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3,11

sur 141 notes
Et si arrêter la teinture et laisser pousser ses cheveux gris et blancs apportaient un vrai renouveau? C'est l'idée folle qu'a poursuivi Sophie Fontanelle. Pendant plusieurs mois, elle voit les cheveux blancs prendre le dessus sur sa teinture qu'elle entretenait obsessionnellement jusque là. Elle nous partage ses pensées lors de ce parcours, le regard d'autrui mais aussi l'envie qu'elle suscite chez d'autres femmes. Tout ceci sans pour autant porter de jugement mais plutôt comme un modèle à suivre pour se libérer d'un certain carcan. le côté mondain (on croise Inès de la Fressange ou encore Arielle Dombasle) est surement ce qui m'a le moins plu. Ceci n'apporte rien à la réflexion intéressante et dans l'air du temps que Sophie Fontanelle développe dans son livre.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Celles et ceux qui la suivent sur les réseaux sociaux savent que Sophie Fontanel, forte d'une intuition sur la beauté des cheveux blancs, a décidé d'arrêter les colorations. Ce texte est le journal romancé de cette année et demie où elle a décidé de regarder pousser ses cheveux et d'enregistrer les réactions des gens, tant dans son entourage que parmi ses followers ou dans la rue.
L'autrice partage avec nous ses doutes, ses enthousiasmes et on sent chez elle une assurance se révéler qui fait plaisir à lire. Sophie ,aux allures parfois de Cruella, séduit les hommes, enthousiasme les femmes et évolue aussi bien psychologiquement que professionnellement, battant ainsi en brèche tous les a priori des oiseaux de mauvais augure. Un livre qui fait du bien.
Beaucoup d'entre nous (dont je suis) aimeraient effectivement arrêter cette corvée qui coûte cher, n'est certainement pas bonne pour la santé et surtout résulte d'une pression de la société sur les femmes. Perso, je ne suis pas encore prête.
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La vaste question du paraitre et du vieillissement des femmes à travers les subterfuges de la coloration.

Oui le diktat de la société est bien présent, oui le regard des autres pèsent sur cette "apparence" car encore aujourd'hui on peut entendre que ça fait "vieux" "négligé" et c'est bien ça que dénonce l'auteure et nous ne pouvons pas le nier.

Pourquoi ne pas laisser la liberté aux femmes de faire ce qu'elles veulent, pourquoi les cheveux blancs/gris sont toujours mal considérés chez les femmes et non chez les hommes ? Certes les mentalités ont un peu évolué sur le sujet, le Covid passant par là et le fait que de plus en plus de femmes préfèrent rester au naturel.

Une belle femme est une femme libre de ces choix.
Le roman reste très centré sur l'auteure mais forcément elle raconte sa transition et peut donner des idées à certaines d'entre nous !

L'écriture est fluide et le roman se lit très rapidement.
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Sophie Fontanel, 53 ans, romancière et journaliste tente une nouvelle expérience...arrêter la teinture de ses cheveux et les laisser pousser pour qu'ils reviennent au naturel, c'est à dire blancs. Elle poste son défi qui durera un an et demi sur Instagram. Ce n'est pas un roman à priori mais plutôt un témoignage ...va-t-elle craquer en se teignant à nouveau les cheveux ou va-t-elle trouver un certain charme à rester naturelle et originale à la fois ? J'avoue qu'au début de ce récit, je trouvais amusant de se lancer ce défi, mais par la suite, je m'y suis vite ennuyée...
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Avis assez mitigé sur ce livre de Sophie Fontanel. J'y ai trouvé beaucoup de choses assez bien vues sur le regard de la société sur le vieillissement des hommes et des femmes. L'ensemble se lit agréablement mais l'égocentrisme de l'auteure, qui s'envoie des roses à longueur de pages, est un peu gênant. Sophie Fontanel n'est pas la première femme à "oser" les cheveux blancs ! de l'agacement aussi à l'évocation du milieu hyper privilégié dans lequel elle évolue. On a le sentiment que cette obsession pour sa chevelure est quand même, finalement, bien futile...
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J'ai adoré ce livre ! Mais peut on véritablement parler d'un livre ?
Pendant 24h, le temps qu'il m'a fallu pour le dévorer, j'ai eu l'impression d'une discussion avec l'auteur tellement sa plume est spontanée. Son discours est lui très intime, elle nous parle de son choix, évoque avec nous ses doutes, ses victoires et dévoile même quelques-unes de ses photos.

Sophie Fontanel nous ouvre les yeux sur une réalité dont je n'imaginais pas l'existence : le racisme du cheveu blanc. Moi qui à 33 ans espère avoir plus tard de beaux cheveux blancs et le package complet (avec des mains fripées au toucher parchemin), je ne pouvais pas imaginer toutes les réflexions que ces détenteurs de sagesse pouvaient subir.

