Citations sur Le siècle, tome 1 : La chute des géants (206)
"La classe ouvrière est beaucoup plus nombreuse que la classe dirigeante, et plus forte. Ces gens-là dépendent entièrement de nous. C'est nous qui produisons leur nourriture, qui construisons leurs maisons, qui fabriquons leurs vêtements. Sans nous, ils sont morts. Ils ne peuvent pas se permettre n'importe quoi, sauf si nous les laissons faire. N'oublie jamais ça."
- Je suis moins confiant que vous sur ce point."
Gus n'avait pas envie de s'engager dans un débat avec le père de Rosa, mais la Société des nations était un sujet qui lui tenait à cœur. "Je ne dis pas que nous réussirons à éviter toutes les guerres convient-il d'un ton conciliant. Mais je pense qu'elles seraient moins nombreuses et plus courtes, et que les agresseurs n'auraient pas grand-chose à y gagner.
- Je serai assez tenté de vous suivre. Cependant, de nombreux électeurs ne raisonnent pas comme vous : "Qu'importent les autres pays, disent-ils, tout ce qui nous intéresse, c'est l'Amérique. Ne risquons-nous pas de devenir le gendarme du monde ?" C'est une question raisonnable".
Je ne vois pas ce que l’obéissance vient faire dans le
mariage. Deux adultes qui s’aiment doivent pouvoir
prendre des décisions ensemble, sans que l’un
soumette sa volonté à celle de l’autre.
Seulement si on les laisse faire, fiston. La classe
ouvrière est beaucoup plus nombreuse que la classe
dirigeante, et plus forte. Ces gens-là dépendent
entièrement de nous. C’est nous qui produisons leur
nourriture, qui construisons leurs maisons, qui
fabriquons leurs vêtements. Sans nous, ils sont morts.
Ils ne peuvent pas se permettre n’importe quoi, sauf
si nous les laissons faire. N’oublie jamais ça
Il arrivait à Winston de croire avoir élaboré une politique quand il n'avait fait qu'inventer une belle formule.
p.859
Walter donna libre cours à son exaspération. "Mais bon sang, c'est la guerre qu'il veut ou quoi ?
- Cela fait plusieurs siècles que les Habsbourg, la famille de l'empereur, gouvernent de grands pays d'Europe. L'empereur François-Joseph sait que son destin est de régner sur les races inférieures. C'est la volonté de Dieu.
- Dieu nous garde des hommes qui ont un destin, marmonna Walter.
p.281
Grigori se disait : un enfant, c’est comme une révolution ; on le met en route, mais on ne sait pas ce que ça va donner.
Aujourd’hui, le peuple avait gagné la bataille. La police du tsar et les officiers de l’armée avaient été vaincus. Mais si ce n’était que pour aboutir à une orgie de violence, il ne faudrait pas longtemps avant que le peuple réclame le retour de l’ancien régime.
Il ne voulait pas être un poltron. Il devait se conduire en homme, même s'il n'avait pas l'impression d'en être un. Le déshonneur serait pire que la mort.
_ Non les journaux ont toujours menti à propos des mineurs , je ne vois pas pourquoi ils diraient la vérité sur les Allemands .
_ C'est une guerre de capitalistes qui ne concerne pas les ouvriers .
( ... )
Mais quand même , il faut arrêter les Allemands . Ils croient qu'ils ont le droit de gouverner le monde ?
_ Et nous , les Anglais ? Avec notre empire , nous tenons plus de quatre cents millions de gens sous le joug .
Parmi eux , presque personne n'a le droit de vote . Ils n'exercent aucun contrôle sur ce qui se passe dans leur pays . Demande pourquoi à un Anglais moyen , il te répondra que c'est notre destin de régner sur les peuples inférieurs .