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3,53

sur 710 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Paie ta chronique.
Commencé en même temps qu'un Thalys et finis en arrivant à quai, j'ai plié "Encabanée".
J'ai adoré. Féminisme, survivalisme, isolement, écologie, ancrage de valeurs, réflexions autour de la notion de sauvage (colons/autochtones), quête de soi...
Non franchement, même si c'est pas mal cliché et même si on voit le chapitre de "romance" arriver avec ses gros sabots, ça tombe parfaitement.
C'est très juste, c'est plein d'humour aussi et ponctué de chouettes petits dessins.
Le tout en 120 pages, j'applaudis.
J'aime autant lire ça que du Valérie Perrin ou du Melissa Da Costa
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Première lecture commune à plusieurs pour moi avec ce court roman de Gabrielle Filteau-Chiba.

J'ai apprécié cette lecture, j'ai réussi grâce à la plume de l'autrice à me projeté au Kamouraska. Presque j'étais moi aussi encabané. Lire un livre sous forme de journal est toujours, je trouve, une belle expérience. J'ai cette sensation de rentré dans l'intime, dans la tête de la personne qui raconte. Ici, il s'agit d'Anouk qui a tout quitté pour se retrouvé en plein hiver dans une cabane perdue au milieu de la nature sauvage.

J'ai beaucoup aimé quand Anouk nous raconte son quotidien, ce qu'il est nécessaire de faire pour survivre dans cet environnement rude et froid. J'ai aimé lire ses pensées divaguer au grès de ses tourments. J'ai aimé ses listes sérieuses à des moments, désespérées à d'autres ou encore pleines d'humour.

Par contre, j'ai moins apprécié quand la réalité du monde est venu toquer à sa porte. Je ne m'y attendais pas et tout comme Anouk j'aimais sa solitude. En plus le roman est vraiment très court du coup, j'ai un peu eu l'impression que l'on me volait un moment seul à seul parmi les arbres et la nature.

En tout cas, je suis content de cette lecture, j'ai d'ailleurs lu la suite dont je vous parlerais très bientôt.
Lien : https://readlookhear.blog/20..
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L'histoire est courte, 9 jours en une centaine de pages. L'écriture est haletante, le style haché. En dire le plus possible en le moins de mots. Cette réclusion volontaire exprimée dans le titre est décrite en la première moitié pour porter une intrigue sur la 2eme partie.

Évidemment, tout ça étant emmené à un rythme soutenu, on n'a pas vraiment le temps de sentir la morsure de ce froid polaire, de sentir les odeurs de ces différentes essences de bois. Ce livre est une parenthèse à lire d'une traite, isolé... mieux, "encabané" !

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Toujours Gabrielle Filteau-Chiba, son premier roman, avant "Sauvagines" et "Bivouac ". C'est beau, sauvage, écrit d'une plume poétique. Il faut subsister, seule en pleine nature dans le Kamouraska, et attendre les surprises, les bonnes, et les mauvaises...
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J'ai découvert cette écrivaine par son dernier ouvrage "bivouacS" et j'ai adoré son écriture, son amour de la nature et des vivants, sa liberté de penser et ses engagement militants.
En me plongeant dans son premier roman "encabanée", petit roman qui se lit d'une traite on découvre un des personnages de "bivouacs" dans une partie de sa vie qui va lui révéler que ses choix sont ceux qu'il fallait prendre pour ses débarasser des scories du passé et du monde pollué et pourri que la capitalisme à créer au détriment de la nature et des vivants.
Magnifique écriture et surtout magnifique dialogue interne qui ressurgit sous cette plume acérée.
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Très belle découverte conseillée par ma libraire préférée.
Passée cette impression de lire un français difficile à comprendre au premier abord, tout s'illumine. Quelle aventure que nous narre l'auteure ! Quel exploit de tout lâcher pour vivre seule en plein hiver esseulée de toute part. Quelle belle rencontre avec la nature, l'Amour de la nature. MERCI
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Ce premier roman est un voyage au coeur des forêts glacées du Kamouraska au Canada tout autant qu'aux tréfonds de l'âme de la narratrice. Son cri de détresse appelle à quitter les villes, à s'éloigner de leur pollution, à éviter leur bruit, à s'isoler de leur population agressive et qui a fini par devenir plus animale que les bêtes qui rôdent autour de la cabane où elle s'installe. Sa solution : le féminisme rural. Vivre seule, dans les bois, instaurer des rituels, réapprendre à vivre avec la nature.

Le combat est permanent pour trouver de l'eau, s'alimenter, couper du bois, etc. mais les dessins et le ton poétique de ce texte qui oscille entre roman et journal intime révèlent tout l'amour que Gabrielle Filteau-Chiba porte à son environnement et à ses semblables qui sont finalement surtout responsables d'avoir oublié qu'ils s'insèrent dans un tout qui les dépasse. J'ai été très touchée par ce discours et en particulier par le témoignage qu'elle livre à propos de ce que veut dire être une #femme aujourd'hui.

