Le secret est un état fragile : une unique fois rompu, éventé à jamais.
La vie est un combat permanent et sans merci que tout le monde perd.
Pendant la journée, l'eau enfouie dans la serre de la famille Knight absorbait la chaleur. Après le coucher du soleil, elle libérait lentement cette énergie. Grâce à ce système, ils faisaient pousser des aliments tout l'hiver et n'avaient pas besoin de débourser un centime à l'opérateur d'électricité pour chauffer la serre.
Je pense que pour la plupart d'entre nous, nous sentons qu'il manque quelque chose dans notre vie, et, dès lors, je me suis demandé si le périple de Christopher n'était pas une quête visant à combler ce manque. Mais la vie ne saurait être une quête infinie de ce qui manque ; la vie, c'est apprendre à vivre avec les parties manquantes.
Thomas Merton, le moine trappiste, écrivait que l'on ne peut rien exprimer de la solitude "qui n'ait déjà été mieux dit par le vent dans les pins".
Mais l'isolement se vit aussi sur le fil du rasoir. Pour d'autres, ceux qui ne choisissent pas d'être seuls - pour les prisonniers et les otages -, la perte d'une identité socialement créée peut se révéler terrifiante, un plongeon dans la folie.
"Plus vous comprenez, plus vous comprenez qu'il n'y a rien à comprendre, affirmait-elle. L'idée d'avoir à nous rendre quelque part, et d'avoir quelque chose à atteindre, est notre illusion fondamentale".
(Tenzin Palmo, née Diane Perry, religieuse Tibétaine, se retira à l'âge de 33 ans dans une grotte reculée au coeur de l'Himalaya, elle y resta 12 ans)
Le traitement du syndrome d'Asperger est un traitement simple, écrivait Tony Attwood, psychologue et spécialiste d'Asperger qui vit en Australie. La solution consiste à laisser la personne seule. "Quand on est seul, on ne peut pas souffrir d'un déficit social. Quand on est seul, on ne peut avoir de problème de communication. Tous les critères de diagnostic se dissolvent dans la solitude".
"Ce n'est pas un signe de santé que de bien s'adapter à une société profondément malade".
(Philosophe Indien - Jiddu Krishnamurti)
Il était déconcerté de ce que passer les meilleurs années de sa vie dans le box d'un bureau, de passer des heures, tous les jours, devant un ordinateur contre de l'argent, soit jugé acceptable, mais que se détendre dans une tente au fond des bois soit la marque d'un être dérangé. Qu'observer les arbres soit de l'indolence et que les abattre soit un signe d'énergie. Que faisait Knight pour vivre ? Pour vivre, il vivait.