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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai beaucoup de respect pour ce témoignage et le viol est un sujet qui me touche. Néanmoins, j'avoue ne pas avoir été sensible au récit de Giulia Foïs. Cela tient je crois à la façon dont elle raconte son histoire, les mots employés, l'analyse qu'elle en tire, les sentiments qui s'en dégagent. Difficile de remettre en question cet exercice qui a dû être tout à la fois cathartique et douloureux à faire. Mais je suis honnête dans mon ressenti.

Elle rappelle cela dit des choses importantes : le viol est le seul crime dont c'est la victime qui se sent coupable. le seul dont c'est la victime qui en éprouve de la honte. le seul que l'on remette en question (n'a-t-on pas provoqué les choses ? Pourquoi être allée là-bas ? Pourquoi n'avoir pas fui ? Ne pas s'être débattue ? Ne pas en avoir parlé ?....). Elle rappelle que céder n'est pas consentir. Que le cerveau se met en mode survie et qu'il peut avoir pour effet de rester figée. Elle nous parle de la mémoire traumatique aussi, de la mémoire du corps et de l'importance de dire et d'être entendue.
Et puis les tristes chiffres : 12% des femmes sont ou seront violées un jour (ceci sans inclure les mineures d'âge !), 1 femme sur 2 est un jour agressée sexuellement. Seuls 2% des violeurs sont condamnés... Autrement dit, pour 98% des viols qui ont fait l'objet d'une plainte (ce qui est loin d'être la majorité) l'agresseur s'en sortira sans condamnation. Ou la culture de l'impunité.

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C'est un témoignage fort, brut et brutal, mais terriblement efficace qui, contrairement à ce que j'ai pu lire dans une certaine critique, n'est pas un manifeste contre les hommes mais contre les violences masculines faites aux femmes. Car, heureusement, Il y a des hommes, de plus en plus, qui ont compris et « qui savent parfaitement faire la différence entre une femme qui dit « non » et une femme qui dit « oui »… et qui « ne reconnaissent pas leur sexualité quand on leur parle de « besoins » ou de « pulsions » irrépressibles et trouvent même légèrement humiliant qu'on ne leur accorde pas beaucoup plus de subtilité qu'un teckel en rut. »
Giulia Fois remet les pendules à l'heure et ça fait du bien. Les mots ont leur importance et elle les manient fort bien. Comme lorsqu'elle évoque son avocat qui l'a « assistée » et non pas « défendue », car elle n'était pas coupable, mais victime. de même qu'il est important, et elle le fait fort bien, de répéter que céder n'est pas consentir. Que la victime d'un viol n'y est pour rien, qu'elle n'est coupable de rien. « Oui j'ai cédé, non je n'ai pas consenti. J'ai cédé parce que je n'ai pas voulu mourir. On a toutes cédé parce que c'était ça ou crever ». Il est grand temps « d'inverser le cours des choses et demander des comptes au violeur plutôt qu'à la victime. C'est renverser l'ordre établi, bouleverser une grille de lecture millénaire », n'en déplaise encore à certains… Alors certes, c'est parfois répétitif mais on le sait bien l'éducation c'est l'art de la répétition et il y a encore du chemin à faire sur le sujet.
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C'est un témoignage glaçant que nous livre Giulia Fois sur le viol qu'elle a subit il y a 20 ans.

Écrit avec son coeur et surtout ses tripes, j'ai malheureusement eu du mal à accrocher à cette écriture assez particulière. J'ai eu du mal à me retrouver dans la chronologie de l'histoire, et à comprendre parfois à quel moment de sa vie j'étais. La lecture a été difficile.

Je respecte énormément ce témoignage qui je pense ,cela est fait exprès, est pesant et lourd à lire.

Giulia Fois nous parle de son vécu mais aussi de ce qui l'entoure: comment les femmes sont traitées lorsqu'elles en parlent, lorsqu'elles témoignent, lorsqu'elles se battent pour survivre suite à ça.

Le viol est « décortiqué », toutes les étapes y sont décrites. Une partie est également consacré au rôle des femmes dans notre société, à comment elles sont (mal)traitées, jugées.

C'est un livre touchant, auquel je n'ai pas accroché, que je ne relirai pas, mais qui mérite d'être lu.


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J'ai lu Je suis une sur 2, et je suis encore sous le choc des mots de Giulia Foïs.
Il n'est pas nécessaire de résumer le livre...ce n'est pas une histoire, et le sujet est connu.
Ce qui est important à mes yeux, c'est la façon dont l'auteure s'empare des thèmes et les restituent, enrichis de son expérience et de sa vision des choses.
J'ai lu un certain nombre de livres sur le sujet, et je dois dire que j'ai trouvé ici quelque chose de différent, de très personnel qui nous renvoie à une sale et terrible réalité.
Outre les moments forts, comme ceux du procès, ou de la déferlante #balancetonporc, j'ai été vraiment marquée par des idées, des phrases, qui ont une force incroyable, parce qu'on sait qu'elles ont été vécues.
À l'exemple de ces mots choquants, mais tellement parlants:
Dans le titre d'abord: "Je suis une sur deux", qui revêt une réalité effrayante et insupportable, ou encore ces deux premières phrases qui donnent le ton du livre: "J'ai de la chance. J'ai eu le bon viol". Phrase dérangeante s'il en est, mais tellement puissante quand on comprend ce qui se cache derrière ces mots.
Une plume précise et acérée, une voix forte, un travail journalistique, mêlé d'événements personnels, qui donnent tout l'attrait à la lecture.
Une lecture puissante
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Évaluer ce genre de récit est difficile. Est-il réaliste ? Il ne l'est que trop. Est-ce un beau récit ? Comment pourrait-il l'être ?
Je suis une sur deux est un témoignage nécessaire et probablement libérateur pour Giulia Foïs, dont je salue le courage. Elle y fait le récit de "son" viol et la vie d'après, sa solitude et sa colère face au verdict "non coupable". Elle y raconte ensuite comment elle a réalisé l'ampleur du phénomène, et non, elle n'est pas seule : elle est une sur deux. Une femme sur deux est un jour victime de violences faites aux femmes ou plutôt, de "violences masculines".
Je n'ai pas été sensible au récit (c'est probablement dû au style) mais je ne peux que soutenir la démarche et le point de vue : une société qui ne condamne pas ses violeurs est une société malade.
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