J'ai toujours aimé son style, sa spontanéité et son naturel mais je n'avais encore jamais lu de livres d'elle et je ne regrette juste une chose : de n'en avoir pas osé avant !
Ce livre est une bouffée d'air, c'est touchant, drôle, sensible, complètement à l'image de l'auteur. Elle nous donne envie de la prendre dans nos bras, de nous prendre nous même dans nos bras et de sauter nue dans la mer ! Vivifiant !
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Un beau jour, à l'âge de 53 ans, Sophie Fontanel, journaliste de mode, décide d'arrêter de se teindre les cheveux. Après un énième passage chez la coiffeuse, elle souhaite retrouver son naturel, se rapprocher de son âge véritable mais surtout être libre et cesser de suivre les codes de la société qui l'incite à cacher ses cheveux blancs le plus longtemps possible.

Avec ce livre, Sophie Fontanel nous ouvre les portes de son journal intime. Au départ, c'est moche : des cheveux noirs et d'autres gris. Et pendant un an et demi, elle retranscrit ses émotions, ses pensées et sa transformation, qui n'a pas toujours été simple. Elle y raconte les réactions de ses proches, des gens qu'elle croise, et se prend en photo sur Instagram pour illustrer cette évolution. Entre anecdotes, rencontres et angoisses, la journaliste aborde aussi la dure question du vieillissement, de l'image de la femme dans la société mais aussi de notre rapport à notre corps.

Au fil des pages, Sophie Fontanel se dévoile et laisse paraître ce sentiment de libération, de soulagement d'enfin se sentir jolie, sans couleur et de voir sa décision acceptée par ses proches. Un très beau roman qui sait mettre de bonne humeur !
Lien : http://untitledmag.fr/ete-20..
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Sophie a 53 ans, elle est loin d'être vieille, elle le sait.
Malgré ça, elle doit déjà lutter pour ne pas paraître négligée, dépassée, à la traîne. Religieusement, régulièrement, elle teint ses cheveux déjà très blancs d'un brun foncé. Rater une teinture ? Un drame. Sophie travaille dans le journalisme, dans la mode, des milieux où paraître apprêté est une exigence si évidente qu'elle n'est jamais explicite. L'idée même de laisser tomber, ou du moins de relâcher un peu la pression ? Certainement pas.

Un jour, Sophie croise une apparition. Une femme entre deux âges, qu'on pourrait encore qualifier de jeune femme tant elle irradie l'énergie, la volonté, la détermination. Une femme aux splendides cheveux blancs qui lui tombent jusqu'au creux des reins.

Pour Sophie, c'est un déclic.
Elle aussi veut être cette naïade aux cheveux immaculés, elle aussi aspire à cette forme de vérité, elle aussi veut se lancer le défi de s'offrir au jugement de la société avec une chevelure non-conforme, une chevelure de vieille dame, voire de sorcière pour les plus malveillants.

La facilité, ce serait de tout couper, de teindre les quelques centimètres restants, d'en finir avec cette transition. Mais Sophie tient à ses cheveux longs, Sophie aime le romanesque, Sophie veut vivre cette expérience dans sa totalité. Alors elle choisit, mi-effrayée, mi-survoltée, de laisser lentement ses cheveux pousser, centimètre par centimètre, révélant chaque mois un peu plus de blancheur. Une coupe à la Agnès Varda. Un choix qui pourrait n'être que cosmétique, mais qui l'englobe entièrement, la désigne comme une marginale, une bizarre, une vieille.

C'est dur de tenir bon. La tentation est forte. Il suffirait d'un simple petit rendez-vous, et hop, retour dans le monde des gens bien comme il faut.
Mais c'est beau, aussi. Sophie se redécouvre. Elle reçoit des commentaires de toutes sortes, la plupart interloqués, certains franchement agressifs, de plus en plus d'admiratifs. Elle comprend que ce qui se joue ne relève pas seulement de la sphère de son coiffeur ou de ses conquêtes amoureuses. Ce qu'elle combat, l'air de rien, petit à petit, c'est l'idée selon laquelle une femme qui cesse de vouloir adhérer à une certaine vision de la beauté a atteint sa date de péremption. L'idée qu'il vaut mieux mentir pour plaire que s'abandonner à être. L'idée qu'il ne tient qu'à elle de réinventer la beauté qu'elle souhaite arborer.

Une Apparition est un drôle de petit livre, qui ne plaira sans doute pas à tous. Son ton est indéfinissable, à la fois autobiographie assumée, avec une plume qui a tout du romanesque, et une réflexion qui pourrait faire l'objet d'un essai à part entière. Objet hybride, texte court, fulgurant, il est à sa manière une transition lui-même, un flux de conscience, la description d'une transformation. le lecteur ou la lectrice devient témoin d'une odyssée intérieure, tour à tour ému par certaines pensées toutes simples, amusé par les conversations piquantes de Sophie et de son entourage, ou blasé par les réflexions superficielles de certains.

C'est un roman qui s'adresse aux femmes, aux jeunes filles, aux hommes qui les regardent, aux yeux qui les jugent, aux poètes qui s'ignorent, aux individualités encore en quête d'elles-mêmes, à ceux qui osent se transformer. Il ne prétend pas être davantage qu'un témoignage, une contribution, une voix singulière. Et malgré tout ça, grâce à tout ça, Une Apparition offre tellement, tellement plus qu'une simple histoire de cheveux.

