Le cycle d'Alamänder, tome 1 : La porte des abysses

Un ouvrage français de fantasy avec un atout principal: l'imagination et l'originalité de l'auteur.

Pourtant, cela n'aura pas suffit à m'y accrocher.
Le livre est épais (plus de 500 pages format 21 x 14,5 cm en petite police) et, bien qu'on se dise plus d'une fois que l'imagination de l'auteur est foisonnante, c'est surtout…. très long.
 Les intrigues sont finalement assez pauvres en intérêt, et en viennent lentement au fait.
Enfin, l'humour omniprésent de l'auteur. Ça passe ou ça casse. Personnellement cela m'a beaucoup gêné pour éprouver de l'empathie pour les personnages. Les protagonistes et les enjeux perdent énormément en réalisme, à tout prendre en permanence «à la légère » en sortant une blague. L'ensemble n'est pas « crédible » et on perd l'intérêt de ce qui pourrait arriver aux personnages principaux (si tant est qu'il puisse leur arriver quoique ce soit de sérieux…).
Quelques passages sont inutilement complexes, et d'autres sont complètement inopportuns (je pense à un chapitre WTF sur les dieux, et au « Making of » à la fin de l'ouvrage).
Des qualités certes, mais il manque quelque chose
Il semble que le tome 2 soit plus épique. Tant mieux, car le premier tome en fait cruellement défaut.

Le Cycle d'Alamänder est une saga en trois tomes de SFFF française. Sorti en 2008 pour la toute première fois, la série a été complètement revue et corrigée en 2017 par les éditions Leha. le premier tome La Porte des Abysses est depuis peu dispo en poche au @livredepocheimaginaire que je remercie d'ailleurs pour l'envoi découverte.

Ce roman, sorte de fantasy humoristique à la Douglas Adams avec une pointe de sauce Naheulbeuk fut une expérience littéraire nouvelle. Peu réceptive à l'humour « british » en général (oui je sais que l'auteur est français !) j'ai pourtant apprécié découvrir l'univers merveilleux, dense et intense proposé par l'auteur, son bestiaire original et quelques traits d'humour intelligemment dosés malgré le grotesque ambiant.

La mise en place du décor et de l'intrigue demandent cependant une grosse concentration au départ. L'univers foisonne d'éléments tous plus imaginatifs les uns que les autres. Les descriptions sont détaillées à l'extrême et il faut parfois faire des pirouettes cérébrales pour parvenir à visualiser l'ensemble décrit. Ça on peut le dire, l'auteur a une imagination débordante ! Impossible de ne pas être soufflé par l'originalité insufflée par le créateur de cet univers riche et magique, unique et atypique formant un tout terriblement abouti. Et que dire de l'écriture… l'auteur maîtrise les mots à la perfection, et leur confère un pouvoir saisissant d'une rare beauté.

Mais… car oui il y a un gros MAIS, derrière cet extraordinaire engouement livresque j'ai été extrêmement déçue et choquée par la misogynie et l'hypersexualisation de la femme retrouvées tout au long de ma lecture. Les « sexe faible », « nymphettes », « femmelette », « cocotte », « charmante », « mignonne », « mauviettes efféminées » &co, pour ne citer que des mots, ont peu à peu réduit mon plaisir général jusqu'à finalement me convaincre que je ne lirai pas la suite. Je pense qu'un auteur devrait plutôt participer à débanaliser ces comportements et façons de penser car la femme n'est pas l'inférieure de l'homme pas plus qu'elle n'est son objet sexuel.

À la recherche d'une oeuvre singulière et originale bourrée d'humour (qui passe ou qui casse) avec une magie bluffante vous êtes au bon endroit si vous savez faire abstraction du reste !

Obligé d'écrire une chronique alors que je n'en suis rendu que p.58 (chapitre III), navré d'être aussi lent lorsque je reçois un livre par "Masse critique". Mon problème est que je lis trop de livres en même temps.

Pour le moment, j'aime l'univers de l'auteur, cet aspect complot qu'on sent au début, les créatures qui nous sont présentées ainsi que les personnages. Il y a un côté truculent.

La couverture de Marc Simonetti est magnifique, l'objet livre est très beau.

Un univers très riche et plein d'humour dans lequel je n'ai pas su complètement m'immerger mais qui trouvera assurément son public !
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