Un livre médiocre – même pas fait exprès ?
Une synthèse des lieux communs sur le couple, des relations avec la belle famille, qui (scénario ô combien classique) celui qui perd tout : femme, boulot, enfants partis de la maison. Il s'affronte alors à ses démons (il est un homme « moyen » en tout, plutôt effacé).
Toutes les scènes sont le « lieu commun de la scène », de qui rend la lecture lourdingue : collègues, le harcèlement au travail est la caricature du harcèlement, parents, vie quotidienne, mariage des enfants, retrouver les ami(es) d'enfance via Facebook, les tentatives de libération sexuelles ratées, les épisodes de libération de pulsions.
Les procédés d'écritures (lesquels ?) sont simples : la nouille répond la plupart du temps par trois points de suspensions, procédé dont DF use et abuse, au point d'irriter. Parfois même il explique ses ficelles (les pointillés, les...)
Enfin, la métaphore filée est le mal de dos, exactement proportionnel à l'état d'esprit du protagoniste. Qui disparaît quand tout est bien qui finit bien. On en peut plus au milieu du livre.
J'ai persévéré après la page 100 pour voir si l'utilisation d'une écriture « téléphonée » était un procédé génial, qui serait à un moment dépassée par une bascule de style, mais rien. J'ai feuilleté la fin.
Ce livre est un mauvais scénario pour un film français avec
Daniel Auteuil. Il rejoint ma bibliothèque dans la section catalogue. J'hésite à le revendre sur Amazon.