Le mot de la fin, je le laisse à Agnès Varda et à ses merveilleux cheveux bicolores, elle-même citée par Sophie Fontanel dans son livre :

"[Les cheveux blancs], ça fait dire aux autres des phrases bizarres. Et il ne faut pas répondre, juste se réjouir. C'est seulement ce qu'on n'explique pas qui donne de l'imagination."
Lien : https://mademoisellebouquine..
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Sophie Fontanel a arrêté du jour au lendemain la coloration de ses cheveux, elle n'a rien fait pour les cacher et les photos incluses dans le livre montrent bien cette démarcation qui dura de longs mois.

Le hasard a fait que j'avais ce livre avec moi lors de mon dernier rendez-vous chez le coiffeur, je lui en ai parlé et je lui ai même montré les photos, elle m'a expliqué qu'il y a plusieurs façons de franchir cette étape de façon plus ou moins voyante.

J'ai plusieurs amies qui ne sont pas prêtes à franchir le pas car elles ont déjà beaucoup de cheveux blancs et cela ferait un gros changement.

J'ai aussi une copine de chorale qui a maintenant de très jolis cheveux gris et une collègue qui a pris le parti de couper plus courts que d'habitude durant l'été et qui est revenue avec une nouvelle tête.

Je connais aussi une blogueuse qui fait comme l'auteur et qui m'a envoyé une photo de l'état actuel de sa chevelure avec une belle démarcation mais aussi de nouveaux cheveux d'une très belle couleur,  je l'admire de réussir à faire ça.

Alors .... ?
J'ai de la chance car j'ai les cheveux plutôt clairs et sans trop de cheveux blancs donc j'ai arrêté aussi il y a deux mois, je préfère le faire maintenant que d'avoir une transition trop brutale entre couleur et blanc dans quelques années. Pour l'instant je ne sais pas du tout ce que cela va donner car mes cheveux ne poussent pas très très vite.

Ce livre est sympa car on y voit la réflexion de l'auteur sur le sujet et les remarques que des personnes proches ou non peuvent lui faire, des adultes mais aussi des enfants.Une chose est certaine il faut être prête à le faire, le mieux étant sûrement de ne jamais commencer les teintures... quoi que... mais c'est une affaire très, très personnelle et nous sommes toutes différentes.

Mon passage préféré du livre se trouve dans les pages 191 et 192 : 
"Je suis vieux, je suis une antiquité"
Avant de se reprendre :
"Ma femme va me houspiller, elle m'interdit ce mot "vieux". On en a un autre à la place.
- Ah bon, lequel ? demanda quelqu'un.
- "Vivant".
- Votre femme m'enchante! osai-je, à cet homme que je ne connaissais pas."

Un livre sympa sur un sujet d'actualité pour de nombreuses femmes autour de la quarantaine, cinquantaine, soixantaine.... et plus, ou moins. 

Je vous le conseille car ce roman (qui n'en est pas vraiment un) se lit vraiment très facilement. Mais si l'idée vous prend de faire pareil et que vous avez les cheveux mi-longs sachez que l'auteur en a eu pour au moins un an et demi de tête bi-colore !
Lien : https://www.pagesdelecturede..
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« Il y a un découragement à se teindre. Enfin, je veux dire, à cacher continuellement ce qu'on est. A la fin, on n'en peut plus. »
Pour Sophie Fontanel, cette fin arrive à 53 ans et elle décide de laisser ses cheveux blancs prendre possession du terrain. C'est cette « apparition » qu'elle chronique dans son livre. Ce passage, pour elle, s'avère aller au-delà de la mutation capillaire, c'est plus profond, de l'ordre de la quête existentielle (je ne crois pas exagérer en disant cela), avec cette impression puis certitude de se (re)trouver enfin. La lectrice lambda, condamnée aux colorations depuis moult années (moi, par exemple, qui en ai déjà pris pour vingt ans), n'en demandait pas tant, mais le style est enlevé et le texte, court, se lit facilement. On pourra lui reprocher sa tendance au name dropping (Inès de la Fressange et Arielle Dombasle, par exemple, sont ses copines), mais elle n'est que l'écho du milieu auquel Sophie Fontanel appartient (elle a été 15 ans chroniqueuse mode à Elle), alors mieux vaut faire avec et profiter de l'expérience partagée, toute personnelle qu'elle soit. On glanera ainsi, au fil des pages, de leurs anecdotes et remarques parfois piquantes, de quoi nourrir sa propre réflexion sur la question des normes en vigueur et la manière dont on se regarde.
Je ne fais pas partie des 32000 followers de Sophie Fontanel sur twitter, où elle a publié régulièrement des photos de son « apparition » progressive (reprises dans les pages intérieures du livre), il reste que son récit m'a, dans une certaine mesure, intéressée et interpellée .
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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