjà lu certains passages, ce n'est pas un hasard : quelques dialogues se retrouvent dans les deux romans. Si "Brume rouge" se passe en Suisse avec Jemsen et sa greffière Flavie, le scénario des "larmes du lagon" se déroule en Polynésie française où Tanja s'est réfugiée à la fin de "l'engrenage du mal".

Ce roman est nettement moins trash que les précédents mais comme pour eux, l'auteur introduit des éléments historiques pour mon plus grand plaisir ! On y parle de Greenpeace, d'essais nucléaires et leurs conséquences, des services secrets français...

Vous l'aurez compris, cet opus ne peut être lu séparément sous peine de ne rien comprendre. La série "Jemsen" vaut la peine d'être lue dans l'ordre, les tomes précédents sont tous parus au livre de poche !
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