Eugenio Florit, poète cubain majeur de l'avant-garde des années 30, est un adepte de la Poésie Pure et tourne le dos au décadentisme qui marque son époque pour opter pour une écriture poétique très personnelle, d'une grande profondeur et d'une exigeante limpidité formelle.
Cette
Antología personal offre un magnifique panorama de sa poésie érudite, peu à peu habitée de métaphysique platonicienne et de mysticisme chrétien. Ses vers, sans rime ni métrique mais à la structure parfaite, célèbrent autant la méditation sur la condition humaine que la quotidienneté, mais également son attachement à sa cubanité et aux paysages cubains, mêlant criollismo, érotisme contemplatif qu'il nomme "gloire de l'amour" et réflexion sur l'absence et la mort, la poésie permettant une exploration de la transcendance de l'âme.
La parabole de l'exil (Florit est né en Espagne, y a longtemps séjourné et a vécu à Miami) tient une place importante dans son art poétique, révélant la condition contradictoire et tragique des exilés cubains. Leonardo Padura, dans son oeuvre le palmier et l'étoile, rend hommage à
José María Heredia mais également au grand poète cubain
Eugenio Florit, évoqué par son protagoniste Fernando Terry.