"Encabanée" est un texte sublime qui parle d'amour, de liberté, de nature, et de sensualité et qui demande que chacun reconnaisse sa responsabilité (plus que sa culpabilité) dans les maux infligés à notre planète. Il interroge aussi les moyens d'action pour encourager les prises de conscience sur les questions de biodiversité et de bien-être animal : faut-il privilégier les actions brutales, au risque de n'entraîner qu'un changement de court terme, ou la pédagogie, au risque de ne pas capter l'attention ? La plume de l'écrivaine, tantôt douce et tantôt acérée, porte en tous cas un message clair qui, je l'espère, résonnera en chacun et chacune de nous.

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Une belle découverte… j'ai découvert l'auteur dans un article du magazine causette… j'ai aimé cette ambiance… la solitude d'une femme dans une cabane qui nous partage sa vie. Je ne peux en dire plus….mais cette lecture aborde beaucoup de sujet . Un récit féminin qui parle du féminin rural .
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Il n'y a rien à faire, je suis toujours attirée par les récits de survie en milieu inhospitalier. Ce livre m'a rappelé deux autres romans adorés « le mur Invisible » de Marlen Hausofer et « Un jour glacé en enfer » de Anne B. Ragde.
« Encabanée » de Gabrielle Filteau-Chiba paru aux éditions « le mot et le reste »se passe bien entendu au Canada. On est loin cependant de la chanson de Line Renaud. Cette cabane-là, bien que blottie au fond des bois, vulnérable cahute, dont le bois à claire voie laisse entrer un froid glacial, n'a rien d'un petit nid douillet malgré le poêle ronflotant tout azimut.
Anouk, pour apprendre à se détacher de son ancienne vie et de la société de consommation, a quitté son appartement confortable de Montréal pour un refuge forestier délabré au Kamouraska, là où naissent les bélugas (appelés également baleines ou dauphins blancs).
Un retour à l'essentiel. Elle ne va être déçue, l'apprentie bûcheronne.
Là, on sent le vécu, puisqu'avant d'écrire ce livre, l'auteur a elle-même quitté le confort d'une vie citadine dans sa ville natale de Montréal pour vivre durant trois ans dans les conditions les plus rudimentaires d'une cabane sans eau et sans électricité, (et sans réseau cellulaire) perdue en pleine forêt et sans personne avec qui parler.
Malgré tout, un moral d'acier. le verre d'eau sur la table lui paraît encore à moitié plein…même s'il est plein de glace.
Dans son ermitage, prisonnière de l'hiver, elle lit, écrit, dessine, passe des nuits d'insomnie à surveiller le poêle et puis tremble, tremble, tremble.
En extérieur, elle marche, s'amuse des flocons de neige, pisse à l'orée du bois pour éloigner les ours noirs et, d'une hache malhabile, cogne, cogne, cogne.

J'ai eu froid avec elle, à ne plus sentir mes bouts de pieds, j'ai eu peur avec elle, poursuivie par des créatures, coyotes ricanants, jusque dans son antre privé. Cette nature sauvage parfaitement révélée, m'a emportée dans un tourbillon de neige glacée.

Et puis, j'ai aimé l'humour, l'auto-dérision dont fait preuve la narratrice pour conter cette aventure courageuse. Extrait :
Mes trois souhaits au génie de la lampe :
-Des bûches qui brûlent jusqu'à l'aube
-Une robe de nuit en peau d'ours polaire
-Robin des bois qui cogne à ma porte.

Ah, Robin des bois, son manque d'homme va-t-il être assouvi ?…

Et puis, il y a la langue. Saviez-vous que le québécois pouvait s'écrire, pouvait se lire ? C'est très drôle, je vous assure. S

es expressions sont de véritables perles. On entend véritablement la voix de l'auteur avec sa couleur et son franc-parler.
Un tout petit livre d'une centaine de pages, un petit bonbon givré dont le coeur coulant vous réconforte, que j'ai eu vraiment peine à quitter.
Mais, chic, il serait le premier volet d'un triptyque… A suivre, donc.

Lien : https://www.murielmartinella..
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Kamouraska est une petite localité de 700 habitants au Québec, à l'embouchure du St Laurent. Elle y a acheté une forêt pour le prix d'un appartement en ville. Elle a tout plaqué et s'est retiré dans sa cabane, perdue sous les neiges d'un mois de janvier. Elle fait l'expérience de la solitude, voulant rompre avec le rythme effréné de l'éternelle fuite en avant du monde citadin. Ce sera l'occasion pour elle de rencontrer une meute de coyotes, un chat noir aux yeux orange, un fugitif écolo.
« Encabanée » est le journal d'une femme qui réalise le rêve de beaucoup, stopper la course après les choses futiles pour se recentrer sur l'essentiel : sa vie.
Editions Gallimard, Folio, 110 pages.
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